Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/210

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« Nous sommes heureux, reprit-il, nous sommes égoïstes. Tandis que nous respirons ici l’air libre du ciel, notre frère étouffe en prison. Ah ! nous ne savons pas travailler à sa délivrance.

– Si, tu verras ! répondit Fine. Tu verras comme on est courageux, quand on aime et qu’on est aimé. »

Ils restèrent silencieux, la main dans la main. La mer berçait toujours leur amour de sa voix monotone. Ils rentrèrent à Marseille à la clarté des étoiles, pleins de leur jeune espérance et de leur jeune tendresse.