« Contes et fables/Le Plus Riche des Hommes » : différence entre les versions

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Version du 2 novembre 2011 à 21:47

Traduction par Ely Halpérine-Kaminsky.
Contes et fablesLibrairie Plon (p. 223-225).


LE PLUS RICHE DES HOMMES


Un jour, le rabbin Tarphon donna à son ami Akiba une forte somme d’argent, et lui dit :

— Mon cher ami, avec cet argent, achète du terrain. Sur nos vieux jours, lorsque nous ne pourrons plus travailler, cette terre nous rapportera et nous assurera du pain.

Akiba prit l’argent et partit en voyage.

Sur sa route, il rencontra des malheureux, des infirmes, à qui il distribua, peu à peu, tout l’argent que Tarphon lui avait confié ; et lorsqu’il revint, longtemps après, chez son ami, il avait les poches vides.

Tarphon fut très-joyeux du retour d’Akiba ; il se mit à le questionner sur l’acquisition du terrain :

— As-tu acheté une belle propriété ? La terre en est-elle fertile ? Rapporte-t-elle beaucoup ?

— Oh ! oui, répondit Akiba, j’ai acquis une belle propriété… si belle, qu’on ne peut trouver la pareille dans le monde entier.

— As-tu l’acte d’achat ? reprit Tarphon.

— Certainement, répondit Akiba, et un acte écrit de la main du roi David lui-même ; voici, d’ailleurs, ce que dit cet acte : « Celui qui donne largement aux pauvres est le plus riche des hommes. »

À ces paroles, Tarphon se jeta au cou de son ami, l’embrassa tendrement et lui dit :

— Mon cher maître, ce n’est qu’aujourd’hui que moi, rabbin, je vois tout ce que tu peux m’enseigner encore.