« Page:Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra (trad. Albert, 1903).djvu/225 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc: split
 
ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc: split
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
plus profond: l'homme voit au fond de la souffrance, aussi profondément qu'il voit au fond de la vie.
plus profond : l’homme voit au fond de la souffrance, aussi profondément qu’il voit au fond de la vie.


Le courage cependant est le meilleur des meurtriers, le courage qui attaque: il finira par tuer la mort, car il dit: "Comment? était-ce là la vie? Allons! Recommençons encore une fois!"
Le courage cependant est le meilleur des meurtriers, le courage qui attaque : il finira par tuer la mort, car il dit : « Comment ? était-ce là la vie ? Allons ! Recommençons encore une fois ! »


Dans une telle maxime, il y a beaucoup de fanfare. Que celui qui a des oreilles entende. -
Dans une telle maxime, il y a beaucoup de fanfare. Que celui qui a des oreilles entende.




Ligne 9 : Ligne 9 :




"Arrête-toi! nain! dis-je. Moi ou bien toi! Mais moi je suis le plus fort de nous deux -: tu ne connais pas ma pensée la plus profonde! Celle-là tu ne saurais la porter!" -
« Arrête-toi ! nain ! dis-je. Moi ou bien toi ! Mais moi je suis le plus fort de nous deux : tu ne connais pas ma pensée la plus profonde ! Celle-là tu ne saurais la porter ! » —


Alors arriva ce qui me rendit plus léger: le nain sauta de mes épaules, l'indiscret! Il s'accroupit sur une pierre devant moi. Mais à l'endroit où nous nous arrêtions se trouvait comme par hasard un portique.
Alors arriva ce qui me rendit plus léger : le nain sauta de mes épaules, l’indiscret ! Il s’accroupit sur une pierre devant moi. Mais à l’endroit où nous nous arrêtions se trouvait comme par hasard un portique.


"Vois ce portique! nain! repris-je: il a deux visages. Deux chemins se réunissent ici: personne encore ne les a suivis jusqu'au bout.
« Vois ce portique ! nain ! repris-je : il a deux visages. Deux chemins se réunissent ici : personne encore ne les a suivis jusqu’au bout.


Cette longue rue qui descend, cette rue se prolonge durant une éternité et cette longue rue qui monte - c'est une autre éternité.
Cette longue rue qui descend, cette rue se prolonge durant une éternité et cette longue rue qui monte c’est une autre éternité.


Ces chemins se contredisent, ils se butent l'un contre l'autre: - et c'est ici, à ce portique, qu'ils se rencontrent. Le nom du portique se trouve inscrit à un fronton, il s'appelle "instant".
Ces chemins se contredisent, ils se butent l’un contre l’autre : et c’est ici, à ce portique, qu’ils se rencontrent. Le nom du portique se trouve inscrit à un fronton, il s’appelle « instant ».

Version du 22 septembre 2010 à 15:28

Cette page n’a pas encore été corrigée

plus profond : l’homme voit au fond de la souffrance, aussi profondément qu’il voit au fond de la vie.

Le courage cependant est le meilleur des meurtriers, le courage qui attaque : il finira par tuer la mort, car il dit : « Comment ? était-ce là la vie ? Allons ! Recommençons encore une fois ! »

Dans une telle maxime, il y a beaucoup de fanfare. Que celui qui a des oreilles entende. —


2.


« Arrête-toi ! nain ! dis-je. Moi ou bien toi ! Mais moi je suis le plus fort de nous deux — : tu ne connais pas ma pensée la plus profonde ! Celle-là tu ne saurais la porter ! » —

Alors arriva ce qui me rendit plus léger : le nain sauta de mes épaules, l’indiscret ! Il s’accroupit sur une pierre devant moi. Mais à l’endroit où nous nous arrêtions se trouvait comme par hasard un portique.

« Vois ce portique ! nain ! repris-je : il a deux visages. Deux chemins se réunissent ici : personne encore ne les a suivis jusqu’au bout.

Cette longue rue qui descend, cette rue se prolonge durant une éternité et cette longue rue qui monte — c’est une autre éternité.

Ces chemins se contredisent, ils se butent l’un contre l’autre : — et c’est ici, à ce portique, qu’ils se rencontrent. Le nom du portique se trouve inscrit à un fronton, il s’appelle « instant ».