Poésies nouvelles (1836-1852)/Le Rhin allemand (Becker)

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LE RHIN ALLEMAND[1]


PAR BECKER


TRADUCTION FRANÇAISE


Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, quoiqu’ils le demandent dans leurs cris comme des corbeaux avides ;

Aussi longtemps qu’il roulera paisible, portant sa robe verte ; aussi longtemps qu’une rame frappera ses flots.

Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, aussi longtemps que les cœurs s’abreuveront de son vin de feu ;

Aussi longtemps que les rocs s’élèveront au milieu de son courant ; aussi longtemps que les hautes cathédrales se refléteront dans son miroir.

Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, aussi longtemps que de hardis jeunes gens feront la cour aux jeunes filles élancées.

Ils ne l’auront pas, le libre Rhin allemand, jusqu’à ce que les ossements du dernier homme soient ensevelis dans ses vagues.

  1. Cette chanson a été très-répandue en Allemagne lors des événements de 1840.