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470 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Le scandale fut causé par un petit nombre de musiciens-criti- ques, mécontents de n'être pas joués, et non par le public. Le jour 011 les Sept Chansons reparaîtront sur l'affiche, les gens de bonne foi s'apereevront avec surprise qu'il n'y avait rien dans cette œuvre qui pût justifier l'accusation de futurisme. Si j'avais un reproche à adresser à l'auteur, c'est de s'être con- tenté d'inventions scéniques d'un romantisme désuet. Le drame côtoie le mélodrame. Je pense que Malipiero voulut plus ou moins consciemment tenter cette gageure de traiter à sa manière des sujets qui eussent pu inspirer Mascagni ou Puccini afin de prouver qu'un sujet « vériste » pouvait être l'occasion de belle musique, simple, poignante, exempte d'emphase et de grandiloquence.

Et puis cette survivance de l'esprit romantique se com- binant avec une sensibilité toute moderne est caractéristique du tempérament de Malipiero et ne constitue pas le moindre attrait de ces œuvres svmphoniqucs d'une sombre puis- sance : Pause del Silen~Ji\ Panlea, Ditiranibo tragico...

Comme l'observe très justement M. A. Cœuroy, « le seul, le véritable intérêt des Sept Chansons est la musique. Et celle-là est d'un maître. Autant la vision scénique est convenue, autant la musique est libre et vivante. On ne sait ce qu'il y faut le plus admirer : la force du r}^thme ou la mélodie. Dès le début, le rythme s'installe dans l'orchestre et n'en sort plus ; il passe dans tous les timbres, dans tous les registres ; il est puissant comme le rjlhme des chants populaires. Au travers la mélodie circule, aisée, ample, variée... Il y a des musiques, , comme celle des imitateurs de Delussy qui sentent le parti-pris et la facture. Ici rien de tel. Point de dissonance pour l'amour, de la dissonance : il n'y a qu'une joie musicale qui s'exprime avec une diversité infinie. » On ne saurait mieux dire^ et ayant eu l'occasion d'exprimer souvent mon opinion sur cette partition dont j'ai été le premier à proclamer la valeur,

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