Premières poésies (Évanturel)/Obsèques

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Augustin Côté et Cie (p. 191-192).



OBSÈQUES



CLOCHES, tintez dans le ciel terne,
Et pleurez sur mon triste sort.
Les pavillons sont mis en berne :
Mon cœur est mort ! mon cœur est mort !


Dix fois tué par toi, cruelle,
Adieu, mon pauvre cœur s’en va.
En noir les murs de la chapelle !
Dies irae, dies illa.



L’orgue dans l’église soupire,
Gémit et se plaint par moment.
Mignonne, on ne doit pas sourire :
C’est le jour d’un enterrement.


La foule en noir, ces funérailles,
Égayent ton rire enfantin.

— Mais parions que tu tressailles,
Sous ton corsage de satin !