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430 ŒUVRES

vous ne vous soumettiez au retardement à quoy Dieu vous oblige, non seulement extérieurement, mais aussy de cœur, en vous soumettant paisiblement aux ordres de Dieu, et rendant cette nécessité volontaire, afin qu'il soit vray de dire que la loy n'est point imposée aux justes, parce que, ne voulant que ce que Dieu veut, ils accomplissent ses lois et ses préceptes avec une entière liberté et sans aucune contrainte. Que si cela ne peut estre encore en vous de la sorte, au moins rendez vous y en la manière que Nostre Seigneur Jésus Gbrist nous l'a enseigné, lorsque, prenant la personne des imparfaits, il a dit à son Père : « Que ma volonté ne soit pas faite, mais la vosire », tesmoignant qu'il sentoit une volonté qui repugnoit à l'ordre de Dieu qui estoit qu'il souffrit*.

« 11 ne faut plus que cette personne pense qu'à rendre les devoirs à celui qui luy tient la place de Dieu, et qui a la puis- sance de la crucifier en la tenant attachée où elle est, ou de la délivrer en luy donnant la permission de ne vivre plus qu'à Dieu seul.

« Nous attendons des nouvelles de vostre disciple ; je crains que votre absence n'éteigne son étincelle ; car elle est encore bien peu allumée et peu enracinée dans la vertu. C'est ce qui fait beaucoup hésiter pour entreprendre de servir les âmes, parce que si Dieu n'a commencé à les toucher puissamment et à s'en rendre le maistre, toutes peines qu'on prend ne font que les ébranler et les persuader pour un temps jusqu'à ce qu'il arrive quelque tentation qui renverse cet édifice qui n'avoit pas de fondement. Je prie Dieu qu'il n'en soit pas ainsy de cette personne, mais qu'il la fasse entrer dans le premier degré de la vertu chrestienne qui est d'estre immobile dans le dessein de luy plaire. »

VI. 23 septembre 1650.

« 11 n'y a point d'autre moyen de renouveler le christia-

��I. V. G. donne les morts qm est omis, peut-être par erreur, dant Téditioa de i858.

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