Saint Paul (Renan)/V. Deuxième voyage de saint Paul

La bibliothèque libre.
Michel Lévy (p. 118-134).


CHAPITRE V.


DEUXIÈME VOYAGE DE SAINT PAUL. — NOUVEAU SÉJOUR EN GALATIE.


À peine retourné à Antioche, Paul se mit à former de nouveaux projets. Son âme ardente ne pouvait supporter le repos. D’une part, il songeait à élargir le champ assez étroit de sa première mission. D’une autre part, le désir de revoir ses chères Églises de Galatie, pour les confirmer en la foi[1], le travaillait incessamment. La tendresse, dont cette nature étrange paraissait à quelques égards dépourvue, s’était transformée en une faculté puissante d’aimer les communautés qu’il avait fondées. Il avait pour ses Églises les sentiments que les autres hommes ont pour ce qu’ils affectionnent le plus[2]. C’était là un don spécial des Juifs. L’esprit d’association qui les remplissait leur faisait donner à l’esprit de famille des applications toutes nouvelles. La synagogue, l’église, étaient alors ce que le couvent sera au moyen âge, la maison aimée, le foyer des grandes affections, le toit où l’on abrite ce que l’on a de plus cher.

Paul communiqua son dessein à Barnabé. Mais l’amitié des deux apôtres, qui jusque-là avait résisté aux plus fortes épreuves, qu’aucune susceptibilité d’amour-propre, aucun travers de caractère n’avait pu diminuer, reçut cette fois une atteinte cruelle. Barnabé proposa à Paul d’emmener Jean-Marc avec eux ; Paul s’emporta. Il ne pardonnait point à Jean-Marc d’avoir abandonné la première mission à Perge, au moment où elle entrait dans la partie la plus périlleuse du voyage. L’homme qui avait une fois refusé d’aller à l’ouvrage lui paraissait indigne d’être enrôlé de nouveau. Barnabé défendait son cousin, dont il est probable, en effet, que Paul jugeait les intentions avec trop de sévérité. La querelle en vint à beaucoup de vivacité ; il fut impossible de s’entendre[3]. Cette vieille amitié, qui avait été la condition de la prédication évangélique, céda pour quelque temps à une misérable question de personnes. À vrai dire, il est permis de supposer que la rupture eut des raisons plus profondes. C’est un miracle que les prétentions toujours croissantes de Paul, son orgueil, son besoin d’être chef absolu n’eussent pas déjà vingt fois rendu impossibles les rapports de deux hommes dont la situation réciproque était toute changée. Barnabé n’avait pas le génie de Paul ; mais qui peut dire si, dans la vraie hiérarchie des âmes, laquelle se règle par ordre de bonté, il n’occupe pas un rang plus élevé ? Quand on se rappelle ce que Barnabé avait été pour Paul, quand on songe que ce fut lui qui, à Jérusalem, fit taire les défiances assez bien fondées dont le nouveau converti était l’objet, qui alla chercher à Tarse le futur apôtre, encore isolé et incertain sur sa voie, qui l’amena dans le monde jeune et actif d’Antioche, qui le fit apôtre en un mot, on ne peut s’empêcher de voir en cette rupture acceptée pour un motif d’importance secondaire un grand acte d’ingratitude de la part de Paul. Mais les exigences de son œuvre s’imposaient à lui. Quel est l’homme d’action qui une fois en sa vie n’a pas commis un grand crime de cœur !

Les deux apôtres se séparèrent donc. Barnabé, avec Jean-Marc, s’embarqua à Séleucie pour Chypre[4]. L’histoire désormais perd de vue son itinéraire. Pendant que Paul marche à la gloire, son compagnon, devenu obscur dès qu’il a quitté celui qui l’éclairait de ses rayons, s’use dans les travaux d’un apostolat ignoré. L’injustice énorme qui souvent régit les choses de ce monde préside à l’histoire comme à tout le reste. Ceux qui prennent le rôle du dévouement et de la douceur sont d’ordinaire oubliés. L’auteur des Actes, avec sa naïve politique de conciliation, a sans le vouloir sacrifié Barnabé au désir qu’il avait de réconcilier Pierre et Paul. Par une sorte de besoin instinctif de compensation, diminuant Paul d’un côté et le subordonnant, il l’a grandi de l’autre aux dépens d’un collaborateur modeste, qui n’eut pas de rôle tranché et qui ne pesait pas sur l’histoire du poids inique qui résulte des arrangements de partis. De là vient l’ignorance où nous sommes sur ce qui concerne l’apostolat de Barnabé. Nous savons seulement que cet apostolat continua d’être actif. Barnabé demeura fidèle aux grandes règles que lui et Paul avaient établies dans leur première mission. Il ne prit pas de compagne de ses pérégrinations, il vécut toujours de son travail sans rien accepter des Églises[5]. Il se rencontrera encore avec Paul à Antioche. L’humeur altière de Paul fera de nouveau lever entre eux plus d’un discord[6] ; mais le sentiment de l’œuvre sainte l’emportera sur tout ; la communion entre les deux apôtres sera entière. Travaillant chacun de leur côté, ils resteront en relations l’un avec l’autre, s’informeront mutuellement de leurs travaux[7]. Malgré les plus grands dissentiments, Paul continuera toujours de traiter Barnabé en confrère et de le considérer comme partageant avec lui l’œuvre de l’apostolat des gentils[8]. Vif, emporté, susceptible, Paul oubliait vite, quand les grands principes auxquels il dévouait sa vie n’étaient pas en question.

À la place de Barnabé, Paul prit pour compagnon Silas, le prophète de l’Église de Jérusalem qui était resté à Antioche. Il n’était peut-être pas fâché, à défaut de Jean-Marc, d’avoir avec lui un autre membre de l’Église de Jérusalem, lequel, ce semble, touchait de près à Pierre[9]. Silas possédait, dit-on, le titre de citoyen romain[10] ; ce qui, joint à son nom de Silvanus, ferait croire qu’il n’était pas de Judée, ou qu’il avait déjà eu l’occasion de se familiariser avec le monde des gentils. Tous deux partirent, recommandés par les frères à la grâce de Dieu. Les formes n’étaient pas vaines alors : on croyait que le doigt de Dieu était partout, que chaque pas des apôtres du royaume nouveau était dirigé par l’inspiration immédiate du ciel.

Paul et Silas firent le voyage par terre[11]. Prenant au nord, à travers la plaine d’Antioche, ils traversèrent le défilé de l’Amanus, les « Portes syriennes[12] » ; puis, contournant le fond du golfe d’Issus, franchissant la branche septentrionale de l’Amanus par les « Portes amanides[13] », ils traversèrent la Cilicie, passèrent peut-être à Tarse, franchirent le Taurus sans doute par les célèbres « Portes ciliciennes[14] », l’un des passages de montagnes les plus effrayants du monde, pénétrèrent ainsi en Lycaonie, et atteignirent Derbé, Lystres et Iconium.

Paul retrouva ses chères Églises dans l’état où il les avait laissées. Les fidèles avaient persévéré ; leur nombre s’était augmenté. Timothée, qui n’était qu’un enfant lors de son premier voyage, était devenu un sujet excellent. Sa jeunesse, sa piété, son intelligence plurent à Paul. Tous les fidèles de Lycaonie rendaient le meilleur témoignage de lui. Paul se l’attacha, l’aima tendrement et trouva toujours en lui un collaborateur zélé[15], ou plutôt un fils (c’est Paul lui-même qui se sert de cette expression[16]). Timothée était un homme d’une grande candeur, modeste, timide[17]. Il n’avait pas assez d’assurance pour affronter les premiers rôles ; l’autorité lui manquait, surtout dans les pays grecs, où les esprits étaient futiles et légers[18] ; mais son abnégation faisait de lui un diacre et un secrétaire sans égal pour Paul. Aussi Paul déclare-t-il qu’il n’eut pas d’autre disciple aussi complètement selon son cœur[19]. L’histoire impartiale est obligée de retirer, au profit de Timothée et de Barnabé, quelque chose de la gloire accaparée par la personnalité trop absorbante de Paul.

Paul, en s’attachant Timothée, prévit de graves embarras. Il craignit que, dans les rapports avec les juifs, l’état d’incirconcis où était Timothée ne fût une cause de répulsion et de trouble. On savait en effet partout que son père était païen. Une foule de personnes timorées ne voudraient pas avoir de commerce avec lui ; les querelles qu’avait à peine assoupies l’entrevue de Jérusalem pouvaient renaître. Paul se rappela les difficultés qu’il avait éprouvées à propos de Titus ; il résolut de les prévenir, et, pour éviter d’être amené à faire plus tard une concession à des principes qu’il repoussait, il circoncit lui-même Timothée[20]. Cela était tout à fait conforme aux principes qui l’avaient guidé dans l’affaire de Titus[21] et qu’il pratiqua toujours[22]. On ne l’eût jamais amené à dire que la circoncision était nécessaire au salut ; à ses yeux, c’eût été là une erreur de foi. Mais, la circoncision n’étant pas une chose mauvaise, il pensait qu’on pouvait la pratiquer pour éviter le scandale et le schisme. Sa grande règle était que l’apôtre doit se faire tout à tous, et se plier aux préjugés de ceux qu’il veut gagner, quand ces préjugés en eux-mêmes ne sont que frivoles et n’ont rien d’absolument répréhensible. Mais, en même temps, comme s’il eut eu un pressentiment des épreuves que la foi des Galates allait bientôt avoir à souffrir, il leur fit promettre de ne jamais écouter d’autre docteur que lui, de réprouver par l’anathème tout autre enseignement que le sien[23].

D’Iconium, Paul vint probablement à Antioche de Pisidie[24], et acheva ainsi la visite des principales Églises de Galatie fondées lors de son premier voyage. Il résolut[25] alors d’aborder des terres nouvelles ; mais de grandes hésitations le prirent. La pensée d’attaquer l’ouest de l’Asie Mineure, c’est-à-dire la province d’Asie[26], lui vint à l’esprit. C’était la partie la plus vivante de l’Asie Mineure. Éphèse en était la capitale ; là étaient ces belles et florissantes villes de Smyrne, de Pergame, de Magnésie, de Thyatires, de Sardes, de Philadelphie, de Colosses, de Laodicée, d’Hiérapolis, de Tralles, de Milet, où le christianisme allait bientôt établir son centre. On ne sait ce qui détourna saint Paul de porter ses efforts de ce côté. « Le Saint-Esprit, dit le narrateur des Actes, l’empêcha d’aller prêcher en Asie. » Les apôtres, il faut se le rappeler, étaient censés obéir, dans la direction de leurs courses, à des inspirations d’en haut. Tantôt c’étaient des motifs réels, des réflexions ou des indications positives qu’ils dissimulaient sous ce langage ; tantôt aussi c’était l’absence de motifs. L’opinion que Dieu fait connaître à l’homme ses volontés par les songes était fort répandue[27], comme elle l’est encore de nos jours en Orient. Un rêve, une impulsion soudaine, un mouvement irréfléchi, un bruit inexpliqué (bath kôl)[28], leur paraissaient des manifestations de l’Esprit, et décidaient de la marche de la prédication[29].

Ce qu’il y a de certain, c’est que, d’Antioche de Pisidie, au lieu de se porter vers les brillantes provinces du sud-ouest de l’Asie Mineure, Paul et ses compagnons s’enfoncèrent de plus en plus vers le centre de la presqu’île, formé de provinces bien moins célèbres et moins civilisées. Ils traversèrent la Phrygie Épictète[30], en passant probablement par les villes de Synnades et d’Æzanes, et arrivèrent aux confins de la Mysie. Là, leurs indécisions recommencèrent. Tourneraient-ils au nord vers la Bithynie, ou continueraient-ils vers l’ouest et entreraient-ils en Mysie ? Ils essayèrent d’abord d’entrer en Bithynie ; mais il survint des incidents contraires, qu’ils prirent pour des indices de la volonté du ciel. Ils s’imaginèrent que l’esprit de Jésus ne voulait pas qu’ils entrassent en ce dernier pays[31]. Ils traversèrent donc la Mysie d’un bout à l’autre, et arrivèrent à Alexandria Troas[32], port considérable, situé à peu près vis-à-vis de Ténédos, et non loin de l’emplacement de l’ancienne Troie. Le groupe apostolique fit ainsi presque d’une seule traite un voyage de plus de cent lieues, à travers un pays peu connu et qui, faute de colonies romaines et de synagogues juives, ne leur présentait aucune des facilités qu’ils avaient trouvées jusque-là.

Ces longs voyages d’Asie Mineure, pleins de doux ennuis et de rêveuse mysticité, sont un mélange singulier de tristesse et de charme. Souvent la route est austère ; certains cantons sont singulièrement âpres et pelés. D’autres parties, au contraire, sont pleines de fraîcheur, et ne répondent nullement aux idées qu’on s’est habitué à renfermer sous ce mot vague d’Orient. L’embouchure de l’Oronte marque, sous le rapport de la nature, ainsi que sous le rapport des races, une ligne profonde de démarcation. L’Asie Mineure, pour l’aspect et pour le ton du paysage, rappelle l’Italie ou notre Midi à la hauteur de Valence et d’Avignon. L’Européen n’y est nullement dépaysé, comme il l’est en Syrie et en Égypte. C’est, si j’ose le dire, un pays aryen, non un pays sémitique, et il n’est pas douteux qu’un jour il ne soit occupé de nouveau par la race indo-européenne (Grecs et Arméniens). L’eau y est abondante ; les villes en sont comme inondées ; certains points, tels que Nymphi, Magnésie du Sipyle, sont de vrais paradis. Les plans étagés de montagnes qui forment presque partout l’horizon présentent des variétés de formes infinies et parfois des jeux bizarres, qu’on prendrait pour des rêves si un artiste osait les imiter : sommets dentelés comme une scie, flancs déchirés et déchiquetés, cônes étranges et murs à pic, où s’étalent avec éclat toutes les beautés de la pierre. Grâce à ces nombreuses chaînes de montagnes, les eaux sont vives et légères. De longues files de peupliers, de petits platanistes dans les larges lits des torrents d’hiver, de superbes cépées d’arbres dont le pied plonge dans les fontaines et qui s’élancent en touffes sombres du bas de chaque montagne, sont le soulagement du voyageur. À chaque source, la caravane s’arrête et boit. La marche durant des jours et des jours sur ces lignes étroites[33] de pavés antiques, qui depuis des siècles ont porté des voyageurs si divers, est parfois fatigante ; mais les haltes sont délicieuses. Un repos d’une heure, un morceau de pain mangé sur le bord de ces ruisseaux limpides, courant sur des lits de cailloux, vous soutient pour longtemps.

À Troas, Paul, qui, en cette partie de son voyage, semble n’avoir pas suivi un plan bien sûr, retomba dans de nouvelles incertitudes sur la route qu’il devait choisir. La Macédoine lui parut promettre une belle moisson. Il semble qu’il fut confirmé dans cette idée par un Macédonien qu’il rencontra à Troas. C’était un médecin, prosélyte incirconcis[34], nommé Lucanus ou Lucas[35]. Ce nom latin porterait à croire que le nouveau disciple appartenait à la colonie romaine de Philippes[36] ; ses rares connaissances en fait de géographie nautique et de navigation inviteraient cependant plutôt à penser qu’il était de Néapolis ; les ports et tout le cabotage de la Méditerranée paraissent lui avoir été remarquablement familiers.

Cet homme, à qui était réservé un rôle si capital dans l’histoire du christianisme, puisqu’il allait être l’historien des origines chrétiennes, et que ses jugements devaient, en s’imposant à l’avenir, régler les idées qu’on se fait sur les premiers temps de l’Église, avait reçu une éducation juive et hellénique assez soignée. C’était un esprit doux, conciliant, une âme tendre, sympathique, un caractère modeste et porté à s’effacer. Paul l’aima beaucoup, et Luc, de son côté, fut toujours fidèle à son maître[37]. Comme Timothée, Luc semblait avoir été créé exprès pour être compagnon de Paul[38]. La soumission et la confiance aveugles, l’admiration sans bornes, le goût de l’obéissance, le dévouement sans réserve, étaient ses sentiments habituels. On dirait déjà l’abdication absolue de lui-même que faisait le moine hibernais entre les mains de son abbé[39]. L’idéal du « disciple » n’a jamais été si parfaitement réalisé : Luc est à la lettre fasciné par l’ascendant de Paul. Sa bonhomie d’homme du peuple éclate sans cesse ; son rêve lui présente toujours comme modèle de perfection et de bonheur un brave homme, bien maître dans sa famille dont il est comme le père spirituel, juif de cœur, se convertissant avec toute sa maison[40]. Il aimait les officiers romains et volontiers les croyait vertueux : une des choses qu’il admire le plus est un bon centurion, pieux, bienveillant pour les juifs, bien servi, bien obéi[41] ; il avait probablement étudié l’armée romaine à Philippes, et en avait été très-frappé ; il supposait naïvement que la discipline et la hiérarchie sont choses d’un ordre moral. Son estime pour les fonctionnaires romains est grande aussi[42]. Son titre de médecin[43] suppose qu’il avait des connaissances, ce que ses écrits prouveraient du reste, mais n’implique pas une culture scientifique et rationnelle, que peu de médecins possédaient alors. Ce que Luc est par excellence, c’est « l’homme de bonne volonté », le vrai israélite de cœur, celui auquel Jésus apporte la paix. C’est lui qui nous a transmis, et qui probablement a composé ces délicieux cantiques de la naissance et de l’enfance de Jésus, ces hymnes des anges, de Marie, de Zacharie, du vieillard Siméon, où éclatent en sons si clairs et si joyeux le bonheur de la nouvelle alliance, l’Hosanna du pieux prosélyte, l’accord rétabli entre les pères et les fils dans la famille agrandie d’Israël[44].

Tout porte à croire que Luc fut touché de la grâce à Troas, qu’il s’attacha dès lors à Paul et lui persuada qu’il trouverait en Macédoine un champ excellent. Ses paroles firent beaucoup d’impression sur l’apôtre. Celui-ci crut voir en rêve un Macédonien debout qui l’invitait et lui disait : « Viens à notre aide. » Il fut reçu dans la troupe apostolique que l’ordre de Dieu était qu’on allât en Macédoine, et l’on n’attendit plus qu’une occasion favorable pour partir[45].

  1. La πρισκαρτέρησις ou confirmation des prosélytes (voyez Schleusner, aux mots στηρίζω et ἐπιστηρίζω) était aussi une des préoccupations des juifs. Voir Antiq. du Bosph. cimm., II, inscr. 22.
  2. II Cor., xi, 2.
  3. Act., xv, 37-39.
  4. Act., xv, 39.
  5. I Cor., ix, 6.
  6. Gal., ii, 13.
  7. Cela résulte de I Cor., ix, 6.
  8. Gal., ii, 9-10.
  9. I Petri, v, 12. Il reste des doutes sur l’identité des deux personnages.
  10. Act., xvi, 37, 38
  11. Act., xv, 41.
  12. Passage de Beylan.
  13. Demir-Kapu ou Kara-Kapu d’aujourd’hui.
  14. Külek-Boghaz d’aujourd’hui.
  15. Act., xvi, 1, 3 ; I Cor., iv, 17 ; xvi, 10-11 ; Phil., ii, 20, 22 ; I Tim., i, 2 ; II Tim., ii, 22 ; iii, 10-11. On ne peut prendre à la rigueur les témoignages de ces deux dernières épîtres, lesquelles sont fabriquées. Ces témoignages cependant ne sauraient être tout à fait sans valeur.
  16. Phil., ii, 22. Cf. I Tim., i, 2.
  17. I Cor., xvi, 10-11.
  18. Ibid.
  19. Phil., ii, 20.
  20. Act., xvi, 3. Ceci montre bien ce qu’il y a d’exagéré et de convenu en xv, 41 et xvi, 4.
  21. Gal., ii, 3-5. Voir ci-dessus, p. 87 et suiv.
  22. I Cor., ix, 20 et suiv. ; Rom., xv, 1 et suiv.
  23. Gal., i, 9.
  24. Cela semble résulter de Act., xv, 36, et de Act., xvi, 6, en tenant compte de ce que nous avons dit sur le sens du mot Γαλατική.
  25. Act., xvi, 6, suivant la leçon du Codex Vaticanus et du Codex Sinaiticus.
  26. Comp. Act., ii, 9 ; vi, 9 ; xx, 16 ; I Petri, i, 1 ; Apocal., i, 4, expliqué par ii, iii. Comp. Ptolémée, V, ii ; Strabon, XII, viii, 15 ; Pline, V, 28.
  27. Même Galien y croit. De libris propriis, ch. ii (Opp., t. XIX, p. 18-19, édit. Kühn).
  28. Voir Buxtorf, Lex. chald., talm., rabb., au mot בת קול.
  29. Act., viii, 26, 28, 39, 40 ; xvi, 6, 7, 9.
  30. Act., xvi, 6.
  31. Act., xvi, 7.
  32. Il en reste des ruines assez importantes. Texier, Asie Min., p. 194 et suiv. ; Conybeare et Howson, I, p. 300 et suiv.
  33. Elles ont environ deux mètres de largeur.
  34. Cela résulte de Col., iv, versets 11, 14, comparés entre eux. Par là s’expliquent bien les partis pris généraux qui dominent le livre des Actes, surtout le ch. xv.
  35. Ce n’est ici qu’une hypothèse vraisemblable. Nous admettons que le narrateur qui, à partir de Act., xvi, 10, dit « nous » est bien l’auteur du troisième Évangile et des Actes (Irénée, Adv. hær., III, xiv, 1), et nous ne voyons pas de raison suffisante pour ne pas l’identifier avec le Lucas, compagnon de Paul, cité dans Col., iv, 14 ; Philem., 24 ; II Tim., iv, 11. Dès lors, il faut supposer que Luc joignit Paul à Troas, puisque c’est à partir de cette ville que le « nous » commence. Mais Troas n’avait pas de juiverie. Comme, d’un autre côté, 1o le narrateur qui dit « nous » semble être resté à Philippes à partir de xvi, 17 ; 2o que les versets xvi, 9-10, ont une physionomie qui donne à réfléchir ; 3o que les versets 12 et suivants semblent, malgré la légère erreur impliquée dans πρώτη (erreur qui peut même se justifier), venir de quelqu’un qui connaissait le pays ; 4o que le narrateur (Act., xix, 22, et xx, 1) est bien plus occupé de la Macédoine que de Corinthe, et est par là induit en erreur ; 5o que le narrateur qui dit « nous » rentre en scène au ch. xx, v. 5, au moment où Paul passe à Philippes pour la dernière fois et regagne Troas, on est amené à supposer que le narrateur qui dit « nous » était un Macédonien. Deux circonstances frappantes sont, d’une part, le détail et l’exactitude du récit en ce qui touche la mission de Macédoine et les derniers voyages de Paul (à partir de xx, 5) ; de l’autre, la connaissance des termes techniques de la navigation qui se montre dans toutes les parties où l’auteur dit « nous ». Ajoutons que le narrateur des Actes connaît assez mal le judaïsme, et qu’au contraire il connaît un peu la Grèce et la philosophie grecque (Act., xvii, 18 et suiv.). Peut-être est-ce par un sentiment d’admiration pour les voies de la Providence qu’il insiste tant, xvi, 6-7, sur les révélations qui imposèrent à Paul l’itinéraire qui devait les faire rencontrer à Troas.
  36. La plupart des noms qu’on trouve sur les inscriptions de Philippes et de Néapolis sont latins. Cf. Heuzey, Miss. de Macéd., première partie. Le nom de Lucanus ou Lucas, du reste, n’était pas très-rare en Orient. Cf. Corp. inscr. gr., nos 3829, 4700 k, 4759 (cf. add.).
  37. Col., iv, 14 ; II Tim., 4, 11.
  38. Cf. Phil., ii, 20 et suiv.
  39. Comparez le récit Act., xxvii-xxviii, surtout xxvii, 11, 21 et suiv., aux récits relatifs à saint Brandan.
  40. Act., x, 2, 24 ; xvi, 15, 33, 34 ; xviii, 8.
  41. Act., ix, 1 et suiv. ; Luc, vii, 4-5. Comp. Act., xxvii, 3 et suiv.
  42. Voir les Apôtres, p. xxii et suiv. ; 203, note 1 ; et ci-dessus, p. 16, note 1. Son système est de montrer toujours Paul sauvé des mains des juifs par les Romains. Act., xxi, xxii, xxiii, etc.
  43. Col., iv, 14.
  44. Luc, i, 46 et suiv., 68 et suiv. ; ii, 14, 29 et suiv., et en général les ch. i et ii. Comp. Vie de Jésus, p. lxxxiii et suiv. (13e édit.).
  45. Act., xvi, 9-10.