« Page:Dostoïevski - Carnet d’un inconnu 1906.djvu/158 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
littéraire. Buvez votre thé ; mêlez-vous de
littéraire. Buvez votre thé ; mêlez-vous de gérer votre propriété, mais laissez la littérature ! elle n’y perdra rien, je vous l’assure !
gérer votre propriété, mais laissez la littérature ! elle n’y
perdra rien, je vous l’assure !


C’était le dernier mot de l’insolence. Je ne savais que penser.
C’était le dernier mot de l’insolence. Je ne savais que penser.


— Mais, Foma, tu le disais toi-même, que tu aurais quelque chose
— Mais, Foma, tu le disais toi-même, que tu aurais quelque chose de mélodieux ! dit mon oncle plein d’angoisse et de confusion.
de mélodieux ! dit mon oncle plein d’angoisse et de confusion.


— Oui, mais je le disais en connaissance de cause ; je le disais à
— Oui, mais je le disais en connaissance de cause ; je le disais à propos. Mais vous !
propos. Mais vous !


— Parfaitement, nous le disions spirituellement, en connaissance
— Parfaitement, nous le disions spirituellement, en connaissance de cause, soutint Éjévikine en tournant autour de Foma Fomitch. Ceux qui manquent d’esprit n’ont qu’à nous en emprunter, nous en avons assez pour deux ministères, et il en resterait pour le troisième ! Voilà comment nous sommes !
de cause, soutint Éjévikine en tournant autour de Foma Fomitch.
Ceux qui manquent d’esprit n’ont qu’à nous en emprunter, nous en
avons assez pour deux ministères, et il en resterait pour le
troisième ! Voilà comment nous sommes !


— Bon ! je viens encore de dire une bêtise ? conclut mon oncle avec
— Bon ! je viens encore de dire une bêtise ? conclut mon oncle avec un sourire bonhomme.
un sourire bonhomme.


— Au moins, vous l’avouez !
— Au moins, vous l’avouez !


— Bon ! bon ! Foma, je ne me fâche pas. Je sais que, si tu me fais
— Bon ! bon ! Foma, je ne me fâche pas. Je sais que, si tu me fais des observations, c’est en ami, en frère. Je te l’ai permis moi-même ; je t’en ai même prié. C’est pour mon bien ! Je te remercie et j’en profiterai.
des observations, c’est en ami, en frère. Je te l’ai permis moi-même ; je t’en ai même prié. C’est pour mon bien ! Je te remercie et
j’en profiterai.


J’étais à bout de patience. Tout ce que j’avais
J’étais à bout de patience. Tout ce que j’avais

Version du 4 février 2011 à 13:09

Cette page a été validée par deux contributeurs.

littéraire. Buvez votre thé ; mêlez-vous de gérer votre propriété, mais laissez la littérature ! elle n’y perdra rien, je vous l’assure !

C’était le dernier mot de l’insolence. Je ne savais que penser.

— Mais, Foma, tu le disais toi-même, que tu aurais quelque chose de mélodieux ! dit mon oncle plein d’angoisse et de confusion.

— Oui, mais je le disais en connaissance de cause ; je le disais à propos. Mais vous !

— Parfaitement, nous le disions spirituellement, en connaissance de cause, soutint Éjévikine en tournant autour de Foma Fomitch. Ceux qui manquent d’esprit n’ont qu’à nous en emprunter, nous en avons assez pour deux ministères, et il en resterait pour le troisième ! Voilà comment nous sommes !

— Bon ! je viens encore de dire une bêtise ? conclut mon oncle avec un sourire bonhomme.

— Au moins, vous l’avouez !

— Bon ! bon ! Foma, je ne me fâche pas. Je sais que, si tu me fais des observations, c’est en ami, en frère. Je te l’ai permis moi-même ; je t’en ai même prié. C’est pour mon bien ! Je te remercie et j’en profiterai.

J’étais à bout de patience. Tout ce que j’avais