Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nais bien l’excès de sa valeur, que j’ai peur que ses ruses ne me renversent, moi et mon honneur.

PASCUAL

Puisque vous voici délivré, Don Luis, et que tant vous aiguillonne le mal de la jalousie, prévenez par l’astuce son astuce même. Que craignez-vous de lui ?

DON LUIS

Je ne sais ; mais j’ai le soupçon que cette nuit lui permettra d’accomplir la chose.

PASCUAL

Vous rêvez.

DON LUIS

Pourquoi ?

PASCUAL

N’est-il pas arrêté ?

DON LUIS

Oui, certes ! mais je l’étais également, et un hidalgo a répondu pour moi.

PASCUAL

Mais qui répondra pour lui ?

DON LUIS

En définitive, je ne trouve qu’un seul moyen de me satisfaire.