Contes de Perrault (éd. 1902)/Peau d’Âne

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Les Contes de Perrault, Texte établi par Pierre Féron (chanoine), Casterman (p. 48-59).


Peau d’Âne[1]


Illustration de Gustave Doré


Il était une fois un roi,
Le plus grand qui fût sur la terre,
Aimable en paix, terrible en guerre,
Seul enfin comparable à soi :
Ses voisins le craignaient, ses états étaient calmes,
Et l’on voyait de toutes parts
Fleurir à l’ombre de ses palmes
Et les vertus et les beaux arts.

Dans un vaste et riche palais,
Ce n’était que magnificence ;
Partout y fourmillait une vive abondance
De courtisans et de valets ;
Il avait dans son écurie
Grands et petits chevaux de toutes les façons.
Couverts de beaux caparaçons,
Roides d’or et de broderie ;
Mais ce qui surprenait tout le monde en entrant,
C’est qu’au lieu le plus apparent,
Un maître âne étalait ses deux grandes oreilles.
Cette injustice vous surprend ;
Mais, lorsque vous saurez ses vertus non-pareilles.
Vous ne trouverez pas que l’honneur fût trop grand.
Tel et si net le forma la nature.
Qu’il ne faisait jamais d’ordure,
Mais bien beaux écus au soleil.
Et louis de toute manière,
Qu’on allait recueillir sur la blonde litière,
Tous les matins à son réveil.


Or le ciel, qui parfois se lasse
De rendre les hommes contents,
Qui toujours à ses biens mêle quelque disgrâce,
Ainsi que la pluie au beau temps,
Permit qu’une âpre maladie
Tout à coup de la reine attaquât les beaux jours.
Partout on cherche du secours ;
Mais ni la faculté qui le grec étudie,
Ni les charlatans ayant cours,
Ne purent tous ensemble arrêter l’incendie
Que la fièvre allumait en s’augmentant toujours.

Arrivée à sa dernière heure,
Elle dit au roi son époux :
« Trouvez bon qu’avant que je meure,
J’exige une chose de vous ;
C’est que, s’il vous prenait envie
De vous remarier quand je n’y serais plus… »

— Ha ! dit le roi, ces soins sont superflus,
Je n’y songerai de ma vie.
Soyez en repos là-dessus.
— Je le crois bien, reprit la reine,
Si j’en prends à témoin votre cœur véhément ;
Mais pour m’en rendre plus certaine,
Je veux avoir votre serment.
Le prince jura donc, les yeux baignés de larmes,
Tout ce que la reine voulut.
La reine entre ses bras mourut,
Et jamais un mari ne fit tant de vacarmes.
Mais sa douleur fut courte ; au bout de quelques mois,
Il voulut procéder à faire un nouveau choix ;
Le choix du roi tomba sur une humble bergère ;
Cette enfant, par son ordre, arrachée à sa mère,
De force amenée à la cour
Se lamentait et pleurait nuit et jour.

De mille chagrins l’âme pleine,
Elle alla trouver sa marraine,
Loin, dans une grotte à l’écart,
De nacre et de corail richement étoffée,

C’était une admirable fée,
Qui n’eut jamais de pareille en son art.
Il ne faut pas dire, j’espère,
Ce qu’était une fée en ces bienheureux temps,
Car je suis sûr que votre mère
Vous l’aura dit dès vos plus jeunes ans.

« Je sais, dit-elle, en voyant la bergère,
Ce qui vous fait venir ici ;
Je sais de votre sort la profonde misère,
Mais avec moi n’ayez plus de souci.
Il n’est rien qui vous puisse nuire,
Pourvu qu’à mes conseils vous vous laissiez conduire.
Votre prince, il est vrai, voudrait vous épouser :
Écouter sa folle demande
Serait une faute bien grande ;
Mais, sans le contredire, on le peut refuser.
Dites-lui qu’il faut qu’il vous donne.
Pour rendre vos désirs contents,
Avant qu’à son désir votre cœur s’abandonne.
Une robe qui soit de la couleur du temps.
Malgré tout son pouvoir et toute sa richesse,
Quoique le ciel en tout favorise ses vœux,
Il ne pourra jamais accomplir sa promesse. »

Aussitôt la jeune princesse
L’alla dire en tremblant au prince impérieux,
Qui dans le moment fit entendre
Aux tailleurs les plus importants
Que, s’ils ne lui faisaient, sans trop le faire attendre,
Une robe qui fût de la couleur du temps,
Ils pouvaient s’assurer qu’il les ferait tous pendre.

Le second jour ne luisait pas encor,
Qu’on apporta la robe désirée :
Le plus beau bleu de l’empyrée
N’est pas, lorsqu’il est ceint de gros nuages d’or,
D’une couleur plus azurée.
De joie et de douleur la fille pénétrée,
Ne sait que dire, ni comment
Se dérober à son engagement.

« Ma fille, demandez-en une,
Lui dit sa marraine tout bas,
Qui, plus brillante et moins commune,
Soit de la couleur de la lune ;
Il ne vous la donnera pas. »

A peine la princesse en eut fait la demande,
Que le roi dit à son brodeur :
« Que l’astre de la nuit n’ait pas plus de splendeur,
Et que dans quatre jours, sans faute, on me la rende ».

Le riche habillement fut fait au jour marqué,
Tel que le roi s’en était expliqué.
Dans les cieux où la nuit a déployé ses voiles,
La lune est moins pompeuse en sa robe d’argent,
Lors même qu’au milieu de son cours diligent
Sa plus vive clarté fait pâlir les étoiles.

La princesse, admirant ce merveilleux habit,
Était à consentir presque délibérée ;
Mais, par sa marraine inspirée.
Au prince importun elle dit :
« Je ne saurais être contente,
Que je n’aie une robe encore plus brillante
Et de la couleur du soleil. »

Le prince après avoir assemblé son conseil,
Fit venir aussitôt un riche lapidaire.
Et lui commanda de la faire
D’un superbe tissu d’or et de diamants,
Disant que, s’il manquait à le bien satisfaire.
Il le ferait mourir au milieu des tourments.
Le prince fut exempt de s’en donner la peine ;
Car l’ouvrier industrieux,
Avant la fin de la semaine,
Fit apporter l’ouvrage précieux.
Si beau, si vif, si radieux.
Que le blond époux de Climène,
Lorsque sur la voûte des cieux
Dans son char d’or il se promène,
D’un plus brillant éclat n’éblouit pas les yeux.

 
La fille, que ces dons achèvent de confondre,
A son prince, à son roi ne sait plus que répondre.
Sa marraine aussitôt la prenant par la main :
« Il ne faut pas, lui dit-elle à l’oreille,
Demeurer en si beau chemin.
Est-ce une si grande merveille
Que tous ces dons que vous en recevez,
Tant qu’il aura l’âne que vous savez.
Qui d’écus d’or sans cesse emplit sa bourse !
Demandez-lui la peau de ce rare animal ;
Comme il est toute sa ressource,
Vous ne l’obtiendrez pas, ou je raisonne mal. »

Cette fée était bien savante.
Et cependant elle ignorait encor
Que toute passion, pourvu qu’on la contente.
Compte pour rien l’argent et l’or.
La peau fut galamment aussitôt accordée
Que la fille l’eut demandée.

Cette peau, quand on l’apporta.
Terriblement l’épouvanta,
Et la fit de son sort amèrement se plaindre.
Sa marraine survint et lui représenta
Que, quand on fait le bien, on ne doit jamais craindre ;
Qu’il faut laisser penser au roi
Qu’elle est tout à fait disposée
À subir avec lui la conjugale loi ;
Mais qu’au même moment, seule et bien déguisée,
Il faut qu’elle s’en aille en quelque État lointain,
Pour éviter un mal si proche et si certain.

« Voici, poursuivit-elle, une grande cassette
Où nous mettrons tous vos habits.
Votre miroir, votre toilette,
Vos diamants et vos rubis.
Je vous donne encor ma baguette ;
En la tenant en votre main,
La cassette suivra votre même chemin,
Toujours sous la terre cachée ;
Et, lorsque vous voudrez l’ouvrir,

A peine mon bâton la terre aura touchée,
Qu’aussitôt à vos yeux elle viendra s’offrir.

Pour vous rendre méconnaissable,
La dépouille de l’âne est un masque admirable :
Cachez-vous bien dans cette peau.
On ne croira jamais, tant elle est effroyable,
Qu’elle renferme rien de beau. »

La princesse, ainsi travestie,
De chez la sage fée à peine fut sortie
Pendant la fraîcheur du matin,
Que le prince, qui pour la fête
De son heureux hymen s’apprête,
Apprend, tout effrayé, son funeste destin.
Il n’est point de maison, de chemin, d’avenue,
Qu’on ne parcoure promptement ;
Mais on s’agite vainement,
On ne peut deviner ce qu’elle est devenue.

Partout se répandit un triste et noir chagrin ;
Plus de noces, plus de festin,
Plus de tarte, plus de dragées :
Les dames de la cour, toutes découragées,
N’en dînèrent point la plupart ;
Mais du curé, surtout, la tristesse fut grande,
Car il en déjeuna fort tard
Et, qui pis est, n’eut point d’offrande.

La fille cependant poursuivait son chemin,
Le visage couvert d’une vilaine crasse ;
A tous passants elle tendait la main.
Et tâchait, pour servir, de trouver une place ;
Mais les moins délicats et les plus malheureux,
La voyant si maussade et si pleine d’ordure,
Ne voulaient écouter ni retirer chez eux
Une si sale créature.
Elle alla donc bien loin, bien loin, encor plus loin ;
Enfin elle arriva dans une métairie
Où la fermière avait besoin
D’une souillon, dont l’industrie

Allât jusqu’à savoir bien laver des torchons
Et nettoyer l’auge aux cochons.

On la mit dans un coin, au fond de la cuisine,
Où les valets, insolente vermine,
Ne faisaient que la tirailler,
La contredire et la railler :
Ils ne savaient quelle pièce lui faire,
La harcelant à tout propos ;
Elle était la butte ordinaire
De tous leurs quolibets et de tous leurs bons mots.

Elle avait le dimanche un peu plus de repos ;
Car, ayant du matin fait sa petite affaire,
Elle entrait dans sa chambre, et, tenant son huis clos,
Elle se décrassait, puis ouvrait sa cassette,
Mettait proprement sa toilette,
Rangeait dessus ses petits pots.
Devant son grand miroir, contente et satisfaite,
De la lune tantôt la robe elle mettait.
Tantôt celle où le feu du soleil éclatait.
Tantôt la belle robe bleue
Que tout l’azur des cieux ne saurait égaler ;
Avec ce chagrin seul que leur traînante queue
Sur le plancher trop court ne pouvait s’étaler.
Elle aimait à se voir jeune, vermeille et blanche
Et plus brave cent fois que nulle autre n’était.
Ce doux plaisir la sustentait
Et la menait jusqu’à l’autre dimanche.

J’oubliais à dire en passant
Qu’en cette grande métairie,
D’un roi magnifique et puissant
Se faisait la ménagerie ;
Que là, poules de Barbarie,
Râles, pintades, cormorans,
Oisons musqués, canepetières,
Et mille autres oiseaux de bizarres manières,
Entre eux presque tous différents,
Remplissaient à l’envi dix cours toutes entières.

Le fils du roi dans ce charmant séjour
Venait souvent, au retour de la chasse,
Se reposer, boire à la glace
Avec les seigneurs de sa cour.

Un jour, le jeune prince, errant à l’aventure
De basse-cour en basse-cour,
Passa dans une allée obscure
Où de Peau d’Ane était l’humble séjour.
Par hasard il mit l’œil au trou de la serrure.
Comme il était fête ce jour,
Elle avait pris une riche parure
Et ses superbes vêtements.
Qui, tissus de fin or et de gros diamants,
Égalait du soleil la clarté la plus pure.

Il s’enquit quelle était cette nymphe admirable
Qui demeurait dans une basse-cour,
Au fond d’une allée effroyable.
Où l’on ne voit goutte en plein jour.
C’est, lui dit-on, Peau d’Ane, en rien nymphe ni belle.
Et que Peau d’Ane l’on appelle
A cause de la peau qu’elle met sur son cou,
A la passion vrai remède,
La bête en un mot la plus laide
Qu’on puisse voir après le loup.
On a beau dire, il ne saurait le croire ;
Les traits dans son esprit tracés,
Toujours présents à sa mémoire.
N’en seront jamais effacés.

Cependant la reine sa mère.
Qui n’a que lui d’enfant, pleure et se désespère ;
De déclarer son mal elle le presse en vain ;
Il gémit, il pleure, il soupire ;
Il ne dit rien, si ce n’est qu’il désire
Que Peau d’Ane lui fasse un gâteau de sa main ;
Et la mère ne sait ce que son fils veut dire.
« O ciel ! madame, lui dit-on.
Cette Peau d’Ane est une noire taupe.
Plus vilaine encore et plus gaupe

 
Que le plus sale marmiton.
— N’importe, dit la reine, il le faut satisfaire,
Et c’est à cela seul que nous devons songer. »
Il aurait eu de l’or, tant l’aimait cette mère,
S’il en avait voulu manger.

Peau d’Ane donc prend sa farine,
Qu’elle avait fait bluter exprès
Pour rendre sa pâte plus fine,
Son sel, son beurre et ses œufs frais ;
Et, pour bien faire sa galette.
S’enferme seule en sa chambrette.
D’abord elle se décrassa
Les mains, les bras et le visage.
Et prit un corps d’argent, que vite elle laça,
Pour dignement faire l’ouvrage,
Qu’aussitôt elle commença.

On dit qu’en travaillant un peu trop à la hâte,
De son doigt, par hasard, il tomba dans la pâte
Un de ses anneaux de grand prix ;
Mais ceux qu’on tient savoir le fin de cette histoire
Assurent que par elle exprès il y fut mis ;
Et pour moi, franchement, je l’oserais bien croire.

On ne pétrit jamais un si friand morceau ;
Et le prince trouva la galette si bonne,
Qu’il ne s’en fallut rien que, d’une faim gloutonne,
Il n’avalât aussi l’anneau.
Quand il en vit l’émeraude admirable,
Et du jonc d’or le cercle étroit,
Qui marquait la forme du doigt.
Le prince fut touché d’une joie incroyable ;
Sous son chevet il le mit à l’instant ;

Mais on voulut le marier.
Il s’en fit quelque temps prier ;
Puis dit : « Je le veux bien, pourvu que l’on me donne
En mariage la personne
Pour qui cet anneau sera bon. »
A cette bizarre demande,

De la reine et du roi la surprise fut grande ;
Mais au désir du prince on n’osa dire non.
Voilà donc qu’on se met en quête
De celle que l’anneau, sans nul égard du sang,
Doit placer dans un si haut rang.
Il n’en est point qui ne s’apprête
A venir présenter son doigt,
Ni qui veuille céder son droit.

Le bruit ayant couru que, pour prétendre au prince,
Il faut avoir le doigt bien mince,
Tout charlatan, pour être bien venu.
Dit qu’il a le secret de le rendre menu ;
L’une, en suivant son bizarre caprice,
Comme une rave le ratisse ;
L’autre en coupe un petit morceau ;
Une autre, en le pressant, croit qu’elle l’apetisse ;
Et l’autre, avec de certaine eau,
Pour le rendre moins gros, en fait tomber la peau.
Il n’est enfin point de manœuvre
Qu’une dame ne mette en œuvre
Pour faire que son doigt cadre bien à l’anneau.

L’essai fut commencé par les jeunes princesses,
Les marquises et les duchesses ;
Mais leurs doigts, quoique délicats,
Étaient trop gros, et n’entraient pas.
Les comtesses et les baronnes,
Et toutes les nobles personnes,
Comme elles tour à tour présentèrent leur main,
Et la présentèrent en vain.

Il fallut en venir enfin
Aux servantes, aux cuisinières,
Aux tortillons, aux dindonnières,
En un mot, à tout le fretin,
Dont les rouges et noires pattes,
Non moins que les mains délicates,
Espéraient un heureux destin.
Il s’y présenta mainte fille
Dont le doigt, gros et ramassé,

 
Dans la bague du prince eût aussi peu passé
Qu’un câble au travers d’une aiguille.

On crut enfin que c’était fait ;
Car il ne restait, en effet,
Que la pauvre Peau d’Ane au fond de la cuisine.
Mais, comment croire, disait-on.
Qu’à régner le ciel la destine !
Le prince dit : « Et pourquoi non ?
Qu’on la fasse venir ! » — Chacun se prit à rire.
Criant tout haut : « Que veut-on dire,
De faire entrer ici cette sale guenon ! »
Mais lorsqu’elle tira de dessous sa peau noire
Une petite main qui semblait de l’ivoire
Qu’un peu de pourpre a coloré.
Et que de la bague fatale.
D’une justesse sans égale,
Son petit doigt fut entouré,
La cour fut dans une surprise
Qui ne peut pas être comprise.

On la menait au roi dans ce transport subit ;
Mais elle demanda qu’avant de paraître
Devant son seigneur et son maître,
On lui donnât le temps de prendre un autre habit.
De cet habit, pour la vérité dire,
De tous côtés on s’apprêtait à rire ;
Mais lorsqu’elle arriva dans les appartements,
Et qu’elle eut traversé les salles
Avec ses pompeux vêtements
Dont les riches beautés n’eurent jamais d’égales ;
Des dames de la cour et de leurs ornements
Tombèrent tous les agréments.

Dans la joie et le bruit de toute l’assemblée,
Le bon roi ne se sentait pas
De voir sa bru posséder tant d’appâts ;
La reine en était affolée,
Et le prince, leur cher enfant,
De cent plaisirs l’âme comblée.
Ne pouvait revenir de son ravissement.

Pour l’hymen aussitôt chacun prit ses mesures ;
Le monarque en pria tous les rois d’alentour,
Qui, tous brillants de diverses parures,
Quittèrent leurs États pour être à ce grand jour.
On en vit arriver des climats de l’aurore,
Montés sur de grands éléphants ;
Il en vint du rivage more,
Qui, plus noirs et plus laids encore,
Faisaient peur aux petits enfants ;
Enfin, de tous les coins du monde
Il en débarque, et la cour en abonde.

Mais nul prince, nul potentat
N’y parut avec tant d’éclat
Que celui qui voulait naguère,
Épouser la pauvre bergère.

Dans ce moment, la marraine arriva,
Qui raconta toute l’histoire,
Et par son récit acheva
De combler Peau d’Ane de gloire.

Il n’est pas malaisé de voir
Que le but de ce conte est qu’un enfant apprenne
Qu’il vaut mieux s’exposer à la plus rude peine
Que de manquer à son devoir ;

Que la vertu peut être infortunée.
Mais qu’elle est toujours couronnée,

Le conte de Peau d’Ane est difficile à croire.
Mais, tant que dans le monde on aura des enfants,
Des mères et des mères-grands,
On en gardera la mémoire.


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  1. Note de Wikisource : Dans cette édition catholique, l’histoire de Peau d’Âne est censurée — Il n’est pas question pour le roi d’épouser sa fille