Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/168

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DON JUAN

Et que l’enfer l’emporte, donc ! Ulloa, puisque tu forces ainsi mon âme à replonger dans le vice, quand Dieu m’appellera devant son tribunal, c’est toi qui répondras pour moi. (Il lui envoie un coup de pistolet.)

DON GONZALO (tombant)

Assassin !

DON JUAN

Et toi, insensé, qui m’appelles vil larron, va dire, comme preuve de ta raison, que je t’ai tué face à face. (Ils se battent, et il perce Don Luis d’une estocade.)

DON LUIS (tombant)

Jésus !

DON JUAN

Trop tard, ta foi aveugle implore le ciel, Mejia, et ce n’a pas été ma faute. Mais la justice arrive, et il faudra voir, sur ma foi, qui je suis.

CIUTTI (au dehors)

Don Juan !

DON JUAN (s’avançant sur le balcon)

Qui est-ce ?

CIUTTI (au dehors)

Par ici… Sauvez-vous.

DON JUAN

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