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{{TitrePoeme|Extrait de : Le Passe-Temps, 16 avril 1893|Gabriel Monavon|Le sourire}} |
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<poem>Oh ! qui pourrait jamais redire |
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Les charmes touchants et vainqueurs, |
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Les enchantements du sourire |
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Éclos sur deux lèvres en fleurs !..... |
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Pur comme un ciel qu'avril azure, |
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Éclair de nacre et de carmin, |
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De la beauté tendre parure, |
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Des cœurs il ouvre le chemin. |
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Plein de délices enflammées, |
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Voilé de grâce et de candeur, |
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Aux lèvres des vierges aimées |
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Étincelle sa jeune ardeur. |
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Quand sur la bouche d'une belle, |
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Doux ramier, il vient se poser, |
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L'amour se cache sous son aile, |
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Et le désir rêve un baiser ! |
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Comme un pur rayon de l'aurore |
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Entr'ouvre un calice argenté, |
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Le sourire sait faire éclore |
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Les roses de la volupté.... |
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Messager de joie et d'ivresse, |
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Brillant d'attraits et de fraîcheur, |
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C'est le gage de la tendresse, |
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Et le symbole du bonheur...... |
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O belles ! votre doux empire, |
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Par lui, renait toujours nouveau : |
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C'est au feu de votre sourire |
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Qu'Amour allume son flambeau. |
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Ah ! laissez cette vive flamme |
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Dorer votre heureuse saison ; |
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Car le sourire est à la femme |
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Ce qu'aux fleurs est le papillon !</poem> |
Version du 28 octobre 2020 à 07:34
LE SOURIRE
Oh ! qui pourrait jamais redire
Les charmes touchants et vainqueurs,
Les enchantements du sourire
Éclos sur deux lèvres en fleurs !…..
Pur comme un ciel qu’avril azure,
Éclair de nacre et de carmin,
De la beauté tendre parure,
Des cœurs il ouvre le chemin.
Plein de délices enflammées,
Voilé de grâce et de candeur,
Aux lèvres des vierges aimées
Étincelle sa jeune ardeur.
Quand sur la bouche d’une belle,
Doux ramier, il vient se poser,
L’amour se cache sous son aile,
Et le désir rêve un baiser !
Comme un pur rayon de l’aurore
Entr’ouvre un calice argenté,
Le sourire sait faire éclore
Les roses de la volupté…
Messager de joie et d’ivresse,
Brillant d’attraits et de fraîcheur,
C’est le gage de la tendresse,
Et le symbole du bonheur…
Ô belles ! votre doux empire,
Par lui, renaît toujours nouveau :
C’est au feu de votre sourire
Qu’Amour allume son flambeau.
Ah ! laissez cette vive flamme
Dorer votre heureuse saison ;
Car le sourire est à la femme
Ce qu’aux fleurs est le papillon !