Raymonne (Eekhoud)/03

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Imprimerie Mees et Cie (p. 13--).


III.

RETOUR À L’IDYLLE.


— Vois Raymonne, déjà le grand jour nous sépare,
L’alouette est aux cieux : le bonheur est avare,
Ses moments sont comptés. Je reviendrai ce soir.
Peut-être apporterai-je alors quelque nouvelle.
Espère ! En attendant, au travail qui m’appelle
Je cours… Vite un baiser… Un second… Au revoir…

Au revoir ! Ces deux mots sont faciles à dire
Mais comment s’arracher à ce tendre sourire ?
Comment fuir ce regard doux et fascinateur,
Comment se dégager de l’amoureuse étreinte ?
Enfin l’effort triomphe : un regret, une plainte
Puis Huguet s’est enfui vers le champs du labeur.