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la largeur du lit lui-même, sur la moitié de cette largeur
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en épaisseur, reposent contre le mur. Matelas et oreillers sont
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rembourrés de coton renfermé dans des taies de calicot imprimé,
rembourrés de coton renfermé dans des taies de calicot imprimé,
de drap, ou de diverses étoffes de prix. Les murs des maisons sont enduits de plâtre et blanchis à l’intérieur. On
de drap, ou de diverses étoffes de prix. Les murs des maisons sont enduits de plâtre et blanchis à l’intérieur. On
trouve presque partout dans les murailles deux ou trois armoires
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peu profondes , dont les portes sont faites en panneaux
peu profondes, dont les portes sont faites en panneaux
fort petits. Cette habitude est motivée par la sécheresse et la
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chaleur du climat, qui déjette les grandes pièces de bois, au
chaleur du climat, qui déjette les grandes pièces de bois, au
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sculptées ; on les peint quelquefois en couleur et d’autres fois
sculptées ; on les peint quelquefois en couleur et d’autres fois
on les dore. Le plafond du durkah dans les principales maisons
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est d’une richesse extrême, avec des losanges superposées,
est d’une richesse extrême, avec des losanges superposées,
formant des dessins bizarres mais réguliers, dont l’effet ornemental
formant des dessins bizarres mais réguliers, dont l’effet ornemental
est du meilleur goût.
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À l’intérieur de quelques maisons, on voit une pièce appelée
À l’intérieur de quelques maisons, on voit une pièce appelée
''makad'', qui est consacrée au même usage que le mandarah ;
''makad'', qui est consacrée au même usage que le mandarah ;
son plafond est supporté par une ou deux colonnes et des arches,
son plafond est supporté par une ou deux colonnes et des arches,
dont la base est munie d’une grille. Le rez-de-chaussée
dont la base est munie d’une grille. Le rez-de-chaussée
a aussi sa pièce de réception, qui s’appelle ''tahtabosch''. Elle
a aussi sa pièce de réception, qui s’appelle ''tahtabosch''. Elle

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APPENDICE.

on y voit des matelas et des oreillers. Chaque matelas est ordinairement de trois pouces d’épaisseur ; sa largeur est d’environ trois pieds. Les lits sont faits, soit à terre, soit sur des lits de sangle, et les oreillers, qui ont presque toujours en longueur la largeur du lit lui-même, sur la moitié de cette largeur en épaisseur, reposent contre le mur. Matelas et oreillers sont rembourrés de coton renfermé dans des taies de calicot imprimé, de drap, ou de diverses étoffes de prix. Les murs des maisons sont enduits de plâtre et blanchis à l’intérieur. On trouve presque partout dans les murailles deux ou trois armoires peu profondes, dont les portes sont faites en panneaux fort petits. Cette habitude est motivée par la sécheresse et la chaleur du climat, qui déjette les grandes pièces de bois, au point que l’on pourrait croire qu’elles ont passé au four. Les portes des appartements sont, par la même raison, composées de pièces rapportées. La distribution variée des panneaux que l’on voit dans toutes les boiseries offre une image curieuse et riche d’imagination et de combinaison.

Les plafonds sont en bois ; les poutres transversales sont sculptées ; on les peint quelquefois en couleur et d’autres fois on les dore. Le plafond du durkah dans les principales maisons est d’une richesse extrême, avec des losanges superposées, formant des dessins bizarres mais réguliers, dont l’effet ornemental est du meilleur goût.

Au milieu du carré formé par ces pièces, l’on suspend un lustre. La manière toute particulière dont les plafonds sont peints, la bizarrerie des dessins qu’ils représentent et qui semblent se croiser très-irrégulièrement, tandis que toutes ces intersections sont des parties on ne peut plus régulières, forment un ensemble qui éblouit l’œil.

À l’intérieur de quelques maisons, on voit une pièce appelée makad, qui est consacrée au même usage que le mandarah ; son plafond est supporté par une ou deux colonnes et des arches, dont la base est munie d’une grille. Le rez-de-chaussée a aussi sa pièce de réception, qui s’appelle tahtabosch. Elle