« Poème de l’amour/133 » : différence entre les versions

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==[[Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/165]]==
:J’ai, dès l'enfance, avec un œil audacieux,
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:::Logé mon âme dans la nue;

:Le sol brillant m'était moins proche que les cieux
:J’ai, dès l’enfance, avec un œil audacieux,
:::Logé mon âme dans la nue ;
:Le sol brillant m’était moins proche que les cieux
:::Où jubilait ma bienvenue.
:::Où jubilait ma bienvenue.


:Je croyais au vivace et radieux retour
:Je croyais au vivace et radieux retour
:::De ma tendresse dépensée:
:::De ma tendresse dépensée :
:Confiance, désir, bondissements, pensée,
:Confiance, désir, bondissements, pensée,
:::Vous heurtiez un distrait séjour!
:::Vous heurtiez un distrait séjour !


:Lentement, en souffrant, je prenais l'habitude
:Lentement, en souffrant, je prenais l’habitude
:::Que désormais fût démêlé
:::Que désormais fût démêlé
:Cet univers secret d'avec mon amplitude;
:Cet univers secret d’avec mon amplitude ;
:::J’aimais mon royaume isolé.
:::J’aimais mon royaume isolé.
:— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
:— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
:::Des obstacles que rien n'élude ?
:::Des obstacles que rien n’élude ?
:Toi dont l'ardeur, autant que l'espace étoilé,
:Toi dont l’ardeur, autant que l’espace étoilé,
:::Contribue à ma solitude !
:::Contribue à ma solitude !


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Version du 1 mars 2011 à 21:47

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Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/165


J’ai, dès l’enfance, avec un œil audacieux,
Logé mon âme dans la nue ;
Le sol brillant m’était moins proche que les cieux
Où jubilait ma bienvenue.

Je croyais au vivace et radieux retour
De ma tendresse dépensée :
Confiance, désir, bondissements, pensée,
Vous heurtiez un distrait séjour !

Lentement, en souffrant, je prenais l’habitude
Que désormais fût démêlé
Cet univers secret d’avec mon amplitude ;
J’aimais mon royaume isolé.
— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
Des obstacles que rien n’élude ?
Toi dont l’ardeur, autant que l’espace étoilé,
Contribue à ma solitude !