« Contes et fables/Le Lièvre et les Hiboux » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe (discussion | contributions)
transclusion
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{TextQuality|100%}}
<div class="lefttext">
<pages index="Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu" from=194 fromsection=xx2 to=195 header=1 />
{{Titre|[[../]]|[[Auteur:Léon Tolstoï|Léon Tolstoï]]||nocat=1}}
<br />
{{Nav
|[[../Le Canard et la Lune|chapitre précédent]]
|
|[[../Le Corbeau et ses petits|chapitre suivant]]
}}
<br />
<pages index="Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu" from=194 fromsection=xx2 to=195 />
<br />
{{Nav
|[[../Le Canard et la Lune|chapitre précédent]]
|
|[[../Le Corbeau et ses petits|chapitre suivant]]
}}
</div>

Version du 2 novembre 2011 à 21:53

Traduction par Ely Halpérine-Kaminsky.
Contes et fablesLibrairie Plon (p. 191-192).


LE LIÈVRE ET LES HIBOUX

FABLE


La nuit tombait ; les hiboux commençaient à voltiger dans la forêt, cherchant quelque butin.

Un grand lièvre sauta dans la clairière et se promenait comme un fanfaron.

Un vieux hibou jeta un coup d’œil sur le lièvre et s’assit sur une branche.

Alors un jeune hibou lui dit :

— Eh bien, pourquoi ne fais-tu pas la chasse à ce lièvre ?

Le vieux lui répondit :

— C’est au-dessus de mes forces, il est trop gros ; si je lui enfonce mes pattes dans le dos, il peut m’entraîner dans le taillis.

Et le jeune hibou reprit :

— Eh bien, moi, je le saisirai d’une patte, et de l’autre je me retiendrai à un arbre.

Et le jeune hibou courut au lièvre, enfonça sa patte dans le dos de l’animal, à tel point que toutes ses griffes pénétrèrent les chairs ; de l’autre patte, comme il l’avait dit, il se retint à un arbre.

Le lièvre chercha à se dégager, tandis que le hibou murmurait en se cramponnant : — Tu ne m’entraîneras pas. — Mais le lièvre donna une telle secousse qu’il déchira le hibou en deux.