Romances sans paroles (1891)/A poor young shepherd

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Romances sans ParolesLéon Vanier, libraire-éditeur (p. 51-52).
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A POOR YOUNG SHEPHERD



J’ai peur d’un baiser
Comme d’une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer.
J’ai peur d’un baiser !

Pourtant j’aime Kate
Et ses yeux jolis.
Elle est délicate
Aux longs traits pâlis.
Oh ! que j’aime Kate !

C’est saint Valentin !
Je dois et je n’ose
Lui dire au matin…
La terrible chose
Que saint Valentin !


Elle m’est promise,
Fort heureusement !
Mais quelle entreprise
Que d’être un amant
Près d’une promise !

J’ai peur d’un baiser
Comme d’une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J’ai peur d’un baiser !