Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/239

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dont l’intelligence n’appartient pas aux créatures, et seulement en une vie plus pure, les justes pourront comprendre que l’amour ait sauvé Don Juan au pied même de la sépulture. — Cessez, chants funèbres. (La musique et la psalmodie s’arrêtent.) — Taisez-vous, cloches mortuaires… (On cesse de sonner pour les morts.) — Rentrez, ombres légères, dans vos urnes sépulcrales… (Les squelettes retournent dans leurs tombes, qui se referment.) — Remontez sur vos piédestaux, statues animées… (Les statues reprennent leurs places.) — Et que le repos céleste, partage des justes, commence pour Don Juan uni à moi dans une même sépulture !… (Les fleurs qui entourent le tombeau s’ouvrent et livrent passage à divers petits anges, qui environnent Doña Inès et Don Juan, répandant sur eux des fleurs et des parfums ; et au son d’une musique douce et lointaine, la scène s’éclaire de la lumière de l’aurore. Doña Inès tombe sur un lit de fleurs, que l’on voit désormais à la place de son tombeau, disparu.)


SCÈNE DERNIÈRE

DOÑA INÈS, DON JUAN, LES ANGES

DON JUAN

Dieu clément, gloire à toi ! Demain les Sévillans croiront, pénétrés de terreur, que je suis