Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/213

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Voici les portes closes ; maintenant l’épouvantail devra, pour entrer, les jeter par terre ; et au premier effort qu’il tentera, il lui faudra se compter au nombre des morts, quitte ensuite à en appeler au Ciel.

CENTELLAS

Que diable ! vous avez raison.

DON JUAN

Vous ne trembliez donc pas ?

CENTELLAS

Je confesse que tant que je n’ai pas deviné la chose, j’ai éprouvé un peu d’appréhension.

DON JUAN

Vous avouez donc votre artifice ?

AVELLANEDA

Pour ma part, je ne sais rien.

CENTELLAS

Ni moi.

DON JUAN

Eh bien ! c’est moi qui retournerai contre son inventeur la peur qu’on veut nous faire. Mais poursuivons le repas ; que chacun revienne à sa place, car nous allons savoir tout de suite ce que c’est.