Recherches sur Atuatuca et Coriovallum

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Publications de la société d’archéologie dans le duché de Limbourg
Texte établi par Société historique et archéologique dans le Limbourg,  (1p. 38-48).

RECHERCHES
SUR
ATUATUCA ET CORIOVALLUM.
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Le voyageur paisible, qui parcourt aujourd’hui notre sol si fertile et si beau du Limbourg, jetant ses regards sur les riches campagnes et les verdoyantes prairies, ne se douterait pas que ce même sol fût jadis couvert de forêts sombres, qu’il portât des hommes rudes et sauvages, et qu’il fût maintes fois abreuvé du sang qui coulait à grands flots dans les combats meurtriers que ceux-ci soutinrent contre les Romains.

Nous avons fait quelques recherches sur un de ces combats contre les Romains, dans lesquels le courage luttait contre le nombre, la ruse contre la stratégie, l’amour de la liberté contre le vain désir de la gloire, pour connaître l’emplacement d’Atuatuca, et le lieu de défaite de Sabinus et de Cotta par Ambiorix.

Un aperçu de cet épisode nous semble nécessaire d’abord, et nous ne saurions mieux faire que de puiser largement dans l’histoire du Limbourg par M. Ernst, qui en même temps nous donnera les preuves nécessaires pour l’opinion que nous avancerons dans ces lignes.

Jetons donc nos regards de quelques siècles en arrière, et voyons ce qui se passait en ces contrées l’an 54 avant J.-C.

La Gaule-Belgique était alors peuplée de cinq peuplades, qui étaient suivant Cæsar : les Condrusiens, les Cérésiens et les Pémaniens, qui uno nomine Gérmani[1] appellantur, ainsi que les Segniens et les Éburons.

Ces derniers habitaient les deux rives de la Meuse, la plus grande partie cependant demeuraient entre ce fleuve et le Rhin. Un auteur anonyme a prétendu que le nom des Éburons dérive de Eburland, pays ultérieur, savoir au-delà de la Meuse ; un autre a prétendu qu’il dérive du mot Heiburen, habitants de bruyères ; enfin Mr . C. R. Hermans dans une brochure qui a vu le jour à Bois-le-Duc, il y a une couple d’années, s’efforce de démontrer, que les Éburons n’étaient autres que les habitants de l’Eifel (en Prusse) et les Atuatici, les anciens habitants d’Aix-la-Chapelle, laquelle ville, à son avis, se trouverait sur l’emplacement d’Atuatuca.

Il paraît que les Éburons n’avaient point de villes, mais qu’ils demeuraient répandus dans leurs forêts ou dans des bourgades.

Presqu’au milieu de leur pays se trouvait pourtant une forteresse, nommée Atuatuca (id Castelli nomen est, hoc fere in mediis Eburonum finibus, Cæsar lib. 6, cap. 32), dont les Romains avaient fait une place d’armes.

On l’a placée à Aix-la-Chapelle, à Juliers, à Fauquemont, à Maestricht, à Wittem, à Waroux et à Tongres.

Pour lors règnaient sur les Éburons deux chefs : Cativulcus et Ambiorix, le premier vieillard, le second dans la fleur de l’âge, et ayant la direction principale des affaires.

Il paraît que d’abord ils s’étaient jetés dans les bras de Cæsar, qui les affranchit du tribut qu’ils devaient payer aux Atuatiques, et qui avait délivré leurs ôtages ; mais bientôt ils se lassèrent du joug romain et devinrent les plus dangereux ennemis du conquérant du monde.

De concert avec Induciomarus, chef des Trévires, Cativulcus et Ambiorix forment le projet de détruire pendant l’hiver les légions romaines. Pour cacher leurs desseins, ils vont recevoir aux limites de leur pays les troupes romaines sous les ordres des tribuns Titurius Sabinus et Aurunculeius Cotta qui venaient camper à Atuatuca, et font même amener du blé nécessaire pour leur camp. Mais les Romains y étaient à peine depuis quinze jours qu’ils furent attaqués par les Éburons. Ceux-ci ayant été repoussés, leur chef Ambiorix eut recours à la ruse. Prétextant qu’il avait à communiquer des choses importantes, il demanda et obtint une entrevue avec des députés Romains auxquels il commença par protester de son attachement à Cæsar, leur disant ensuite qu’il ne les avait attaqués, que malgré lui ; que ses peu de forces en étaient la preuve ; que c’était sa nation avec laquelle son autorité était partagée, qui l’y avait forcé ; que même, par amitié et reconnaissance, il leur devait donner avis qu’un corps de Germains était en route pour rejoindre ses compatriotes dans deux jours ; et qu’ils devaient voir, s’il n’était pas préférable de gagner le camp de Cicéron ou celui de Labiénus ; que, quant à lui, il leur accorderait le libre passage par son pays, qui serait ainsi soulagé du fardeau des quartiers d’hiver.

Quand les tribuns eurent connaissance de cet avis, ils le portèrent au conseil, où les uns avec Cotta, voulaient qu’il n’y fallait avoir égard, tandis que les autres avec Sabinus voulaient décamper, sous prétexte que les Éburons seuls ne les auraient osé attaquer. Ce dernier avis ayant prévalu, les ordres furent donnés pour partir de grand matin.

Cependant Ambiorix attentif à ce qui se passait dans le camp romain, jugeant par le mouvement qui s’y faisait, que les Romains allèrent se retirer, posta son armée en deux corps à environ deux mille pas du camp dans une forêt qui couvrait un grand vallon par lequel les Romains devaient passer. À peine les Romains s’y furent-ils engagés en longue file avec leurs bagages, que les Éburons sortirent des bois, les attaquèrent de tous côtés, et les défirent entièrement. Ambiorix lui-même tua Sabinus, en l’insultant, tandis que Cotta périt les armes à la main. Après huit heures de combat, les Romains furent entièrement défaits, et il n’en restait que quelques-uns qui regagnaient leur camp pour s’y entretuer.

Ainsi que nous l’avons dit, plusieurs opinions se croisent sur l’endroit, où cette défaite a eu lieu, et où ce camp a été établi ; et telle est la question qui nous occupe.

Pour ceux qui l’ont placé à Aix-la-Chapelle, nous croyons que cet endroit est trop près du Rhin qui était éloigné de deux journées et demie[2] du camp, et trop loin des camps de Cicéron ou de Labiénus. En outre, nous ne savons y trouver le grand vallon dans lequel les Romains furent défaits, ni croire que ce serait là au milieu du pays des Éburons.

Il est prouvé aussi que le camp était situé entre le Rhin et la Meuse ; Maestricht, Tongres et Waroux ne peuvent donc convenir. Quant à Fauquemont et Wittem, ils conviennent le mieux, « surtout, » dit M. Ernst, « ce dernier endroit ; mais il faudrait chercher Atuatuca encore plus près de la Meuse. » Ceux qui ont placé Atuatuca à Juliers ou à Rolduc, l’ont mis dans un vallon, tandis que le vallon était à environ 2000 pas du camp.

Quant à nous, après avoir confronté toutes ces diverses opinions, nous avons obtenu la conviction qu’une ville ou une forteresse romaine a existé dans nos environs, à une lieue de Maestricht, à l’endroit occupé actuellement par le hameau de Hontem, dépendant de la commune de Gronsfeld, et nous pensons retrouver là l’emplacement de la forteresse d’Atuatuca, à côté de laquelle se trouvait le camp romain.

La position de cet endroit, les fondements et les pavés qu’on y a trouvés, la tradition, les distances, tout enfin concourt à appuyer notre opinion.

Son emplacement sur un plâteau du haut duquel il domine tous les terrains environnants, et au centre de diverses anciennes routes militaires qui y aboutissent, ainsi que les restes de bâtiments, de murs épais de trois à quatre pieds et de pavés qu’on y découvre à deux pieds en-dessous du sol, prouvent que cet endroit fut un jour une forteresse ou une place d’armes qui commandait au pays d’alentour. Les travaux en terre qu’on rencontre autour du même lieu, montrent aussi comme des restes de retranchements.

Une de ces routes à l’ouest, part de Bruysterbosch, entre lequel endroit et Hontem le camp proprement dit, joignant la forteresse ou place d’Atuatuca, peut avoir été situé, et se dirige vers Terlinden, où elle rencontre l’ancienne route de Liége à Aix-la-Chapelle, qui mettait les stations militaires en communication avec le Rhin. Une autre route partant du même point, se dirige vers Libeek, et se joint dans la vallée, dans laquelle eut lieu le combat, à une troisième route partant du côté occidental du camp, et passant par Ekkelrade et Ste-Gertrude ; ces deux dernières routes réunies se dirigent par Visé vers Tongres ; une troisième enfin s’y retrouve dans la direction de la Meuse, à Maestricht.

Demandez aussi à un habitant de Hontem ce qu’il sait de l’histoire de son village, et il vous dira qu’il est certain que Hontem fut une ville et le théâtre de grands événements.

En rouvrant il y a peu d’années, un puits qu’on y savait exister d’ancienne date, on a déterré une épée et quatre fers à cheval, qu’on a distraits. On a également trouvé des chandeliers antiques qui ont été jetés par une main ignorante, ainsi qu’une urne toute remplie de pièces de monnaie tellement anciennes que la rouille les avait inséparablement attachées les unes aux autres.

Les distances enfin, tant du Rhin que des Camps de Labiénus et de Cicéron ne sauraient mieux convenir, tandis qu’à environ 2000 pas de là nous retrouvons le grand vallon où eut lieu la défaite, et par lequel mène une ancienne route, partant de Hontem, et allant dans la direction de Visé, où les Romains devaient passer la Meuse.

Pour la description de cette vallée nous ne saurions mieux faire que de rendre celle qu’en a donnée M. Caumartin qui a aussi fait des recherches sur le même sujet :

« De la route de Visé à Maestricht, à la hauteur d’Eysden (Limbourg néerlandais), part un chemin de terre qui conduit à Sainte Gertrude, et entre dans une longue et sinueuse vallée, bordée du côté du Nord par une montagne boisée, haute de 60 à 80 mètres, que l’on aperçoit de très loin ; du côté du midi, les pentes n’étant pas aussi abruptes, ont été dérobées, sauf en quelques recoins. Cette montagne décrit brusquement un angle droit, et une partie court parallèlement à la Meuse ; mais comme la vallée cesse à l’angle dont nous venons de parler, et que la plaine vient alors doucement expirer au pied de la montagne, nous n’avons pas à nous en occuper ; la vallée n’existe donc que sur le parcours vers Ste-Gertrude. Deux hameaux se rencontrent sur la pente du côté de la Belgique, d’abord Moerslag[3] et ensuite Liebeek[4] ; à cet endroit la vallée se biffurque, une branche va du côté de Fouron-le-Comte, puis se relève pour former un petit plâteau qui descend dans les Mortsgraven[5] en côtoyant un bois nommé Hombosch. Plus loin en avant de Mheer, se trouve encore un hameau appelé Herkenraed.

» Cette grande vallée est remarquable et doit fixer toute notre attention. D’abord une place d’armes, habilement dissimulée, est creusée dans le flanc droit du côteau ; cette place d’armes, parfaitement conservée, profonde de trois à quatre mètres, se contourne en divers replis, et présente plus de largeur en certains endroits. Vers l’extrémité se trouve une butte, du sommet de laquelle on découvre une courbe de la vallée, comme pour surveiller ce qui s’y passe. Cette place d’armes ou tranchée nommée Hakkenknoep[6], longue de 230 pas, va toujours en s’élevant, et finit en une pente douce qui donne accès sur la campagne. Dans la vallée, elle débouche en angle droit, et semble creusée exprès, pour jeter subitement, et à un signal donné, une masse de combattants sur ceux qui tenteraient de sortir de la vallée pour se rapprocher de la Meuse. À quelques pas, mais du côté opposé, dans une courbe décrite par la montagne, se voient encore les restes d’un rempart en terre. Plus loin sur le même versant, longeant le chemin de Ste-Gertrude, existe une autre tranchée, actuellement reboisée. Mais les travaux les plus curieux sont ceux qui se trouvent à la sortie de ce chemin, sur le plâteau même, avant d’arriver à Ste-Gertrude ; on a utilisé une dépression naturelle de la montagne, en la creusant en ravins, pour donner accès dans le vallon. Sur ce plâteau donc s’ouvrent deux profondes tranchées, séparées par un monticule assez élevé ; ces tranchées contournent le monticule et se rejoignent en une large voie qui descend dans la vallée. La main de l’homme se fait sentir dans tous ces travaux si bien ordonnés, et ce monticule pourrait avoir servi de point d’observation, et en même temps, de fortification pour la défense du ravin. À ce ravin principal un second vient aboutir diagonalement, de sorte qu’ils n’ont tous deux que la même ouverture, quand ils débouchent dans la vallée. Sur le versant opposé, se cachent encore des chemins couverts, aujourd’hui sans usage et tapissés de gazon, mais tous ensemble combinés, pour faire dégorger, des deux côtés à la fois, une masse de combattants dans le vallon…

» Je ne serais donc pas éloigné de croire que les travaux de la vallée de Ste-Gertrude sont réellement les embuscades des Éburons, et que cette vallée est ainsi le défilé profond, par lequel alors comme aujourd’hui, passait la route. »

On conçoit aisément, que cette question qui a occupé déjà tant de savants écrivains, n’est pas encore résolue du tout, mais que bien des raisons plaident pour retrouver Atuatuca dans notre voisinage.

Parmi les autres endroits renommés à cause des postes militaires que les Romains y avaient, comptent Teuderum et Coriovallum.

Quant au premier endroit, on est d’accord que le nom en est resté au village de Tuddert, situé à une lieue de Sittard sur la frontière prussienne, dans l’ancien duché de Juliers ; mais les opinions sont bien différentes quant à l’emplacement de Coriovallum.

Antonin, dans son itinéraire, le mentionne deux fois sous le nom de Coriovallum, sur la route de Tongres à Cologne, mais il varie dans la distance de Coriovallum à Juliers. Sur la route qui y est décrite de Colonia Trajana Coloniam Agrippinam, la distance de Coriovallum à Juliacum est marquée de XII millia passuum, et dans celle qui conduit Castello Coloniam XVIII m. p. — Atuatuca Tongrorum Coriovallum m. p. XVI, Juliacum m. p. XVIII.

Meyer dans son histoire d’Aix-la-Chapelle place Coriovallum à Aix-la-Chapelle. — Cluvier croit que c’est Fauquemont. — Un certain Vorstius le trouve à Dahlem. — Alting, notitiæ Germaniæ inferioris, à Keer, à une lieue de Maestricht (tout près de l’endroit où nous croyons qu’Atuatuca a existé) — Gelenius, de magnitudine Coloniæ Agrippinæ, à Gronsfeld. — Wendelin à Frelenberg au pays de Juliers. — D’Anville le croit retrouver à Cortenbach près de Voerendal. — L’auteur enfin des essais historiques et critiques sur le département de la Meuse inférieure en général et la ville de Maestricht en particulier, s’exprime comme suit : « en ne faisant non seulement attention à la distance, entre Coriovallum et Tongres, mais en même temps à la direction qu’avait cette route (de Tongres à Juliers) on ne la tracera pas par Fauquemont et Cortenbach et encore moins par Keer, non seulement à cause de plusieurs hauteurs qui s’y trouvent, et qu’on évitait autant que possible, mais aussi parce qu’on ne découvre aucune trace d’ancienne chaussée ni route,[7] ni quelques monuments anciens dans ces directions. Il y a au contraire tout lieu de croire que l’ancienne chaussée romaine de Tongres à Cologne avait sa direction sur Meerssen, de là par le village de Hontem sur Juliers, en évitant les hauteurs, et on peut supposer que Coriovallum était placé entre deux lieux qui se nomment Ingendal et Hasdal, où en 1771 on a trouvé des parties d’une ancienne chaussée, des débris de murailles, des vases, des plats rouges de terre sigillée, des médailles, des ustensiles et d’autres pièces antiques que l’ignorance des travailleurs fit en grande partie briser. »

Mais que prouve ceci ? non que Coriovallum a existé entre Ingendal et Hasdal, mais que la route y a passé, et tout en rendant hommage au raisonnement de l’auteur précité, nous croyons qu’il faut chercher l’ancien poste romain ailleurs, en tenant compte de la ressemblance des noms, de la position, de la distance indiquée et des trouvailles faites de restes du temps romain.

Pour ce qui est de la ressemblance des noms, on ne la trouvera guère mieux que dans le nom d’un endroit dit Corisberg, situé dans la commune et près de Heerlen. La terminaison de Berg, signifiant élévation, vallum convient au terrain et au nom de Coriovallum. Quant aux distances marquées dans l’itinéraire d’Antonin, elles conviennent bien mieux à Heerlen qu’à aucun des autres lieux, qu’on prétend être sur l’emplacement de Coriovallum.

Pour ce qui est de trouvailles, on a découvert près de l’endroit cité des médailles et des monnaies romaines, portant l’effigie de Cæesar, de Trajan, d’Adrien, de Constantin et d’autres, ainsi que des vases, urnes, etc.

Dans le village de Heerlen même, on a également déterré des monnaies d’empereurs romains, des urnes, des tuiles, des fers-à-cheval, du verre très-fort et de couleur très-verte, des vases de terre rouge, et d’autres objets d’origine romaine, qu’un amateur d’antiquités à Heerlen a collectionnés et gardés pour la science.

En voulant jeter des fondements au cimetière qui entoure l’église de Heerlen, il a été impossible de creuser le terrain, et on m’a assuré que l’église, la cure et les maisons adjacentes sont en grande partie bâties sur d’anciennes substructions.

En creusant, il y a quelques années, le terrain dans la rue qui mène à Kunraed, on a également mis à jour une chambre entière du temps romain, encore en bon état, que malheureusement on a démolie ; en plusieurs endroits on trouve en outre des amas de tuiles ; même on a découvert un four rempli de tuiles dont la cuisson n’était pas encore faite.

Une autre preuve plus concluante pour trouver l’emplacement de Coriovallum à Heerlen, c’est que sur le terrain qu’occupe la maison de la maréchaussée à Heerlen, se croisent deux anciennes routes, se dirigeant vers Tongres[8], Juliers, le Rhin[9] et Tudderen[10].

On a retrouvé les restes de ces routes, dont il est souvent parlé dans les anciennes annales et chartes du XIIe siècle, quand elles existaient encore presqu’en entier comme chemins pavés en plusieurs endroits ; et il serait extrêmement intéressant de faire des fouilles, pour déblayer ces reliques du temps romain, encore enfouies à Heerlen et aux environs.

Conduits par des hommes intelligents, ces travaux ne pourraient avoir que des résultats heureux.

Jos. Russel.
  1. Germani signifie hommes de guerre, de Ger et mannen.
  2. Une journée des Romains était comptée pour 7 lieues, Atuatuca était donc à environ 18 lieues du Rhin.
  3. Nous traduisons Moerslag par bataille à mort, si ce n’est qu’il faut y chercher Roemslag, défaite des Romains.
  4. Liebeek signifie ruisseau de sang.
  5. Mortsgraven, fossés aux morts.
  6. Nous traduisons Hakkenknoep par monticule pioché.
  7. Ceci n’est pas exact, puisqu’il existe des traces de routes.
  8. Cette route passait la Meuse non loin d’Eysden, et a été retrouvée en 1771 entre Haasdal et Ingendal.
  9. Cette route passait à Aix-la-Chapelle.
  10. La croissance des grains entre Leijenbroek et Winteraak, près de Watersleyde, indique en été à l’approche de la moisson, par le terrain pierreux la direction que prenait cette route, qui passait près de Sittard, et qui a été retrouvée en grande partie, comme il résulte de la carte du professeur Reuven.