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« Ah ! s’écria Cyrus Smith, te voilà donc redevenu homme, puisque tu pleures ! »<section end=chapitre15 />
« Ah ! s’écria Cyrus Smith, te voilà donc redevenu homme, puisque tu pleures ! »<section end=chapitre15 />


<div align="center">'''CHAPITRE XVI'''</div>
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<section begin=chapitre16 /><small>Un mystère à éclaircir. — Les premières paroles de l’inconnu. — Douze ans sur l’îlot ! — Aveux qui s’échappent ! — La disparition. — Confiance de Cyrus Smith. — Construction d’un moulin. — Le premier pain. — Un acte de dévouement. — Les mains honnêtes !</small>
<small>Un mystère à éclaircir. — Les premières paroles de l’inconnu. — Douze ans sur l’îlot ! — Aveux qui s’échappent ! — La disparition. — Confiance de Cyrus Smith. — Construction d’un moulin. — Le premier pain. — Un acte de dévouement. — Les mains honnêtes !</small>





Version du 12 décembre 2009 à 15:33

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Les colons se tenaient en arrière, prêts à le retenir, s’il eût fait un mouvement pour s’échapper !

Et, en effet, le pauvre être fut sur le point de s’élancer dans le creek qui le séparait de la forêt, et ses jambes se détendirent un instant comme un ressort… mais, presque aussitôt, il se replia sur lui-même, il s’affaissa à demi, et une grosse larme coula de ses yeux !

« Ah ! s’écria Cyrus Smith, te voilà donc redevenu homme, puisque tu pleures ! »

CHAPITRE XVI


Un mystère à éclaircir. — Les premières paroles de l’inconnu. — Douze ans sur l’îlot ! — Aveux qui s’échappent ! — La disparition. — Confiance de Cyrus Smith. — Construction d’un moulin. — Le premier pain. — Un acte de dévouement. — Les mains honnêtes !


Oui ! le malheureux avait pleuré ! Quelque souvenir, sans doute, avait traversé son esprit, et, suivant l’expression de Cyrus Smith, il s’était refait homme par les larmes.

Les colons le laissèrent pendant quelque temps sur le plateau, et s’éloignèrent même un peu, de manière qu’il se sentît libre ; mais il ne songea aucunement à profiter de cette liberté, et Cyrus Smith se décida bientôt à le ramener à Granite-house.

Deux jours après cette scène, l’inconnu sembla vouloir se mêler peu à peu à la vie commune. Il était évident qu’il entendait, qu’il comprenait, mais non moins évident qu’il mettait une étrange obstination à ne pas parler aux colons, car, un soir, Pencroff, prêtant l’oreille à la porte de sa chambre, entendit ces mots s’échapper de ses lèvres :

« Non ! ici ! moi ! jamais ! »

Le marin rapporta ces paroles à ses compagnons.

« Il y a là quelque douloureux mystère ! » dit Cyrus Smith.

L’inconnu avait commencé à se servir des outils de labourage, et il travaillait au potager. Quand il s’arrêtait dans sa besogne, ce qui arrivait souvent, il demeurait comme concentré en lui-même ; mais, sur la recommandation de l’ingénieur, on respectait l’isolement qu’il paraissait vouloir garder. Si l’un des colons s’approchait de lui, il reculait, et des sanglots soulevaient sa poitrine, comme si elle en eût été trop pleine !