Si mon grand Roy n’eust veincu meinte armée

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Si mon grand Roy n’eust veincu meinte armée
Les Amours, Texte établi par Hugues VaganayGarnier2 (p. 307).

VII

Si mon grand Roy n’eust veincu meinte armée,
Son nom n’iroit, comme il fait, dans les cieux :
Les ennemis l’ont fait victorieux,
Et des veincuz il prend sa renommée.
Si de plusieurs je te voy bien-aimée,
C’est mon trophée, et n’en suis ennuyeux :
D’un tel honneur je deviens glorieux,
Ayant choisy chose tant estimée.
Ma jalousie est ma gloire de voir
Mesmes Amour soumis à ton pouvoir.
Mais s’il advient que de luy je me vange,
Vous honorant d’un service constant,
Jamais mon Roy par trois fois combatant
N’eut tant d’honneur, que j’auray de louange.