Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/67

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demanda à son patron un congé d’un mois que celui-ci s’empressa de lui accorder.

Le jour de son départ, il trouva Fine à la diligence.

« Je vais à Aix avec vous, lui dit tranquillement la jeune fille.

– Mais c’est une folie ! s’écria-t-il. Vous n’êtes point assez riche pour vous dévouer ainsi… Et vos fleurs, qui les vendra ?

– Oh ! j’ai mis à ma place une de mes amies, une fille qui demeure sur le même palier que moi, place aux œufs… Je me suis dit comme ça : « Je puis leur être utile », j’ai passé ma plus belle robe, et me voilà.

– Je vous remercie bien », répondit simplement Marius d’une voix émue.