« Page:Henry - Lexique étymologique du breton moderne.djvu/286 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Envlh (discussion | contributions)
mAucun résumé des modifications
Envlh (discussion | contributions)
mAucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 17 : Ligne 17 :
'''Speûrel''' (C.), s. f., étai : dér. du précédent.
'''Speûrel''' (C.), s. f., étai : dér. du précédent.


'''Spévia''', vb. t entraver : dér. de spéô. V. ce mot.
'''Spévia''', vb., entraver : dér. de spéô. V. ce mot.


'''Spézad''', s. m., groseille à maquereau, {{abréviation|corn.|cornique}} spedhes, cymr. ysbyddad, vir.
'''Spézad''', s. m., groseille à maquereau, {{abréviation|corn.|cornique}} spedhes, cymr. ysbyddad, vir.

Version du 30 août 2021 à 12:52

Cette page n’a pas encore été corrigée
250
SPÉÔ-SPISÀ


Spéô, s. m., entrave : écourté pour *sepeo. Empr. fr. ancien cepiel « entrave » > fr. cépeau (dér. de cep id.), Bas-Maine dim. seplè Dn.

Sper, s. m., sperme, germe. Empr. lat. savant sperma, mais apocope par une sorte d’euphémisme venu de confusion volontaire avec le radical (empr. lat.) sper- « espoir [de génération] ». — Conj.

Spéred, s. m., esprit, intelligence, corn. spirit (voc.) > spyrys, cymr. yspryd, vir. spirui, ir. et gael. spiorad. Empr. lat. spïritus prononcé *spiritus tel qu’il est venu par la langue ecclésiastique.

Spern, s. m., épine, corn. spepn, gaul. sparno- dans Sparno-magus ce le champ des épines », soit un radical brittonique *sper-, pour celt. *skwerpiquer », cf. lit. skvèrb-ti « forer »[1]. Rien du lat. spïna.

Speûnia, vb., glapir, cf. vir. scem, ir. sceamh, gael. sgeamh et sgiamh. Onomatopée très ancienne probable à initiale sq, cf. ag. squeak.

Speûr, s. f., cloison, cf. ags. sparrian et al. sperrenu enclore » : dér. d’une forme altérée par allongement *spara. V. sous sparl et sparr.

Speûrel (C.), s. f., étai : dér. du précédent.

Spévia, vb., entraver : dér. de spéô. V. ce mot.

Spézad, s. m., groseille à maquereau, corn. spedhes, cymr. ysbyddad, vir. scé (gén. sciach), ir. et gael. sgeach « baie d’arbuste épineux » : soit un celt. *skwiyat- ou *$qiyat’, qui relève peut-être de la même rac. que lat. spïca « épi », ag. spit « broche », al. spitz « pointu », dont on ignore la forme radicale et les appartenances. — Conj. Ern., très douteuse.

Spî, s. m., affût, attente, espérance ; abstrait de mbr. spiaff£> br. spia « guetter ». Empr. fr. ancien espîer y d’origine germanique.

Spîl (V.), s. m., givre, verglas : variante dialectale de spelc’h au sens de « éclisse, éclat ayant un aspect fendu ». — Conj.

Spi)en, s. f., épingle : pour *spinl-yen, qui procède d’empr. lat. spinula, ou d’empr. roman *espin'la > fr. espingle.

Spina, vb., effleurer, ouvrir [avec une pointe très fine, cf. cymr. yspîn « épine »] une pustule, une ampoule, etc. : dér. d’empr. lat. spïna.

Spinac’h, s. f., hâle, gerçure : proprement « incision faite avec une pointe fine », d’où « fente » : dér. d’empr. lat. spina. Cf. spina.

Spisa, vb., nouer deux cordes en en entrelaçant les bouts : exactement « épaissir » ; dér. d’empr. lat. *spissus, pour spissus « épais »[2].

  1. Aucun autre équivalent, à moins qu’on n’y rapporte les mots germaniques et latins cités sous sparl et sparr. Mais i.-e. kw peut-il donner gcrm. / ou /> ?
  2. Le fr. a le terme de marine épissure.