Recueil des lettres missives de Henri IV/1578/18 août ― À monsieur d’Arcisse

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1578. — 18 août.

Cop. – Arch. de la préfecture d’Eure-et-Loir. Transmise par M. de Boisthibaut.


À MONSR D’ARCISSE,

MAISTRE DES REQUESTES ORDINAIRES DE MON HOSTEL.

Monsr d’Arcisse, Je vous ay ce jour d’huy faict depescher lettres de commission, pour proceder à la coupe de vente de mes bois et forests de Champrond et Chasteauneuf[1] ; n’estant en la dicte commission la somme specifiée, pour certaines considerations que vous pourrés juger : qui est cause que je vous ay bien voulu escrire la presente, et par icelle vous dire que mon vouloir et intention est de faire la dicte vente et coupe jusqu’à la somme de trente mille livres. En quoy je vous prye avoir l’œil, tenir la main, et faire en sorte que le tout soit executé et mis à effect le plus promptement, et en la plus grande diligence que faire se pourra, selon l’asseurance que j’ay en vostre fidelité, laquelle vous m’avés cy devant faict paroistre, vous priant faire garder et observer les reglemens faicts pour la conservation de mes forests ; vous asseurant que je n’oublieray jamais les bons offices et services que vous m’avés faicts et ferés en cest endroict. Lesquels je recognoistray en toutes les occasions qui se presenteront, d’aussi bonne volonté que je prie le Createur, Monsr d’Arcisse, vous tenir en sa saincte garde. De Montauban, ce xe jour d’aoust 1578.

Vostre bon maistre et amy,
HENRY.


  1. Les deux petites villes dont il s’agit ici étaient toutes deux dans l’ancienne province du Perche, aujourd’hui dans le département d’Eure-et-Loir. Il a déjà été plusieurs fois question de Châteauneuf-en-Thimerais ; Champrond-en-Gâtine n’en est pas éloigné.