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:Je tenterai de les résoudre.
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Les bas-reliefs de la Perse nous ont conservé un certain nombre d’effigies sassanides, tant équestres que pédestres ; malheureusement leur attitude et les injures des siècles ne permettent pas toujours de saisir les détails de costume qu’il m’importerait le plus de déterminer à cette heure. Toutefois, quatre figures royales du monument de Sapor II ''(Schabour Dhou’Uictaf)'' à Tâk-i-Bostân, reconnaissables à la richesse de leurs vêtements et aux bouts du ''kosti''<ref>Pièce d’étoffe plissée, analogue aux ailes des surplis du rit parisien. Elle voltige en double sur le dos et à la ceinture des monarques sassanides. Le ''kosti'' entoure aussi les anneaux de serment. </ref> qui flottent autour d’elles, portent un collier, une ceinture
Les bas-reliefs de la Perse nous ont conservé un certain nombre d’effigies sassanides, tant équestres que pédestres ; malheureusement leur attitude et les injures des siècles ne permettent pas toujours de saisir les détails de costume qu’il m’importerait le plus de déterminer à cette heure. Toutefois, quatre figures royales du monument de Sapor {{rom|II|2}} ''(Schabour Dhou’Uictaf)'' à Tâk-i-Bostân, reconnaissables à la richesse de leurs vêtements et aux bouts du ''kosti''<ref>Pièce d’étoffe plissée, analogue aux ailes des surplis du rit parisien. Elle voltige en double sur le dos et à la ceinture des monarques sassanides. Le ''kosti'' entoure aussi les anneaux de serment. </ref> qui flottent autour d’elles, portent un collier, une ceinture

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la plaque de Wolfsheim

(Artaxerxès) et reconnu que ce système d’écriture pehlwi est en usage sur les monuments lapidaires et numismatiques des premiers rois de la dynastie sassanide, de 226 à 300 après J.-C. L’empereur Alexandre Sévère, né en Syrie, avait commandé en Perse et fut assassiné près de Mayence, d’où l’hypothèse que cet ornement royal perse serait devenu la propriété du César romain qui l’apporta à l’endroit où on l’a rencontré[1]. »

Il n’y a guère à reprendre aux conclusions de M. le colonel von Cohausen, elles sont basées sur la logique ; mais, en face d’un monument de si haut intérêt, leur laconisme m’étonna : elles me semblèrent exiger un développement plus étendu et je me décidai alors à publier à mon tour le bijou de Wolfsheim. La richesse du sujet, qui m’a entraîné beaucoup plus loin que je ne le prévoyais, fera comprendre la longueur du temps réclamé par l’accomplissement de cette entreprise ardue.

Trois questions se présentent à élucider :

1e Quels étaient le genre, la forme et l’usage de cet ornement dont la terre ne nous a rendu qu’une portion ?
2e A quels personnages a-t-il dû appartenir ?
3e Par quelle voie est-il arrivé sur le sol romain ?
Je tenterai de les résoudre.

Les bas-reliefs de la Perse nous ont conservé un certain nombre d’effigies sassanides, tant équestres que pédestres ; malheureusement leur attitude et les injures des siècles ne permettent pas toujours de saisir les détails de costume qu’il m’importerait le plus de déterminer à cette heure. Toutefois, quatre figures royales du monument de Sapor II (Schabour Dhou’Uictaf) à Tâk-i-Bostân, reconnaissables à la richesse de leurs vêtements et aux bouts du kosti[2] qui flottent autour d’elles, portent un collier, une ceinture

  1. Rœmischer Schmelsenschmuck, p. 9 ; in-8e, Wiesbaden, 1873, chromolith.
  2. Pièce d’étoffe plissée, analogue aux ailes des surplis du rit parisien. Elle voltige en double sur le dos et à la ceinture des monarques sassanides. Le kosti entoure aussi les anneaux de serment.