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Coup sur coup une demi-douzaine d’obus éclatèrent, et puis l’ouragan se déchaîna à sur nous, épouvantable, infernal, crevant les toits, trouant les murailles, abattant les arbres, ravageant et massacrant. Une vingtaine de mes hommes furent atteints. Des flammes s’élevaient de partout, de toutes les granges, de tous les bâtiments, et aussi des fermes voisines que tenait l’autre section. Et c’était autour de nous un tel chaos que j’estimai imprudent d’attendre l’inévitable assaut qui allait succéder au bombardement. Déjà les balles ennemies sifflaient. Notre artillerie, prévenue trop tard n’arrivait pas. Il fallait se replier et s’organiser sur les pentes boisées qui dominaient le village en arrière. Je donnai l’ordre de la retraite.

Quand nous partîmes, il ne restait ainsi dire rien de la ferme Mar-