« Contes et fables/Un noyau » : différence entre les versions
m Robot : Remplacement de texte automatisé (-{{[Tt]itre[ ]*\|(.*?)}} +{{Titre|\1|nocat=1}}) |
transclusion |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{TextQuality|50%}} |
|||
<div class="lefttext"> |
<div class="lefttext"> |
||
{{Titre|[[ |
{{Titre|[[../]]|[[Auteur:Léon Tolstoï|Léon Tolstoï]]||nocat=1}} |
||
<br /> |
<br /> |
||
{{Nav |
{{Nav |
||
|[[ |
|[[../Le Vizir Abdoul|chapitre précédent]] |
||
| |
| |
||
|[[ |
|[[../La Petite Fille et les champignons|chapitre suivant]] |
||
}} |
}} |
||
<br /> |
<br /> |
||
<pages index="Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu" from=77 fromsection=xx2 to=79 tosection=xx1 /> |
|||
{{Page|Tolstoï - Contes et fables - 0075.jpg|num=75}} |
|||
{{Page|Tolstoï - Contes et fables - 0076.jpg|num=76|section=xx1}} |
|||
<br /> |
<br /> |
||
{{Nav |
{{Nav |
||
|[[ |
|[[../Le Vizir Abdoul|chapitre précédent]] |
||
| |
| |
||
|[[ |
|[[../La Petite Fille et les champignons|chapitre suivant]] |
||
}} |
}} |
||
</div> |
</div> |
Version du 9 septembre 2010 à 16:22
UN NOYAU
La mère avait acheté des prunes, et voulant les distribuer aux enfants après le dîner, elle les avait mises sur une assiette.
Vania n’avait jamais mangé de prunes ; ces fruits le tentaient beaucoup ; il les avait flairés et désirait fort les goûter ; il ne faisait que tourner autour. Resté seul dans la chambre, il ne put résister à la tentation ; il en prit une et la mangea.
Avant le dîner, la mère compta les prunes et vit qu’il en manquait une.
Elle en informa le père.
À table, le père demanda :
— Eh bien, mes enfants, n’en est-il pas un parmi vous qui ait mangé une prune ?
Tous répondirent : « Non. »
Vania devint rouge comme une écrevisse et affirma :
— Non, je n’en ai pas mangé.
Alors le père reprit :
— Si quelqu’un de vous l’a mangée, ce n’est pas bien, mais là n’est pas le malheur ; le malheur est qu’il y a des noyaux dans les prunes, et que si l’on avale un de ces noyaux, on meurt dans les vingt-quatre heures ; voilà ce que je crains !
Vania pâlit et s’écria :
— Non, j’ai jeté le noyau par la fenêtre.
Tout le monde rit, et Vania se mit à pleurer.