Reportages à Salonique (Loti, Le Monde illustré)/06
Les softas à Salonique
uel admirable tableau pour l’illustre peintre
orientaliste qui vient de mourir et dont
nous donnerons le portrait dans notre prochain numéro,
quel magnifique parti l’illustre
Fromentin aurait tiré de ces fanatiques, couverts
des riches oripeaux trouvés dans les mosquées et promenant
au pied des vieux remparts les drapeaux verts
du prophète pour réchauffer le zèle des croyants et les
entraîner au combat !
À défaut de la palette aux brillantes couleurs, M. Vierge a fait du croquis de M. Julien Viaud, pris à la porte de l’ouest de Salonique, un dessin plein de vie et d’attrait auquel l’imagination de nos lecteurs voudra bien ajouter l’éclat des tableaux de Fromentin ou Regnault, Bonnat ou Benjamin Constant, qui sont dans toutes les mémoires.