Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre/I/II/Causes
CHAPITRE II.
Toutes les fois qu’il est question d’étiologie, on est forcé de reconnaître parmi les causes qui concourent au développement d’une maladie deux sortes d’influences : l’une, subite, immédiate, et produisant tout à coup son effet ; l’autre, lente, éloignée, et n’agissant qu’à la longue sur l’économie. Cette division, généralement en usage dans le langage médical, se trouve souvent en défaut dans les maladies mentales, en raison de la diversité des causes et de l’obscurité qui couvre leur mode d’action. Quoi qu’il en soit, elle est la plus essentielle à établir dans un chapitre d’étiologie, et elle est tout aussi utile à l’étude de la folie qu’à celle des autres branches de la pathologie. Nous admettons donc cette division en causes médiates et immédiates, en prédisposantes ou occasionnelles. Nous commençons par les premières, celles dont l’influence est la moins démontrée.