Progrès de l’instruction primaire aux Pays-Bas

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PAYS-BAS.Progrès de l’instruction primaire. — La Société pour l’encouragement et l’amélioration de l’instruction élémentaire, dans la province de Namur, a tenu son assemblée générale le 9 août dernier. Au nom du conseil d’administration, M. Arnould a fait un rapport dont le fragment suivant servira à relever l’influence qu’exerce cette association. « Le compte que nous vous avons rendu de nos opérations de l’année qui vient de s’écouler, nous paraît de nature à vous satisfaire. Vous avez vu, d’après notre dernier rapport, que nous avons distribué, tant pour les écoles que pour les bibliothèques des réunions d’instituteurs, des ouvrages dont le nombre s’élève à :


Exemplaires. Ardoises. Crayons.
176,162 » »
Des ardoises pour écrire 
» 5,891 »
Des crayons d’ardoises 
» » 57,700
Distribué depuis cette époque 
31,532 1,333 26,200
En tout 
207,494 7,274 83,900


» Ces objets ont coûté ensemble une somme de 20,066 florins, qui se compose du montant de vos souscriptions, reproduites par des ventes successives, de sorte que chacun de vous, au moyen d’une simple rétribution annuelle de trois florins, peut être considéré comme ayant donné lieu au mouvement de fonds pour une quote-part d’environ 400 florins. Calculez, messieurs, l’énorme différence que l’emploi de votre cotisation en secours individuels aurait produite ! Sans doute vos bienfaits n’auraient pas été sans mérite, mais il n’en resterait peut-être déjà plus aucune trace, tandis que vous avez procuré aux vingt-cinq mille enfans qui fréquentent vos écoles, c’est-à-dire au huitième de la population de cette province, des moyens d’instruction, dont l’heureuse influence se fera seule sentir pendant leur vie entière, et augmentera le bien-être général.

» Vous vous êtes proposé, messieurs, dans votre dernière assemblée, d’animer, par des encouragemens honorifiques, les instituteurs qui vous seconderaient le plus efficacement pour l’érection des écoles des dimanches ; nous vous apprenons avec plaisir qu’un grand nombre d’entre eux ont cherché à répondre à vos vues. Les écoles du soir réussissent, parce que généralement les jeunes gens qui les fréquentent ne sont pas intimidés par la crainte de montrer leur ignorance devant des enfans en bas âge plus instruits qu’eux. Cette fausse honte ne serait venue à personne il y a dix ans ; on ne rougissait point alors d’une ignorance souvent commune à tout un village, tandis que bientôt elle ne sera plus qu’une rare exception. »