Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blante en ce marbre ! Qui pourrait, Doña Inès, te redonner la vie ! — Est-ce l’œuvre de votre ciseau ?

LE SCULPTEUR

Comme toutes les autres.

DON JUAN

Eh bien ! il mérite quelque chose de plus, un portrait aussi magistral. Prenez.

LE SCULPTEUR

Que me donnez-vous là ?

DON JUAN

Ne le voyez-vous pas ?

LE SCULPTEUR

Mais… Caballero… pour quelle raison ?

DON JUAN

Parce que je veux que vous vous souveniez de moi.

LE SCULPTEUR

Considérez que ces œuvres ont été bien payées.

DON JUAN

Ainsi le seront-elles mieux.

LE SCULPTEUR

Mais partons d’ici, señor, car les clefs n’ont pas encore été remises, et au lever de l’aurore je dois quitter ce lieu.