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CHAPITRE III.

DE L’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE,
DES CHRONIQUES, DES MÉMOIRES, ETC.

Jamais tableau plus sublime dans sa simplicité ne fut offert à l’admiration des hommes. Le Christ vient de mourir. Les fidèles se réunissent à Jérusalem pour élire un apôtre à la place de Judas ; l’assemblée est complète ; on y voit la Vierge au milieu des disciples et les saintes femmes qui pleuraient au pied de la croix : il s’y trouva environ six-vingts personnes, les plus faibles des créatures et les derniers du peuple. Voilà le commencement de la société nouvelle : c’était là toute l’armée de Jésus ; Dieu le voulait ainsi pour mieux signaler sa puissance en lui donnant le monde !

Après cette assemblée viennent les enseignements des apôtres, les actes des martyrs, l’exaltation des évêques et la gloire des saints, au milieu desquels l’Église se lève rayonnante. Alors tout change, tout se renouvelle ; les vieilles nations disparaissent et les nations barbares se civilisent. Désormais l’histoire ne datera plus de la création du monde terrestre sorti de la main de Dieu, mais de la création du monde moral sorti du cœur de Jésus-Christ. Une croix plantée au sommet du Golgotha devient la limite des deux mondes !

L’histoire de l’Église, comme on voit, est une histoire à part, une histoire morale jetée à travers l’histoire matérielle des peuples et destinée à la spiritualiser. Au milieu de toutes les choses qui passent, de toutes les croyances qui meurent, de tous les dieux qui s’en vont, on est surpris de rencontrer quelque chose d’immuable, une société qui ne meurt pas, une religion qui grandit. C’est que cette Église n’est pas née de l’ignorance des peuples, ou de l’ambition des hommes comme toutes les autres religions, mais des lumières du ciel et des besoins de l’humanité. Son point de départ est la perfection même vers laquelle gravite le genre humain, et quand nous la voyons plus belle, ce n’est pas elle qui change, c’est notre intelligence qui est en progrès.

Aussi quelle puissance ! comme elle dompte les rois, comme elle soumet les peuples ! Son histoire est encore l’histoire du monde. Après Rome conquérante, vient Rome religieuse et civilisatrice. L’Europe lui doit sa marche progressive et l’Occident son unité.

Que n’est-elle toujours restée grande par la doctrine et par l’esprit ? le monde n’aurait pas à déplorer l’inquisition, les bûchers, les massacres sous Médicis, les dragonnades sous Louis XIV, et ces guerres religieuses qu’il faudra bien un jour appeler de leur véritable nom !

Tel est le vaste sujet embrassé par l’abbé Fleury, et auquel il donna le titre modeste d’Histoire ecclésiastique. Trente années de lecture et de méditation ne le conduisirent qu’au vingtième volume.

En écrivant cet ouvrage, Fleury se donna la mission difficile et périlleuse de chercher la vérité et de la dire, de la chercher au milieu des ténèbres des premiers âges, et de la dire en face des esprits étroits qu’elle blesse, des tyrannies puissantes qu’elle tue, de tous les préjugés et de tous les mensonges qui dévorent l’humanité ! « Il y a, dit-il, des chrétiens faibles et crédules qui respectent jusqu’à l’ombre de la religion et craignent toujours de ne pas croire assez. Quelques-uns manquent de lumière, d’autres se bouchent les yeux et n’osent se servir de leur esprit ; ils mettent une partie de la piété à croire tout ce qu’ont écrit les auteurs catholiques et tout ce que croit le peuple le plus ignorant. D’autres croient le peuple incapable ou indigne de connaître la vérité. Ceux-là n’ont jamais examiné les preuves solides de l’Évangile, c’est pourquoi ils n’osent approfondir. Ils veulent croire qu’on a toujours vécu comme aujourd’hui, parce qu’ils ne veulent pas changer de mœurs ; comme s’il pouvait jamais être utile de se tromper, ou si la vérité pouvait devenir fausse à force d’être examinée…… La critique est donc nécessaire, et sans manquer de respect aux traditions, on peut examiner celles qui sont dignes de créance[1]. »

C’est avec cet esprit supérieur que Fleury déroule toute la suite de l’Église, ou plutôt de l’humanité, n’oubliant aucune vertu, mais aussi ne ménageant aucun vice, débarrassant la route des superstitions qui la couvrent ; condamnant avec une sainte indignation, et les fraudes pieuses, et les richesses mal acquises, et les violences théologiques, et les moines trop pauvres, et les moines trop riches, et les reliques inventées dans le but d’obtenir des offrandes, tous les relâchements et toutes les tentations de Rome ; blâmant les papes lorsqu’ils s’attribuent la puissance temporelle, et les saints lorsque leur zèle les égare. Puis rejetant, comme des choses indifférentes, toutes les petites pratiques, toutes les adorations subalternes dont la cupidité et la crédulité surchargent nos croyances. Ces choses, dit-il, sont hors de la véritable religion ; on peut porter un scapulaire, dire tous les jours le chapelet sans pardonner à ses ennemis, ou sans quitter sa concubine[2]. La piété n’est pas là, elle est dans les œuvres. Que saint Jacques ne soit jamais venu en Espagne, ni Madeleine en Provence, que nous ignorions l’histoire de saint Georges et de sainte Marguerite, l’Évangile en sera-t-il moins vrai ? serons-nous moins obligé de croire à la Sainte-Trinité et à l’incarnation, à porter notre croix, à renoncer à nous-même et à mettre toute notre espérance dans le ciel[3].

Personne n’a tracé d’une main plus ferme la limite de la puissance ecclésiastique, de cette puissance dont, suivant une sainte parole, le royaume n’est pas de ce monde. Il blâme les évêques d’avoir distribué des couronnes de la part de Dieu, et il traite la déposition des rois par les papes d’attentat à la dignité royale ; il condamne les guerres religieuses comme des impiétés, l’usurpation des pouvoirs comme une violation de la justice, et l’accumulation des trésors dans l’Église comme une cause de corruption, s’appuyant de l’exemple même de Jésus-Christ, qui nous enseigne que la vertu toute seule vaut mieux que la vertu riche, puissante et couronnée.

Un trait particulier à cette histoire, et que Fleury a pris soin de mettre dans tout son jour, c’est que l’esprit de la primitive Église était la tolérance, et le pardon sa doctrine ; c’est que jamais cette Église n’a persécuté, que jamais elle n’a versé le sang et qu’elle peut se présenter à Dieu dans sa pureté évangélique avec ses vêtements d’innocence et de charité !

Dieu ne veut pas la mort du pécheur ; proverbe sublime né avec l’Église, expression d’une doctrine nouvelle et qui résume toute une époque !

En effet, rien n’est plus remarquable, dans ces premiers temps, que la douceur des chrétiens envers la mort ; ils donnent leur vie avec joie sans la défendre. Pendant que la hache tombe, ils se souviennent du Christ et prient pour leurs bourreaux.

Les croisades, l’inquisition, les bûchers, les massacres, toutes les guerres religieuses et tous les moines armés, signalent donc une révolution dans la doctrine. Avant le huitième siècle, par exemple, l’Église ne cesse d’implorer la douceur des juges contre les assassins des chrétiens ; elle sauve la vie à tous les criminels ; son but est la conversion, jamais la mort. Les œuvres de saint Augustin témoignent de cette horreur du sang ; la clémence y est de droit ecclésiastique. Dans sa lettre à Macédonius, il déclare positivement que l’Église veut qu’il n’y ait en cette vie que des peines de correction, pour détruire, non l’homme, mais le péché, car détruire l’homme dans le péché, c’est le jeter au supplice éternel qui est sans remède. Douceur touchante, dit Fleury, et qui rendait l’Église aimable, même aux païens.

Il est glorieux pour l’Église d’avoir protesté la première, contre le sang versé, soit au nom de la justice, soit au nom de la religion[4]. Ses supplications pour supprimer la peine capitale sont d’autant plus dignes de reconnaissance, qu’elles retentirent à une époque où toute la morale humaine reposait sur la mort, seule borne du crime, seul recours du malheur, seul juge des nations dans l’antiquité ! Les chrétiens s’élevèrent plus hauts : en spiritualisant la vie, ils en comprirent le but. Dès lors, l’homme n’eut plus le droit de retrancher à l’homme une seule minute du temps que Dieu lui accorde, non pour le bonheur sur la terre, il n’y en a pas de complet, mais pour le repentir ou la vertu, deux routes que le Christ nous ouvre jusques à lui !

Ainsi fut écrite, par l’abbé Fleury, l’Histoire du Christianisme avec les lumières de la science et la foi d’un père de l’Église. Lorsqu’on se rappelle l’esprit théologique de la fin du règne de Louis XIV, la sévérité coupable de ses actes et la dévotion étroite et susceptible que l’exemple du roi imposait à la cour, on s’étonne et de la sagesse de l’auteur et des vérités hardies qu’il proclame. Mais tout s’explique dès qu’on interroge sa vie ; Fleury fut l’ami de Fénelon ; ses plus belles années s’écoulèrent dans l’intimité de cette âme toute divine. Attaché à l’éducation du duc de Bourgogne, il s’imprima les leçons du maître : on n’approche pas de l’autel sans emporter avec soi le parfum de l’encens qu’on y brûle !

Après avoir caractérisé l’Histoire ecclésiastique par la vertu de son auteur, il ne nous reste qu’une chose à dire, c’est que l’étude de ce beau livre devrait faire partie de toute bonne éducation. Mais qui songe aujourd’hui à l’éducation morale et religieuse de la jeunesse ? Quel est le ministre dont la parole ne flatte les passions ambitieuses de la jeunesse ? Quelle est la mère de famille qui s’inquiète de l’âme de ses enfants et de leur véritable avenir ? L’instruction qui donne un état, la science qui mène au pouvoir, tout ce qui comprime l’homme dans le cercle étroit du monde matériel, voilà le but. Et en vérité la religion et la morale n’ont rien à faire là !

Après l’ouvrage de Fleury, nous avons placé l’ouvrage de Néander, intitulé : Histoire générale de la religion chrétienne et de l’Église. Le but de Néander n’est pas seulement de tracer la suite chronologique des faits, mais d’étudier l’action du christianisme sur la vie morale et la vie pratique de l’humanité. C’est l’histoire de l’Église au point de vue de la réforme et quelquefois aussi au point de vue philosophique. Les principes de l’auteur sont larges, lumineux ; il porte la critique où les autres historiens n’ont porté que la foi ; il juge le catholicisme dans ses doctrines, dans sa constitution organique et dans ses rapports avec le monde. Ces trois points répondent aux divisions suivantes :

Établissement et propagation du christianisme par l’apostolat. Persécutions des empereurs. Polémiques des écrivains païens. L’Église devenue après Constantin pouvoir politique de l’État.

Sa constitution, sa discipline, son culte, ses schismes, ses mœurs et le développement du christianisme comme doctrines philosophiques forment le complément de l’œuvre.

Placé à cette hauteur, Néander considère le christianisme comme la seule doctrine religieuse qui soit en rapport avec les progrès indéfinis de l’humanité. Il y voit l’avenir du monde !

Le paganisme avait déifié les forces matérielles de la nature : enfermé dans le cercle étroit des nationalités, il ne pouvait constituer que des civilisations ennemies, des peuples isolés. Le christianisme au contraire, en donnant une même origine à tous les hommes, a constitué le genre humain. Il embrasse tous les temps, tous les lieux, toutes les nations. Pour conquérir le monde, il reconnait partout des frères, et pour conquérir le ciel, il spiritualise l’humanité !

Telles sont les doctrines développées par Néander : son livre pourrait être intitulé : Philosophie de l’histoire du Christianisme.

Nous avons dit que toute l’histoire moderne se concentre dans les annales de l’Église, et nous avons signalé les deux beaux ouvrages qui résument ces annales. Si nous remontons aux sources, nous trouvons d’abord pour le Bas-Empire les écrivains de la Byzantine ; puis les chroniques des moines qui du fond de leurs cellules gouvernent le monde. Ces chroniques commencent avec les peuples nouveaux de Clovis et de Charlemagne ; elles sont en latin. Viennent ensuite les histoires rimées des troubadours et des trouvères : c’est le règne de Philippe-Auguste et la gloire des croisades. Les langues nationales naissent pour chanter cette gloire. À la même époque commencent avec Ville-Hardouin et un peu plus tard avec Joinville les récits aventureux des grands barons, mélange brillant de barbarie gauloise, de sentiments évangéliques et de légèreté française. Après ces récits, sans modèle dans l’antiquité, nous trouvons les bibles historiales des clercs, les mémoires chevaleresques des hauts et puissants seigneurs féodaux, et les mémoires politiques des ministres : ainsi les poètes succèdent aux moines, les chevaliers aux poètes, les clercs et les hommes politiques aux chevaliers : la société se transforme, et déjà dans la force brutale vient se fondre la force intelligente. Le moyen-âge n’est pas comme on le croit vulgairement un temps perdu pour l’humanité. On y voit les combats de l’Évangile contre la triple barbarie des guerres, des moines et des peuples, et ce combat le monde en a recueilli quelque chose, puisque l’Évangile est resté triomphant.

Chaque jour on répète que la France n’a point d’histoire. Si on entend par histoire le tableau des événements tracé à la manière de Tacite, il faut en convenir, la France n’a point d’histoire. Mais les formes sévères de Tacite conviennent-elles également à toutes les époques et à tous les genres de récits ? Nous sommes loin de le croire : Tacite est l’expression de son temps ; d’autres temps exigent d’autres formes, amènent d’autres pensées, et par exemple la gaîté française de Joinville, ses plaisanteries au milieu des combats les plus désespérés, ses aveux naïfs de la peur qui le saisit, lui le brave chevalier, sous le couteau des Sarrazins, son admiration sans bornes pour saint Louis, calme, impassible, étonnant les Barbares, ses vainqueurs, et pour toute réponse à leurs menaces, leur imposant sa volonté ; ces choses racontées simplement, sans apprêts, sans phrases, mais aussi avec une émotion profonde, comme on raconte, le soir au coin du feu, les périls de la journée, peignent mieux cette époque de foi et de croyance que n’auraient pu le faire la concision un peu sèche de César ou les traits les plus vigoureux de Tacite.

Disons-le hardiment, l’histoire de France est écrite dans nos chroniques et dans nos mémoires, et cette histoire est la plus complète, la plus dramatique, la plus pittoresque qu’il soit possible d’imaginer ; elle est écrite comme les poèmes d’Homère sur tous les modes et dans tous les idiomes ; elle est écrite de siècle en siècle, en face même des événements. Vous pouvez voir à la fois les progrès de la langue et les progrès de l’humanité. Ils vont d’un même branle sinon d’un même pas. Et quelle prodigieuse variété de ton, de mœurs, d’usages, de lois ! Chaque époque a ses héros et aussi ses chroniques qui en résument l’esprit et le caractère. C’est Godefroy, Tancrède, Lusignan, Baudoin, de simples chevaliers qui vont se faire rois ; c’est Boucicaut, Duguesclin, Clisson, Bayard, Jeanne d’Arc, de hardis capitaines qui conquièrent des couronnes, mais qui n’en portent pas. Leurs historiens vivaient avec eux sous la même tente ou combattaient à leur côté. Nul désir de gloire ne les a poussés à ce travail : ils écrivent pour l’exaulcement de la beauté des dames, pour conserver le souvenir des grands faits d’armes, et aussi, comme dit Froissard, pour tout noble cœur encourager et à eux montrer l’exemple en matière d’honneur ! Il y en a dont la modestie est si grande qu’ils oublient de se nommer à la tête de leurs ouvrages. L’auteur des mémoires sur le bon chevalier Bayard n’est connu que par le titre qu’il se donne de loyal serviteur. Et cependant ces mémoires sont un livre charmant, un véritable chef-d’œuvre digne de Plutarque, écrit dans le style d’Amyot et qui a pu lui servir de modèle.

La vie de Bayard c’est l’expression la plus morale des siècles de chevalerie c’est la loyauté et la valeur se personnifiant dans un seul homme. Simple capitaine il mérita le titre de chevalier sans peur et sans reproche, et on peut lui appliquer ces belles paroles du poète divin de l’antiquité : « Tout ce qu’il cachait dans le sanctuaire de son cœur, il le fit éclater à la lumière du soleil, sous la forme de grandes actions[5] !!  »

L’intérêt de ces mémoires s’accroît encore par la variété des sujets et aussi par la variété des formes ; les uns vous disent les aventures d’un simple chevalier qui se trouva à toutes les guerres, les autres les actions politiques d’un grand personnage qui fut le centre de son époque. Celui-ci décrit lui-même ses périls et ses victoires ; j’étais ici, j’étais là, si l’on avait suivi mon conseil ! Celui-là se donne le plaisir de se faire raconter sa vie par ses secrétaires : vous souvient-il de telle bataille ; vous y étiez, eh Dieu ! les ennemis en eurent du mal. Monseigneur n’a point oublié les éloges que lui donna le roi, et encore vous parla-t-il si longtemps que les petits marjolets de cour ne savaient plus que dire. Telles sont les Économies royales de Sully. Enfin il y a des mémoires comme ceux du cardinal de Richelieu qui offrent la discussion approfondie des affaires et la raison politique des événements, ou comme les chroniques de Froissard qui racontent tout un siècle les carrousels, les tournois, les pas d’armes ; vous voyez la lutte terrible de la France et de l’Angleterre, les désastres de Crécy et de Poitiers, le brigandage dans les châteaux, la faim dans les chaumières, et au milieu de ce chaos quelques nobles chevaliers qui ne désespèrent pas du salut de la patrie, et une page sublime, la plus sublime peut-être de nos annales : le dévouement des six bourgeois de Calais !

Telle est l’histoire de France étudiée dans les mémoires. Elle nous place au milieu des événements et nous fait vivre de la vie de chaque époque. Là nous pouvons trouver des erreurs, des vanteries, des mensonges mêmes, mais point d’anachronismes de costumes, de coutumes ou de caractères. Idées, langages, usages, mœurs, tout est du siècle, tout est varié, tout éveille l’intérêt, jusqu’à la forme qui n’a rien de la sévérité historique et qu’on croirait souvent empruntée aux drames et aux romans. Quel roman, par exemple, pourrait être comparé pour le merveilleux, aux mémoires de Ville-Hardouin, à ceux du loyal serviteur et du jeune adventureux, où même au récit original du procès de Jeanne d’Arc. Quel romancier aurait tracé le portrait de saint Louis tel qu’on le voit dans Joinville, ou les hauts faits des nobles chevaliers, la barbarie et la loyauté de leurs caractères, tels qu’on les voit dans Boucicaut, Duguesclin, Bayard, Froissard, Monstrelet. Le plus grand romancier, ou plutôt le plus grand historien des temps modernes, Walter Scott, n’a-t-il pas essayé la lutte avec notre Philippe de Commines, eh bien ! toutes les ressources de son génie n’ont pu empêcher sa défaite, et le roman quoique plein de beautés de premier ordre, est resté au-dessous de l’histoire !


  1. Préface de l’Histoire ecclésiastique, t. I, p.8.
  2. Huitième discours sur l’Histoire ecclésiastique, p. 342.
  3. Préface de l’Histoire ecclésiastique, édition in-4, p. 10.
  4. Voyez la section troisième de cet ouvrage, p. 53, 54, 55, où il est parlé de l’abolition de la peine de mort.
  5. Poèmes orphiques cités par saint Clément d’Alexandrie, dans les stromates !