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::::Prêtresses des Panathénées !
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O sublime candeur, vous passez lentement ;
Ô sublime candeur, vous passez lentement ;
::::Votre robe où mes yeux s’abreuvent,
::::Votre robe où mes yeux s’abreuvent,
Ruisselle, coule, luit, – divin allongement –
Ruisselle, coule, luit, – divin allongement –

Version du 26 juin 2020 à 09:19

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LES PRÊTRESSES DES PANATHÉNÉES

(Au Musée du Louvre.)

Je vous vois aujourd’hui pour la première fois,
Et levant mes mains étonnées,
Je vous adore avec mon extase et ma voix,
Prêtresses des Panathénées !

Ô sublime candeur, vous passez lentement ;
Votre robe où mes yeux s’abreuvent,
Ruisselle, coule, luit, – divin allongement –
Comme les rayons et les fleuves !

Vos membres effilés, votre frêle épaisseur
Semblent la surface des sources ;
Immobiles, pourtant vous glissez, ô douceur,
Comme le soleil fait sa course.

Vos bras abandonnés et votre main qui pend,
Suivent les plis de vos toniques,
Ô roseaux enflammés, ô flûte du dieu Pan,
Ô mystérieuses musiques !