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Ceux, au contraire, qui l’aiment, parce qu’ils en attendent quelque douceur passagere, ceux-là le benissent également, soit qu’il les afflige, ou qu’il les console.

Et quand il ne leur devroit jamais donner la moindre consolation, ils ne laisseroient pas de le louer, ni de lui rendre d’éternelle actions de graces.

O que l’amour de Jesus a de pouvoir, lorsqu’il est pur & exempt de tout interêt !

Ne faut-il pas regarder comme mercenaires ceux qui cherchent toûjours des consolations sensibles ?

N’est-ce pas s’aimer plus que Jesus-Christ, que d’avoir toujours en vûë sa propre satisfaction ?

Ou trouvera-t-on une personne qui serve Dieu, sans aucun égard à la récompense !

Il y a bien peu de gens assez spirituels, pour vouloir le dépoüiller, de toutes choses.

Y a-t-il un homme sur la terre, qui soit vrayement pauvre, & entierement détaché des créatures ?

S’il s’en trouve un seul, il est préférable à tout ce qui vient de précieux des païs les plus éloignez[1].

Si pour avoir une pareille vertu, un homme donnois tous ses biens[2], ce ne seroit rien.

  1. Prov. 31. 10.
  2. Cant. 8. 7.