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Chaque fois que j’ai voulu rapporter un fait curieux, un intéressant épisode du temps de ma longue intimité avec M. Sherlock Holmes, je me suis heurté aux obstacles que m’opposait immanquablement son aversion pour la publicité. Ce morose et cynique esprit a toujours eu en horreur l’applaudissement du vulgaire. Rien ne l’amusait davantage, quand il s’était heureusement tiré d’une affaire, que de la présenter sous son vrai jour à quelque autorité officielle bien imbue des saines doctrines, et d’écouter, en souriant avec ironie, le chœur des compliments maladroits. Cette attitude de mon ami, et non pas certes le défaut de sujet, était cause que depuis plusieurs années je n’avais livré au public qu’une très faible part de mes souvenirs. Le privilège même d’être associé à certaines de ses aventures m’imposait la réserve.
Chaque fois que j’ai voulu rapporter un fait curieux, un intéressant épisode du temps de ma longue intimité avec {{M.|Sherlock}} Holmes, je me suis heurté aux obstacles que m’opposait immanquablement son aversion pour la publicité. Ce morose et cynique esprit a toujours eu en horreur l’applaudissement du vulgaire. Rien ne l’amusait davantage, quand il s’était heureusement tiré d’une affaire, que de la présenter sous son vrai jour à quelque autorité officielle bien imbue des saines doctrines, et d’écouter, en souriant avec ironie, le chœur des compliments maladroits. Cette attitude de mon ami, et non pas certes le défaut de sujet, était cause que depuis plusieurs années je n’avais livré au public qu’une très faible part de mes souvenirs. Le privilège même d’être associé à certaines de ses aventures m’imposait la réserve.


Aussi éprouvai-je une surprise des plus vives quand, mardi dernier, je reçus de lui un télégramme — il se
Aussi éprouvai-je une surprise des plus vives quand, mardi dernier, je reçus de lui un télégramme — il se

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LA NOUVELLE CHRONIQUE
DE SHERLOCK HOLMES




I

LE PIED DU DIABLE


Chaque fois que j’ai voulu rapporter un fait curieux, un intéressant épisode du temps de ma longue intimité avec M. Sherlock Holmes, je me suis heurté aux obstacles que m’opposait immanquablement son aversion pour la publicité. Ce morose et cynique esprit a toujours eu en horreur l’applaudissement du vulgaire. Rien ne l’amusait davantage, quand il s’était heureusement tiré d’une affaire, que de la présenter sous son vrai jour à quelque autorité officielle bien imbue des saines doctrines, et d’écouter, en souriant avec ironie, le chœur des compliments maladroits. Cette attitude de mon ami, et non pas certes le défaut de sujet, était cause que depuis plusieurs années je n’avais livré au public qu’une très faible part de mes souvenirs. Le privilège même d’être associé à certaines de ses aventures m’imposait la réserve.

Aussi éprouvai-je une surprise des plus vives quand, mardi dernier, je reçus de lui un télégramme — il se