« Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges. Tome I » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Études historiques]]
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='''Corps du document'''=
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=='''ALBANI-ALESME, p. 26'''==
=='''ALBANI-ALESME, p. 26'''==
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ou des Chadauds, damoiseau de Montbrun, fils de feu Pierre ''de Casalibus'', damoiseau, par contrat du 20 février 1364.
ou des Chadauds, damoiseau de Montbrun, fils de feu Pierre ''de Casalibus'', damoiseau, par contrat du 20 février 1364.
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:{{refa|4}} Châtelus-le-Marcheis, canton de Bénévent, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|4}} Châtelus-le-Marcheis, canton de Bénévent, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|5}} Près St-Léonard (Haute-Vienne). – Plusieurs Dalesme de Rigoulène ont été trésoriers de France au bureau de la généralité de Limoges.
:{{refa|5}} Près St-Léonard (Haute-Vienne). – Plusieurs Dalesme de Rigoulène ont été trésoriers de France au bureau de la généralité de Limoges.
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=='''AUBOUX-AUBUSSON, p. 44'''==
=='''AUBOUX-AUBUSSON, p. 44'''==
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Louis Auboux, S{{exp|r}} d’Esteveny, S{{exp|r}} de La Maison-Rouge, paroisse de....., fut maintenu par M. d’Herbigny, intendant.
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Louis Auboux, S{{exp|r}} d’Estevenv, S{{exp|r}} de La Maison-Rouge, paroisse de....., fut maintenu par M. d’Herbigny, intendant.
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Jean-Claude d’Auboust, S{{exp|gr}} des Vergnes de Saint-Maurice et de Bagueville ({{refl|1}}) demeurant dans la paroisse du dit lieu de Saint-Maurice, près Crocq, diocèse de Limoges, province de la Marche, fut maintenu dans la qualité d’écuyer par ordonnance de l’intendant de Moulins du 9 novembre,1700. Il fut marié, le 18 avril 1692, avec Françoise du Pouyet, dont il eut Claude-René Auboust des Vergnes, né le 22 avril 1697, reçu page du roi dans sa grande écurie le 30 janvier 1712 ({{refl|2}}).
Jean-Claude d’Auboust, S{{exp|gr}} des Vergnes de Saint-Maurice et de Bagueville ({{refl|1}}) demeurant dans la paroisse du dit lieu de Saint-Maurice, près Crocq, diocèse de Limoges, province de la Marche, fut maintenu dans la qualité d’écuyer par ordonnance de l’intendant de Moulins du 9 novembre,1700. Il fut marié, le 18 avril 1692, avec Françoise du Pouyet, dont il eut Claude-René Auboust des Vergnes, né le 22 avril 1697, reçu page du roi dans sa grande écurie le 30 janvier 1712 ({{refl|2}}).
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:{{refa|3}} Le père Anselme (Hist. généalogique, t. V) dit, d’après Baluze, que dans lé Limousin, ces vicomtes furent Faucher de Ségur pour le Haut-Limousin ; Adhèmar des Echelles pour le Bas-Linousin, et Ranulfe d’Aubusson pour la partie de cette province que l’on nomme la Marehe, Quoique ces emplois de vicomte ne fussent que personnels, leurs descendants s’en firent depuis un titre d’honneur
:{{refa|3}} Le père Anselme (Hist. généalogique, t. V) dit, d’après Baluze, que dans lé Limousin, ces vicomtes furent Faucher de Ségur pour le Haut-Limousin ; Adhèmar des Echelles pour le Bas-Linousin, et Ranulfe d’Aubusson pour la partie de cette province que l’on nomme la Marehe, Quoique ces emplois de vicomte ne fussent que personnels, leurs descendants s’en firent depuis un titre d’honneur
:{{refa|4}} La Feuillade dans la paroisse de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse). – Il y a vingt ans a peine que la famille d’Aubusson a vendu cette terre. L’antique manoir est depuis longtemps en ruines. – La Borne est près d’Aubusson, – Le Monteil-au-Vicomte est une paroisse du canton de Royère, arrondissement de Bourganeuf (Creuse), où l’on voit encore le donjon du château. – La Chassagne, dont on parle un peu plus bas, est une terre située dans la paroisse de Saint-Quentin, près Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
:{{refa|4}} La Feuillade dans la paroisse de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse). – Il y a vingt ans a peine que la famille d’Aubusson a vendu cette terre. L’antique manoir est depuis longtemps en ruines. – La Borne est près d’Aubusson, – Le Monteil-au-Vicomte est une paroisse du canton de Royère, arrondissement de Bourganeuf (Creuse), où l’on voit encore le donjon du château. – La Chassagne, dont on parle un peu plus bas, est une terre située dans la paroisse de Saint-Quentin, près Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
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=='''AUBUSSON, p. 45-84'''==
=='''AUBUSSON, p. 45-84'''==
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| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
premier comte de la Marche ({{refl|1}}), prit un lieutenant dans la maison d’Aubusson, environ l’an 860. Ce lieutenant, dont nous ne savons point le nom, fut appelé vicomte d’Aubusson à cause que ces lieutenants des comtes, pour se distinguer les uns des autres, et se faire connaître chacun en particulier, ajoutaient au titre de leur dignité celui de la terre principale qu’ils possédaient. Ainsi les seigneurs d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne, de Polignac, qui étaient vicomtes de Poitou, de Quercy, de Périgord et d’Auvergne, comme les vicomtes d’Aubusson étaient vicomtes de la Marche, se faisaient appeler, du nom de leurs terres, les vicomtes d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne et de Polignac.
premier comte de la Marche ({{refl|1}}), prit un lieutenant dans la maison d’Aubusson, environ l’an 860. Ce lieutenant, dont nous ne savons point le nom, fut appelé vicomte d’Aubusson à cause que ces lieutenants des comtes, pour se distinguer les uns des autres, et se faire connaître chacun en particulier, ajoutaient au titre de leur dignité celui de la terre principale qu’ils possédaient. Ainsi les seigneurs d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne, de Polignac, qui étaient vicomtes de Poitou, de Quercy, de Périgord et d’Auvergne, comme les vicomtes d’Aubusson étaient vicomtes de la Marche, se faisaient appeler, du nom de leurs terres, les vicomtes d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne et de Polignac.
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:{{refa|1}} Dans l’Art de vérifier les dates, les bénédictins font Geofroi premier comte, non de la Marche mais de. Charroux, en… C’eat Boson I{{exp|er}} qui fut premier comte de la Marche vers le milieu du <small>X</small><sup>e</sup> siècle.
:{{refa|1}} Dans l’Art de vérifier les dates, les bénédictins font Geofroi premier comte, non de la Marche mais de. Charroux, en… C’eat Boson I{{exp|er}} qui fut premier comte de la Marche vers le milieu du <small>X</small><sup>e</sup> siècle.
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Barthélémy de Bénévent, sont encore des monuments authentiques de leur piété libérale. Je ne di,s rien du monastère de Fontevraud, auquel Ramnulphe III donna le village de Blessac ({{refl|1}}) lorsque sa fille en était prieure, ni du monastère même de Blessac, que Renaud VI fonda environ l’an 1100, et où, sur la fin de ses jours, il se rendit religieux. (Voyez mes Mémoires, T. I, p. 93.)
Barthélémy de Bénévent, sont encore des monuments authentiques de leur piété libérale. Je ne dis rien du monastère de Fontevraud, auquel Ramnulphe III donna le village de Blessac ({{refl|1}}) lorsque sa fille en était prieure, ni du monastère même de Blessac, que Renaud VI fonda environ l’an 1100, et où, sur la fin de ses jours, il se rendit religieux. (Voyez mes Mémoires, T. I, p. 93.)
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Ligne 174 : Ligne 173 :
:{{refa|3}} Moutier-Rozeille, canton de Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
:{{refa|3}} Moutier-Rozeille, canton de Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
:{{refa|4}} Evaux, chef-lieu de canton, arrondissement d’Aubusson (Creuse)
:{{refa|4}} Evaux, chef-lieu de canton, arrondissement d’Aubusson (Creuse)
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Robert [qualifié vicomte d’Aubussoan sur la fin du xe siécle ({{refl|1}}) donna, en qualité de vicomte d’Aubusson, deux mas au monastère de Tulle pour la sépulture d’un de ses fils, mort enfant vers l’an 950, ou mieux 930, puisque son frère Rainaud était. déjà qualifié de vicomte. On présume qu’il mourut peu après ({{refl|2}}) sans enfants mâles. Il fut vraisemblablement père d’Officine, petite-nièce de l’évêque Turpion.
Robert [qualifié vicomte d’Aubussoan sur la fin du <small>X</small><sup>e</sup> siècle ({{refl|1}}) donna, en qualité de vicomte d’Aubusson, deux mas au monastère de Tulle pour la sépulture d’un de ses fils, mort enfant vers l’an 950, ou mieux 930, puisque son frère Rainaud était. déjà qualifié de vicomte. On présume qu’il mourut peu après ({{refl|2}}) sans enfants mâles. Il fut vraisemblablement père d’Officine, petite-nièce de l’évêque Turpion.
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Ligne 195 : Ligne 195 :


Il épousa....., dont il eut 1° Rainald, qui suit ; 2° Agnès, mariée a Gulpherius de Las Tours, auquel elle porta la moitié du château de Gimel ; [3° la supérieure de Blessac, dont on vient de parler].
Il épousa....., dont il eut 1° Rainald, qui suit ; 2° Agnès, mariée a Gulpherius de Las Tours, auquel elle porta la moitié du château de Gimel ; [3° la supérieure de Blessac, dont on vient de parler].




VI. –Rainald, troisième du nom, qui rétablit le monastcre de Moutier-Rauzeille, en 1070, épousa....., dont Agnès, mariée à Bernard de La Roche-Aymon, dite sœur de Gui.
VI. –Rainald, troisième du nom, qui rétablit le monastcre de Moutier-Rauzeille, en 1070, épousa....., dont Agnès, mariée à Bernard de La Roche-Aymon, dite sœur de Gui.
Ligne 206 : Ligne 204 :
:{{refa|1}} On remarque de a contradiction entre 1es notes de Nadaud et celles de Legros ; nous ne nous chargeons pas de l’expliquer.
:{{refa|1}} On remarque de a contradiction entre 1es notes de Nadaud et celles de Legros ; nous ne nous chargeons pas de l’expliquer.
:{{refa|2}} Voir la note précédente.
:{{refa|2}} Voir la note précédente.
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Gérald, évêque de Cahors, dans une lettre a l’empereur Frédéric, le priede faire mettre en liberté son cousin, vicomte d’Aubusson, ''de Albucione'', marquis de ce pays, et tous les autres, avec restitution entière de ce qu’on leur a enlevé.
Gérald, évêque de Cahors, dans une lettre a l’empereur Frédéric, le priede faire mettre en liberté son cousin, vicomte d’Aubusson, ''de Albucione'', marquis de ce pays, et tous les autres, avec restitution entière de ce qu’on leur a enlevé.
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:{{refa|2}} Bénévent, chef-lieu de canton, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|2}} Bénévent, chef-lieu de canton, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|3}} Le père Anselme ne parle des armoiries de la famille d’Aubusson qu’en nommant Raynaud V ; comme tout le monde sait que les armoiries proprement dites ne sont pas antérieures aux croisade, nous laissons celles de cette famille comme celles des autres, en tête de la généalogie,
:{{refa|3}} Le père Anselme ne parle des armoiries de la famille d’Aubusson qu’en nommant Raynaud V ; comme tout le monde sait que les armoiries proprement dites ne sont pas antérieures aux croisade, nous laissons celles de cette famille comme celles des autres, en tête de la généalogie,
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
des barons de La Borne, des marquis de Cassain-Grimond, des seigneurs de Bausson ou Bansson en Auvergne et de Reillat, en Périgord.] ({{refl|1}}).
des barons de La Borne, des marquis de Cassain-Grimond, des seigneurs de Bausson ou Bansson en Auvergne et de Reillat, en Périgord.] ({{refl|1}}).
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:{{refa|1}} Jusqu’au numéro XI de cette généalogie, Nadaud et Legros ont entassé notes sur notes avec une confusion incroyable. Sans rien ajouter au manuscrit, nous avons recours a l’Histoire généalogique des grands officiers de la couronne, par le P. Anselme, pour établir les numéros d’ordre, qui ne nous paraissent pas encore complètement exacts, puisqu’ils renferment un collatéral, et qu’on a négligé, dans les autres cas, les vicomtes qui ne se succèdent pas de père en fils.
:{{refa|1}} Jusqu’au numéro XI de cette généalogie, Nadaud et Legros ont entassé notes sur notes avec une confusion incroyable. Sans rien ajouter au manuscrit, nous avons recours a l’Histoire généalogique des grands officiers de la couronne, par le P. Anselme, pour établir les numéros d’ordre, qui ne nous paraissent pas encore complètement exacts, puisqu’ils renferment un collatéral, et qu’on a négligé, dans les autres cas, les vicomtes qui ne se succèdent pas de père en fils.
:{{refa|2}} « Du consentement duquel, et se qualifiant dame de Felletin, elle donna au prieuré de Blessac la moitié de la leyde du blé que l’on vendoit dans sa ville de Felletin. L’acte est du 27 mars 1273. Elle y parle de Raynaud, son aïeul », dit le P. Anselme (Histoire des grands officiers de la couronne, T. V. : Généalogie des d’Aubusson). – Cette Alengarde, connue dans la Marche sous le nom d’Orengarde, et faussement estimée femme d’Audebert III, comte de la Marche, avait un château à Felletin. La tradition locale rapporte que cette pieuse darne remplaça l’odieux impôt qu’on prélevait sur chaque femme de la ville, après ses couches, par une offrande d’huile, qui, servant a l’entretien de la lampe de l’autel, ne fut plus qu’une action de grâces envers Dieu à l’occasion des nouveau-nés.
:{{refa|2}} « Du consentement duquel, et se qualifiant dame de Felletin, elle donna au prieuré de Blessac la moitié de la leyde du blé que l’on vendoit dans sa ville de Felletin. L’acte est du 27 mars 1273. Elle y parle de Raynaud, son aïeul », dit le P. Anselme (Histoire des grands officiers de la couronne, T. V. : Généalogie des d’Aubusson). – Cette Alengarde, connue dans la Marche sous le nom d’Orengarde, et faussement estimée femme d’Audebert III, comte de la Marche, avait un château à Felletin. La tradition locale rapporte que cette pieuse darne remplaça l’odieux impôt qu’on prélevait sur chaque femme de la ville, après ses couches, par une offrande d’huile, qui, servant a l’entretien de la lampe de l’autel, ne fut plus qu’une action de grâces envers Dieu à l’occasion des nouveau-nés.
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
eurent pour troisième enfant Guillelme d’Aubusson, dite de La Borne, femme de Pierre Vigier, damoiseau, S{{exp|gr}} de Saint-Severin au diocèse de Périgueux ; elle vivait en 1275.
eurent pour troisième enfant Guillelme d’Aubusson, dite de La Borne, femme de Pierre Vigier, damoiseau, S{{exp|gr}} de Saint-Severin au diocèse de Périgueux ; elle vivait en 1275.
Ligne 298 : Ligne 299 :
:{{refa|3}} Soubrebost, canton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|3}} Soubrebost, canton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|4}} Sainte-Anne, canton d’Eymoutiers, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|4}} Sainte-Anne, canton d’Eymoutiers, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
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| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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| align="right" width="200" | 51
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Pierre de La Chapelle, évêque de Carcassonne, quantité de rentes dans la ville de Peyrat ({{refl|1}}) et les environs, le dimanche Reminiscere, 1293, 1294.
Pierre de La Chapelle, évêque de Carcassonne, quantité de rentes dans la ville de Peyrat ({{refl|1}}) et les environs, le dimanche Reminiscere, 1293, 1294.
Ligne 332 : Ligne 334 :
:{{refa|1}} Vraisemblablement Peyrat-le-Château, paroisse dans le canton d’Eymoutiers arrondissement de Limoges. – Le dimanche Reminiscere, ainsi nommé du premier mot de la messe de ce jour, est le deuxième dimanche de carême.
:{{refa|1}} Vraisemblablement Peyrat-le-Château, paroisse dans le canton d’Eymoutiers arrondissement de Limoges. – Le dimanche Reminiscere, ainsi nommé du premier mot de la messe de ce jour, est le deuxième dimanche de carême.
:{{refa|2}} Feuillade, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente).
:{{refa|2}} Feuillade, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente).
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
deuxième du nom, qui suit ; 2° Raynaud, qui a fait la branche des seigneurs du Monteil-au-Vicomte ; 3° Guillaume, chevalier, duquel descendent les seigneurs et ducs de La Feuillade, lui-même étant S{{exp|gr}} de Vilhac et de La Folhade en 1445 ; 4° Gui, damoiseau, aussi S{{exp|gr}} de Vilhac et de La Folhade en 1445, et tige des seigneurs de Villac ; 5° Louis, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, précepteur de Charreyras et de Gentioux, 1445, 1468 ({{refl|1}}) ; 6° Jacques, prieur de Blessac pour les hommes, 1468 ; 7° Giles, religieux célerier en l’abbaye de Tulle, 1428, 1445 ; 8° Antoine, prieur de Breffons en 1474 (c’est tort qu’on l’a dit évêque de Bethléem en 1468, car l’évêque de Bethléem, diocèse de Nevers d’alors, s’appelait Antoine Buisson, et était Carme) ; 9° Jeanne, mariée avant 1416, à Bertrand, S{{exp|gr}} de Saint-Avit, chevalier, morte en 1452, et dont il eut des enfants ; 10° Catherine, alliée à Nicolas, S{{exp|gr}} de Maumont, veuve avec des enfants en 1455 ; 11° Marguerite, femme....., S{{exp|gr}} de Touzelles, veuve en 1441 ; 12° Marie, prieure de Blessac en 1435 ; 13° Philippe, marié, le 25 novembre 1451, à Jean de Gontaut, baron de St-Gerniez et de Badefol, chambellan du roi Charles VII.
deuxième du nom, qui suit ; 2° Raynaud, qui a fait la branche des seigneurs du Monteil-au-Vicomte ; 3° Guillaume, chevalier, duquel descendent les seigneurs et ducs de La Feuillade, lui-même étant S{{exp|gr}} de Vilhac et de La Folhade en 1445 ; 4° Gui, damoiseau, aussi S{{exp|gr}} de Vilhac et de La Folhade en 1445, et tige des seigneurs de Villac ; 5° Louis, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, précepteur de Charreyras et de Gentioux, 1445, 1468 ({{refl|1}}) ; 6° Jacques, prieur de Blessac pour les hommes, 1468 ; 7° Giles, religieux célerier en l’abbaye de Tulle, 1428, 1445 ; 8° Antoine, prieur de Breffons en 1474 (c’est tort qu’on l’a dit évêque de Bethléem en 1468, car l’évêque de Bethléem, diocèse de Nevers d’alors, s’appelait Antoine Buisson, et était Carme) ; 9° Jeanne, mariée avant 1416, à Bertrand, S{{exp|gr}} de Saint-Avit, chevalier, morte en 1452, et dont il eut des enfants ; 10° Catherine, alliée à Nicolas, S{{exp|gr}} de Maumont, veuve avec des enfants en 1455 ; 11° Marguerite, femme....., S{{exp|gr}} de Touzelles, veuve en 1441 ; 12° Marie, prieure de Blessac en 1435 ; 13° Philippe, marié, le 25 novembre 1451, à Jean de Gontaut, baron de St-Gerniez et de Badefol, chambellan du roi Charles VII.
Ligne 356 : Ligne 359 :
:{{refa|1}} Dans l’église de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse), et dans celle de Vallière, on remarque aux clefs de voûte et dans les murs de construction la croix ancrée des d’Aubusson.
:{{refa|1}} Dans l’église de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse), et dans celle de Vallière, on remarque aux clefs de voûte et dans les murs de construction la croix ancrée des d’Aubusson.
:{{refa|2}} Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|2}} Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
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Ligne 363 : Ligne 367 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
laume de Rochefort, S{{exp|gr}} de Châteauverd ; 2° à Amauri de Fontenai, baron de Fontenai en Berry, Elle vivait en 1500.
laume de Rochefort, S{{exp|gr}} de Châteauverd ; 2° à Amauri de Fontenai, baron de Fontenai en Berry, Elle vivait en 1500.
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Il avait épousé, le 9 mars 1525, Jeanne de Montal, fille d’Aimeri S{{exp|gr}} de Montal, et de Jeanne de Balzac. Une généalogie manuscrite, dressée en 1657 par Pierre Robert, président et lieutenant-général de la Basse-Marche au siège du Dorat, porte que les galanteries de cette dame, pour lesquelles son mari l’avait maltraitée, furent cause de sa mort, elle-même ayant fait rechercher la conduite de son mari, et que ses poursuites le conduisirent à l’échafaud. De ce mariage est née Jeanne d’Aubusson, dame de La Borne ou du Doignon, qui était sous la tutelle de sa mère lorsque le roi François I{{exp|er}} ordonna qu’elle serait mise entre les mains de Raoul de Coucy, S{{exp|gr}} de Vervins, qui l’épouserait quand elle serait nubile, et, à cet effet, le roi lui fit don de la confiscation des biens de son père, le 11 août 1535 ; mais cette alliance ne se fit pas, et, étant devenue majeure, elle épousa, le 9 septembre 1539, René Brachet, S{{exp|gr}} de Montagut-le-Blanc, dont elle n’eut point d’enfants. Elle fut maltraitée par son mari, qui la retenait prisonnière ; mais, à la requête de la mère et des autres parents de cette dame, il fut condamné, à peine de 10,000 livres d’amende, et d’être déclaré, lui et ses officiers, rebelles et désobéissants au roi, de la remettre entre les mains de Joseph de Beaune, lieutenant et juge magistrat au siège présidial de Limoges, par sentence du 23 mai 1555. Elle testa le 10 mars 1569, son mari vivant, et elle mourut peu après.
Il avait épousé, le 9 mars 1525, Jeanne de Montal, fille d’Aimeri S{{exp|gr}} de Montal, et de Jeanne de Balzac. Une généalogie manuscrite, dressée en 1657 par Pierre Robert, président et lieutenant-général de la Basse-Marche au siège du Dorat, porte que les galanteries de cette dame, pour lesquelles son mari l’avait maltraitée, furent cause de sa mort, elle-même ayant fait rechercher la conduite de son mari, et que ses poursuites le conduisirent à l’échafaud. De ce mariage est née Jeanne d’Aubusson, dame de La Borne ou du Doignon, qui était sous la tutelle de sa mère lorsque le roi François I{{exp|er}} ordonna qu’elle serait mise entre les mains de Raoul de Coucy, S{{exp|gr}} de Vervins, qui l’épouserait quand elle serait nubile, et, à cet effet, le roi lui fit don de la confiscation des biens de son père, le 11 août 1535 ; mais cette alliance ne se fit pas, et, étant devenue majeure, elle épousa, le 9 septembre 1539, René Brachet, S{{exp|gr}} de Montagut-le-Blanc, dont elle n’eut point d’enfants. Elle fut maltraitée par son mari, qui la retenait prisonnière ; mais, à la requête de la mère et des autres parents de cette dame, il fut condamné, à peine de 10,000 livres d’amende, et d’être déclaré, lui et ses officiers, rebelles et désobéissants au roi, de la remettre entre les mains de Joseph de Beaune, lieutenant et juge magistrat au siège présidial de Limoges, par sentence du 23 mai 1555. Elle testa le 10 mars 1569, son mari vivant, et elle mourut peu après.


Enfants naturels de Charles, S{{exp|gr}} de La Borne cet de Françoise d’Aubusson,
Enfants naturels de Charles, S{{exp|gr}} de La Borne cet de Françoise d’Aubusson,</font></font>


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| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
de la branche de Villac : 4° Charles ; 2° Jeanne, mariée a René Brachet ; 3° François ; 4° Claudine ; 5° Françoise.
de la branche de Villac : 4° Charles ; 2° Jeanne, mariée a René Brachet ; 3° François ; 4° Claudine ; 5° Françoise.
Ligne 416 : Ligne 421 :
:{{refa|2}} Probablement paroisse de Saint-Avit-de-Tardes, canton d’Aubusson (Creuse). – On y voit encore les ruines d’un château.
:{{refa|2}} Probablement paroisse de Saint-Avit-de-Tardes, canton d’Aubusson (Creuse). – On y voit encore les ruines d’un château.
:{{refa|3}} Château situé dans la paroisse de Mautes, canton de Bellegarde, arrondissement d’Aubuson (Creuse).
:{{refa|3}} Château situé dans la paroisse de Mautes, canton de Bellegarde, arrondissement d’Aubuson (Creuse).
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Ligne 423 : Ligne 429 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
d’Aubusson, alliée a Jacques de Rochedragon, S{{exp|gr}} de Marsillac ({{refl|1}}) ; elle vivait en 1507.
d’Aubusson, alliée a Jacques de Rochedragon, S{{exp|gr}} de Marsillac ({{refl|1}}) ; elle vivait en 1507.
Ligne 443 : Ligne 449 :
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:{{refa|1}} Paroisse du Compas, canton d’Auzances, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
:{{refa|1}} Paroisse du Compas, canton d’Auzances, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
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Ligne 450 : Ligne 457 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
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| align="right" width="200" |
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
en Limosin ; il épousa, le 23 mai 1646, Gabrielle d’Aureille de Colombine, dont 1° François, qui suit ; 2° Jean-Marie, S{{exp|gr}} de Servières, enseigne dans le régiment du roi, et qui fit le voyage de Candie en 1669 : il vivait en 1690 ; 3° Hyacinthe, qui étudiait a Riom en 1669 ; 4° Joachim ; 5° Pierre ; 6° Antoine ; 7° Marie-Catherine, peut-être simplement Marie d’Aubusson de Banson, née a Saint-Georges d’Agelles, diocèse de Clermont, le 16 mai 1659, et morte abbesse nommée à La Règle de Limoges le 9 juin 1705 ; 8° Gabrielle-Marguerite.
en Limosin ; il épousa, le 23 mai 1646, Gabrielle d’Aureille de Colombine, dont 1° François, qui suit ; 2° Jean-Marie, S{{exp|gr}} de Servières, enseigne dans le régiment du roi, et qui fit le voyage de Candie en 1669 : il vivait en 1690 ; 3° Hyacinthe, qui étudiait a Riom en 1669 ; 4° Joachim ; 5° Pierre ; 6° Antoine ; 7° Marie-Catherine, peut-être simplement Marie d’Aubusson de Banson, née a Saint-Georges d’Agelles, diocèse de Clermont, le 16 mai 1659, et morte abbesse nommée à La Règle de Limoges le 9 juin 1705 ; 8° Gabrielle-Marguerite.
Ligne 465 : Ligne 472 :
:{{refa|2}} D’abord prieur claustral de l’abbaye de Tulle, il fit sont entrée solennelle, comme évêque de cette ville, le 25 juillet 1451. Baluze raconte que Charles VIl l’envoya bientôt après, avec Jacques de Comborn, évêque de Clermont, intimer, à Lyon, au cardinal d’Estouteville, légat de Nicolas V, « défense de faire aucunes fonctions de son ministère de légat avant que d’avoir obtenu l’agrément de Sa Majesté ». Il fut inhumé dans sa cathédrale.
:{{refa|2}} D’abord prieur claustral de l’abbaye de Tulle, il fit sont entrée solennelle, comme évêque de cette ville, le 25 juillet 1451. Baluze raconte que Charles VIl l’envoya bientôt après, avec Jacques de Comborn, évêque de Clermont, intimer, à Lyon, au cardinal d’Estouteville, légat de Nicolas V, « défense de faire aucunes fonctions de son ministère de légat avant que d’avoir obtenu l’agrément de Sa Majesté ». Il fut inhumé dans sa cathédrale.
:{{refa|3}} Religieux bénédictin et prieur de Montagne, qui dépendait de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, fut élu évêque de Tulle à la majorité des voix, et confirmé par sentence de l’official de Bourges le 22 mai 1455. Guichard de Comborn, abbé d’Uzerche, qui avait eu un tiers des suffrages, fit opposition, et en appela au Saint-Siège ; mais le roi reçut le serment du nouvel évêque, qui fit son entrée solennelle le 29 juin, et se fit sacrer après que le pape Calixté III eut confirmé son élection, le 27 décembre de la même année ; ce qui n’empêcha point le turbulent Guichard d’intenter un procès, que le généreux évêque arrêta, en accordant au compétiteur une pension viagère de 300 livres. Baluze assure que le pape Nicolas V avait nommé à l’évêché d’Alet, le 4 décembre 1454, Louis d’Aubusson, qui y renonça, préférant étre élu à Tulle.
:{{refa|3}} Religieux bénédictin et prieur de Montagne, qui dépendait de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, fut élu évêque de Tulle à la majorité des voix, et confirmé par sentence de l’official de Bourges le 22 mai 1455. Guichard de Comborn, abbé d’Uzerche, qui avait eu un tiers des suffrages, fit opposition, et en appela au Saint-Siège ; mais le roi reçut le serment du nouvel évêque, qui fit son entrée solennelle le 29 juin, et se fit sacrer après que le pape Calixté III eut confirmé son élection, le 27 décembre de la même année ; ce qui n’empêcha point le turbulent Guichard d’intenter un procès, que le généreux évêque arrêta, en accordant au compétiteur une pension viagère de 300 livres. Baluze assure que le pape Nicolas V avait nommé à l’évêché d’Alet, le 4 décembre 1454, Louis d’Aubusson, qui y renonça, préférant étre élu à Tulle.
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Ligne 472 : Ligne 480 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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| align="right" width="200" | 57
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
maître d’Aubusson leur fit bâtir un couvent dans la ville ; 6° Souveraine [ou Subérane], mariée, l’an 1446, à Gui de Blanchefort [homme très noble, issu de la maison de Comborn] ; 7° Marguerite, seconde femme de Mathelin Brachet, S{{exp|gr}} de Montagut, bailli de Troyes et sénéchal du Limousin ; 8° Catherine, abbesse de La Règle a Limoges [en 1461], morte en 1473.
maître d’Aubusson leur fit bâtir un couvent dans la ville ; 6° Souveraine [ou Subérane], mariée, l’an 1446, à Gui de Blanchefort [homme très noble, issu de la maison de Comborn] ; 7° Marguerite, seconde femme de Mathelin Brachet, S{{exp|gr}} de Montagut, bailli de Troyes et sénéchal du Limousin ; 8° Catherine, abbesse de La Règle a Limoges [en 1461], morte en 1473.
Ligne 486 : Ligne 494 :
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs, comtes et ducs de La Feuillade.''</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs, comtes et ducs de La Feuillade.''</div>


On dit que MM. de La Feuillade ne sauraient prouver qu’ils sont venus des anciens vicomtes d’Aubusson, ni même que le grand-maître cardinal d’Aubusson fût de leur famille : « Je laisse, disait M. Amelot de La
On dit que MM. de La Feuillade ne sauraient prouver qu’ils sont venus des anciens vicomtes d’Aubusson, ni même que le grand-maître cardinal d’Aubusson fût de leur famille : « Je laisse, disait M. Amelot de La</font></font>


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Ligne 493 : Ligne 502 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
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| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Houssaie en 1722, l’examen de ce fait aux généalogistes, moi qui ne le suis point, et qui aime trop la vérité pour avoir envie de l’être ({{refl|1}}). »
Houssaie en 1722, l’examen de ce fait aux généalogistes, moi qui ne le suis point, et qui aime trop la vérité pour avoir envie de l’être ({{refl|1}}). »
Ligne 517 : Ligne 526 :
:{{refa|4}} La Colombe, monastère de l’ordre de Citeaux au diocèse de Limoges ; aujourd’hui commune de Tilly, canton de Belabre, arrondissement du Blanc (Indre).
:{{refa|4}} La Colombe, monastère de l’ordre de Citeaux au diocèse de Limoges ; aujourd’hui commune de Tilly, canton de Belabre, arrondissement du Blanc (Indre).
:{{refa|5}} Le Sollier ou Le Soulier, paroisse de Magnac-Laval, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).
:{{refa|5}} Le Sollier ou Le Soulier, paroisse de Magnac-Laval, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).
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Ligne 524 : Ligne 534 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 59
| align="right" width="200" | 59
|}<font size="3">
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Tersannes. Georges de La Feuillade, S{{exp|gr}} de La Ganiêre en 1537, pouvait être un bâtard.
Tersannes. Georges de La Feuillade, S{{exp|gr}} de La Ganiêre en 1537, pouvait être un bâtard.
Ligne 544 : Ligne 554 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} La Villedieu, annexe de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
:{{refa|1}} La Villedieu, annexe de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
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Ligne 551 : Ligne 562 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
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| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
depuis évêque de Metz ; 3° Jacqueline, alliée, le 21 décembre 1613, à Louis Ajasson, S{{exp|gr }}de Vot et de Villebussière ; 4° Marie, carmélite à Ypres en Flandre ; 5° Louise, mariée à Louis Chauveron, S{{exp|gr }}de La Motte-sur-Indre en Touraine, sénéchal de la Marche, par contrat du 20 juin 1621.
depuis évêque de Metz ; 3° Jacqueline, alliée, le 21 décembre 1613, à Louis Ajasson, S{{exp|gr }}de Vot et de Villebussière ; 4° Marie, carmélite à Ypres en Flandre ; 5° Louise, mariée à Louis Chauveron, S{{exp|gr }}de La Motte-sur-Indre en Touraine, sénéchal de la Marche, par contrat du 20 juin 1621.
Ligne 586 : Ligne 597 :
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:––––––––––
:{{refa|1}} Il avait d’abord pris l’habit de jésuite, dit le père Anselme. En 1639, il se qualifiait abbé de La Souterraine. Il devint docteur de Sorbonne puis abbé de Solignac près Limoges. Député deux fois a l’assemblée du clergé, en 1645 il en fut élu promoteur ; en 1650 il en fut d’abord second président, puis, vers la fin de la même année, premier président à cause de la maladie de l’archevêque de Reims. Il eut l’honneur de porter quatre fois la parole au roi au nom du clergé de France, ce qu’il fit avec dignité. Il prononça aussi l’oraison funèbre de l’archevêque de Reims. En 1648, sur le refus de l’évêque de Gap, qu’il devait remplacer dans ce siège, il devint archevêque d’Embrun. Cette même année, il se qualifiait abbé de Saint-Jean-de-Laon et de Saint-Loup de Troyes, prévôt de La Fonteraie et prieur de la Ville-Dieu. Il fut ambassadeur à Venise, puis ambassadeur extraordinaire en Espagne. Nommé enfin évêque de Metz en 1668, il mourut dans cette ville a l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
:{{refa|1}} Il avait d’abord pris l’habit de jésuite, dit le père Anselme. En 1639, il se qualifiait abbé de La Souterraine. Il devint docteur de Sorbonne puis abbé de Solignac près Limoges. Député deux fois a l’assemblée du clergé, en 1645 il en fut élu promoteur ; en 1650 il en fut d’abord second président, puis, vers la fin de la même année, premier président à cause de la maladie de l’archevêque de Reims. Il eut l’honneur de porter quatre fois la parole au roi au nom du clergé de France, ce qu’il fit avec dignité. Il prononça aussi l’oraison funèbre de l’archevêque de Reims. En 1648, sur le refus de l’évêque de Gap, qu’il devait remplacer dans ce siège, il devint archevêque d’Embrun. Cette même année, il se qualifiait abbé de Saint-Jean-de-Laon et de Saint-Loup de Troyes, prévôt de La Fonteraie et prieur de la Ville-Dieu. Il fut ambassadeur à Venise, puis ambassadeur extraordinaire en Espagne. Nommé enfin évêque de Metz en 1668, il mourut dans cette ville a l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
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Ligne 593 : Ligne 605 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
de Mardick le 24 août 1646. On dit qu’il avait demandé à un astrologue judiciaire ce qu’il deviendrait, et que celui-ci avait répondu qu’il serait tué dans sa première campagne, ce qui arriva ; 5° François, qui suit ; 6° Elisabeth, abbesse de La Règle à Limoges, morte le 12 mars 1704 ({{refl|1}}) ; 7°, 8°, 9°, 10° Marie, Thérèse, Claudine-Elisabeth et Anne, religieuses. Une d’elles fut religieuse chez les Grandes-Claires, à Limoges ; une autre fut abbesse de Real-Lieu en 1682. Claudine-Elisabeth fut nommée, en 1676, à l’abbaye de Long-Champs, diocèse de Paris, par le roi, qui voulait priver les religieuses urbanistes du droit d’élire, mais qui ne suivit pas son dessein.
de Mardick le 24 août 1646. On dit qu’il avait demandé à un astrologue judiciaire ce qu’il deviendrait, et que celui-ci avait répondu qu’il serait tué dans sa première campagne, ce qui arriva ; 5° François, qui suit ; 6° Elisabeth, abbesse de La Règle à Limoges, morte le 12 mars 1704 ({{refl|1}}) ; 7°, 8°, 9°, 10° Marie, Thérèse, Claudine-Elisabeth et Anne, religieuses. Une d’elles fut religieuse chez les Grandes-Claires, à Limoges ; une autre fut abbesse de Real-Lieu en 1682. Claudine-Elisabeth fut nommée, en 1676, à l’abbaye de Long-Champs, diocèse de Paris, par le roi, qui voulait priver les religieuses urbanistes du droit d’élire, mais qui ne suivit pas son dessein.
Ligne 616 : Ligne 628 :
:{{refa|2}} Le père Anselrne nous apprend que le roi approuva cette vente, et de nouveau érigea cette terre en duché-pairie par ses lettres datées d’avril 1667. Alors parlant de La Feuillade, le même auteur la qualifie simplement de comté.
:{{refa|2}} Le père Anselrne nous apprend que le roi approuva cette vente, et de nouveau érigea cette terre en duché-pairie par ses lettres datées d’avril 1667. Alors parlant de La Feuillade, le même auteur la qualifie simplement de comté.
:{{refa|3}} Ce fut en 1686 que François d’Aubusson échangea la terre de Saint-Cyr contre la châtellenie royale de Felletin et autres terres de la Marche. Ces terres avaient été vendues au duc de Bourbon, comte de la Marche, en 1365.
:{{refa|3}} Ce fut en 1686 que François d’Aubusson échangea la terre de Saint-Cyr contre la châtellenie royale de Felletin et autres terres de la Marche. Ces terres avaient été vendues au duc de Bourbon, comte de la Marche, en 1365.
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Ligne 623 : Ligne 636 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 63
| align="right" width="200" | 63
|}<font size="3">
|}
<font face="Times New Roman" size="3"><div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
parbleu, dit-il, messieurs, prenez-en un peu, et l’envoyez dans un linge au cardinal Mazarin, qui me dit cent fois le jour que je n’en ai point. »
parbleu, dit-il, messieurs, prenez-en un peu, et l’envoyez dans un linge au cardinal Mazarin, qui me dit cent fois le jour que je n’en ai point. »
</div>
</div>
Ligne 642 : Ligne 655 :
La guerre s’étant renouvelée, cette même année, contre l’Espagne, il se trouva aux sièges de Berghes, de Founes et de Courtray.
La guerre s’étant renouvelée, cette même année, contre l’Espagne, il se trouva aux sièges de Berghes, de Founes et de Courtray.


Après la paix d’Aix-la-Chapelle, une véritable grandeur d’âme fit paraître son zèle pour la religion. Dès que le roi lui eut permis d’aller secourir Candie, assiégée par les Turcs, ce jeune seigneur, d’une bravoure qui allait jusqu’à la témérité, se fit chef de l’expédition avec le comte de Saint-Paul, jeune seigneur de la maison de Longueville. La Feuillade se rendit à Toulon avec deux cents gentilshommes, la plupart cadets, qui étaient l’élite de la noblesse française, quatre cents soldats qu’il entretenait à ses propres frais, et quelques autres dont on peut voir le détail dans Nani ; ce qui faisait en tout huit cents hommes. Ce secours, dont il était chef, arriva à Candie le 29 mai ou le 3 novembre 1668. Les Turcs en voulaient bien plus à ces nouveaux venus qu’à tout le reste. Ils jetaient dans leur quartier une quantité prodigieuse de bombes, de grenades, de pots empoisonnés et d’autres feux
Après la paix d’Aix-la-Chapelle, une véritable grandeur d’âme fit paraître son zèle pour la religion. Dès que le roi lui eut permis d’aller secourir Candie, assiégée par les Turcs, ce jeune seigneur, d’une bravoure qui allait jusqu’à la témérité, se fit chef de l’expédition avec le comte de Saint-Paul, jeune seigneur de la maison de Longueville. La Feuillade se rendit à Toulon avec deux cents gentilshommes, la plupart cadets, qui étaient l’élite de la noblesse française, quatre cents soldats qu’il entretenait à ses propres frais, et quelques autres dont on peut voir le détail dans Nani ; ce qui faisait en tout huit cents hommes. Ce secours, dont il était chef, arriva à Candie le 29 mai ou le 3 novembre 1668. Les Turcs en voulaient bien plus à ces nouveaux venus qu’à tout le reste. Ils jetaient dans leur quartier une quantité prodigieuse de bombes, de grenades, de pots empoisonnés et d’autres feux</font></font>


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Ligne 649 : Ligne 663 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
d’artifice. Avec cela le duc de La Feuillade ne laissait pas de s’exposer comme le moindre soldat, et de chercher les occasions périlleuses avec plus de courage que de prudence. C’était bien plus par l’exemple que par ses discours qu’il animait ses gens. Les volontaires français n’avaient point passé à Candie pour se renfermer dans une ville. Voulant seulement donner des marques de leur valeur, et se retirer ensuite, ils demandèrent tous de faire une sortie générale. Les officiers généraux y consentirent, excepté quelques-uns que M. de La Feuillade ramena dans son opinion par l’espoir de la gloire. Il y en eut de si impatients qu’ils sortirent avant d’avoir reçu l’ordre. Le chevalier de Tresmes eu fut un : il donna seul dans les travaux des assiégeants, et retourna dans la place avec son épée ensanglantée. M. de La Feuillade, quoique irrité d’une telle imprudence, se contenta néanmoins de lui en faire une courte réprimande, et de lui dire qu’il aimait autant voir un boucher. Cela ne fit point impression sur les autres : rien ne put modérer l’ardeur de ces esprits bouillants : les généraux furent contraints de leur lâcher la bride. Ils sortirent en effet le lendemain 16 décembre. Le grand visir, en ayant été averti, avait fait dresser une batterie qui donnait du côté où ils étaient postés. Il y fit jeter quantité de bombes et de grenades, ce qui obligea M. de La Feuillade à donner le signal de l’attaque plus tôt qu’il n’aurait fait. Les chrétiens et les infidèles furent mêlés et confondus en un moment, et l’on vit la terre, couverte de morts de l’un et l’autre parti. M. de La Feuillade, s’apercevant que le peu de Français qui restaient serait enfin accablé par la multitude des ennemis, que soutenaient de nouvelles troupes, fit battre la retraite ; mais les brigades étaient tellement animées au combat qu’on ne pouvait plus les en faire revenir. Les aides-de-camp qui portaient les ordres n’étaient même pas écoutés. La Feuillade fut oblige de courir de tous côtés pour ordonner aux Français de faire volte-face, et il s’emporta contre le P. Paul, capucin, qui, par un zèle indiscret, un crucifix à la main, les avait engagés trop avant dans la mêlée. Pourtant ils rentrèrent en très bon ordre dans la ville. D’Aubusson se signala dans cette guerre avec beaucoup d’éclat, et fit tout ce qu’on pouvait espérer des plus grands capitaines de son siècle ; mais il ne lui resta que deux cent trente des hommes qu’il avait amenés, et il les ramena en France. Le courage de la noblesse française retarda un temps considérable la perte de cette importante place. On lit avec plaisir dans l’histoire de François Morosini, doge de Venise, par Antoine Arrighius, en 1749, ce qu’il raconte de la valeur de ces six cents Français commandés par le duc de La Feuillade au siège de Candie.
d’artifice. Avec cela le duc de La Feuillade ne laissait pas de s’exposer comme le moindre soldat, et de chercher les occasions périlleuses avec plus de courage que de prudence. C’était bien plus par l’exemple que par ses discours qu’il animait ses gens. Les volontaires français n’avaient point passé à Candie pour se renfermer dans une ville. Voulant seulement donner des marques de leur valeur, et se retirer ensuite, ils demandèrent tous de faire une sortie générale. Les officiers généraux y consentirent, excepté quelques-uns que M. de La Feuillade ramena dans son opinion par l’espoir de la gloire. Il y en eut de si impatients qu’ils sortirent avant d’avoir reçu l’ordre. Le chevalier de Tresmes eu fut un : il donna seul dans les travaux des assiégeants, et retourna dans la place avec son épée ensanglantée. M. de La Feuillade, quoique irrité d’une telle imprudence, se contenta néanmoins de lui en faire une courte réprimande, et de lui dire qu’il aimait autant voir un boucher. Cela ne fit point impression sur les autres : rien ne put modérer l’ardeur de ces esprits bouillants : les généraux furent contraints de leur lâcher la bride. Ils sortirent en effet le lendemain 16 décembre. Le grand visir, en ayant été averti, avait fait dresser une batterie qui donnait du côté où ils étaient postés. Il y fit jeter quantité de bombes et de grenades, ce qui obligea M. de La Feuillade à donner le signal de l’attaque plus tôt qu’il n’aurait fait. Les chrétiens et les infidèles furent mêlés et confondus en un moment, et l’on vit la terre, couverte de morts de l’un et l’autre parti. M. de La Feuillade, s’apercevant que le peu de Français qui restaient serait enfin accablé par la multitude des ennemis, que soutenaient de nouvelles troupes, fit battre la retraite ; mais les brigades étaient tellement animées au combat qu’on ne pouvait plus les en faire revenir. Les aides-de-camp qui portaient les ordres n’étaient même pas écoutés. La Feuillade fut oblige de courir de tous côtés pour ordonner aux Français de faire volte-face, et il s’emporta contre le P. Paul, capucin, qui, par un zèle indiscret, un crucifix à la main, les avait engagés trop avant dans la mêlée. Pourtant ils rentrèrent en très bon ordre dans la ville. D’Aubusson se signala dans cette guerre avec beaucoup d’éclat, et fit tout ce qu’on pouvait espérer des plus grands capitaines de son siècle ; mais il ne lui resta que deux cent trente des hommes qu’il avait amenés, et il les ramena en France. Le courage de la noblesse française retarda un temps considérable la perte de cette importante place. On lit avec plaisir dans l’histoire de François Morosini, doge de Venise, par Antoine Arrighius, en 1749, ce qu’il raconte de la valeur de ces six cents Français commandés par le duc de La Feuillade au siège de Candie.
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» Le siege de Rhodes, qui fait le plus bel endroit de l’histoire du grand-maistre, a rappelé en ma memoire le siege de Candie où vous allastes chercher la guerre, lors que toute l’Europe jouïssoit d’une paix profonde. C’est là que, à la teste de la noblesse françoise, qui se soumit à vostre commandement par une déférence volontaire, vous fistes ces deux fameuses sorties qui cousterent si cher aux Turcs, qui rétablirent les affaires des Vénitiens, et retarderent de huit mois la perte du rempart de la chrétienté.
» Le siege de Rhodes, qui fait le plus bel endroit de l’histoire du grand-maistre, a rappelé en ma memoire le siege de Candie où vous allastes chercher la guerre, lors que toute l’Europe jouïssoit d’une paix profonde. C’est là que, à la teste de la noblesse françoise, qui se soumit à vostre commandement par une déférence volontaire, vous fistes ces deux fameuses sorties qui cousterent si cher aux Turcs, qui rétablirent les affaires des Vénitiens, et retarderent de huit mois la perte du rempart de la chrétienté.


» Mais ce n’est pas seulement en ce qui regarde l’ennemi commun des chrétiens que vos avantures ressemblent à celles du grand d’Aubusson. Vous avez signalé l’un et l’autre vostre valeur contre les ennemis de la
» Mais ce n’est pas seulement en ce qui regarde l’ennemi commun des chrétiens que vos avantures ressemblent à celles du grand d’Aubusson. Vous avez signalé l’un et l’autre vostre valeur contre les ennemis de la</font></font>


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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
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France dès vos premières années ; avec cette différence néanmoins que vous avez trouvé de plus belles occasions que luy de servir vostre prince et vostre patrie.
France dès vos premières années ; avec cette différence néanmoins que vous avez trouvé de plus belles occasions que luy de servir vostre prince et vostre patrie.
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:{{refa|1}} Chamade : signe que les assi&gés donnent avec la trompette, le tambour ou un drapeau blanc pour parlementer.
:{{refa|1}} Chamade : signe que les assi&gés donnent avec la trompette, le tambour ou un drapeau blanc pour parlementer.
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
point si loin en temps de guerre un colonel du régiment des gardes sans quelque sorte de mécontentement. Il s’embarqua à Toulon le 2 février, et arriva le 20 à Messine, où, s’étant fait reconnaître vice-roi, il commença par rétablir la discipline parmi les troupes, qui n’en avaient aucune. Chaque jour il visitait les postes, et réglait lui-même les affaires, sans s’en rapporter à un secrétaire, comme faisait son prédécesseur. Enfin il prit connaissance du dedans et du dehors de la ville avec la même application que s’il avait dû exercer plusieurs années sa charge de vice-roi. Ensuite il fit courir le bruit qu’il voulait faire une conquête considérable en Sicile avant que les ennemis eussent le loisir de se mettre en campagne. Il fit avec beaucoup de dépense tous les préparatifs de cette prétendue expédition : il acheta quantité de chevaux et de mulets pour traîner l’artillerie, et pour porter ses bagages dans le lieu où il ferait une descente ; il publia qu’il avait besoin pour son dessein de tout ce qu’il y avait de Français dans le pays. Sur ce prétexte, il les fit tous embarquer et le canon du roi, sans qu’aucun Messinois soupçonnât quel était son véritable dessein. Il n’y eut pas même de gouverneur espagnol qui ne tremblât pour sa place. Mais ce qui l’embarrassait davantage, c’était le soin de retirer ses malades, qui étaient en grand nombre à Messine, la bonne chère et les plaisirs en ayant réduit plusieurs à l’extrémité. Cependant il demanda aux médecins devant les jurats s’ils ne croyaient pas que le changement d’air leur ferait du bien : les uns et les autres dirent qu’ils le croyaient, et là-dessus il les fit porter à bord des vaisseaux. Néanmoins comme il y en avait plus de cinquante si fatigués qu’il n’était pas possible de les embarquer sans laisser soupçonner qu’il s’agissait d’un plus long voyage que celui dont on parlait, il fallut les laisser, en prenant toutes les précautions qu’on peut prendre pour leur sûreté. Enfin, après avoir mis sur les vaisseaux et sur les galères tout ce qui appartenait à la France, dès qu’il fut hors de la portée du canon, il envoya dire aux jurats de Messine, le 15 marsau soir, qu’il avait oublié de leur faire part d’une chose fort importante. Ils le vinrent trouver, et alors il leur déclara que le roi, ayant désormais besoin de toutes ses forces dans son royaume pour les opposer au grand nombre d’ennemis qui l’attaquaient de toutes parts, et qui même, selon toute apparence, allaient bientôt être augmentés par la ligue de l’Angleterre avec la Hollande, il avait reçu ordre de reconduire en France les troupes, les vaisseaux et les galères.
point si loin en temps de guerre un colonel du régiment des gardes sans quelque sorte de mécontentement. Il s’embarqua à Toulon le 2 février, et arriva le 20 à Messine, où, s’étant fait reconnaître vice-roi, il commença par rétablir la discipline parmi les troupes, qui n’en avaient aucune. Chaque jour il visitait les postes, et réglait lui-même les affaires, sans s’en rapporter à un secrétaire, comme faisait son prédécesseur. Enfin il prit connaissance du dedans et du dehors de la ville avec la même application que s’il avait dû exercer plusieurs années sa charge de vice-roi. Ensuite il fit courir le bruit qu’il voulait faire une conquête considérable en Sicile avant que les ennemis eussent le loisir de se mettre en campagne. Il fit avec beaucoup de dépense tous les préparatifs de cette prétendue expédition : il acheta quantité de chevaux et de mulets pour traîner l’artillerie, et pour porter ses bagages dans le lieu où il ferait une descente ; il publia qu’il avait besoin pour son dessein de tout ce qu’il y avait de Français dans le pays. Sur ce prétexte, il les fit tous embarquer et le canon du roi, sans qu’aucun Messinois soupçonnât quel était son véritable dessein. Il n’y eut pas même de gouverneur espagnol qui ne tremblât pour sa place. Mais ce qui l’embarrassait davantage, c’était le soin de retirer ses malades, qui étaient en grand nombre à Messine, la bonne chère et les plaisirs en ayant réduit plusieurs à l’extrémité. Cependant il demanda aux médecins devant les jurats s’ils ne croyaient pas que le changement d’air leur ferait du bien : les uns et les autres dirent qu’ils le croyaient, et là-dessus il les fit porter à bord des vaisseaux. Néanmoins comme il y en avait plus de cinquante si fatigués qu’il n’était pas possible de les embarquer sans laisser soupçonner qu’il s’agissait d’un plus long voyage que celui dont on parlait, il fallut les laisser, en prenant toutes les précautions qu’on peut prendre pour leur sûreté. Enfin, après avoir mis sur les vaisseaux et sur les galères tout ce qui appartenait à la France, dès qu’il fut hors de la portée du canon, il envoya dire aux jurats de Messine, le 15 marsau soir, qu’il avait oublié de leur faire part d’une chose fort importante. Ils le vinrent trouver, et alors il leur déclara que le roi, ayant désormais besoin de toutes ses forces dans son royaume pour les opposer au grand nombre d’ennemis qui l’attaquaient de toutes parts, et qui même, selon toute apparence, allaient bientôt être augmentés par la ligue de l’Angleterre avec la Hollande, il avait reçu ordre de reconduire en France les troupes, les vaisseaux et les galères.
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On ne peut exprimer la consternation où jeta les jurats de Messine ce compliment si peu attendu ; celle de toute la ville ne fut pas moindre, Chaque habitant envisageait ce qu’il avait à appréhender du ressentiment des Espagnols, et s’abandonnait à une espèce de désespoir. Le duc de La Feuillade, plus touché par leurs larmes que par leurs prières, permit à ceux qui avaient été fidèles de s’embarquer avec lui, et leur donna deux jours pour cela. Les jurats, les gentilshommes et les plus considérables bourgeois de la ville embarquèrent leurs femmes, leurs enfants et ce qu’ils avaient d’argent et de meubles précieux. Quatorze cent cinquante familles, qui ne faisaient pas la dixième partie de ceux qui se présentaient, furent reçues sur la flotte, et se rendirent la nuit même, sans bruit, dans les vaisseaux et dans les galères.
On ne peut exprimer la consternation où jeta les jurats de Messine ce compliment si peu attendu ; celle de toute la ville ne fut pas moindre, Chaque habitant envisageait ce qu’il avait à appréhender du ressentiment des Espagnols, et s’abandonnait à une espèce de désespoir. Le duc de La Feuillade, plus touché par leurs larmes que par leurs prières, permit à ceux qui avaient été fidèles de s’embarquer avec lui, et leur donna deux jours pour cela. Les jurats, les gentilshommes et les plus considérables bourgeois de la ville embarquèrent leurs femmes, leurs enfants et ce qu’ils avaient d’argent et de meubles précieux. Quatorze cent cinquante familles, qui ne faisaient pas la dixième partie de ceux qui se présentaient, furent reçues sur la flotte, et se rendirent la nuit même, sans bruit, dans les vaisseaux et dans les galères.


Toute la flotte partit de Messine, le 16, à la pointe du jour. Elle prit la
Toute la flotte partit de Messine, le 16, à la pointe du jour. Elle prit la</font></font>


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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
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route d’Augusta, où le maréchal de La Feuillade fit embarquer avec les mêmes précautions les troupes, le canon et les munitions qui étaient dans la place, et, en même temps, il se dirigea vers la France. Après avoir essuyé une rude tempête, il arriva à Toulon le 9 avril, avec la gloire d’avoir, en si peu de temps, rendu à son maître et à son pays un des plus importants services qu’on leur pût rendre. Il eut même le bonheur de ne perdre dans sa route aucun des six-vingts bâtiments qu’il reconduisait en France, quoiqu’il eût été obligé de faire canal dans la saison la plus périlleuse pour la navigation des galères, et qu’il eût eu un ordre secret du roi de les couler à fond si le temps était mauvais pour les ramener. Il arriva à Paris le 18 avril. La relation de cette retraite des troupes françaises qui étaient en Sicile fut impriméé la même année 1678.
route d’Augusta, où le maréchal de La Feuillade fit embarquer avec les mêmes précautions les troupes, le canon et les munitions qui étaient dans la place, et, en même temps, il se dirigea vers la France. Après avoir essuyé une rude tempête, il arriva à Toulon le 9 avril, avec la gloire d’avoir, en si peu de temps, rendu à son maître et à son pays un des plus importants services qu’on leur pût rendre. Il eut même le bonheur de ne perdre dans sa route aucun des six-vingts bâtiments qu’il reconduisait en France, quoiqu’il eût été obligé de faire canal dans la saison la plus périlleuse pour la navigation des galères, et qu’il eût eu un ordre secret du roi de les couler à fond si le temps était mauvais pour les ramener. Il arriva à Paris le 18 avril. La relation de cette retraite des troupes françaises qui étaient en Sicile fut impriméé la même année 1678.
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<div style="text-align:center;">Et La Feuillade encore aujourd’hui l’on en raille.</div>
<div style="text-align:center;">Et La Feuillade encore aujourd’hui l’on en raille.</div>


François-Séraphin Regnier des Marais a composé la ''Description du monument érigé à la mémoire du roi par M. de La Feuillade, avec les inscriptions de tout l’ouvrage'', Paris, 1686, in 4°. – Les inscriptions sont de M. des Marais, excepté celle ''Viro immortali''. Afin que cette statue fût conservée à perpétuité en son entier, par contrat du 20 juin 1687, confirmé par lettres patentes du roi du mois de juillet suivant, portant dérogation aux ordonnances et coutumes y contraires, par lettres registrées au parlement de Paris le 4 du même mois, au Chatelet, le 12 suivant, et au greffe de l’Hôtel-de-Ville le 7 août de la même année, il fit une donation à Louis d’Aubusson, son fils, depuis duc de La Feuillade et maréchal de France, du comté de La Feuillade, de la vicomté d’Aubusson, de la baronnie de La Borne, première baronnie de la Marche, de la chatellenie de Felletin et de la baronnie de Pérusse en Poitou en la mouvance du roi, toutes les terres de l’ancien domaine de la maison d’Aubusson, avec les chatellenies d’Ahun, de Chenerailles, de Jarnage et de Drouilles, situées aussi dans la Marche, et échangées avec le roi contre la terre et seigneurie de Saint-Cyr, près Versailles, par contrat du 14 juin 1686, le tout alors de la valeur de 22,000 livres de rente. Cette donation fut chargée de la condition d’une substitution graduelle et perpétuelle, de mâle en mâle ; et, si cette ligne vient à manquer, le donateur appelle Jean d’Aubusson, marquis de Miremont en Périgord, et son fils Jacques ou ses autres enfants mâles et leurs descendants par le même ordre, en cas de défaillance de la ligne masculine de Jean d’Aubusson, marquis de Miremont, qui était alors l’aîné de la branche de Gui d’Aubusson. A leur défaut la ligne masculine de Guillaume d’Aubusson, S{{exp|gr}} de Poux et de Banieux en la Marche, à commencer par François d’Aubusson, comte de Banson en Auvergne, et tous ses descendants mâles, le dit comte étant l’aîné de cette ligne, séparée de celle du donateur avant 1350 ; les dits Gui et Guillaume d’Aubusson étant descendus de Renaud, vicomte d’Aubusson, duquel les comtes de La Feuillade sont descendus par les aînés en ligne directe et masculine. Seront exclus de la substitution : 1°, les mâles engagés
François-Séraphin Regnier des Marais a composé la ''Description du monument érigé à la mémoire du roi par M. de La Feuillade, avec les inscriptions de tout l’ouvrage'', Paris, 1686, in 4°. – Les inscriptions sont de M. des Marais, excepté celle ''Viro immortali''. Afin que cette statue fût conservée à perpétuité en son entier, par contrat du 20 juin 1687, confirmé par lettres patentes du roi du mois de juillet suivant, portant dérogation aux ordonnances et coutumes y contraires, par lettres registrées au parlement de Paris le 4 du même mois, au Chatelet, le 12 suivant, et au greffe de l’Hôtel-de-Ville le 7 août de la même année, il fit une donation à Louis d’Aubusson, son fils, depuis duc de La Feuillade et maréchal de France, du comté de La Feuillade, de la vicomté d’Aubusson, de la baronnie de La Borne, première baronnie de la Marche, de la chatellenie de Felletin et de la baronnie de Pérusse en Poitou en la mouvance du roi, toutes les terres de l’ancien domaine de la maison d’Aubusson, avec les chatellenies d’Ahun, de Chenerailles, de Jarnage et de Drouilles, situées aussi dans la Marche, et échangées avec le roi contre la terre et seigneurie de Saint-Cyr, près Versailles, par contrat du 14 juin 1686, le tout alors de la valeur de 22,000 livres de rente. Cette donation fut chargée de la condition d’une substitution graduelle et perpétuelle, de mâle en mâle ; et, si cette ligne vient à manquer, le donateur appelle Jean d’Aubusson, marquis de Miremont en Périgord, et son fils Jacques ou ses autres enfants mâles et leurs descendants par le même ordre, en cas de défaillance de la ligne masculine de Jean d’Aubusson, marquis de Miremont, qui était alors l’aîné de la branche de Gui d’Aubusson. A leur défaut la ligne masculine de Guillaume d’Aubusson, S{{exp|gr}} de Poux et de Banieux en la Marche, à commencer par François d’Aubusson, comte de Banson en Auvergne, et tous ses descendants mâles, le dit comte étant l’aîné de cette ligne, séparée de celle du donateur avant 1350 ; les dits Gui et Guillaume d’Aubusson étant descendus de Renaud, vicomte d’Aubusson, duquel les comtes de La Feuillade sont descendus par les aînés en ligne directe et masculine. Seront exclus de la substitution : 1°, les mâles engagés</font></font>


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Ligne 774 : Ligne 792 :
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
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dans les ordres sacrés, les religieux profès ou chevaliers de Malte, et ceux qui dans la suite prendraient ces engagements ; 2° ceux qui épouseront une femme dont le père n’aurait pas assez. de noblesse pour faire ses enfants chevaliers de Malte et les entants qui en naîtront ; 3° les filles de tous les substitués.
dans les ordres sacrés, les religieux profès ou chevaliers de Malte, et ceux qui dans la suite prendraient ces engagements ; 2° ceux qui épouseront une femme dont le père n’aurait pas assez. de noblesse pour faire ses enfants chevaliers de Malte et les entants qui en naîtront ; 3° les filles de tous les substitués.
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On rapporte encore qu’il occasionna un bon mot à M{{exp|me}} de La Suze, connue par ses poésies, et contre laquelle M{{exp|me}} de Chatillon plaidait au parlement de Paris. Ces deux dames se rencontrèrent tête à tête dans la salle du palais ; M. de La Feuillade, qui donnait la main à M{{exp|me}} de Chatillon, dit d’un ton de Gascon à M{{exp|me}} de La Suze, qui était accompagnée de Benserade et de quelques autres poètes : « Madame, vous avez la rime de votre côté, et nous avons la raison du nôtre. » Piquée de cette raillerie, M{{exp|me}} de La Suze repartit fiérement, en faisant la mine : « Ce n’est donc pas, Monsieur, sans rime ni raison que nous plaidons. »
On rapporte encore qu’il occasionna un bon mot à M{{exp|me}} de La Suze, connue par ses poésies, et contre laquelle M{{exp|me}} de Chatillon plaidait au parlement de Paris. Ces deux dames se rencontrèrent tête à tête dans la salle du palais ; M. de La Feuillade, qui donnait la main à M{{exp|me}} de Chatillon, dit d’un ton de Gascon à M{{exp|me}} de La Suze, qui était accompagnée de Benserade et de quelques autres poètes : « Madame, vous avez la rime de votre côté, et nous avons la raison du nôtre. » Piquée de cette raillerie, M{{exp|me}} de La Suze repartit fiérement, en faisant la mine : « Ce n’est donc pas, Monsieur, sans rime ni raison que nous plaidons. »


La nouvelle édition des œuvres de Boileau raconte encore une petite mortification qu’il reçut : le vieux. duc de La Feuillage ayant récité à M. Despréaux un sonnet de Charleval, où le satirique ne trouvait rien que de fort commun, le maréchal lui dit d’un air moqueur qu’il était bien délicat de ne pas approuver un sonnet que le roi avait trouvé bon, et que M{{exp|me}} la Dauphine louait aussi : « Je ne doute point, répliqua le poète, que le roi ne soit très expert à prendre des villes et à gagner des batailles ; je doute aussi peu que M{{exp|me}} la Dauphine ne soit une princesse pleine d’esprit et de lumières ; mais avec votre permission, Monsieur le maréchal, je crois me connaître en vers aussi bien qu’eux. » La-dessus, le maréchal accourut chez le roi, et dit d’un air vif et impétueux : « Sire, n’admirez-vous pas
La nouvelle édition des œuvres de Boileau raconte encore une petite mortification qu’il reçut : le vieux. duc de La Feuillage ayant récité à M. Despréaux un sonnet de Charleval, où le satirique ne trouvait rien que de fort commun, le maréchal lui dit d’un air moqueur qu’il était bien délicat de ne pas approuver un sonnet que le roi avait trouvé bon, et que M{{exp|me}} la Dauphine louait aussi : « Je ne doute point, répliqua le poète, que le roi ne soit très expert à prendre des villes et à gagner des batailles ; je doute aussi peu que M{{exp|me}} la Dauphine ne soit une princesse pleine d’esprit et de lumières ; mais avec votre permission, Monsieur le maréchal, je crois me connaître en vers aussi bien qu’eux. » La-dessus, le maréchal accourut chez le roi, et dit d’un air vif et impétueux : « Sire, n’admirez-vous pas</font></font>


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Ligne 811 : Ligne 830 :
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l’insolence de Despréaux, qui dit se connaître en vers un peu mieux que Votre Majesté ? – Oh ! pour cela, répondit le roi, je suis fâché d’être obligé de vous dire, Monsieur le maréchal, que Despréaux à raison. »
l’insolence de Despréaux, qui dit se connaître en vers un peu mieux que Votre Majesté ? – Oh ! pour cela, répondit le roi, je suis fâché d’être obligé de vous dire, Monsieur le maréchal, que Despréaux à raison. »
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Elle renouvela son vœu de chasteté, et y ajouta celui de se faire carmélite ; mais diverses personnes tâchaient de la détourner. Dans une occasion, sa faiblesse ne lui permit pas de refuser une petite complaisance pour une personne qui lui avait été proposée ; mais elle en eut tant de scrupule dans la suite qu’elle fit vendre tous ses diamants qu’elle avait toujours gardés sans s’en servir, et elle en distribua l’argent aux pauvres pour réparer par là la faute qu’elle croyait avoir faite ; mais ne devait-elle pas les vendre ?
Elle renouvela son vœu de chasteté, et y ajouta celui de se faire carmélite ; mais diverses personnes tâchaient de la détourner. Dans une occasion, sa faiblesse ne lui permit pas de refuser une petite complaisance pour une personne qui lui avait été proposée ; mais elle en eut tant de scrupule dans la suite qu’elle fit vendre tous ses diamants qu’elle avait toujours gardés sans s’en servir, et elle en distribua l’argent aux pauvres pour réparer par là la faute qu’elle croyait avoir faite ; mais ne devait-elle pas les vendre ?


Son curé se trouva obligé de l’interroger sur la manière dont elle avait
Son curé se trouva obligé de l’interroger sur la manière dont elle avait</font></font>


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Ligne 835 : Ligne 855 :
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">fait son vœu, et elle lui témoigna tant de résolution qu’elle ne croyait pas qu’il y eût aucune autorité dans l’église qui pût l’en dispenser. Elle reprérenta si bien à une demoiselle qui était sortie du cloître sur un arrêt qui lui permettait de se marier sans avoir égard à un vœu qu’elle avait fait ; elle lui représenta si fortement que ces sortes de dispenses ne pouvaient la dégager de son vœu, que cette demoisélle ne pensa plus depuis à se marier ({{refl|1}}). Certaines compagnies que fréquenta M{{exp|lle}} de Roannes la firent enfin se relâcher comme insensiblement de sa piété ordinaire. Elle commença à mener une vie molle, et à hésiter sur son vœu, puis elle consulta sur l’objet de sa peine. Des casuistes lui répondirent qu’elle ne pouvait, en conscience, s’engager dans le mariage, et qu’elle était même obligée de réciter l’office. Cette réponse n’était pas selon sa disposition ; elle consulta d’autres docteurs, qui lui répondirent comme elle souhaitait. Bientôt après elle obtint dispense, et se maria à M. de La Feuillade. Peu de temps après, elle éprouva les amertumes et les chagrins dont est accompagnée la vie du monde, qui paraît la plus heureuse. Étant allée à une de ses terres en Poitou, elle y tomba malade à l’extrémité, et, croyant sa mort prochaine, elle fit, en 1671, son testament, par lequel elle légua à Port-Royal 3,000 livres pour y recevoir une religieuse converse, qui remplirait la place qu’elle avait voulu tenir elle-même. Elle guérit de cette maladie, et retourna à Paris ; mais elle eut le reste de sa vie une santé débile, il lui survint toujours quelque indisposition ou quelque maladie lorsqu’elle voulait aller à la cour prendre des divertissements ou traiter de ses affaires. Dans les commencements, cette croix lui paraissait dure et pénible ; mais depuis elle en reconnut l’utilité, s’y soumit humblement, et souffrit avec patiénce. On admira surtout sa vertu dans sa dernière maladie, qui fut très longue et fort extraordinaire : on lui ouvrit plusieurs fois un abcès au sein avec des incisions horribles sans qu’elle témoignât la moindre impatience pendant les opérations les plus douloureuses. Elle conserva toujours une amitié trés particulière pour Port-Royal : souvent elle disait qu’elle aimerait mieux y étre paralytique toute sa vie que de se voir dans l’état où elle était. Cette affection Iui avait fait souhaiter que son cœur fût, après sa mort, porté dans cette maison ; mais, la proposition qu’elle en fit n’ayant pas été goûtée, elle répondit humblement que, après avoir retiré son cœur, qu’elle avait donné à Jésus-Christ, pour le donner ensuite à la créature, il était juste qu’elle n’eût plus ni son cœur ni son corps en sa disposition. Elle confirma le legs qu’elle avait fait en 1671, et mourut le 14 février 1683, à Paris, à l’âge de cinquante ans.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">fait son vœu, et elle lui témoigna tant de résolution qu’elle ne croyait pas qu’il y eût aucune autorité dans l’église qui pût l’en dispenser. Elle reprérenta si bien à une demoiselle qui était sortie du cloître sur un arrêt qui lui permettait de se marier sans avoir égard à un vœu qu’elle avait fait ; elle lui représenta si fortement que ces sortes de dispenses ne pouvaient la dégager de son vœu, que cette demoisélle ne pensa plus depuis à se marier ({{refl|1}}). Certaines compagnies que fréquenta M{{exp|lle}} de Roannes la firent enfin se relâcher comme insensiblement de sa piété ordinaire. Elle commença à mener une vie molle, et à hésiter sur son vœu, puis elle consulta sur l’objet de sa peine. Des casuistes lui répondirent qu’elle ne pouvait, en conscience, s’engager dans le mariage, et qu’elle était même obligée de réciter l’office. Cette réponse n’était pas selon sa disposition ; elle consulta d’autres docteurs, qui lui répondirent comme elle souhaitait. Bientôt après elle obtint dispense, et se maria à M. de La Feuillade. Peu de temps après, elle éprouva les amertumes et les chagrins dont est accompagnée la vie du monde, qui paraît la plus heureuse. Étant allée à une de ses terres en Poitou, elle y tomba malade à l’extrémité, et, croyant sa mort prochaine, elle fit, en 1671, son testament, par lequel elle légua à Port-Royal 3,000 livres pour y recevoir une religieuse converse, qui remplirait la place qu’elle avait voulu tenir elle-même. Elle guérit de cette maladie, et retourna à Paris ; mais elle eut le reste de sa vie une santé débile, il lui survint toujours quelque indisposition ou quelque maladie lorsqu’elle voulait aller à la cour prendre des divertissements ou traiter de ses affaires. Dans les commencements, cette croix lui paraissait dure et pénible ; mais depuis elle en reconnut l’utilité, s’y soumit humblement, et souffrit avec patiénce. On admira surtout sa vertu dans sa dernière maladie, qui fut très longue et fort extraordinaire : on lui ouvrit plusieurs fois un abcès au sein avec des incisions horribles sans qu’elle témoignât la moindre impatience pendant les opérations les plus douloureuses. Elle conserva toujours une amitié trés particulière pour Port-Royal : souvent elle disait qu’elle aimerait mieux y étre paralytique toute sa vie que de se voir dans l’état où elle était. Cette affection Iui avait fait souhaiter que son cœur fût, après sa mort, porté dans cette maison ; mais, la proposition qu’elle en fit n’ayant pas été goûtée, elle répondit humblement que, après avoir retiré son cœur, qu’elle avait donné à Jésus-Christ, pour le donner ensuite à la créature, il était juste qu’elle n’eût plus ni son cœur ni son corps en sa disposition. Elle confirma le legs qu’elle avait fait en 1671, et mourut le 14 février 1683, à Paris, à l’âge de cinquante ans.</div>


Ligne 846 : Ligne 866 :
:{{refa|1}} Charlotte Gouffier avait pris à Poart-Royal des idées fort exagérées, et les docteurs qui les entretinrent en elle n’étaient rien moins qu’opposés à la doctrine catholique ; car, ainsi qu’on le prouve, en vertu des pouvoirs que Jésus-Christ lui à délégués, l’église a le droit de dispenser des vœux.
:{{refa|1}} Charlotte Gouffier avait pris à Poart-Royal des idées fort exagérées, et les docteurs qui les entretinrent en elle n’étaient rien moins qu’opposés à la doctrine catholique ; car, ainsi qu’on le prouve, en vertu des pouvoirs que Jésus-Christ lui à délégués, l’église a le droit de dispenser des vœux.
:{{refa|2}} Cervières, canton de Noirétable, arrondissement de Montbrison (Loire).
:{{refa|2}} Cervières, canton de Noirétable, arrondissement de Montbrison (Loire).
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Ligne 853 : Ligne 874 :
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">naquit le 30 mai 1673, et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 18 novembre 1674.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">naquit le 30 mai 1673, et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 18 novembre 1674.</div>


Ligne 867 : Ligne 888 :
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:––––––––––
:{{refa|1}} Quoique éloigné de la Marche, Louis d’Aubusson était heureux d’y faire aimer son souvenir, comme le prouve entre autres le fait que voici : par acte reçu Brissé, notaire, le 5 février 1710, M. Delaporte des Forges, sénéchal de la Feuillade,concéda, au nom du duc de La Feuillade, Louis d’Aubusson, lieutenant-général des armées du roi, à MM. Jean Choupineau et Bombrut,prêtres, directeurs du collège de Felletin, et à leurs successeurs le terrain qui faisait partie des fossés de la ville, et qui était entre la porte dite du Château et celle de l’Horloge, c’est-a-dire derrière le jardin du collège. Ce terrain contenait à peu près 55 toises de long et 4 toises 1/2 hors des murs en large. Or il le concéda moyennant « une messe solennelle à diacre et sous-diacre, à laquelle assisteraient chaque année, le lendemain de la Saint-Louis, tous les écoliers dudit collège pour la prospérité et santé de mondit seigneur le duc et de madame la duchesse de La Feuillade ».
:{{refa|1}} Quoique éloigné de la Marche, Louis d’Aubusson était heureux d’y faire aimer son souvenir, comme le prouve entre autres le fait que voici : par acte reçu Brissé, notaire, le 5 février 1710, M. Delaporte des Forges, sénéchal de la Feuillade,concéda, au nom du duc de La Feuillade, Louis d’Aubusson, lieutenant-général des armées du roi, à MM. Jean Choupineau et Bombrut,prêtres, directeurs du collège de Felletin, et à leurs successeurs le terrain qui faisait partie des fossés de la ville, et qui était entre la porte dite du Château et celle de l’Horloge, c’est-a-dire derrière le jardin du collège. Ce terrain contenait à peu près 55 toises de long et 4 toises 1/2 hors des murs en large. Or il le concéda moyennant « une messe solennelle à diacre et sous-diacre, à laquelle assisteraient chaque année, le lendemain de la Saint-Louis, tous les écoliers dudit collège pour la prospérité et santé de mondit seigneur le duc et de madame la duchesse de La Feuillade ».
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Ligne 874 : Ligne 896 :
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| align="right" width="200" | 75
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|}<font size="3">
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Il obtint, le 2 septembre 1716, l’enregistrement au parlement de Paris des lettres d’érection en pairie du duché de Roannes, obtenues par son père au mois d’avril 1667, prêta serment et prit séance au parlement en qualité de pair de France le 26 ou le 29 novembre suivant. Il se démit du gouvernement du Dauphiné en faveur du duc de Chartres, depuis duc d’Orléans, le 27 août 1719. Il fut déclaré maréchal de France le 2 février 1724, et prêta serment pour cette dignité le 10 du même mois.
Il obtint, le 2 septembre 1716, l’enregistrement au parlement de Paris des lettres d’érection en pairie du duché de Roannes, obtenues par son père au mois d’avril 1667, prêta serment et prit séance au parlement en qualité de pair de France le 26 ou le 29 novembre suivant. Il se démit du gouvernement du Dauphiné en faveur du duc de Chartres, depuis duc d’Orléans, le 27 août 1719. Il fut déclaré maréchal de France le 2 février 1724, et prêta serment pour cette dignité le 10 du même mois.


Ligne 897 : Ligne 919 :
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:{{refa|1}} Gourdon chef-lieu d’arrondissement (Lot). – Il y a Genouillac dans le canton de Saint-Claude, arrondissement de Confolens (Charente), et Genouillac paroisse dans le canton de Châtelus (Creuse). – Vaillac est dans le canton de La Bastide, arrondissement de Gourdon (Lot). Voir l’article Genouillac au tome II.
:{{refa|1}} Gourdon chef-lieu d’arrondissement (Lot). – Il y a Genouillac dans le canton de Saint-Claude, arrondissement de Confolens (Charente), et Genouillac paroisse dans le canton de Châtelus (Creuse). – Vaillac est dans le canton de La Bastide, arrondissement de Gourdon (Lot). Voir l’article Genouillac au tome II.
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Ligne 904 : Ligne 927 :
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">d’autre Jean et de Jeanne de Rassials, dame de Viallac, dont Louis, abbé de Saint-Martial, évêque de Tulle. Elle testa en 1541.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">d’autre Jean et de Jeanne de Rassials, dame de Viallac, dont Louis, abbé de Saint-Martial, évêque de Tulle. Elle testa en 1541.</div>


Ligne 930 : Ligne 953 :
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:{{refa|1}} Romain, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).
:{{refa|1}} Romain, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).
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Ligne 937 : Ligne 961 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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| align="right" width="200" | 77
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">mort le 15 août 1669 ; 4° Jeanne, mariée 1° à ..... de Calvimont, S{{exp|gr}} de Chatans ; 2° à François de Salagnac, S{{exp|gr}} de Poncie, fils de Barthélémy et de Marguerite Hamelin de Rochemorin.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">mort le 15 août 1669 ; 4° Jeanne, mariée 1° à ..... de Calvimont, S{{exp|gr}} de Chatans ; 2° à François de Salagnac, S{{exp|gr}} de Poncie, fils de Barthélémy et de Marguerite Hamelin de Rochemorin.</div>


Ligne 955 : Ligne 979 :
:{{refa|1}} Firbeix, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).
:{{refa|1}} Firbeix, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).
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Ligne 962 : Ligne 987 :
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|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">verneur de Bourbon-Lancy, et d’Agnès Berthelot de Pléneuf, dame du palais de la reine, Ce futur mariage fut rompu, et il épousa, le 28 avril 1727, Catherine-Scholastique Bazin de Bezons, née, le 10 février 1706, de Jacques, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, grand’croix de l’ordre de Saint-Louis et gouverneur de Cambrai, et de Marie-Marguerite Le Ménestrel de Hauguel : Il en eut : 1° Jean-François-Marie, né le 30 janvier 1728, et mort peu après ; 2° Louis-Gabriél, né le 3 août 1729 ; 3° Louise-Anne-Gabrielle, née le 31 janvier 1731 ; 4° Françoise-Catherine-Scholastique, née en 1733, mariée, le 13 juin 1752, à François-Henri d’Harcourt [Beuvron, appelé le] comte de Lillebonne, fils [aîné] d’Anne-Pierre, duc d’Harcourt, marquis de Beuvron, et de Thérèse-Eulalie de Beaupoil de Sainte-Aulaire [il fut brigadier de dragons et mestre de camp du régiment d’Harcourt ] ; 5° Louis-Claude–Armand-Rose, comte d’Aubusson, né posthume, et mort peu de temps après ({{refl|1}}).</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">verneur de Bourbon-Lancy, et d’Agnès Berthelot de Pléneuf, dame du palais de la reine, Ce futur mariage fut rompu, et il épousa, le 28 avril 1727, Catherine-Scholastique Bazin de Bezons, née, le 10 février 1706, de Jacques, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, grand’croix de l’ordre de Saint-Louis et gouverneur de Cambrai, et de Marie-Marguerite Le Ménestrel de Hauguel : Il en eut : 1° Jean-François-Marie, né le 30 janvier 1728, et mort peu après ; 2° Louis-Gabriél, né le 3 août 1729 ; 3° Louise-Anne-Gabrielle, née le 31 janvier 1731 ; 4° Françoise-Catherine-Scholastique, née en 1733, mariée, le 13 juin 1752, à François-Henri d’Harcourt [Beuvron, appelé le] comte de Lillebonne, fils [aîné] d’Anne-Pierre, duc d’Harcourt, marquis de Beuvron, et de Thérèse-Eulalie de Beaupoil de Sainte-Aulaire [il fut brigadier de dragons et mestre de camp du régiment d’Harcourt ] ; 5° Louis-Claude–Armand-Rose, comte d’Aubusson, né posthume, et mort peu de temps après ({{refl|1}}).</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Savignac.''</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Savignac.''</div>
Ligne 982 : Ligne 1 007 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} D’Hozier ne s’accorde avec Nadaud ni pour les noms ni pour le nombre des enfants issus de ce mariage ; il dit, 1re partie, p. 36 « il a laissé pour enfants Hubert-Jérôme d’Aubusson, comte de La Feuillade, âgé de six ans ; Louis-Charles-Armand-Rose d’Aubusson, né posthume, et Françoise Scholastique d’Aubusson, âgée de deux ans. »
:{{refa|1}} D’Hozier ne s’accorde avec Nadaud ni pour les noms ni pour le nombre des enfants issus de ce mariage ; il dit, 1re partie, p. 36 « il a laissé pour enfants Hubert-Jérôme d’Aubusson, comte de La Feuillade, âgé de six ans ; Louis-Charles-Armand-Rose d’Aubusson, né posthume, et Françoise Scholastique d’Aubusson, âgée de deux ans. »
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Ligne 989 : Ligne 1 015 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
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| align="right" width="200" | 79
| align="right" width="200" | 79
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<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">contrat du 20 août 1464, signé Tarnelli, Jeanne de Salaignac, fille de Jean, S{{exp|gr}} de Maignac. Le père Anselme, édité par le père Simplicien, T. V, p. 336, et T. VIII, p, 372, l’a mal nommée ''Marguerite d’Aubusson'',. De ce mariage naquit Louis, qui suit. Antoine, bâtard d’Antoine, vivait en 1480.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">contrat du 20 août 1464, signé Tarnelli, Jeanne de Salaignac, fille de Jean, S{{exp|gr}} de Maignac. Le père Anselme, édité par le père Simplicien, T. V, p. 336, et T. VIII, p, 372, l’a mal nommée ''Marguerite d’Aubusson'',. De ce mariage naquit Louis, qui suit. Antoine, bâtard d’Antoine, vivait en 1480.</div>


Ligne 1 005 : Ligne 1 031 :
:{{refa|2}} Nous avons dit déja que cette terre est dans la paroisse de Vallières, canton de Felletin (Creuse). – Cette terre conserve encore son château féodal, et l’église de Vallières porte les armoiries de la famille d’Aubusson, non-seulement sur ses clefs de voûte, mais encore sur un tombeau placé dans une chapelle attenante. La Villeneuve, aujourd’hui paroisse dans le canton d’Eymoutiers, ne garde au contraire aucun souvenir de cette famille. La note de l’abbé Legros est donc erronée. Du reste, huit lignes plus bas, Nadaud semble le prouver lui-même.– Legros dit : « V. Villeneuve » . Sans doute ses notes ont été déchirées : on ne trouve ce nom dans aucun des deux volumes du Nobiliare.
:{{refa|2}} Nous avons dit déja que cette terre est dans la paroisse de Vallières, canton de Felletin (Creuse). – Cette terre conserve encore son château féodal, et l’église de Vallières porte les armoiries de la famille d’Aubusson, non-seulement sur ses clefs de voûte, mais encore sur un tombeau placé dans une chapelle attenante. La Villeneuve, aujourd’hui paroisse dans le canton d’Eymoutiers, ne garde au contraire aucun souvenir de cette famille. La note de l’abbé Legros est donc erronée. Du reste, huit lignes plus bas, Nadaud semble le prouver lui-même.– Legros dit : « V. Villeneuve » . Sans doute ses notes ont été déchirées : on ne trouve ce nom dans aucun des deux volumes du Nobiliare.
:{{refa|3}} On sait que les femmes des chevaliers étaient seules qualifiées de l’appellation de madame. Les femmes des autres nobles, de quelque rang qu’ils fussent, n’étaient que demoiselles.
:{{refa|3}} On sait que les femmes des chevaliers étaient seules qualifiées de l’appellation de madame. Les femmes des autres nobles, de quelque rang qu’ils fussent, n’étaient que demoiselles.
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Ligne 1 012 : Ligne 1 039 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
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| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
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<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Chassingrimont.''</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Chassingrimont.''</div>


Ligne 1 035 : Ligne 1 062 :
:{{refa|2}} Monisme, château dans la commune de Bessines, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne). – Razès, est aussi canton de Bessines.
:{{refa|2}} Monisme, château dans la commune de Bessines, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne). – Razès, est aussi canton de Bessines.
:{{refa|3}} Castel-Nouvel, paroisse de Varets, canton de Brive (Corrèze).
:{{refa|3}} Castel-Nouvel, paroisse de Varets, canton de Brive (Corrèze).
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Ligne 1 042 : Ligne 1 070 :
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| align="right" width="200" | 81
| align="right" width="200" | 81
|}<font size="3">
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XX. – Jean d’Aubusson, fils de François, S{{exp|gr}} de Beauregard, Castel-Nouvel et La Rue, vendit des héritages le 10 mars 1544, et fit son testament le 29 juillet 1564.
XX. – Jean d’Aubusson, fils de François, S{{exp|gr}} de Beauregard, Castel-Nouvel et La Rue, vendit des héritages le 10 mars 1544, et fit son testament le 29 juillet 1564.


Ligne 1 063 : Ligne 1 090 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} Il acheta cette terre d’Hélène de Clermont, dame de Mucidan, dit le père Anselme, et il en rendit hommage au roi de Navarre le 2 janvier 1580.
:{{refa|1}} Il acheta cette terre d’Hélène de Clermont, dame de Mucidan, dit le père Anselme, et il en rendit hommage au roi de Navarre le 2 janvier 1580.
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Ligne 1 070 : Ligne 1 098 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">donation qu’elle confirma dans son testament, daté du 15 novembre suivant. Il fut nommé maréchal-de-camp par brevet du 19 novembre 1651, et testa le 4 janvier 1666.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">donation qu’elle confirma dans son testament, daté du 15 novembre suivant. Il fut nommé maréchal-de-camp par brevet du 19 novembre 1651, et testa le 4 janvier 1666.</div>


Ligne 1 101 : Ligne 1 129 :
REQUIESCAT IN PACE.
REQUIESCAT IN PACE.
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Ligne 1 108 : Ligne 1 137 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 83
| align="right" width="200" | 83
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">de rendre tous les cinq ans à Sa Majesté. André-Joseph d’Aubusson mourut, le 1{{exp|er }} août 1741, au château de Jaure en Périgord ; il avait soixante-dix ans.</div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">de rendre tous les cinq ans à Sa Majesté. André-Joseph d’Aubusson mourut, le 1{{exp|er }} août 1741, au château de Jaure en Périgord ; il avait soixante-dix ans.</div>


Ligne 1 121 : Ligne 1 150 :


Il épousa, le 29 juin 1643, Jeanne de Loudat ou Loupdat, veuve de Charles d’Aubusson, S{{exp|gr}} de Beauregard. D’eux naquirent : 1° Jacques, S{{exp|gr}} de Beauregard, capitaine des grenadiers aux gardes, tué, le 3 août 1692, au combat de Steinkerque en Flandre, sans laisser de postérité de Marguerite du Chêne, fille de François du Chêne, lieutenant-général et juge-mage de Périgueux ; 2° Jean-Georges, chanoine de Périgueux et abbé de Chatres, auquel l’archevêque d’Embrun résigna la prévôté de La Souterraine ; il mourut, peu après, l’an 1713 ; 3° François, S{{exp|gr}} de Fouleys, mort mousquetaire du roi ; 4° Marie-Jeanne, morte fille ; 5° Charlotte, mariée, le 16 mai 1683, à François de Souillac d’Azerac, S{{exp|gr}} de Verneuil, d’une ancienne et noble maison qu’on fait remonter aux vicomtes de Turenne ; il était fils de Bardy, comte du Bourg, et d’Elisabeth de Ferrières de Sauvebeuf ; 6° Catherine, alliée à François du Chêne, vicomte de Montréal, lieutenant-général de Périgueux ; 7° Henriette, mariée à ..... de Taillefer (S{{exp|r}} de Mauriac) de Barrière.
Il épousa, le 29 juin 1643, Jeanne de Loudat ou Loupdat, veuve de Charles d’Aubusson, S{{exp|gr}} de Beauregard. D’eux naquirent : 1° Jacques, S{{exp|gr}} de Beauregard, capitaine des grenadiers aux gardes, tué, le 3 août 1692, au combat de Steinkerque en Flandre, sans laisser de postérité de Marguerite du Chêne, fille de François du Chêne, lieutenant-général et juge-mage de Périgueux ; 2° Jean-Georges, chanoine de Périgueux et abbé de Chatres, auquel l’archevêque d’Embrun résigna la prévôté de La Souterraine ; il mourut, peu après, l’an 1713 ; 3° François, S{{exp|gr}} de Fouleys, mort mousquetaire du roi ; 4° Marie-Jeanne, morte fille ; 5° Charlotte, mariée, le 16 mai 1683, à François de Souillac d’Azerac, S{{exp|gr}} de Verneuil, d’une ancienne et noble maison qu’on fait remonter aux vicomtes de Turenne ; il était fils de Bardy, comte du Bourg, et d’Elisabeth de Ferrières de Sauvebeuf ; 6° Catherine, alliée à François du Chêne, vicomte de Montréal, lieutenant-général de Périgueux ; 7° Henriette, mariée à ..... de Taillefer (S{{exp|r}} de Mauriac) de Barrière.
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;"></div>
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;"></div></font></font>


<font face="Times New Roman">
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{| border="0"
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| align="left" width="200" | 84
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| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs d’Auriac et de La Bacconnaille ({{refl|1}}) près Saint-Léonard en Limousin.''</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs d’Auriac et de La Bacconnaille ({{refl|1}}) près Saint-Léonard en Limousin.''</div>


Ligne 1 160 : Ligne 1 189 :
:{{refa|1}} Excepté pour la branche des seigneurs de Banson, dont nous avons noté la différence, toutes les branches de la famille d’Aubusson portent, dans le père Anselme : d’or a la croix de gueules ancrée ; mais, comme cet auteur ne parle pas de la branche d’Auriac, nous désirions savoir par les monuments si ces seigneurs ont ajouté quelque pièce dans l’écu traditionnel. Ni l’église d’Auriac, ni le château de La Bacconnaille ne portent trace d’écusson. Le château, après avoir passé dans la famille des Bourdicaud, a été vendu, en 1788, par un Bourdicaud de Saint-Priest-Palus a la famille du Autier.
:{{refa|1}} Excepté pour la branche des seigneurs de Banson, dont nous avons noté la différence, toutes les branches de la famille d’Aubusson portent, dans le père Anselme : d’or a la croix de gueules ancrée ; mais, comme cet auteur ne parle pas de la branche d’Auriac, nous désirions savoir par les monuments si ces seigneurs ont ajouté quelque pièce dans l’écu traditionnel. Ni l’église d’Auriac, ni le château de La Bacconnaille ne portent trace d’écusson. Le château, après avoir passé dans la famille des Bourdicaud, a été vendu, en 1788, par un Bourdicaud de Saint-Priest-Palus a la famille du Autier.
:{{refa|2}} Les notes suivantes inscrivent des noms isolés qui appartiennent évidemment a diverses branches de la famille d’Aubusson.
:{{refa|2}} Les notes suivantes inscrivent des noms isolés qui appartiennent évidemment a diverses branches de la famille d’Aubusson.
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''BAY-BAZIN, p. 136'''==
=='''BAY-BAZIN, p. 136'''==
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Ligne 1 168 : Ligne 1 198 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}

I. – Jacques de Bay [S{{exp|r}} du Chaseaud] transigea avec Antoinette Cladiere [ou Cladier], le 4,janvier 1536. [Il épousa ....., dont Antoine ou Annet, qui suit].
I. – Jacques de Bay [S{{exp|r}} du Chaseaud] transigea avec Antoinette Cladiere [ou Cladier], le 4,janvier 1536. [Il épousa ....., dont Antoine ou Annet, qui suit].


Ligne 1 207 : Ligne 1 236 :
:{{refa|2}} Un renvoi de Nadaud indiquait cette généalogie a la page 765, déchirée, ainsi que la suivante.
:{{refa|2}} Un renvoi de Nadaud indiquait cette généalogie a la page 765, déchirée, ainsi que la suivante.
:{{refa|3}} Rilhac-Lastours, canton de Nexon, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Viennej.
:{{refa|3}} Rilhac-Lastours, canton de Nexon, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Viennej.
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</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''BAZIN, p. 137'''==
=='''BAZIN, p. 137'''==
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Ligne 1 215 : Ligne 1 245 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 137
| align="right" width="200" | 137
|}<font size="3">
|}

IV. – Jean Bazin épousa, par contrat au 19 mai 1602, Anne Coral, dont 1° Jean, S{{exp|r}} de Puyfaulcon ; 2° Antoine, S{{exp|r}} d’Eyssette, peut-être aussi noble Antoine, S{{exp|r}} de Maraval, mort le 9 novembre 1650. (Registres de Rilhac-Lastours.)
IV. – Jean Bazin épousa, par contrat au 19 mai 1602, Anne Coral, dont 1° Jean, S{{exp|r}} de Puyfaulcon ; 2° Antoine, S{{exp|r}} d’Eyssette, peut-être aussi noble Antoine, S{{exp|r}} de Maraval, mort le 9 novembre 1650. (Registres de Rilhac-Lastours.)


Ligne 1 245 : Ligne 1 274 :
:{{refa|1}} Salon, canton d’Uzerche, arrondissement de Tulle (Corrèze).
:{{refa|1}} Salon, canton d’Uzerche, arrondissement de Tulle (Corrèze).
:{{refa|2}} Nadaud avait d’autres notes sur cette famille, p. 128, déchirée.
:{{refa|2}} Nadaud avait d’autres notes sur cette famille, p. 128, déchirée.
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''BAZIN-BEAUCHAMP, p. 138'''==
=='''BAZIN-BEAUCHAMP, p. 138'''==
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Ligne 1 253 : Ligne 1 283 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
dont il eut : 1° Hélie, qui suit ; 2° Olivier, qui se maria, et fit la branche de La Barodiére.
dont il eut : 1° Hélie, qui suit ; 2° Olivier, qui se maria, et fit la branche de La Barodiére.
Ligne 1 296 : Ligne 1 326 :
:{{refa|6}} Londiny, canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec (Charente).
:{{refa|6}} Londiny, canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec (Charente).
:{{refa|7}} Bessé, canton d’Aigre, arrondissement de Ruffec (Charente).
:{{refa|7}} Bessé, canton d’Aigre, arrondissement de Ruffec (Charente).
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''BEAUPOIL, p. 160-164'''==
=='''BEAUPOIL, p. 160-164'''==
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Ligne 1 304 : Ligne 1 335 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Castel-Nouvel.''</div>
<div style="text-align:center;">''Branche des seigneurs de Castel-Nouvel.''</div>


Ligne 1 327 : Ligne 1 358 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} Le château de Lanmary, est commune d’Antonne, canton de Savignac, arrondissement de Périgueux (Dordogne).
:{{refa|1}} Le château de Lanmary, est commune d’Antonne, canton de Savignac, arrondissement de Périgueux (Dordogne).
</small>
</small></font></font>


<font face="Times New Roman">
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Ligne 1 334 : Ligne 1 366 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 161
| align="right" width="200" | 161
|}<font size="3">
|}

VII. – Antoine de Beaupoil, sénéchal du Périgord, chevalier de l’ordre du roi en 1576. [Le P. Simplicien rapporte que les rois Charles IX et Henri IlI lui écrivirent diverses lettres pour le remercier de ses services et de sa fidélité. Il mourut en 1593.] Il avait épousé, en 1584, avec dispense du pape, Jeanne de Bourdeilles, sa parente, dame de Bernardières et de Douzillac, fille de Gabriel et de Claude de Gontaut. Ils eurent 1° Marc-Antoine, qui suit ; 2° Claudine, mariée a ....., S{{exp|gr}} de La Martonie, de Puyguillin.
VII. – Antoine de Beaupoil, sénéchal du Périgord, chevalier de l’ordre du roi en 1576. [Le P. Simplicien rapporte que les rois Charles IX et Henri IlI lui écrivirent diverses lettres pour le remercier de ses services et de sa fidélité. Il mourut en 1593.] Il avait épousé, en 1584, avec dispense du pape, Jeanne de Bourdeilles, sa parente, dame de Bernardières et de Douzillac, fille de Gabriel et de Claude de Gontaut. Ils eurent 1° Marc-Antoine, qui suit ; 2° Claudine, mariée a ....., S{{exp|gr}} de La Martonie, de Puyguillin.


Ligne 1 352 : Ligne 1 383 :
Il avait épousé, en 1681, Jeanne-Marie Perrault, baronne de Milly en Gatinois, Angerville, Rouvre, etc., fille de Jean, président à la chambre des comptes, et de Marie-Anne Le Moine. Jeanne-Marie se remaria, le 31 janvier 1704, à Gilbert-François de Rivoire, marquis du Palais, et elle mourut le 22 janvier 1719.
Il avait épousé, en 1681, Jeanne-Marie Perrault, baronne de Milly en Gatinois, Angerville, Rouvre, etc., fille de Jean, président à la chambre des comptes, et de Marie-Anne Le Moine. Jeanne-Marie se remaria, le 31 janvier 1704, à Gilbert-François de Rivoire, marquis du Palais, et elle mourut le 22 janvier 1719.


D’eux naquirent : 1° Marc-Antoine-Front, qui suit ; 2° Henri, reçu page
D’eux naquirent : 1° Marc-Antoine-Front, qui suit ; 2° Henri, reçu page</font></font>


<font face="Times New Roman">
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Ligne 1 359 : Ligne 1 391 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
de la grande écurie du roi en 1711, puis capitaine dans le régiment du roi ; 3° et 4° Louis et François, morts jeunes ; 5° Hélène, coadjutrice de l’abbaye de Ligneux en 1718 ; 6° Julie, qui épousa ..... de Cugnac, comte de Giversac ; 7° Elisabeth, religieuse à Ligneux, morte en 1724 ; 8° Sabine, qui épousa Armand Du Lau, S{{exp|gr}} d’Allemans, et mourut en 1718.
de la grande écurie du roi en 1711, puis capitaine dans le régiment du roi ; 3° et 4° Louis et François, morts jeunes ; 5° Hélène, coadjutrice de l’abbaye de Ligneux en 1718 ; 6° Julie, qui épousa ..... de Cugnac, comte de Giversac ; 7° Elisabeth, religieuse à Ligneux, morte en 1724 ; 8° Sabine, qui épousa Armand Du Lau, S{{exp|gr}} d’Allemans, et mourut en 1718.
Ligne 1 384 : Ligne 1 416 :
:{{refa|4}} Lonzac, canton d’Archiac, arrondissement de Jonzac (Charente-inférieure).
:{{refa|4}} Lonzac, canton d’Archiac, arrondissement de Jonzac (Charente-inférieure).
:{{refa|5}} Barry, Le Barry est un fief situé commune d’Aixe-sur-Vienne, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|5}} Barry, Le Barry est un fief situé commune d’Aixe-sur-Vienne, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
</small>
</small></font></font>


<font face="Times New Roman">
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Ligne 1 391 : Ligne 1 424 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 163
| align="right" width="200" | 163
|}<font size="3">
|}

IX. – Jean de Sainte-Aulaire, ''très noble et très vertueux'', écuyer, S{{exp|r}} de Quinsac en Périgord, fit son testament le 23 juin 1683, et mourut, à l’âge de soixante-quatorze ans, le 25 mars 1687.
IX. – Jean de Sainte-Aulaire, ''très noble et très vertueux'', écuyer, S{{exp|r}} de Quinsac en Périgord, fit son testament le 23 juin 1683, et mourut, à l’âge de soixante-quatorze ans, le 25 mars 1687.


Ligne 1 411 : Ligne 1 443 :
:{{refa|1}} Cussac, canton d’Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).
:{{refa|1}} Cussac, canton d’Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).
:{{refa|2}} Mort en son château de Vaulris, canton de Nantiat (Haute-Vienne), le 21 avril 1781, étant âgé de soixante-dix-huit ans. (Renistres paroissiaux.)
:{{refa|2}} Mort en son château de Vaulris, canton de Nantiat (Haute-Vienne), le 21 avril 1781, étant âgé de soixante-dix-huit ans. (Renistres paroissiaux.)
</small>
</small></font></font>


<font face="Times New Roman">
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Ligne 1 418 : Ligne 1 451 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
entrant, Françoise Guingand la releva par sa fortune. Cet évêque vivait tincore en 1790. C’est lui qui m’a ordonné prêtre sur dérnissoires, le 28 mai 1768, dans sa chapelle, à Poitiers] – 5° Henri [qui suit] ; 6° Pierre, né le 19 décembre 1720 [apparemment celui qui est dit le chevalier de Sainte-Aulaire, capitaine-commandant au régiment de Boufllers-dragons, avec rang de lieutenant-colonel, et chevalier de Saint-Louis ; 7° Charles-Denis-Jacques, né le 16 novembre 1723, nommé abbé de Saint-Taurin d’Evreux, ordre de Saint-Benoît, en mars 1753, vicaire général de Rouen 1753, archidiacre de Tarbes, aumônier du roi, archidiacre et vicaire général de Poiüers, abbé de La Rerle, ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Tarbes ; mort, à Lucienne, le 12 août 1761.
entrant, Françoise Guingand la releva par sa fortune. Cet évêque vivait tincore en 1790. C’est lui qui m’a ordonné prêtre sur dérnissoires, le 28 mai 1768, dans sa chapelle, à Poitiers] – 5° Henri [qui suit] ; 6° Pierre, né le 19 décembre 1720 [apparemment celui qui est dit le chevalier de Sainte-Aulaire, capitaine-commandant au régiment de Boufllers-dragons, avec rang de lieutenant-colonel, et chevalier de Saint-Louis ; 7° Charles-Denis-Jacques, né le 16 novembre 1723, nommé abbé de Saint-Taurin d’Evreux, ordre de Saint-Benoît, en mars 1753, vicaire général de Rouen 1753, archidiacre de Tarbes, aumônier du roi, archidiacre et vicaire général de Poiüers, abbé de La Rerle, ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Tarbes ; mort, à Lucienne, le 12 août 1761.
Ligne 1 449 : Ligne 1 482 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} Genouillac, canton de Saint-Claud, arrandissement de Confolens (Charente).
:{{refa|1}} Genouillac, canton de Saint-Claud, arrandissement de Confolens (Charente).
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''BOURB-BOURGEOIS, p. 228'''==
=='''BOURB-BOURGEOIS, p. 228'''==
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Ligne 1 457 : Ligne 1 491 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
de Châlus, née au château de Busset le 6 ou le 16 septembre 1747 ; 3° un garçon ; [4° une fille, née le 27 juin 1749, peut-être 1746].
de Châlus, née au château de Busset le 6 ou le 16 septembre 1747 ; 3° un garçon ; [4° une fille, née le 27 juin 1749, peut-être 1746].
Ligne 1 494 : Ligne 1 528 :
:{{refa|7}} Saint-Priest-Palus, vanton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|7}} Saint-Priest-Palus, vanton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
:{{refa|8}} Bussière-Galand, canton de Châlus, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Vienne).
:{{refa|8}} Bussière-Galand, canton de Châlus, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Vienne).
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''CHANTOIS-CHAPELLE, p. 357'''==
=='''CHANTOIS-CHAPELLE, p. 357'''==
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Ligne 1 502 : Ligne 1 537 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 357
| align="right" width="200" | 357
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
Chervix, fils de Roland de Joussineau et de Gargarde de La Vergne. Marguerite se remaria au sieur de La Maureilhe.
Chervix, fils de Roland de Joussineau et de Gargarde de La Vergne. Marguerite se remaria au sieur de La Maureilhe.
Ligne 1 525 : Ligne 1 560 :
:{{refa|1}} Montbrun, château en ruines, paroisse de Doumazac, qui, comme Milhaguet, est du canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne). Le lieu de Chapbat se trouve commune d’Abjat, canton de Nontron (Dordogne)..
:{{refa|1}} Montbrun, château en ruines, paroisse de Doumazac, qui, comme Milhaguet, est du canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne). Le lieu de Chapbat se trouve commune d’Abjat, canton de Nontron (Dordogne)..
:{{refa|2}} Saint-Jean-Ligooure, canton de Pierrebuffière, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|2}} Saint-Jean-Ligooure, canton de Pierrebuffière, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
</small>
</small></font></font>




<font face="Times New Roman">
=='''CHAPELLE, p. 358-360'''==
=='''CHAPELLE, p. 358-360'''==
{| border="0"
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Ligne 1 533 : Ligne 1 569 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
mariée à Léonard de Massiot, S{{exp|r}} du Muraud, paroisse de Saint-Denis-des-Murs ({{refl|1}}), élu en l’élection de Limoges en 1606.
mariée à Léonard de Massiot, S{{exp|r}} du Muraud, paroisse de Saint-Denis-des-Murs ({{refl|1}}), élu en l’élection de Limoges en 1606.
Ligne 1 550 : Ligne 1 586 :
:{{refa|1}} Saint-Denis-des-Murs, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|1}} Saint-Denis-des-Murs, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
:{{refa|2}} Montaigut, canton de Saint-Vaulry, arrondissement de Guéret (Creuse).
:{{refa|2}} Montaigut, canton de Saint-Vaulry, arrondissement de Guéret (Creuse).
</small>
</small></font></font>


<font face="Times New Roman">
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Ligne 1 557 : Ligne 1 594 :
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="center" width="200" | DU LIMOUSIN
| align="right" width="200" | 359
| align="right" width="200" | 359
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
goure, baron d’Arfeuille, fit ériger en marquisat la terre de Jumilhac en Périgord, en 1656 [par lettres de 1655, enregistrées au parlement de Bordeaux le 26 avril 1656, et en la chambre des comptes de Paris, le 28 mai 1657]. Il mourut le 3 avril 1675. II avait épousé, le 12 septembre 1644, Marie d’Afis, dont il eut : 1° Jean, qui suit ; 2° Marie, mariée, le 14 février 1667, à Jean de La Martonie, S{{exp|r}} de Bruzac, fils de Gaston et de Jeanne Guiton de Maulevrier.
goure, baron d’Arfeuille, fit ériger en marquisat la terre de Jumilhac en Périgord, en 1656 [par lettres de 1655, enregistrées au parlement de Bordeaux le 26 avril 1656, et en la chambre des comptes de Paris, le 28 mai 1657]. Il mourut le 3 avril 1675. II avait épousé, le 12 septembre 1644, Marie d’Afis, dont il eut : 1° Jean, qui suit ; 2° Marie, mariée, le 14 février 1667, à Jean de La Martonie, S{{exp|r}} de Bruzac, fils de Gaston et de Jeanne Guiton de Maulevrier.
Ligne 1 571 : Ligne 1 608 :
:––––––––––
:––––––––––
:{{refa|1}} Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges.
:{{refa|1}} Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges.
</small>
</small></font></font>


<font face="Times New Roman">
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{| border="0"
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Ligne 1 578 : Ligne 1 616 :
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="center" width="200" | NOBILIAIRE
| align="right" width="200" |
| align="right" width="200" |
|}<font size="3">
|}
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
<div class="centertext" style="text-align; width:40em;">
écuyer, S{{exp|r}} du Mazet, paroisse d’Ambazac. Il mourut le 15 septembre 1675, et elle, le 20 janvier 1677 : tous deux ils furent enterrés à Ambazac, dans le tombeau de la famille Sarrazin.
écuyer, S{{exp|r}} du Mazet, paroisse d’Ambazac. Il mourut le 15 septembre 1675, et elle, le 20 janvier 1677 : tous deux ils furent enterrés à Ambazac, dans le tombeau de la famille Sarrazin.
Ligne 1 617 : Ligne 1 655 :
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:{{refa|1}} Probablement Le Buis, commune à côté de Saint-Symphorien, canton de Nantiat arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).
:{{refa|1}} Probablement Le Buis, commune à côté de Saint-Symphorien, canton de Nantiat arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).
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=='''CHAPELLE-CHAPITEAU, p. 361'''==
=='''CHAPELLE-CHAPITEAU, p. 361'''==
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épousa, en 1770, Marie-Cécile Rouille, dans la paroisse de Saint-Eustache, à Paris. [Il vivait en 1777.]
épousa, en 1770, Marie-Cécile Rouille, dans la paroisse de Saint-Eustache, à Paris. [Il vivait en 1777.]
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:{{refa|1}} Mainzac, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente)
:{{refa|1}} Mainzac, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente)
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='''Supplément'''=
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=='''CHAMBORAND-CHANAC, p. 674'''==
=='''CHAMBORAND-CHANAC, p. 674'''==
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qui suit ; ''Jacques'', pitancier de l’abbaye de Massay, diocèse de Bourges, le 8 octobre 1481.
qui suit ; ''Jacques'', pitancier de l’abbaye de Massay, diocèse de Bourges, le 8 octobre 1481.
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1283. – L’inventaire mentionne une donation à Pierre de Chanac par Aloïde de Chanac, sa sœur. Ce doit être la religieuse des Allois citée sans son prénom dans les ''Etudes hist. sur les monastères du Lim''., n° XIV.
1283. – L’inventaire mentionne une donation à Pierre de Chanac par Aloïde de Chanac, sa sœur. Ce doit être la religieuse des Allois citée sans son prénom dans les ''Etudes hist. sur les monastères du Lim''., n° XIV.
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=='''CHANAC-CHAPELLE, p. 675'''==
=='''CHANAC-CHAPELLE, p. 675'''==
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1284. – Donation à Pierre de Chanac par noble dame Almodie, sa sœur, femme de noble Pierre ''Regnaldi'', damoiseau ; - sans doute le Pierre Arnaud du n° VII.
1284. – Donation à Pierre de Chanac par noble dame Almodie, sa sœur, femme de noble Pierre ''Regnaldi'', damoiseau ; - sans doute le Pierre Arnaud du n° VII.
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:{{refa|1}} Commune de Saint-Aignan-de-Versillat, canton de La Souterraine (Creuse).
:{{refa|1}} Commune de Saint-Aignan-de-Versillat, canton de La Souterraine (Creuse).
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=='''CHAPELLE-CHAPT, p. 676'''==
=='''CHAPELLE-CHAPT, p. 676'''==
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Urbain Dalesme, S{{exp|gr }}de Vouhet et du Breuil, âgé de vingt-huit ans, fils de feu messire Léonard Dalesme, écuyer, S{{exp|gr}} du Breuil, et de dame Marie-Anne Ribière, de la ville de La Souterraine. – (Regist. de Saint-Aignan-de-Versillat.)
Urbain Dalesme, S{{exp|gr }}de Vouhet et du Breuil, âgé de vingt-huit ans, fils de feu messire Léonard Dalesme, écuyer, S{{exp|gr}} du Breuil, et de dame Marie-Anne Ribière, de la ville de La Souterraine. – (Regist. de Saint-Aignan-de-Versillat.)
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:{{refa|1}} Commune du canton de Saint-Vaury, arrondissement de Guéret (Creuse).
:{{refa|1}} Commune du canton de Saint-Vaury, arrondissement de Guéret (Creuse).
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='''Table des noms'''=
='''Table des noms'''=
Afficher la [[Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, Table Tome I|table du tome I]]
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Version du 12 octobre 2007 à 16:13


 
NOBILIAIRE

DU DIOCÈSE ET DE LA GÉNÉRALITÉ
DE LIMOGES
PAR L’ABBÉ JOSEPH NADAUD
CURÉ DE TEYJAC
PUBLIÉ
SOUS LES AUSPICES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE
ET HISTORIQUE DU LIMOUSIN
PAR

L’ABBÉ A. LECLERC

Ne turbata volent rapidis ludibris ventis.
Virgile





TOME I

DEUXIÈME ÉDITION

LIMOGES
Ve H. DUCOURTIEUX, LIBRAIRE-ÉDITEUR

7, RUE DES ARÈNES, 7
––
1882


Corps du document

ALBANI-ALESME, p. 26

26 NOBILIAIRE

ou des Chadauds, damoiseau de Montbrun, fils de feu Pierre de Casalibus, damoiseau, par contrat du 20 février 1364.

II. – André Albani, damoiseau du bourg du dit Champagnac, épousa Jeanne Roux de Cramaud, par contrat du 15 décembre 1368, auquel étaient présents Pierre de Cramaud, chevalier, et Simon, son frère, depuis cardinal. De ce mariage sont nées : 1° Marguerite, femme (1404) de Boscofreno (Bosfran), damoiseau de la ville de Châlus-Chabrol ; 2° Catherine, femme (1404) de Élie Chantareau, damoiseau du bourg de Lagayrac.

ALBUSSAC (1). – Pierre d’Albussangis et le vicomte de Ventadour, bienfaiteurs du monastère de La Valette, diocèse de Tulle, 1294.

[Guillaume d’Albussac, chantre de Rouen, est témoin dans un acte du 11 septembre 1342.]

SOURCES : Gallia christiana nov., T. II, col. 682 ; – BALUZE, Histoire de la maison d’Auvergne, T. II, p. 604.

ALÈGRE, Sr de Busset (2) de Puisagut. – Portait : de gueules à la tour carrée d’argent, accompagnée de six fleurs de lis d’or. – Extrait de l’armorial de Lamy.)

ALESME.

Noble Antoine d’Alesme, conseiller du roi et général à la cour des monnaies de Paris, épousa Anne Braillon, dont Moïse, qui, tonsuré à Paris, sa patrie, 1552, épousa depuis une veuve, et fut ordonné prêtre avec dispense en 1599.

Jean Alesme, conseiller au parlement de Bordeaux, fut nommé, en février 1561, vieux style, par le roi, le premier des deux commissaires pour connaître des cruelles et inhumaines entreprises, force, violences, meurtres, homicides, crimes commis dans la Guyenne sous ombre de religion. Il se transporta sur-le-champ en Agenais.

[Guillaume d’Alesme, conseiller-doyen et garde des. sceaux du parlement de Guyenne, marié avec Catherine Des Cars de Merville, fut père de Marie d’Alesme, alliée avec Charles d’Alogny, Sgr de La Roffie.]

Henri d’Alesme, écuyer, Sr de Plantadis, paroisse de Saint-Martin-Terressus (3), habitant de la ville de Saint-Léonard, épousa Léonarde de Baulx, qui mourut le 25 septembre 1645.

Jacques-Urbain Dalesme Sr de Voultret, épousa (1766) Anne Chapelle de Jumilhac.

Jean-Marie d’Alesme, écuyer, Sr du Pic, paroisse de Saint-Michel-des-Lions de Limoges, épousa 1° ..... ; 2°, en 1766, Anne-Françoise de Pichard, paroisse de Châtelus (4).

Pierre Dalesme, chevalier, Sr de Rigoulène (5), lieutenant-général d’épée

––––––––––
1. Arrondissement de Tulle, canton d’Argentat (Corrèze)
2. Busset, arrondissement de La Palisse, canton de Cusset (Allier).
3. Saint-Martin-Terressus, canton de St-Léonard, arrondissement de Limoges (Hte-Vienne).
4. Châtelus-le-Marcheis, canton de Bénévent, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
5. Près St-Léonard (Haute-Vienne). – Plusieurs Dalesme de Rigoulène ont été trésoriers de France au bureau de la généralité de Limoges.


AUBOUX-AUBUSSON, p. 44

44 NOBILIAIRE

Louis Auboux, Sr d’Esteveny, Sr de La Maison-Rouge, paroisse de....., fut maintenu par M. d’Herbigny, intendant.

Jean-Claude d’Auboust, Sgr des Vergnes de Saint-Maurice et de Bagueville (1) demeurant dans la paroisse du dit lieu de Saint-Maurice, près Crocq, diocèse de Limoges, province de la Marche, fut maintenu dans la qualité d’écuyer par ordonnance de l’intendant de Moulins du 9 novembre,1700. Il fut marié, le 18 avril 1692, avec Françoise du Pouyet, dont il eut Claude-René Auboust des Vergnes, né le 22 avril 1697, reçu page du roi dans sa grande écurie le 30 janvier 1712 (2).

AUBUSSON. – [Les vicomtes d’Aubusson tirent leur nom de la ville d’Aubusson dans la Marche, dont ils étaient anciennement vicomtes. Cette maison, de laquelle sont sortis un grand-maître de Rhodes et cardinal, un archevêque d’Embrun et évêque de Metz, un évêque de Limoges, deux de Tulle, un de Conserans, un abbé de Saint-Martial. de Limoges, deux Maréchaux ducs et pairs de France, un commandeur et un chevalier du Saint-Esprit, est l’une de celles dont on prouve le mieux l’ancienneté, puisque par des titres elle parait déja illustre dès la fin du IXe siècle, où Ranulphe, frère aîné de Turpin ou Turpion, évêque de Limoges en 898, fut établi vicomte de cette partie du Limousin qu’on appelle la Marche par le roi Eudes, en 888 (3). (Tabl. hist., 4e part., p. 300 301.)

La Feuillade (4) est une seigneurie de l’ancien domaine des vicomtes d’Aubusson, qui fut donnée en partage, dans le XIIIe siècle, avec celles de La Borne et de Monteil-au-Vicomte, à Ranulfe, deuxième fils de Reynaud VI. (Ibid., p. 301,)]

D’Aubusson porte : d’or à la croix de gueules ancrée ou nillée.

Tout ce qui rend une maison très illustre se trouve avec avantage dans celle d’Aubusson. L’antiquité et l’origine en est inconnue et incertaine comme celle des plus grandes maisons du monde. Ce qu’il y a d’assuré, c’est que, au temps de Charlemagne, les Aubusson étaient déja célèbres dans la France ; car, les rois de la deuxième race ayant établi des comtes pour gouverner chaque province, et ces comtes choisissant toujours les plus grands seigneurs de leurs provinces pour leurs lieutenants, Geoffroi,

––––––––––
1. Peut-être Basville, près Crocq.
2. Le Cabinet de d’Hozier parle d’un autre Auboux des Vergnes, né en 1733, également page du roi en 1749.
3. Le père Anselme (Hist. généalogique, t. V) dit, d’après Baluze, que dans lé Limousin, ces vicomtes furent Faucher de Ségur pour le Haut-Limousin ; Adhèmar des Echelles pour le Bas-Linousin, et Ranulfe d’Aubusson pour la partie de cette province que l’on nomme la Marehe, Quoique ces emplois de vicomte ne fussent que personnels, leurs descendants s’en firent depuis un titre d’honneur
4. La Feuillade dans la paroisse de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse). – Il y a vingt ans a peine que la famille d’Aubusson a vendu cette terre. L’antique manoir est depuis longtemps en ruines. – La Borne est près d’Aubusson, – Le Monteil-au-Vicomte est une paroisse du canton de Royère, arrondissement de Bourganeuf (Creuse), où l’on voit encore le donjon du château. – La Chassagne, dont on parle un peu plus bas, est une terre située dans la paroisse de Saint-Quentin, près Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).


AUBUSSON, p. 45-84

DU LIMOUSIN 45

premier comte de la Marche (1), prit un lieutenant dans la maison d’Aubusson, environ l’an 860. Ce lieutenant, dont nous ne savons point le nom, fut appelé vicomte d’Aubusson à cause que ces lieutenants des comtes, pour se distinguer les uns des autres, et se faire connaître chacun en particulier, ajoutaient au titre de leur dignité celui de la terre principale qu’ils possédaient. Ainsi les seigneurs d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne, de Polignac, qui étaient vicomtes de Poitou, de Quercy, de Périgord et d’Auvergne, comme les vicomtes d’Aubusson étaient vicomtes de la Marche, se faisaient appeler, du nom de leurs terres, les vicomtes d’Aunay, de Limoges, de Rochechouart, de Comborn, de Turenne et de Polignac.

Il n’est point vrai, comme vient de le dire le P. Bouhours, que la maison d’Aubusson doive les commencements de son illustration au comte de la Marche : c’est à Eudes, roi de France, qui, voulant faire gouverner le Limousin par des vicomtes, établit un vicomte d’Aubusson dans cette partie de la province qu’n appelait la Marche. Ce fut donc le roi qui l’établit, et non le comte de la Marche : aussi les descenclants ne sont jamais qualifiés vicomtes de la Marche. Dans un acte de l’an 958, Rainald, vicomte d’Aubusson, est nommé avant Boson marquis ou comte de la Marche. Ainsi c’était avec juste titre que Gérard-Hector, évêque de Cahors, écrivant, vers l’an 1170, a l’empereur Frédéric, le prie de faire restituer ce qu’on a pris à son cousin, vicomte d’Aubusson, marquis de ce pays. Dans la suite, les comtes de la Marcle étant devenus puissants par leurs alliances, les vicomtes d’Aubusson n’eurent plus le même rang : ils furent soumis a ceux dont ils avaient antérieurement partage l’autorité et l’éclat.

Turpin, qui fut élu évêque de Limoges l’an 898, et qu’Adémar, dans sa Chronique, ne loue pas moins pour la splendeur de sa naissance que pour la sainteté de sa vie, était fils de ce premier vicomte d’Aubusson et frère de Renaud Ier, qui fut vicomte après son père sous Sulpice lI, comte de la Marche, fils de Geofroy.

La dignité de vicomte demeura plus de quatre cents ans dans la maison d’Aubusson, et passa toujours de père en fils, jusqu’a ce que Raymond Ier, n’ayant point d’enfants, vendit sa vicomté à Hugues, comte de la Mrche, au désavantage de Ranulfe d’Aubusson, son frère, qui épousa Dauphine de La Tour, et continua la postérité.

La piété et la libéralité qui en ces temps-là distinguaient fort les grands seigneurs des gens d’une condition commune étaient dans cette maison comme des vertus héréditaires ; car, sans parler du saint évêque Turpin, si magnifique en tout ce qui regardait le culte des autels, selon le témoignage d’Adémar, et si zélé pour la gloire de Dieu qu’il rétablit plusieurs monastères ruinés, et rebâtit entiêrement celui de Saint-Augustin de Limoges, où il fit refleurir la discipline monastique sous la règle de saint Benoît, les vicomtes d’Aubusson furent des seigneurs très religieux, et firent presque tous, à plusieurs églises, des donations considérables. Les abbayes de Saint-Martin de Tulle, de Saint-Pierre d’Uzerche, de Saint-

––––––––––
1. Dans l’Art de vérifier les dates, les bénédictins font Geofroi premier comte, non de la Marche mais de. Charroux, en… C’eat Boson Ier qui fut premier comte de la Marche vers le milieu du Xe siècle.


46 NOBILIAIRE

Barthélémy de Bénévent, sont encore des monuments authentiques de leur piété libérale. Je ne dis rien du monastère de Fontevraud, auquel Ramnulphe III donna le village de Blessac (1) lorsque sa fille en était prieure, ni du monastère même de Blessac, que Renaud VI fonda environ l’an 1100, et où, sur la fin de ses jours, il se rendit religieux. (Voyez mes Mémoires, T. I, p. 93.)

Ces seigneurs et leurs descendants se signalèrent en diverses occasions où il s’agissait des intérêts de la France. Témoin Guy d’Aubusson, Sgr de La Borne, qui fit, tant de belles actions dans la guerre des Anglais, sous le règne de Charles V, et qui, après avoir reçu plusieurs blessures en défendant son château de Monteil-au-Vicomte, fut fait prisonnier, avec sa fémme et ses enfants, par les ennemis de l’État. Tëmoins encore Jean d’Aubusson, Sgr de La Borne ; Antoine d’Aubusson, Sgr de La Villeneuve, et Antoine d’Aubusson, Sgr du Monteil, qui firent paraître leur fidélité et leur zéle au service de Charles VII, dont ils étaient chambellans au temps où la maison du roi n’avait guère d’autres officiers que des seigneurs de qualité.

Enfin ce qui relève infiniment la maison d’Aubusson, et ce qui la distingue peut-être de toutes les autres, c’est que, étant si ancienne, elle ne s’est jamais mésalliée, et que, dans le même pays, elle a toujours conservé les mêmes terres ; de sorte que François d’Aubusson, duc et pair, maréclal de France et colonel des gardes-françaises, possédait encore, en 1676, la terre de La Feuillade, qui a été possédée de tous temps par les vicomtes d’Aubusson, ses ancétres.

Ce qui reste des grosses tours de la démolition d’un vieux château d’Aubusson marque assez la puissance des seigneurs du lieu, dit Moreri.

A Voué, diocèse de Bourges, deux lieues de Saint-Benoît-du Sault, on trouve des tombeaux des seigneurs d’Aubusson avec des inscriptions. II y a encore une terre d’Aubusson dans le diocèse de Saint-Flour.

I. – N..... d’Aubusson n’est connu que par ses enfants, qui furent : 1° Ranulfe, qui suit ; Turpion, évêque de Limoges, mort en 944 ; 3° Aimon, abbé de Saint-Martial, mort en 942 ; 4° Martin, abbé de Saint-Gyprien de Poitiers.

II. – Ranulfe, premier du nom, mentionné dans une charte de l’abbaye de Beaulicu (2) [établi vicomte d’Aubusson ou de la Marche par le roi Eudes en 887], épousa Godolinde, dont il eut : 1° Robert ; 2° Rainald, qui suit ; 3° Boson, abbé laïque de Moutier-Rouzeille (3) et d’Evaux (4) en 945 [Mansion, abbé de Mansac en Auvergne].

––––––––––
1. Blessac, canton et arrondissement cd’Aubusson (Creuse). La Ville-Neuve, dont il est parlé quelques lignes plus bas, est un château situé dans la paroisse de Valliêre, canton de Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse) : depuis quelques années, il appartient, avec ses dépendances, à M. du Miral, député au Corps législatif pour le département du Puy-de-Dôme, et il sert de ferme-modèle.
2. Beaulieu, chef-lieu de canton, arrondissement de Brive (Corrèze).
3. Moutier-Rozeille, canton de Felletin, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
4. Evaux, chef-lieu de canton, arrondissement d’Aubusson (Creuse)


DU LIMOUSIN 47

Robert [qualifié vicomte d’Aubussoan sur la fin du Xe siècle (1) donna, en qualité de vicomte d’Aubusson, deux mas au monastère de Tulle pour la sépulture d’un de ses fils, mort enfant vers l’an 950, ou mieux 930, puisque son frère Rainaud était. déjà qualifié de vicomte. On présume qu’il mourut peu après (2) sans enfants mâles. Il fut vraisemblablement père d’Officine, petite-nièce de l’évêque Turpion.

III. – Rainald, premier du nom, vicomte d’Aubusson, fit du bien aux monastères de Tulle et de Beaulieu en 936. Il signa une charte l’an 958. Il épousa Alsinde, ainsi nommée dans deux chartes de Rainald, son mari ; vers 943, il eut de cette femme Ramnulphe, qui suit.

IV. – Ramnulphe, vicomte d’Aubusson, deuxiéme du nom, surnommé Cabridellus, celui peut-être qui, avant 997 et la tenue du concile de Limoges, fut tué et inhumé dans le monastère d’Uzerche. [On dit a Jourdain, évêque de Limoges, que l’abbé d’Uzerche avait enseveli dans son monastère le vicomte d’Aubusson, Albuciensenm, excommunié, et qui avait été tué en faisant la petite guerre. Jourdain en porta ses plaintes au concile de Limoges en 1031. L’abbé s’excusa en disant que les soldats du vicomte avaient porté son corps au monastère d’Uzerche, mais qu’il ne l’avait ni reçu ni enseveli ; qu’il n’avait point fait d’office pour lui, et qu’au contraire il avait fait reporter le corps au delà de l’eau, où les soldats eux-mêmes l’avaient enterré, sans qu’aucun des clercs y assistât.] Ce Ramnulphe épousa Ainarde, fille de Bernard, vicomte de Turenne, dont il eut : 1° Rainald II, vicomte, qui suit ; Ramnulphe, qui continua la postérité ; 3° Farelde, femme d’Adémar de La Roche.

V. – Rainald, deuxiéme du nom, vicomte d’Aubusson, fils de Ramnulple tilt Cabridellus, fit, avec sa femme Adélaïde, fille de Humbaud de Uriaco en Berri, vivante en 1092, une donation au monastère de Saint-Denis-de-la-Chapelle en Berri, 997. Il restitua Moutier-Rauzeille, Saint-Irier. On le dit vivant en 1048 et mort sans enfants ; d’autres disent qu’il eut ;1° Ramnulphe, qui n’eut point d’enfants d’Alix de Magnac, sa femme, en 1085., vivante encore encore en 1110 ; 2° Willaume, qui continua la descendance.

V bis. – Ramnulphe [ou Arnulple], troisième du nom, vicomte d’Aubusson, après la mort de son frère Rainald, se trouva a la dédicace d’Uzerche en 1048. [Il donna, en 1049, à sa fille, la terre de Blessac pour le monastère dont elle était supérieure.]

Il épousa....., dont il eut 1° Rainald, qui suit ; 2° Agnès, mariée a Gulpherius de Las Tours, auquel elle porta la moitié du château de Gimel ; [3° la supérieure de Blessac, dont on vient de parler].

VI. –Rainald, troisième du nom, qui rétablit le monastcre de Moutier-Rauzeille, en 1070, épousa....., dont Agnès, mariée à Bernard de La Roche-Aymon, dite sœur de Gui.

Eborus, vicomte d’Aubusson, revenant de Jérusalem, tomba malade au Mont-Cassin. Gérald-Hector, évêque de Cahors, son parent, alla le voir. – Voyez la lettre qu’il écrivit de sa prison vers 1153, Spicilegium, T. II, p. 403.

––––––––––
1. On remarque de a contradiction entre 1es notes de Nadaud et celles de Legros ; nous ne nous chargeons pas de l’expliquer.
2. Voir la note précédente.


48 NOBILIAIRE

Gérald, évêque de Cahors, dans une lettre a l’empereur Frédéric, le priede faire mettre en liberté son cousin, vicomte d’Aubusson, de Albucione, marquis de ce pays, et tous les autres, avec restitution entière de ce qu’on leur a enlevé.

VII. – Guillaume, premier du nom, vicomte d’Aubusson, succéda a son frère Ranulphe lV. Il épousa Agnès, dont il eut Reynaud IV, qui suit ; devenue veuve, elle se fit religieuse a Fontevraut. Elle devint première prieure de Tusson en 1112.

VIII. – Rainald, quatrième du nom, vicomte d’ Aubusson, fit quelques donations au monastére de Bonlieu (1), 1121, et à celui de Bénévent (2). Il prit l’habit de Fontevraut à Blessac, qu`il avait fondé en 1120. Il épousa Hélis, qu’on croit fille d’Archambaud, troisième du nom, vicomte de Comborn, et il en eut : 1° Raynaud, qui suit ; 2° Guillaume ; 3° Gui ; 4° Ranulphe ; 5° Ahel, femme de Pierre Ebrard ; 6° Rohilde, femme de Guillaume de Saint-Marc.

IX. – (3) Renaud, cinquiéme du nom, vicomte d’Aubusson, surnommé le Lépreux, partit pour Jérusalem, et fut fait prisonnier au retour. Il fit divers dons au monastère de Bonlieu en 1184 et en 1200. En 1201, il donna encore à cette abbaye des villages et autres choses. Il était marié à Matebrune de Ventadour, fille d’Eble, dont il eut : 1° Gui, premier du nom, qui suit ; 2° Ranulfe, 1192 ; 3° Guillaume, peut-être abbé de Clermont, où l’on fait son anniversaire le 7 décembre ; 4° Agnès, femme de Bernard de La Roche-Aymon en 1179. – Jean, moine de Notre-Dame-du-Palais en 1199, pouvait être fils de ce Raynaud.

– Les anciens vicomtes d’Aubusson Rainaldus et Gui, son fils, insignes bienfaiteurs de l’abbaye de Bonlieu vers 1121 et 1174.

X. – Wido ou Gui, premier du nom, vicomte d’Aubusson, Albucio, vivait en 1174, 1191 et 1194. Il fit le voyage de la Terre-Sainte. Il épousa Assalide de Comborn, fille d’Archambaud, cinquième du nom, vicomte de Comborn et de Jordaine de Périgord. EIle avait à sa cour Pons de Capdeuil, natif de Valai, jongleur. D’eux sont nés : 1° Renaud, qui suit, sixiéme du nom ; 2° apparemment Rodolphe, doyen de Chartres, mort en 1276. Serait-ee le chanoine d’Evreux que quelques-uns de ses confrères élurent pour leur évêque en 1256, et qui, n’étant agréable ni au roi ni au pape, se démit, trois ans après, en faveur de son compétiteur, et fonda, à Paris, en 1264, le collège d’Aubusson ?

[Gui fit de grands biens à l’abbaye de Bonlieu en 1194. C’est de lui, selon quelques-uns, que sont sorties les branches des comtes de La Feuillade,

––––––––––
1. Bonlieu, commune de Peyrat-la-Nonoère, canton de Chénerailles, arrondissement d`Aubusson (Creuse)
2. Bénévent, chef-lieu de canton, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
3. Le père Anselme ne parle des armoiries de la famille d’Aubusson qu’en nommant Raynaud V ; comme tout le monde sait que les armoiries proprement dites ne sont pas antérieures aux croisade, nous laissons celles de cette famille comme celles des autres, en tête de la généalogie,


DU LIMOUSIN 49

des barons de La Borne, des marquis de Cassain-Grimond, des seigneurs de Bausson ou Bansson en Auvergne et de Reillat, en Périgord.] (1).

– Le nouveau dictionnaire de Moreri ne commence la généalogie, des d’Aubusson, qu’a Gui Ier. –

– B. vicomte d’Aubusson en 1218. –

XI. – Renaud ou Reymond, sixième du nom, vicomte d’Aubusson en 1201, se croisa contre les Albigeois en 1225. Etant sur le point de partir pour la croisade, il visita l’abbaye de Bonlieu, en faveur de laquelle il confirma tous les dons que lui et les siens avaient faits. Par acte du 4 des calendes de mai 1221, il prie son fils Guido de protéger, après sa mort, les religieux de ce monastère.

Il fit hommage de sa vicomté, par ordre du roi, au comte de La Marche, en 1226. (Voyez mes Mémoires, T. I, p. 93.) Il mourut avant l’an 1249. Il avait épousé Ahel, dite aussi Marguerite, dont on ignore le surnom, et dont il eut : 1° Gui, deuxièmie du nom, qui suit ; 2° Guillaume, mort en 1260 et enterré a Blessac ; 3° Ranulphe, qui a fait la branche des seigneurs de La Borne, et qui eut en partage la seigneurie de La Feuillade avec celles de La Borne et du Monteil-au-Vicomte ; il fut le neuvième aïeul de Georges d’Aubusson, dont il sera parlé plus bas ; 4° Agnès, mariée, avant l’an 1244, a Aymon, Sgr de La Roche-Aymon, morte après l’an 1263 ; 5° Assalide, religieuse à Blessac en 1259 ; 6° Raoul d’Aubusson, élu évêque d’Evreux en 1259 ; 7° Elie d’Aubusson, de l’ordre des frères Prêcheurs en 1276. Ces religieux portaient le surnom du lieu de leur naissance.

Geraud d’Aubusson, élu abbé de Sarlat, en 1254 et 1256, pouvait être aussi fils de Renaud VI, qui mourut lui-même avant 1249.

Renaud VI et sa femme prenaient un insigne plaisir a la poésie provençale : ils gardèrent longtemps chez eux un de ces poètes, nommé Gui d’Uzez, son frère Pierre et leur cousin Elie, qu’ils récompensèrent largement. Gui le troubadour mourut en 1230.

XII. – Gui, deuxième du nom, qualifié vicomte d’Aubusson, vivait en 1260 ; il était chevalier en 1225 ; il épousa Ahci ou Ahaci, dont il eut 1° Raynaud, septième du nom, qu’on dit avoir vendu la vicomté d’Aubusson ; 2° Alengarde d’Aubusson, dame de Massignat, mariée : 1°, l’an 1262, à Erric de Beaujeu, Sgr d’Hermant, qualifié par quelques auteurs de maréchal de France, mais sans preuve, et mort en 1270 ; mariée 2° à Guillaume, Sgr de La Roche d’Agout (2), avec lequel elle vivait l’an 1290. Gui et Ahci

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1. Jusqu’au numéro XI de cette généalogie, Nadaud et Legros ont entassé notes sur notes avec une confusion incroyable. Sans rien ajouter au manuscrit, nous avons recours a l’Histoire généalogique des grands officiers de la couronne, par le P. Anselme, pour établir les numéros d’ordre, qui ne nous paraissent pas encore complètement exacts, puisqu’ils renferment un collatéral, et qu’on a négligé, dans les autres cas, les vicomtes qui ne se succèdent pas de père en fils.
2. « Du consentement duquel, et se qualifiant dame de Felletin, elle donna au prieuré de Blessac la moitié de la leyde du blé que l’on vendoit dans sa ville de Felletin. L’acte est du 27 mars 1273. Elle y parle de Raynaud, son aïeul », dit le P. Anselme (Histoire des grands officiers de la couronne, T. V. : Généalogie des d’Aubusson). – Cette Alengarde, connue dans la Marche sous le nom d’Orengarde, et faussement estimée femme d’Audebert III, comte de la Marche, avait un château à Felletin. La tradition locale rapporte que cette pieuse darne remplaça l’odieux impôt qu’on prélevait sur chaque femme de la ville, après ses couches, par une offrande d’huile, qui, servant a l’entretien de la lampe de l’autel, ne fut plus qu’une action de grâces envers Dieu à l’occasion des nouveau-nés.


50 NOBILIAIRE

eurent pour troisième enfant Guillelme d’Aubusson, dite de La Borne, femme de Pierre Vigier, damoiseau, Sgr de Saint-Severin au diocèse de Périgueux ; elle vivait en 1275.

Les tombeaux des barons de La Borne étaient dans une chapelle de l’église de B1essac, qu’on a démolie pour faire le chœur des religieuses.

Branche des segneurs de La Borne, qui est la première baronnie de la Marche.

XII. – Ranulfe d’Aubusson, fils puiné de Renaud,. vicomte d’Aubusson, fut Sgr de La Borne, du Monteil-au-Vicomte, La Feuillade, Pontarion (1), Les Poux. Il était chevalier en 1278. Par son testament, il donna a l’université dé Paris, vers 1260, une place : l’université la céda aux moines de Saint-Germain-des-Prés.

Il épousa Séguine de Pierrebuffière, dont 1° Raynaud d’Aubusson, Sgr de La Borne, qui suit ; 2° Guillaume, qui continua la descendance ; 3° Pierre (1281), père de Marguerite, veuve, en 1348 ; de Géraud de Saint-Amand ; 4° Ranulfe, Frère-Mineur en 1281 ; 5° Gérald, qualifié frère de Guillaume, et qui fut mis in pace (2), a Montpellier, à cause de l’erreur des Albigeois, en 1263.

XIII. – Raynaud d’Aubusson, Sgr de La Borne, que l’on dit avoir vendu la vicomté d’Aubusson à Hugues, comte de la Marche, épousa, en 1275, Dauphine de La Tour, fille de Bernard, septième du nom, Sgr de La Tour d’Auvergne et de sa femme Goland. Bertrand de La Tour, chanoine de Clermont, oncle de Dauphine, lui donna, dans son testament de 1280, son château de Rota. Ramnulfe, père de Raynaud, donna quittance de 10,000 sols tournois de la dot de Dauphine, le vendredi après la Purification de la sainte Vierge, en 1275 (vieux style) : le sceau de Ramnulfe est au bas de l’acte.

Dauphine épousa., en secondes noces, l’an 1285, Aymeric de La Roche, damoiseau, qu’on dit Sgr du Monteil et de La Rochefoucaud. Elle fit son testament en 1299, le lundi avant l’Ascension, et voulut être enterrée dans l’abbaye de Grosbosc, diocèse d’Angoulême. Elle nomme ses enfants en cet ordre sans expliquer s’ils sont du premier ou du second mariage ; Gui, Géofroi, Agnès, Aymeri, Marguerite, et sans faire mention de son premier mari. Elle donna 2 sols de rente à l’église de Cevena (peut-être Savenes) ; 12 deniers à celles de Saint-André et de Saint-Martial-du-Monteil ; 6 deniers à celle de Sainte-Marie de Sobreloys (mieux Soubrebosc) (3) ; 6 deniers a cele de Sainte-Anne ; diocèsé de Limoges (4).

Du premier mariage elle eut : 1 ° Guillaume d’Aubusson, Sgr de La Borne ; 2° Géraud d’Aubusson.

XIII bis. – Guillaume d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Borne, vendit à

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1. Chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Bouraneuf (Creuse).
2. C’est-à-dire dans la prison ecclésiastique.
3. Soubrebost, canton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
4. Sainte-Anne, canton d’Eymoutiers, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).


DU LIMOUSIN 51

Pierre de La Chapelle, évêque de Carcassonne, quantité de rentes dans la ville de Peyrat (1) et les environs, le dimanche Reminiscere, 1293, 1294.

Il épousa Guillelme de La Borne, qui, étant veuve, voulut, par son testament du 15 des calendes d’août 1330, étre inhumée chez les frères Mineurs de Limoges. D’eux sont nés : 1° Renaud, qui suit ; 2° Gérard vivant en 1342, et mort sans postérité ; 3° Robert, 1342 ; 4° Guillaume, que l’on prétend avoir fait la branche des seigneurs de Banson.

Aubert Aycelin, évêque de Clermont, fit un accord ares Eustache de Mont–Boissier, l’an 1310, pour les limites de Croupières et autres lieux de l’église de Clermont, avec les châteaux d’Aubusson, de Montilis, etc.

XIV. – Renaud d’Aubusson, Sgr de La Borne, du Monteil-au-Vicomte et La Feuillade, était mort en 1358. Au chapitre provincial des frères Prêcheurs, tenu a Limoges en 1327, on ordonna une messe pour M. Bornis, sa femme et leurs enfants, pour sa mère et ceux de leur famille. Ce Renaud avait épousé Marguerite....., dons iI eut 1° Gui, qui suit ; 2° Anne, mariée à Pierre, Sgr de Maumont, dont Pierre, deuxième du nom, Sgr de Maumont, en 1373.

XV. – Gui d’Aubusson, Sgr de La Borne, servait en 1356. Les Anglais l’ayant pris dans son château du Monteil-au-Vicomte, l’emmenèrent avec sa femme et ses enfants, après avoir fait de grands dégâts dans cette terre. Forcé de payer une rançon de 3,000 florins pour obtenir sa délivrance, et ne pouvant la donner, il mourut prisonnier de guerre des Anglais avant l’an 1367.

Il épousa, l’an 1332, Marguerite de Ventadour, fille de Geraud, Sgr de Donzenac : elle vivait encore en 1396. D’eux sont nés : 1° Louis, mort sans postérité, de Guérine de Diene, qu’il avait épousée le 24 mars 1354 ; 2° Gui, deuxième du nom, Sgr de La Borne, mort sans enfants après l’an 1373 ; 3° Jean, qui suit ; 4° Guillemette, mariée à Pierre Vigier, Sgr de Saint-Sévérin, dont un neveu la fit noyer ; 5° Jeanne, alliée le 24 mars 1354, à Joubert, Sgr de Diene ; 6° Alix, mariée à Dauphin, Sgr de Maleval.

[ Il parait que ; la vicomté d’Aubusson appartenait aux dauphins d’Auvergne vers 1366. – Durand d’Aubusson vivait en.....]

XVI. – Noble et puissant Jean d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Borne, du Monteil-au-Vicomte et de La Feuillade après son frère Gui, mourut l’an 1420. Lui-même il fut surnommé Gui.

Il épousa Guyonnette de Monteruc, fille d’Etienne, chevalier du diocèse de Limoges, neveu, par sa mére, du pape Innocent VI, et de Madeleine de Meauleco, du diocèse de Nevers. Le contrat fut passé dans le château épiscopal de Mensignan, le 4 octobre 1378. Jean d’Aubusson donna quittance finale, signée Pastoris, au château de Belleville, de Feuillade (2), diocèse d’Angoulême, de la somme de 3,500 livres d’or qu’on lui avait promise en mariage, par acte du 3 juin 1382, passé dans la maison du cardinal de Pampelune, à Avignon.

De Jean d’Aubusson et de Guyonnette de Monteruc sont nés : 1° Jean,

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1. Vraisemblablement Peyrat-le-Château, paroisse dans le canton d’Eymoutiers arrondissement de Limoges. – Le dimanche Reminiscere, ainsi nommé du premier mot de la messe de ce jour, est le deuxième dimanche de carême.
2. Feuillade, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente).


52 NOBILIAIRE

deuxième du nom, qui suit ; 2° Raynaud, qui a fait la branche des seigneurs du Monteil-au-Vicomte ; 3° Guillaume, chevalier, duquel descendent les seigneurs et ducs de La Feuillade, lui-même étant Sgr de Vilhac et de La Folhade en 1445 ; 4° Gui, damoiseau, aussi Sgr de Vilhac et de La Folhade en 1445, et tige des seigneurs de Villac ; 5° Louis, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, précepteur de Charreyras et de Gentioux, 1445, 1468 (1) ; 6° Jacques, prieur de Blessac pour les hommes, 1468 ; 7° Giles, religieux célerier en l’abbaye de Tulle, 1428, 1445 ; 8° Antoine, prieur de Breffons en 1474 (c’est tort qu’on l’a dit évêque de Bethléem en 1468, car l’évêque de Bethléem, diocèse de Nevers d’alors, s’appelait Antoine Buisson, et était Carme) ; 9° Jeanne, mariée avant 1416, à Bertrand, Sgr de Saint-Avit, chevalier, morte en 1452, et dont il eut des enfants ; 10° Catherine, alliée à Nicolas, Sgr de Maumont, veuve avec des enfants en 1455 ; 11° Marguerite, femme....., Sgr de Touzelles, veuve en 1441 ; 12° Marie, prieure de Blessac en 1435 ; 13° Philippe, marié, le 25 novembre 1451, à Jean de Gontaut, baron de St-Gerniez et de Badefol, chambellan du roi Charles VII.

XVII. – Jean d’Aubusson, deuxième du nom, chevalier, Sgr de La Borne et du Doignon, fut reçu, le 23 octobre 1439, chevalier du Camail, ordre institué par les ducs d’Orléans. Il vivait le 8 mai 1445 ; il mourut avant le mois de février de 1446, et fut enterré a Blessac. Il avait épousé, par contrat du 27 octobre 1394, Marguerite Chauveronne, dame du Doignon, paroisse du Châtenet (2), fille de noble Audoin Chauveron, prévôt de Paris, et de Guillemine Vigier ; elle vivait en 1407, et eut : 1° Jean, troisième du nom, qui suit ; 2° Audoin, abbé de Sainte-Marie du Palais, 1445-1463, prieur de Bobiac d’Aubusson ; 3° Antoine, tige des seigneurs de La Villeneuve ; 4° Guyot, vivant en 1471 ; 5° Guillaume, religieux Bénédictin [Sgr de La Feuillade, frère de Guyot, vivait le 20 juin 1468] : un de ce nom, chevalier en 1443, fut commandeur de Belle-Chassagne, 1481, 1490 ; 6° Olivier, religieux de l’ordre de Saint-Antoine de Viennois ; 7° Souveraine, mariée, le 24 janvier 1425, à Guillaume Daniel, Sgr du Murault, près la ville de Saint-Léonard et du Mazet ; 8° Louise, alliée Louis de Pierrebuffière, chevalier, Sgr de Châteauneuf, Peyrat-le-Château, par contrat du 6 février 1445, vivait en 1470 ; 9° Dauphine, religieuse en l’abbaye de La Règle, 1445 ; 10° Marguerite, femme d’Antoine de La Feuillée.

XVIII. – Jean d’Aubusson, troisième du nom, Sgr de La Borne, du Doignon et d’Aleirac, chambellan du roi, vivait en 1463, était mort en 1471.

Il épousa, par contrat du 22 juin 1432, Agnès, dame de Champaignolle, fille d’Oliver, Sgr de Saint-George, et de Catherine de Rochechouart, qui vivait en 1478.

Il eut de cette femme : 1° Jacques, qui suit ; 2° Pierre, prieur de Boubiac en 1487 ; 3° Gui dit Guinot, prieur de Blessac et de La Villedieu, 1509 ; 4° Marguerite, alliée, le 6 juillet 1464, à André Foucault, Sgr de Saint-Germain-Beaupré ; 5° Dauphine, mariée avec François de Chamborent, écuyer d’écurie du roi, qui vivait en 1478 ; 6° Isabelle, mariée : 1° à Guil-

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1. Dans l’église de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse), et dans celle de Vallière, on remarque aux clefs de voûte et dans les murs de construction la croix ancrée des d’Aubusson.
2. Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).


DU LIMOUSIN 53

laume de Rochefort, Sgr de Châteauverd ; 2° à Amauri de Fontenai, baron de Fontenai en Berry, Elle vivait en 1500.

XIX, – Jacques d’Aubusson, Sgr deLa Borne et du Doignon, d’Aleirac, de La Farge, Chavaignac, sénéchal de la Marche, conseiller et chambellan du duc de Bourbonnais en 1475, mourut avant le 9 mars 1505.

Il avait épousé : 1° Jeanne de Vivonne, dont il eut Jean, qui fut accordé, avant le 13 février 1499, à Jeanne, dame de Vouhet, agée de sept a huit ans. Il mourut peu après son père.

Il avait épousé : 2° Damiane du Puy, fille de Pierre, Sgr de Vazan, et de Madeleine de Gaucourt, avant le 13 février 1499. Elle se remaria avec Jacques de La Volpilière, après avoir eu de Jacques d’Aubusson : 1° Charles, qui suit ; ° Jean, doyen de La Chapelle-Taillefer en 1525, et prieur de Blessac en 1540 ; 3° Marguerite, alliée, le 9 avril 1522, a Déodat de Saint-Julien, Sgr de Saint-Marc et des Ecurettes, veuve en 1571 ; 4° Jeanne, mariée à Foucault ou Bos de Pierrebuffière en 1490, Sgr de La Faye ; 5° Catherine, mariée à Gui Brachet, Sgr de Pérusse, dont elle était veuve en 1553.

Pierre-Franois et Claude d’Aubusson furent déclarés bâtards de Jean, fils de Jacques d’Aubusson et Damiane du Puy.

XX. – Charles d’Aubusson, Sgr de La Borne et du Doignon, comparu le 27 avril 1521, à Guéret, à la réformation de la coutume de la Marche. Il fonda une messe haute dans l’église paroissiale de La Borne, le 9 octobre 1528. Ayant fait plusieurs violences à quelques monastéres de son voisinage et sur ses propres vassaux, il fut emmené prisonnier au Petit-Châtelet de Paris, et condamné, par arrêt du grand conseil du roi, à avoir la tête tranchée pour ses excès et divers crimes ; ce qui fut exécuté, le même jour, au pilori, à Paris, le 23 février 1533. Il fut ensuite mis à quartiers.

Il avait épousé, le 9 mars 1525, Jeanne de Montal, fille d’Aimeri Sgr de Montal, et de Jeanne de Balzac. Une généalogie manuscrite, dressée en 1657 par Pierre Robert, président et lieutenant-général de la Basse-Marche au siège du Dorat, porte que les galanteries de cette dame, pour lesquelles son mari l’avait maltraitée, furent cause de sa mort, elle-même ayant fait rechercher la conduite de son mari, et que ses poursuites le conduisirent à l’échafaud. De ce mariage est née Jeanne d’Aubusson, dame de La Borne ou du Doignon, qui était sous la tutelle de sa mère lorsque le roi François Ier ordonna qu’elle serait mise entre les mains de Raoul de Coucy, Sgr de Vervins, qui l’épouserait quand elle serait nubile, et, à cet effet, le roi lui fit don de la confiscation des biens de son père, le 11 août 1535 ; mais cette alliance ne se fit pas, et, étant devenue majeure, elle épousa, le 9 septembre 1539, René Brachet, Sgr de Montagut-le-Blanc, dont elle n’eut point d’enfants. Elle fut maltraitée par son mari, qui la retenait prisonnière ; mais, à la requête de la mère et des autres parents de cette dame, il fut condamné, à peine de 10,000 livres d’amende, et d’être déclaré, lui et ses officiers, rebelles et désobéissants au roi, de la remettre entre les mains de Joseph de Beaune, lieutenant et juge magistrat au siège présidial de Limoges, par sentence du 23 mai 1555. Elle testa le 10 mars 1569, son mari vivant, et elle mourut peu après.

Enfants naturels de Charles, Sgr de La Borne cet de Françoise d’Aubusson,


54 NOBILIAIRE

de la branche de Villac : 4° Charles ; 2° Jeanne, mariée a René Brachet ; 3° François ; 4° Claudine ; 5° Françoise.

[La branche des barons de La Borne finit en Charles d’Aubusson en 1580, et ses biens furent possédés par les seigneurs de Saint-Marc, de Saint-Georges, et par les religieuses de Blessac.]

Branche des seigneurs de Poux (1) et de Banson, diocèse de Clermont.

Au 1 et au 4, d’Aubusson ; aux 2 et 3 de gueules au bois de cerf d’or, les andouillers ou cornichons de même, qui est Banson. –

XIV. – Guillaume d’Aubusson, que l’on dit, mais sans preuve, dernier des enfants de Guillaume d’Aubusson, Sgr de La Borne, et de sa femme Guillemette, fut Sgr de Poux et de Banjeux en la Marche, et servit le roi Jean en ses guerres de Guyenne, 1350.

II épousa....., dont 1° Guillaume, qui suit ; 2° Roger d’Aubusson, qui servit sous Robert de Sancerre, Sgr de Ménetou, en 1370 et 1371.

XV. – Guillaume d’Aubusson, Sgr de Poux et de Banjeux, servait en Guyenne avec son frère en 1370 et 1371, il épousa, avant l’an 1350, Simone de La Vallière, dont : 1° Aymar, qui suit ; 2° Antoinette d’Aubusson, mariée a Guillard Ogier, chevalier.

XVI. – (Le P. Anselme, édité par le P. Simplicien, ne commence qu’ici la généalogie des d’Aubusson de Poux, et avec des numéros distincts, parce qu’ils ne les voit pas clairement se rattacher a la souche.)

I. – Ayrnar d’Aubusson, Sgr de Poux et de Banjeux, mourut avant l’an 1423. Il avait épousé, vers 1380, Comptour de Montvert, qui vivait en 1440, et dont il eut 1° Guillaume, qui suit ; 2° Roger, vivant en 1423 ; 3° Louis, Sgr de Poux, qui se maria Marguerite Rochette, veuve en 1467. ; Marguerite d’Aubusson, alliée à Antoine de La Feuillée, 1419 ; 5° Catherine, mariée, le 17 février 1428, Louis de Saligier, Sgr du Chier (2) ; 6° Souveraine, 1423.

II. – Guillaume d’Aubusson dit Carados, Sgr de Poux, fut institué héritier d’Evard, Sgr de Banson, à condition d’en porter le nom et les armes, et mourut vers l’an 1465.

Il épousa, en 1437, Gabrielle du Pui de Vatan, fille de Louis, Sgr de Barmont (3) et de Jeanne Vaulce, vivante en 1485, dont 1° Antoine, Sgr de Banson, écuyer d’écurie des rois Louis XI et Charles VIII, mort sans postérité, 1520 ; 2° Louis, qui suit ; 3° Catherine, mariée à Antoine de Vinai, Sgr d’Anches, diocèse de Chartres ; elle vivait en 1482 ; 4° Marguerite

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1. Poux, castel modeste, dans la Haute-Marche, sur le territoire de l’ancienne paroisse de Saint-Amand, aujourd’hui réunie a celle de Saint-Maixent, près Aubusson (Creuse). En 1623, il était habité par François d’Aubusson et par Teanne de Froment, sa femme. Il est encore debout.
2. Probablement paroisse de Saint-Avit-de-Tardes, canton d’Aubusson (Creuse). – On y voit encore les ruines d’un château.
3. Château situé dans la paroisse de Mautes, canton de Bellegarde, arrondissement d’Aubuson (Creuse).


DU LIMOUSIN 55

d’Aubusson, alliée a Jacques de Rochedragon, Sgr de Marsillac (1) ; elle vivait en 1507.

III. – Louis d’Aubusson, Sgr baron de Banson et de Poux, comparut, le 27 avril 1521, à Guéret, à la réformation de la coutume de la Marche. Il avait été échanson du roi Louis XI, Il épousa, le 22 février 1505, Dauphine d’Estaing, fille de Guillaume dit Guillot d’Estaing, Sgr de Luzarde et de Valentine, baron de Landorre, et d’Anne d’Esparroux. Il en eut Jacques, qui suit. Dauphine se remaria à Jean, Sr de Peuchant en Auvergne, et testa en 1521 ; elle vivait encore en 1529.

IV. – Jacques d’Aubusson, Sgr de Basson, fut envoyé par le roi Henri II en ambassade vers les princes d’Allemagne, et fut assassiné en sa maison par ses domestiques en 1554.

Il épousa, en 1526, Antoinette de Langheac, fille d’Alire, Sgr de Dalet, et de Catherine de Chaseron, dont 1° Louis, mort sans alliance ; 2° Pierre, mort de même ; 3 Gilbert, qui suit ; 4° Jeanne d’Aubusson, mariée, le 28 janvier 1547, à Louis de Bosredon, Sgr de Salles et d’Hermant en partie.

V. – Gilbert d’Aubusson, Sgr de Banson, guidon de la compagnie du vicomte de Turenne en 1569 ; vivant en 1582, 1586 et 1597, épousa, en 1561, Jeanne de Rivoire, fille de Philippe, Sgr du Palais, et d’Antoinette de La Fayette, dont : 1° Pierre, mort jeune ; 2 Etienne, mort de même ; 3° François, Sgr de Poux, mort en 1545, ayant eu de Jeanne de Froment Ambroise d’Aubusson, mort sans alliance avant son père ; 4° Louis, qui suit ; 5° Gabrielle, mariée, le 30 décembre 1606, à Jean de La Roche, Sgr de La Motte–Morgon, morte sans postérité ; 6° Catherine, alliée, le 13 février 1643, à Florimon du Truchet, Sgr de Chamberliac en Vivarais.

VI. – Louis d’Aubusson, Sgr de Banson, épousa en 1625 Marie de Baude, veuve en 1645. Il en eut : 1° François, qui suit ; 2° autre François, Sgr de Chalon, vivant en 1669, sans avoir eu d’enfants de Jeanne de Froment, sa femme, veuve de Louis d’Hautefort, Sr de Chassain. Elle et François d’Aubusson, son deuxième mari, vendirent, le 18 avril 1626, aux religieuses de Blessac, la baronnie de La Borne, acquise, le 28 mai 1602, de Gabriel Foucaud, Sgr de Saint-Germain, par Louis de Froment, écuyer, Sr de Saillant, et Madeleine de Muraut, sa femme, père et mère de Jeanne de Froment, qui se remaria en troisièmes noces a Jacques Doyron, Sgr de Cherignac (mieux Charnhac), et enfin en quatrièmes noces à Germain Saunier, Sgr de Champagnac. Robert Doyron, baron de La Borne et de Cheriguac, fils de Jacques, vivant, et de feue Jeanne Froment, fit cession, le 4 février 1682, au maréchal duc de La Feuillade, du droit qu’il avait de rentrer dans la possession de la baronnie de La Borne, vendue par ses père et mère ; Louis d’Aubusson et Marie de Baude eurent : 3° Jean, Sgr de Servières, mort sans postérité ; 4° Gilbert, Sgr de Chalusset, prieur de Peyrols en 1669 ; 5° Pierre, mort sans postérité ; 6° Anne, mariée à François de Chalus, Sgr de Prondines ; 7° Gabrielle ; 8° Françoise.

VIl. – François d’Aubusson, Sgr de Banson, de La Malerie, de Cébazac et de Servières, produisit ses preuves de noblesse pour lui et ses frères Gilbert, François et Jean, en 1669, devant M. d’Aguesseau, intendant

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1. Paroisse du Compas, canton d’Auzances, arrondissement d’Aubusson (Creuse).


56 NOBILIAIRE

en Limosin ; il épousa, le 23 mai 1646, Gabrielle d’Aureille de Colombine, dont 1° François, qui suit ; 2° Jean-Marie, Sgr de Servières, enseigne dans le régiment du roi, et qui fit le voyage de Candie en 1669 : il vivait en 1690 ; 3° Hyacinthe, qui étudiait a Riom en 1669 ; 4° Joachim ; 5° Pierre ; 6° Antoine ; 7° Marie-Catherine, peut-être simplement Marie d’Aubusson de Banson, née a Saint-Georges d’Agelles, diocèse de Clermont, le 16 mai 1659, et morte abbesse nommée à La Règle de Limoges le 9 juin 1705 ; 8° Gabrielle-Marguerite.

VIII. – François d’Aubusson, Sgr de Banson.

Branche des seigneurs du Monteit-au-Vicomte.

XVII. – Renaud d’Aubusson, second fils de Jean, premier du nom, et de Guyonne de Monteruc, eut en partage les seigneuries du Monteil-au-Vicomte, de Pelletanges et de Pontarion (1). Il mourut avant l’an 1433. Il avait épousé, le 14 septembre 1412, Marguerite de Comborn, fille de Guichard et de Louise d’Anduse ; elle était veuve en 1433. Il en eut : 1° Antoine, qui suit ; 2° Hugues (2), évêque de Tulle en 1451, mort en septembre 1454 ; 3° Louis (3), élu évêque de Tulle après son frère [confirmé en 1465. – V. mon Abrégé man. des Annales du Limousin, p. 423] ; il mourut en septembre 1471 ; 4° Guichard, conseiller au parlement du roi, et successivement évêque de Conserans, Cahors et Carcassonne, mort en 1497 ; 5° Pierre, grand-maître de Rhodes et cardinal, mort en 1503. Au siège de Rhodes, il se chargea de garder la plus hasardeuse brèche, secondé de ses deux neveux et de quatre autres soldats. Tous combattirent vaillamment : quoiqu’on eût tué, à diverses charges, les soldats qui venaient au secours les uns à la place des autres, et quoiqu’il eût été blessé en cinq endroits, son harnais de guerre étant faussé et rompu, néanmoins les Turcs ne purent rien gagner sur lui, et furent contraints de lever le siège. Frère Antoine, Fradin, cordelier, et quelques autres religieux du même ordre se jetèrent dans Rhodes pendant le siège, encouragèrent les soldats et les chevaliers, portèrent la hotte sur les remparts, se présentèrent souvent à la brèche, et la défendirent : pour reconnaître ces bons offices, le grand-

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1. Pontarion, chef-lieu de canton, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
2. D’abord prieur claustral de l’abbaye de Tulle, il fit sont entrée solennelle, comme évêque de cette ville, le 25 juillet 1451. Baluze raconte que Charles VIl l’envoya bientôt après, avec Jacques de Comborn, évêque de Clermont, intimer, à Lyon, au cardinal d’Estouteville, légat de Nicolas V, « défense de faire aucunes fonctions de son ministère de légat avant que d’avoir obtenu l’agrément de Sa Majesté ». Il fut inhumé dans sa cathédrale.
3. Religieux bénédictin et prieur de Montagne, qui dépendait de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm, fut élu évêque de Tulle à la majorité des voix, et confirmé par sentence de l’official de Bourges le 22 mai 1455. Guichard de Comborn, abbé d’Uzerche, qui avait eu un tiers des suffrages, fit opposition, et en appela au Saint-Siège ; mais le roi reçut le serment du nouvel évêque, qui fit son entrée solennelle le 29 juin, et se fit sacrer après que le pape Calixté III eut confirmé son élection, le 27 décembre de la même année ; ce qui n’empêcha point le turbulent Guichard d’intenter un procès, que le généreux évêque arrêta, en accordant au compétiteur une pension viagère de 300 livres. Baluze assure que le pape Nicolas V avait nommé à l’évêché d’Alet, le 4 décembre 1454, Louis d’Aubusson, qui y renonça, préférant étre élu à Tulle.


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maître d’Aubusson leur fit bâtir un couvent dans la ville ; 6° Souveraine [ou Subérane], mariée, l’an 1446, à Gui de Blanchefort [homme très noble, issu de la maison de Comborn] ; 7° Marguerite, seconde femme de Mathelin Brachet, Sgr de Montagut, bailli de Troyes et sénéchal du Limousin ; 8° Catherine, abbesse de La Règle a Limoges [en 1461], morte en 1473.

XVIII. – Antoine d’Aubusson, chevalier, Sgr du Monteil-au-Vicomte, Pontarion et Peletanges [homme très illustre, dit Baluze], était ambassadeur du roi de France à la cour de Rome en 1456. Cette même année, il fit bâtir, à Tours, dans l’église des Frères-Mineurs, auxquels il était fort dévoué, une belle chapelle en l’honneur de saint Bernardin. Il fut bailli d’Anjou, de Tourraine (1451), puis du pays de Caux en Normandie de 1454 a 1474. Il servit le roi Charles VIl contre les Anglais et les Bourguignons. On trouve dans un extrait de la chambre des comptes que Louis XI l’honora d’une pension de 2,400 livres en septembre 1466 ; il eut aussi en pur don, pour lui et pour sa femme, Marguerite de Villequier, la terre de Saint-Blancay en Touraine et les ponts de la ville de Tours, le 20 novembre 1458 ; il fut maintenu dans sa possession contre le comte du Perche par arrêt du 6 septembre 1481. En 1480, il mena ses dépens plus de 3,000 hommes pour secourir son frère, grand-maître de Rhodes, qui le fit général de ses troupes, honneur dont il se rendit digne par sa valeur. Peu après son retour, il mourut, dans son château du Monteil, le 8 décembre.

Il épousa : 1° Marguerite de Villequier, dame d’honneur de la reine, fille de Robert, Sgr de Villequier et de Marie de Gamaches, Il en eut : 1° Marie, dame du Monteil, mariée a Gui d’Arpajon, Sgr de Caumont, vicomte de Lautrec, chambellan du roi, fils de Jean et de Blanche de Chauvigni : par son testament du 2 décembre 1544, elle porta le Monteil-au-Vicomte dans la maison d’Arpajon ; 2° Louise, alliée, vers l’an 1473, a Jacques de Rochechouart, Sgr du Bourdet et de Charroux, fils de Geoffroi et d’Isabelle Brachet ; elle était morte en 1495 ; 3° Catherine, mariée à Antoine, Sgr de Saint-Georges, vivait en 1503 ; 4° Marguerite, abbesse de La Règle, morte en 1481 ; 5° Françoise, mariée a Guillaume d’Esteing, Sgr de Savresac, de Saint-Chely et de Vitrac, fils de Bec ou Begon d’Esteing, gouverneur de la ville et du château de Pèzenas, et de Marguerite de Lestrange ; il mourut sans postérité ; 6° Louise, prieure de Nouic, sa sœur, l’avait reçue religieuse au couvent de La Règle en 1480.

Il épousa : 2° Louise de Peyre, fille d’Astorg, Sgr de Peyre, et de Louise de Saignes, dont : 1° Antoine, Sgr du Monteil, mort sans alliance après l’an 1500 ; 2° Jeanne, mariée a Foucaud, Sgr de Pierrebuffière : elle est dite dame de Pontarion et de La Faye, et mariée à Pierre Luz, comte d’Uzez, par contrat que reçut Texier.

François, baron de Montboissier, Sagnes, Aubusson, Le Monteil, en 1553,

Branche des seigneurs, comtes et ducs de La Feuillade.

On dit que MM. de La Feuillade ne sauraient prouver qu’ils sont venus des anciens vicomtes d’Aubusson, ni même que le grand-maître cardinal d’Aubusson fût de leur famille : « Je laisse, disait M. Amelot de La


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Houssaie en 1722, l’examen de ce fait aux généalogistes, moi qui ne le suis point, et qui aime trop la vérité pour avoir envie de l’être (1). »

XVII. – Guillaume d’Aubusson, troisième fils de Jean, premier du nom, Sgr de La Borne, et de Guyonne de Monteruc, eut en partage la seigneurie de La Feuillade et de Faux. Il vivait en 1473.

Il avait épousé, en 1420, Marguerite Hélie, fille de Gulfier, Sgr de Villac en Périgord, et de Jeanne de Roffignac, dont 1° Louis, qui suit ; 2° Jacques, abbé de Château–Landon, mort en 1519 ; 3° Gilles, religieux et receveur d’hôtes en l’abbaye d’Aurillac, l’an 1473 ; 4° Guichard, vivant l’an 1473, prieur de Breflons, ordre de St-Benoît ; 5° Jean, religieux d’Ahun (2) en 1482 ; 6° Louise, mariée, le 25 janvier 1463, à Guillaume de La Roche-Aymon, Sgr de Saint-Maixent (3).

XVIII. – Louis d’Aubusson, Sgr de La Foulhade, né en 1440, fut gouverneur de Guise, en 1483, pour Jean d’Armagnac, duc de Nemours, comte de Guise.

Il épousa, le 28 décembre 1473, Catherine de Rochechouart, fille de Geoffroi, Sgr du Bourdet, et d’Isabeau Brachet ; elle était veuve en 1506. Ilen eut : 1° Jean qui suit ; 2° Jean, surnommé de Menou, abbé de La Colombe (4) en 1528, et prieur de La Chapelle-Dieu en 1531 ; 3° Jeanne, mariée, le 6 novembre 1498, a Hugues de Malleret, Sgr de La Roche-Guillebaut ; 4° Anne, alliée le 4 mars 1500, à Jean d’Ussel, Sgr de La Garde. Geoffroi d’Aubusson, curé de Saint-Yrieix, pouvait être bâtard.

XIX. – Jean d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Feuillade, La Ville-Dieu, Gentioux, et par sa femme de Vouhet et Le Sollier, dans la paroisse de la ville de Magnac (5), fut fait prisonnier dans la journée des Éperons en 1513. Il est appelé Pierre et seigneur propriétaire de la seigneurie de La Feuillade dans la publication de la réformation de la coûtume de la Marche, pour laquelle il comparut à Guéret le 27 avril 1521. Cette même année, il acquit la terre de Pelletanges. Il mourut en 1551, après avoir testé le 5 juillet.

Il épousa, en 1506, Jeanne, dame du Vouhet, du ressort de Montmorillon en Poitou. Elle était fille unique de Jean, Sgr du Vouhet, et de Jeanne de La Ville ; elle vivait en 1554. D’eux sont nés : 1° Gui, mort sans postérité, de Renée Gracay, fille de Jacques, Sgr de Champeroux, et de Madeleine Baraton : Renée se remaria, en 1537, avec Jean de La Roche-Aymon ; 2° Jean, qui suit ; 3° Madeleine, femme, en 1530, de Claude de Trémouille, Sgr de Fontmorand ; 4° Jeanne, mariée, le 20 mai 1544, à François, Sgr de Dienne, veuve en 1597 : 5° Anne, alliée, le 12 juillet 1545, à Pierre Estourneau, Sgr de

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1. Cette branche de la famille d’Aubusson a porté sans conteste les armoiries des ancêtres : d’or a la croix ancrée de gueules, et le maréchal de France François de la Feuillade doutait si peu d’être un descendant direct qu’il a, comme on sait, donné prétexte à cette plaisanterie de Louis XTV : « Je serais heureux que La Feuillade m’estimât aussi bon gentilhomme que lui. »
2. Cette abbaye, située près de la petite ville d’Ahun, dans l’arrondissement de Guéret, et devenue paroisse elle-même sous le nom de Moutier-d’Ahun, était de l’ordre de Saint-Benoît. Jean d’Aubasson en fut élu abbé en 1510.
3. Saint-Maixant, canton et arrondissement d’Aubusson (Creuse). Le château est resté debout avec ses tours crénelées au milieu d’un large fossé qui l’entoure.
4. La Colombe, monastère de l’ordre de Citeaux au diocèse de Limoges ; aujourd’hui commune de Tilly, canton de Belabre, arrondissement du Blanc (Indre).
5. Le Sollier ou Le Soulier, paroisse de Magnac-Laval, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).


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Tersannes. Georges de La Feuillade, Sgr de La Ganiêre en 1537, pouvait être un bâtard.

XX. – Jean d’Aubusson, Sgr de La Feuillade, chevalier, plaidait contre Jean Berrnondet, chantre et chanoine de l’église cathédrale de Limoges, on ne dit pas quel sujet. Par arrêt du parlement de Paris (20 février 1548), les parties furent renvoyées en une des chambres des enquêtes.

Il épousa, le 11 août 1538, Jacqueline de Dienne, fille de Jean, Sgr de Dienne, et d’Héléne de Chabannes, morte après le 30 mars 1567. D’eux naquirent : 1° François, qui suit ; 2° Jeanne, alliée, en 1555, René, Sgr de Beaufort et de Chaume ; 3° Gabrielle, mariée, l’an 1555, à Jean de Saint-Julien, Sgr de Saint-Marc : ils vivaient tous deux en 1564 ; 4° Anne, qui épousa, le 31 mars 1561, Honoré de L’Age, Sgr de Puylaurens.

XXI. – François d’Aubusson, Sgr de La Feuillade, Mouhet, Soulier et Pelletanges, chevalier de l’ordre du roi, chambellan du duc d’Anjou en 1580. Il fut envoyé à Bourges par le duc de Mayenne, au mois d’août 1591, pour féliciter le duc de Guise sur son évasion du château de Tours, où il était prisonnier. Il mourut le 24 mai 1611.

Le 30 juillet 1554, il avait épousé Louise Pot, fille de Jean, Sgr de Cheimeaux et de Rhodes, maître des cérémonies de France, et de Georgette de Balsac. Elle vivait encore en 1613. D’eux naquirent : 1° Georges, qui suit ; 2° Guillaume, qui fit la branche de Chassingrimont ; 3° François, prévôt de Saint-Benoît-du-Sault, puis religieux recollet, en 1619, sous le nom de père Raphaël ; 4° Robert, abbé du Palais et prévôt de Saint-Benoît-du-Sault après son frère ; 5° Hardouin, chevalier de Malte, commandeur de Sainte-Anne en 1621 ; 6° Anne, mariée : 1° à François Faulcon, Sgr de St-Pardoux ; 2° à Vigant de Scorailles ; 7° Madeleine, alliée à Gabriel, Sgr de Soudeille ; 8° Honorée, mariée : 1°, le dernier février 1588, à François de Lezay, Sgr de Beauregard, veuf d’Anne d’Allery, dont ne vint qu’une fille, alliée au Sr de Villepreaux ; 2°, le 9 novembre 1593, à Louis Doyron, d’Ajain dans la Haute-Marche, veuf de Claude de Colemberg ; 9° Jacqueline, mariée, le 29 juin 1590, à Bonaventure de Razès, Sgr de Monîmes ; 10° Jeanne, mariée : 1°, le 17 octobre 1605, à Gui Brachet, Sgr de Peyrusse, chevalier de l’ordre du roi ; 2°, par contrat du 6 juin 1614, Gabriel de Pierre-Buffière-Châteauneuf, Sgr de Villeneuve.

XXII. – Georges d’Aubusson, comte de La Feuillade, chevalier de l’ordre du roi, conseiller en ses conseils d’Etat et privé, capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, maréchal de camp, nommé à l’ordre du Saint–Esprit, sénéchal de la Haute et Basse-Marche, lieutenant des chevau-légers de la garde de la reine Marie de Médicis, etc., en faveur duquel la baronnie de La Feuillade fut érigée en comté par lettres du mois de novembre 1615, demeurait au bourg de Voicet en la Marche. Il mourut, en 1628, a Grenoble.

Il épousa : 1°, le 21 mai 1595, Jacqueline de Lignières, morte en février 1610, fille d’Antoine, Sgr de Lignières en Combraille, et de Françoise de Courtenay, dame de La Grange-Bleneau. D’eux naquirent : 1° François, deuxième du nom, qui suit ; 2° Louis, prévôt de La Souterraine en 1613, qui résigna le prieuré de La Villedieu (1), en 1649, à Georges d’Aubusson,

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1. La Villedieu, annexe de Faux-la-Montagne, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse).


60 NOBILIAIRE

depuis évêque de Metz ; 3° Jacqueline, alliée, le 21 décembre 1613, à Louis Ajasson, Sgr de Vot et de Villebussière ; 4° Marie, carmélite à Ypres en Flandre ; 5° Louise, mariée à Louis Chauveron, Sgr de La Motte-sur-Indre en Touraine, sénéchal de la Marche, par contrat du 20 juin 1621.

Il épousa : 2°, le 7 novembre 1615, Olympe Grain de Saint-Marsaut, vicomtesse de Rochemaux, veuve de Jean, comte des Cars, et fille de Jean, Sgr de Parcouf, et de Françoise de Saint-Maure. Elle mourut, à Paris, en 1633, après avoir testé le 10 décembre. D’eux naquirent : 1° Jean-Marie Grain de Saint-Marsaut d’Aubusson, substitué aux biens de Saint-Marsaut à condition du nom et des armes, appelé le vicomte de Rochemaux, mort jeune en 1635 ; 2° Jacqueline d’Aubusson, née le 21 mars 1621, baptisée à Vouhet en Poitou. Elle prit l’habit de Sainte-Claire à Limoges le 7 octobre 1635, fit profession le 19 mars 1637. Quoique son frère, le vicomte de Rochemaux, fût mort trois mois auparavant, et qu’elle recueillit toute sa succession, elle ne changea point de dessein. Elle voulut être déclarée fondatrice de ce couvent des urbanistes, que ses armes fussent gravées ez lieux éminents de l’église, légua aux religieux 49,000 livres, dont 23,000 furent effectivement payées, donna encore 2,000 livres aux cordeliers de Limoges, qui avaient alors la juridiction spirituelle sur ce couvent, et, pour tout le reste, elle fit héritier Achille de Salaignac, comte de Rochefort, près Aixe, son frère utérin.

Julie de Salaignac ; femme de Philippe, marquis de Meillars, sœur utérine de Jacqueline d’Aubusson, fut reçue aux requêtes du palais, en 1639, à vérifier la suggestion et captation de ce testament, et, ayant justifié qu’il avait été porté tout dressé et dicté par le couvent des religieuses, il fut cassé par sentence du 22 juin 1640, nonobstant les sollicitations rapportées par les religieuses au profit de leur couvent et du comte de Rochefort. Celui-ci fit appel de cette sentence au parlement en 1641. Il obtint un bref pour faire déclarer nuls les vœux de Jacqueline d’Aubusson comme faits par crainte, violence, défaut d’âge lors de la profession, et le custode des cordeliers, malgré l’opposition de l’official, déclara les vœux nuls.

Jacqueline se maria : 1°, dans l’église de Saint-Pierre de Limoges, par devant un prêtre qui n’avait aucune juridiction, le 28 septembre 1644, avec Philibert de La Roche-Aymon, marquis de Saint-Maixent de la paroisse de Vie. Lui et son frère le baron de La Farge furent condamnés à mort comme ravisseurs de Jacqueline d’Aubusson. Cependant le parlement de Toulouse, auquel la cause fut renvoyée, déclara le mariage validement contracté, et le chapitre provincial des cordeliers tenu a Penès en Agénois commit, en 1647, pour aller faire excuse à l’évêque de Limoges de la sentence rendue par le custode.

Jacqueline d’Aubusson épousa : 2°, le 20 août 1650, François de Beaupoil de Saint-Aulaire, marquis de Lanmari. Elle mourut a Lanmari en Périgord, âgée de quatre-vingt-trois ans, en janvier 1704.

De Georges d’Aubusson et d’Olympe de Saint-Marsaut naquit 3° Marie d’Aubusson.

Jean de La Feuillade, gendarme du roi, anobli en 1652, pouvait être bâtard de Georges.

XXIII. – François d’Aubusson, deuxième du nom, comte de La Feuillade, chevalier, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, fut élevé enfant


DU LIMOUSIN 61

d’honneur du roi Louis XIII ; il fut premier chambellan de Monsieur, duc d’Orléans, en 1631, puis maréchal de camp des armées du roi. Il fut tué a la première décharge de la bataille de Castelnaudary, le 1er octobre 1632, en suivant le parti de Montmorency. Le chevalier de La Feuillade fut tué avec le comte dans ce même combat.

Le 15 septembre suivant, le parlement de Toulouse déclara, à la réquisition du procureur général, tous les biens de La Feuillade acquis et confisqués au roi. Le maréchal fut exécuté en effigie pour le fait du duc de Montmorency, et, le 8 janvier 1633, René de Voyer d’Argenson, intendant de la Marche et du Limousin, eut commission de faire démolir et raser le château d’Aubusson.

François d’Aubusson épousa, le 24 septembre 1611, Isabeau Brachet, fille unique de Gui, Sgr de Pérusse et de Montagut, et de Diane de Maillé de La Tour-Landri. Elle se remaria, en 1637, à René Gaspard de La Croix, marquis de Castries en Languedoc, et elle mourut en novembre 1638, n’ayant pas eu d’enfant de ce second mariage. De François d’Aubusson et d’Isabeau Brachet naquirent : 1° Léon, comte de La Feuillade, lieutenant-général des armées du roi, et lieutenant au gouvernement d’Auvergne du temps de la minorité de Louis XIV. En 1643 on n’avait qu’à lui demander pour obtenir ce que l’on souhaitait, et c’est à cette occasion que M. de La Feuillade, frère du maréchal, disait qu’il n’y avait plus que quatre petits mots dans la langue française : La reine est si bonne ! Il fut tué à la bataille de Lens, en 1647, sans alliance, le 3 octobre. Le marquis de La Feuillade, colonel d’infanterie, fut tué à la bataille de Marfée, le 6 juillet 1641 ; 2° Georges d’Aubusson de La Feuillade, archevêque d’Embrun, puis évêque de Metz, créé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1661, et qui mourut le 12 mai 1697 (1) ; 3° Gabriel, marquis de Montégut, premier chambellan de Monsieur, duc d’Orléans, mort célibataire à l’attaque du fort de Wal, pendant le siège de Saint-Omer, l’an 1638 ; 4° Paul, chevalier de Malte. On l’appelait encore M. de Verdille. Après la défaite de dix vaisseaux turcs à quelque distance de l’île de Rhodes, le 2 août 1644, il eut ordre de conduire un gallion de 1,200 tonneaux de port qu’on avait pris sur les Turcs, et qui ne pouvait suivre les galères. Candie s’étant trouvée sur leur route, ils y descendirent ou pour y prendre quelques rafraîchissements, ou pour s’y défaire de quelque chose. L’empereur Ibrahim, après en avoir fait de grandes plaintes a la république de Venise, comme si elle eût eu sa part du butin, ne chercha plus que l’occasion de se venger, ce qui occasiona le siège de Candie. Ce chevalier fut tué au siège

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1. Il avait d’abord pris l’habit de jésuite, dit le père Anselme. En 1639, il se qualifiait abbé de La Souterraine. Il devint docteur de Sorbonne puis abbé de Solignac près Limoges. Député deux fois a l’assemblée du clergé, en 1645 il en fut élu promoteur ; en 1650 il en fut d’abord second président, puis, vers la fin de la même année, premier président à cause de la maladie de l’archevêque de Reims. Il eut l’honneur de porter quatre fois la parole au roi au nom du clergé de France, ce qu’il fit avec dignité. Il prononça aussi l’oraison funèbre de l’archevêque de Reims. En 1648, sur le refus de l’évêque de Gap, qu’il devait remplacer dans ce siège, il devint archevêque d’Embrun. Cette même année, il se qualifiait abbé de Saint-Jean-de-Laon et de Saint-Loup de Troyes, prévôt de La Fonteraie et prieur de la Ville-Dieu. Il fut ambassadeur à Venise, puis ambassadeur extraordinaire en Espagne. Nommé enfin évêque de Metz en 1668, il mourut dans cette ville a l’âge de quatre-vingt-cinq ans.


62 NOBILIAIRE

de Mardick le 24 août 1646. On dit qu’il avait demandé à un astrologue judiciaire ce qu’il deviendrait, et que celui-ci avait répondu qu’il serait tué dans sa première campagne, ce qui arriva ; 5° François, qui suit ; 6° Elisabeth, abbesse de La Règle à Limoges, morte le 12 mars 1704 (1) ; 7°, 8°, 9°, 10° Marie, Thérèse, Claudine-Elisabeth et Anne, religieuses. Une d’elles fut religieuse chez les Grandes-Claires, à Limoges ; une autre fut abbesse de Real-Lieu en 1682. Claudine-Elisabeth fut nommée, en 1676, à l’abbaye de Long-Champs, diocèse de Paris, par le roi, qui voulait priver les religieuses urbanistes du droit d’élire, mais qui ne suivit pas son dessein.

XXIV. – François d’Aubusson, vicomte du dit lieu, duc de La Feuillade, par le don que lui fit de cette terre son frère aîné l’archevêque d’Embrun [duc de Roannais en Forès par acquisition (2)] ; marquis de Boisy, lieutenant-général des camps et armées du roi, pair et maréchal de France, colonel des gardes françaises, chevalier des ordres du roi, gouverneur de la province de Dauphiné, naquit a Courpalay, diocèse de Sens, le 21 août 1631. Dès 1650, à la bataille de Réthel, où il se trouvait comme capitaine de cavalerie, et où il reçut trois grandes blessures, il donna des preuves de courage.

[ll acquit du roi, par échange, la vicomté d’Aubusson, qui avait été vendue anciennement (on ne fixe pas l’époque) aux vicomtes de Limoges, et pour laquelle il céda au roi la seigneurie de Saint-Cyr, près Verssailles (3)].

Devenu maréchal de camp, et faisant travailler sur la contrescarpe du fort Saint-Philippe à Gravelines, il fut blessé d’un coup de mousquet au talon le 11 juin 1644 ; il se signala au siège de Mardick en 1646 ; il se conduisit au siège de Lens (1647) avec sa valeur ordinaire. Etant maître de camp de cavalerie, il servit au siège de Mouzon, où il fut blessé à la tête le 28 septembre 1653.

La même année, il fit amitié avec le comte de Bussi-Rabutin ; il servait alors Hesdin comme maître de camp d’un régiment d’infanterie qui fut envoyé à Sainte-Menehould. Son régiment poussa vivement les ennemis au siège d’Arras, où il força des premiers les retranchements (1654).

Il servait au siège de Landrecies, en 1655, lorsque, le 4 ou le 14 juillet, voulant passer, pendant l’obscurité de la nuit, de Saint-Quentin à l’armée, il trouva un parti des ennemis par lequel il fut blessé àa la tête. Les chirurgiens qui lui mirent alors le premier appareil pour le trépaner lui dirent que le coup était dangereux, et qu’on voyait sa cervelle. « Ah !

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1. C’est sous son administration que fut reconstruit le monastère qui sert aujourd’hui au grand séminaire de Limoges, et près duquel les deux ailes qu’on a dû ajouter sont mesquines. On voit sur cet édifice les armes des d’Aubusson, avec la crosse posée en pal derrière l’écu, et au bas d’une des piles du cloitre on lit :
D. ABBATISSA ELISAB
D’AUBUSSON de LA
FEUILLADE
2. Le père Anselrne nous apprend que le roi approuva cette vente, et de nouveau érigea cette terre en duché-pairie par ses lettres datées d’avril 1667. Alors parlant de La Feuillade, le même auteur la qualifie simplement de comté.
3. Ce fut en 1686 que François d’Aubusson échangea la terre de Saint-Cyr contre la châtellenie royale de Felletin et autres terres de la Marche. Ces terres avaient été vendues au duc de Bourbon, comte de la Marche, en 1365.


DU LIMOUSIN 63

parbleu, dit-il, messieurs, prenez-en un peu, et l’envoyez dans un linge au cardinal Mazarin, qui me dit cent fois le jour que je n’en ai point. »

Le 13 du même mois, son régiment, qui était de garde, n’eut pas plus tôt favorisé l’attaque des mineurs que les assiégés de Landrecies demandèrent à capituler. Au siége de Valenciennes, un cavalier qui ne le connaissait pas lui tira, le 8 juillet 1656, un coup de mousqueton sans le blesser.

François d’Aubusson fut disgracié pour avoir dit quelque chose mal à propos du mariage du roi célébré en juin 1660. Il était superbement vêtu et monté, le 26 août suivant, à l’entrée du roi et de la reine à Paris.

En 1662, au mois d’octobre, il alla rejoindre sur la frontière les troupes commandées pour l’Italie. Comme maréchal de camp, il conduisit, en 1664, du secours que le roi de France envoya à l’empereur contre les Turcs. On lui doit la gloire de la fameuse victoire de Raab en Hongrie. Sa valeur et conduite lui méritèrent les louanges du roi lorsqu’il vint lui faire le récit de cette glorieuse action. Il fit en effet l’office de brave soldat et de grand capitaine, et son exemple fit tant d’impression sur les Français qu’avec un petit nombre ils arrêtèrent la fureur de leurs ennemis. Passant comme un foudre au milieu des escadrons de ces infidèles, il acheva par un sanglant carnage leur défaite : il demeura des leurs plus de cinq mille morts sur la place ; il prit cinq pièces de canon, tous les étendards et toutes les timbales, qu’il emmena en France.

Il écrivit une lettre où est la relation de cette bataille, et qui était conservée dans la bibliothèque de M. le chancelier d’Aguesseau.

Un écrivain dit pourtant que La Feuillade, à force de parler haut, se donna en entier cette victoire, et que le comte de Coligni méritait au moins d’en avoir pour sa part la moitié. A la suite de cette action, le roi nomma François d’Aubusson lieutenant-général de ses armées, et lui accorda, en août 1666, de nouvelles lettres qui érigeaient sa terre de Roannes en duché, lettres qui furent enregistrées au parlement le 30 du même mois.

Le roi, ayant considéré qu’il était nécessaire, pour les éditions du recueil de ses ordonnances, de commettre quelque personne d’autorité et de considération à la fidélité et à l’intelligence de laquelle Sa Majesté pût prendre une entière confiance, chargea le comte de La Feuillade d’en prendre soin, et celui-ci y fit travailler, comme le dit le privilège, pour l’impression de l’ordonnance de 1667.

La guerre s’étant renouvelée, cette même année, contre l’Espagne, il se trouva aux sièges de Berghes, de Founes et de Courtray.

Après la paix d’Aix-la-Chapelle, une véritable grandeur d’âme fit paraître son zèle pour la religion. Dès que le roi lui eut permis d’aller secourir Candie, assiégée par les Turcs, ce jeune seigneur, d’une bravoure qui allait jusqu’à la témérité, se fit chef de l’expédition avec le comte de Saint-Paul, jeune seigneur de la maison de Longueville. La Feuillade se rendit à Toulon avec deux cents gentilshommes, la plupart cadets, qui étaient l’élite de la noblesse française, quatre cents soldats qu’il entretenait à ses propres frais, et quelques autres dont on peut voir le détail dans Nani ; ce qui faisait en tout huit cents hommes. Ce secours, dont il était chef, arriva à Candie le 29 mai ou le 3 novembre 1668. Les Turcs en voulaient bien plus à ces nouveaux venus qu’à tout le reste. Ils jetaient dans leur quartier une quantité prodigieuse de bombes, de grenades, de pots empoisonnés et d’autres feux


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d’artifice. Avec cela le duc de La Feuillade ne laissait pas de s’exposer comme le moindre soldat, et de chercher les occasions périlleuses avec plus de courage que de prudence. C’était bien plus par l’exemple que par ses discours qu’il animait ses gens. Les volontaires français n’avaient point passé à Candie pour se renfermer dans une ville. Voulant seulement donner des marques de leur valeur, et se retirer ensuite, ils demandèrent tous de faire une sortie générale. Les officiers généraux y consentirent, excepté quelques-uns que M. de La Feuillade ramena dans son opinion par l’espoir de la gloire. Il y en eut de si impatients qu’ils sortirent avant d’avoir reçu l’ordre. Le chevalier de Tresmes eu fut un : il donna seul dans les travaux des assiégeants, et retourna dans la place avec son épée ensanglantée. M. de La Feuillade, quoique irrité d’une telle imprudence, se contenta néanmoins de lui en faire une courte réprimande, et de lui dire qu’il aimait autant voir un boucher. Cela ne fit point impression sur les autres : rien ne put modérer l’ardeur de ces esprits bouillants : les généraux furent contraints de leur lâcher la bride. Ils sortirent en effet le lendemain 16 décembre. Le grand visir, en ayant été averti, avait fait dresser une batterie qui donnait du côté où ils étaient postés. Il y fit jeter quantité de bombes et de grenades, ce qui obligea M. de La Feuillade à donner le signal de l’attaque plus tôt qu’il n’aurait fait. Les chrétiens et les infidèles furent mêlés et confondus en un moment, et l’on vit la terre, couverte de morts de l’un et l’autre parti. M. de La Feuillade, s’apercevant que le peu de Français qui restaient serait enfin accablé par la multitude des ennemis, que soutenaient de nouvelles troupes, fit battre la retraite ; mais les brigades étaient tellement animées au combat qu’on ne pouvait plus les en faire revenir. Les aides-de-camp qui portaient les ordres n’étaient même pas écoutés. La Feuillade fut oblige de courir de tous côtés pour ordonner aux Français de faire volte-face, et il s’emporta contre le P. Paul, capucin, qui, par un zèle indiscret, un crucifix à la main, les avait engagés trop avant dans la mêlée. Pourtant ils rentrèrent en très bon ordre dans la ville. D’Aubusson se signala dans cette guerre avec beaucoup d’éclat, et fit tout ce qu’on pouvait espérer des plus grands capitaines de son siècle ; mais il ne lui resta que deux cent trente des hommes qu’il avait amenés, et il les ramena en France. Le courage de la noblesse française retarda un temps considérable la perte de cette importante place. On lit avec plaisir dans l’histoire de François Morosini, doge de Venise, par Antoine Arrighius, en 1749, ce qu’il raconte de la valeur de ces six cents Français commandés par le duc de La Feuillade au siège de Candie.

Le roi le pourvut, en janvier 1672, de la charge de colonel de ses gardes-françaises. Il se signala, la même année, dans la guerre contre la Hollande et contre l’Espagne ; il se trouva aux sièges d’Orsoi, de Rhimberg et de oesbourg.

En 1674, il suivit le roi à la conquête de la Franche-Comté. Le 6 mars, il ouvrit la tranchée de Besançon avec deux bataillons des gardes-françaises qu’il commandait ; il attaqua le fort de Saint-Etienne par un chemin presque impraticable, et l’emporta l’épée à la main. Il se signala et donna des preuves de sa valeur au siège de Dôle en mai et juin : ce fut lui qui monta presque toutes les tranchées. Le 22 juin, il prit Salins après huit jours de tranchée ouverte, et, dans les campagnes suivantes, il fit des actions d’une


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valeur extraordinaire, si bien qu’il acheva d’assurer la conquête de cette province.

Le roi l’envoya, en 1675, avec seize escadrons, dix bataillons et quatre pièces de canon, ruiner tout le pays aux environs de Louvain, de Malines et de Bruxelles ; il se saisit de Saint-Tron, petite ville du pays de Liège, où le prince d’Orange avait mis garnison. Ces éminents services furent récompensés par la dignité de maréchal de France, que Louis XIV lui conféra par lettres du 30 juillet suivant, et il est le premier auquel ce prince ait accordé de porter le bâton toute l’année. Un écrivain prétend qu’il fut moins redevable de cette dignité au mérite d’une naissance illustre, d’une bravoure tout extraordinaire et de beaucoup d’esprit, qu’à ses flatteries pour le roi qui allèrent jusqu’a l’extravagance.

La Feuillade eut commission au mois de mars 1676 pour commander l’armée de Flandre en qualité de lieutenant–général en l’absence du duc d’Orléans. Il partit de Versailles avec le roi le 16 avril, et se trouva au siège de Condé. Comme colonel du régiment des gardes, il devait faire combattre l’infanterie dans la bataille que Sa Majesté voulait donner au prince d’Orange. Celui-ci s’était retranché dans son camp, et le roi mit en délibération dans le conseil de guerre s’il devait l’aller forcer dans ses retranchements. Le maréchal de Lorges en détourna Sa Majesté ; le maréchal de La Feuillade, plus complaisant et plus vif, fut d’avis de combattre ; mais son avis fut refusé avec une extrême prudence par le maréchal de Schomberg.

Le père Bouhours lui dédia, la même année, son histoire de Pierre d’Aubusson, grand-maître de Rhodes, où il lui dit :

« Vous ressemblez par tant d’endroits au grand homme dont j’écris l’histoire que je ne puis me dispenser de vous présenter mon ouvrage. Outre le nom et le sang que vous avez de luy, les principales actions de vostre vie ont tant de rapport avec les siennes que, en les regardant de près les unes et les autres, et les comparant ensemble, j’y trouve le mesme caractère, et presque les mesmes circonstances.

» On ne peut lire ce que fit mon heros dans la Hongrie pour défendre les interests de l’empire et de l’Eglise contre les forces ottomannes, sans se souvenir de ce que vous y avez fait pour la mesme cause ; et je vous avoûë que je n’ay pû considérer Pierre d’Aubusson en la fleur de son âge, tout couvert du sang des barbares, sans vous voir au mesme temps sur les bords du Raab tailler en pieces l’armée infidelle, et remporter une victoire memorable, aussi avantageuse pour l’Allemagne que glorieuse pour la France.

» Le siege de Rhodes, qui fait le plus bel endroit de l’histoire du grand-maistre, a rappelé en ma memoire le siege de Candie où vous allastes chercher la guerre, lors que toute l’Europe jouïssoit d’une paix profonde. C’est là que, à la teste de la noblesse françoise, qui se soumit à vostre commandement par une déférence volontaire, vous fistes ces deux fameuses sorties qui cousterent si cher aux Turcs, qui rétablirent les affaires des Vénitiens, et retarderent de huit mois la perte du rempart de la chrétienté.

» Mais ce n’est pas seulement en ce qui regarde l’ennemi commun des chrétiens que vos avantures ressemblent à celles du grand d’Aubusson. Vous avez signalé l’un et l’autre vostre valeur contre les ennemis de la


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France dès vos premières années ; avec cette différence néanmoins que vous avez trouvé de plus belles occasions que luy de servir vostre prince et vostre patrie.

» Car, pour passer sous silence tant de perils tant de blessûres, tant d’actions particulieres de vos premieres campagnes ; pour ne rien dire des sieges de Bergh, de Courtray, de Dixmude, où vous eustes tant de part ; sans remarquer ni les rapides conquestes de la Hollande, ni les prises de Dole et de Salins, où vous vous êtes si fort distingué : que ne fistes-vous point à Besançon ? La seule action du fort Saint–Estienne attaqué en plein jour par un chemin inacessible, et emporté en peu d’heures malgré tout le feu des ennemis, n’égale-t-elle pas les plus merveilleux évenements des temps héroiques ?

» Je ne m’étonne pas après cela que ce sage prince, qui se connoist mieux que personne en veritable merite ; vous ait honoré du baston de maréchal de France. Comme vous avez toûjours cherché à luy plaire, et et que vous avez esté assez heureux pour attirer sa bienveillance, de mesme que mon heros gagna celle de Charles VII et de Louis XI, il a voulu faire voir à tout le monde que vostre zele luy estoit agréable, et que la dignité dont il a comblé toutes les graces qu’il vous a faites estoit tout ensemble un effet de sa bonté et de sa justice.

» Mais les vertus guerrieres ne sont pas les seules qualitez qui vous rendent semblable à l’illustre Pierre d’Aubusson. Cette conduite délicate et honneste que vous avez sceû accorder avec une fierté généreuse ; cet esprit si éclairé et si agréable, qui vous sert si bien dans les rencontres ; cet air noble qui paroist jusques dans vos moindres actions, sont d’autres traits que je pourrois ajouster à la peinture que j’ay commencée. Mais cela me porteroit trop loin, et seroit peut-estre assez inutile : pour peu qu’on y fasse de reflexion, on n’aura pas de peine à vous reconnoistre dans le grand-maistre de Rhodes. »

En 1677, le jvûr du Vendredi-Saint, devant commander l’assaut de la citadelle de Cambrai, il alla reconnaître la brêche dès la pointe du jour ; et, comme il ne la trouva pas assez grande, on dressa une nouvelle batterie, qui en peu d’heures l’élargit de quarante pieds, et les assiégés battirent la chamade (1). Il avait servi au siège de Valenciennes, le 12 mars, avec toute la satisfaction que Sa Majesté pouvait désirer.

Au mois de mars 1675, il reçut les ordres du roi pour faire sortir les troupes françaises de Messine, et pour évacuer les places tenues par Sa Majesté en Sicile. Il se conduisit dans cette expédition avec beaucoup d’adresse, d’habileté, de résolution et d’activitë. Le roi le nomma vice-roi de Sicile à la place du maréchal de Vivonne, qu’on savait demander depuis longtemps à revenir, et il ne confia qu’à lui seul le secret de l’ahandonnement qu’il voulait faire de Messine.

Le maréchal de La Feuillade, pour seconder les intentions du roi, prit si bien toutes les apparences d’un homme qui allait s’établir en Sicile pour longtemps qu’il trompa les plus pénétrants. On crut même assez communément que son départ était une espèce de disgrâce, et qu’on n’envoyait

––––––––––
1. Chamade : signe que les assi&gés donnent avec la trompette, le tambour ou un drapeau blanc pour parlementer.


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point si loin en temps de guerre un colonel du régiment des gardes sans quelque sorte de mécontentement. Il s’embarqua à Toulon le 2 février, et arriva le 20 à Messine, où, s’étant fait reconnaître vice-roi, il commença par rétablir la discipline parmi les troupes, qui n’en avaient aucune. Chaque jour il visitait les postes, et réglait lui-même les affaires, sans s’en rapporter à un secrétaire, comme faisait son prédécesseur. Enfin il prit connaissance du dedans et du dehors de la ville avec la même application que s’il avait dû exercer plusieurs années sa charge de vice-roi. Ensuite il fit courir le bruit qu’il voulait faire une conquête considérable en Sicile avant que les ennemis eussent le loisir de se mettre en campagne. Il fit avec beaucoup de dépense tous les préparatifs de cette prétendue expédition : il acheta quantité de chevaux et de mulets pour traîner l’artillerie, et pour porter ses bagages dans le lieu où il ferait une descente ; il publia qu’il avait besoin pour son dessein de tout ce qu’il y avait de Français dans le pays. Sur ce prétexte, il les fit tous embarquer et le canon du roi, sans qu’aucun Messinois soupçonnât quel était son véritable dessein. Il n’y eut pas même de gouverneur espagnol qui ne tremblât pour sa place. Mais ce qui l’embarrassait davantage, c’était le soin de retirer ses malades, qui étaient en grand nombre à Messine, la bonne chère et les plaisirs en ayant réduit plusieurs à l’extrémité. Cependant il demanda aux médecins devant les jurats s’ils ne croyaient pas que le changement d’air leur ferait du bien : les uns et les autres dirent qu’ils le croyaient, et là-dessus il les fit porter à bord des vaisseaux. Néanmoins comme il y en avait plus de cinquante si fatigués qu’il n’était pas possible de les embarquer sans laisser soupçonner qu’il s’agissait d’un plus long voyage que celui dont on parlait, il fallut les laisser, en prenant toutes les précautions qu’on peut prendre pour leur sûreté. Enfin, après avoir mis sur les vaisseaux et sur les galères tout ce qui appartenait à la France, dès qu’il fut hors de la portée du canon, il envoya dire aux jurats de Messine, le 15 marsau soir, qu’il avait oublié de leur faire part d’une chose fort importante. Ils le vinrent trouver, et alors il leur déclara que le roi, ayant désormais besoin de toutes ses forces dans son royaume pour les opposer au grand nombre d’ennemis qui l’attaquaient de toutes parts, et qui même, selon toute apparence, allaient bientôt être augmentés par la ligue de l’Angleterre avec la Hollande, il avait reçu ordre de reconduire en France les troupes, les vaisseaux et les galères.

On ne peut exprimer la consternation où jeta les jurats de Messine ce compliment si peu attendu ; celle de toute la ville ne fut pas moindre, Chaque habitant envisageait ce qu’il avait à appréhender du ressentiment des Espagnols, et s’abandonnait à une espèce de désespoir. Le duc de La Feuillade, plus touché par leurs larmes que par leurs prières, permit à ceux qui avaient été fidèles de s’embarquer avec lui, et leur donna deux jours pour cela. Les jurats, les gentilshommes et les plus considérables bourgeois de la ville embarquèrent leurs femmes, leurs enfants et ce qu’ils avaient d’argent et de meubles précieux. Quatorze cent cinquante familles, qui ne faisaient pas la dixième partie de ceux qui se présentaient, furent reçues sur la flotte, et se rendirent la nuit même, sans bruit, dans les vaisseaux et dans les galères.

Toute la flotte partit de Messine, le 16, à la pointe du jour. Elle prit la


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route d’Augusta, où le maréchal de La Feuillade fit embarquer avec les mêmes précautions les troupes, le canon et les munitions qui étaient dans la place, et, en même temps, il se dirigea vers la France. Après avoir essuyé une rude tempête, il arriva à Toulon le 9 avril, avec la gloire d’avoir, en si peu de temps, rendu à son maître et à son pays un des plus importants services qu’on leur pût rendre. Il eut même le bonheur de ne perdre dans sa route aucun des six-vingts bâtiments qu’il reconduisait en France, quoiqu’il eût été obligé de faire canal dans la saison la plus périlleuse pour la navigation des galères, et qu’il eût eu un ordre secret du roi de les couler à fond si le temps était mauvais pour les ramener. Il arriva à Paris le 18 avril. La relation de cette retraite des troupes françaises qui étaient en Sicile fut impriméé la même année 1678.

Le 3 mai 1680, La Feuillade se mit à la tête du 5e bataillon du régiment des gardes, qui était en bataille dans la plaine de Nanterre. Par lettres du 9 mai 1681, le roi lui donna le gouvernement du Dauphiné ; il vendit celui de l’arsenal de Grenoble.

Pour marquer l’estime singulière qu’il avait des vertus héroïques du roi, et pour faire connaître à la postérité par un monument superbe et d’une éternelle durée les grandes obligations qu’il avait à Sa Majesté, qui, en tant de rencontres, avait distingué son mérite singulier, il fit, en 1686, dresser une statue de bronze élevée sur un haut piédestal, représentant le roi Louis XIV à pied. Il a par derrière la Renommée, qui lui pose une couronne de laurier sur la tête, et à ses pieds quatre esclaves, qui marquent les différents peuples dont Sa Majesté a triomphé. Cette statue fut posée, à Paris, dans un lieu qu’on a appelé depuis la place des Victoires, et elle fut découverte et exposée le 20 ou le 28 mars avec toute la magnificence possible, en présence du roi, de Monseigneur, de Monsieur, de Madame, d’une grande partie de la cour et de la ville, qui s’y rendit en corps. Le roi et Mme la dauphine, après avoir visité son hôtel de La Feuillade, lui témoignèrent la satisfaction que leur avaient donnée tant de belles choses qu’il avait faites pour la gloire du roi. Le soir, on tira un feu d’artifice devant l’Hôtel-de-Ville, et l’on fit des feux de joie dans toutes les rues.

On vit alors, à Paris, dit M. l’abbé de Choisy, à la face de Dieu et des hommes, une cérémonie fort extraordinaire. Le duc de La Feuillade fit la consécration de la statue du roi qu’il avait fait élever dans la place des Victoires. C’est le plus beau sujet qu’on ait encore vu. La Feuillade fit trois tours à cheval autour de la statue à la tête du régiment des gardes dont il était colonel, et fit toutes les prosternations que les païens faisaient autrefois devant les statues de leurs empereurs. Le prévôt des marchands et les échevins étaient présents. On dit que La Feuillade avait dessein d’acheter une cave dans l’église des Petits-Pères, et qu’il prétendait la pousser par dessous terre jusqu’au milieu de la place des Victoires, afin de se faire enterrer précisément sous la statue du roi. Il avait aussi eu la vision de fonder des lampes perpétuelles, qui auraient éclairé la statue nuit et jour : on lui retrancha le jour. Le maréchal de La Feuillade avait fait mettre quatre lanternes aux quatre coins de la statue ; ce qui occasionna ces vers :


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Comme, de Paris, dans la place nouvelle
Que des Victoires on appelle,
Quelques-uns regardaient cet œuvre sans égal,
Ce monument magnifique et royal
Que La Feuillade, avec un soin extrême,
A fait dresser à Louis quatorzième,
Que l’on y voit d’un superbe appareil
Briller en véritable et lumineux soleil,
Selon le sens de la devise ;
Et, cette statue étant mise
En un quarré de quatre piédestaux,
Au bout desquels sont autant de fallots
Ou lanternes, dont la lumière
Éclaire la nuit tout entière
Un Gascon curieux, qui se rencontra là,
Dit, après avoir bien considéré cela :
après avoir bien considéré cela
« Cadédis ! d’Aubusson, je crois que tu me vernes
De mettre le soleil entre quatre lanternes » !
Ce qui, se répandit aussitôt a l’entour,
Et dans la ville et dans Versailles,
Fit rire tout Paris avec toute la cour ;
Et La Feuillade encore aujourd’hui l’on en raille.

François-Séraphin Regnier des Marais a composé la Description du monument érigé à la mémoire du roi par M. de La Feuillade, avec les inscriptions de tout l’ouvrage, Paris, 1686, in 4°. – Les inscriptions sont de M. des Marais, excepté celle Viro immortali. Afin que cette statue fût conservée à perpétuité en son entier, par contrat du 20 juin 1687, confirmé par lettres patentes du roi du mois de juillet suivant, portant dérogation aux ordonnances et coutumes y contraires, par lettres registrées au parlement de Paris le 4 du même mois, au Chatelet, le 12 suivant, et au greffe de l’Hôtel-de-Ville le 7 août de la même année, il fit une donation à Louis d’Aubusson, son fils, depuis duc de La Feuillade et maréchal de France, du comté de La Feuillade, de la vicomté d’Aubusson, de la baronnie de La Borne, première baronnie de la Marche, de la chatellenie de Felletin et de la baronnie de Pérusse en Poitou en la mouvance du roi, toutes les terres de l’ancien domaine de la maison d’Aubusson, avec les chatellenies d’Ahun, de Chenerailles, de Jarnage et de Drouilles, situées aussi dans la Marche, et échangées avec le roi contre la terre et seigneurie de Saint-Cyr, près Versailles, par contrat du 14 juin 1686, le tout alors de la valeur de 22,000 livres de rente. Cette donation fut chargée de la condition d’une substitution graduelle et perpétuelle, de mâle en mâle ; et, si cette ligne vient à manquer, le donateur appelle Jean d’Aubusson, marquis de Miremont en Périgord, et son fils Jacques ou ses autres enfants mâles et leurs descendants par le même ordre, en cas de défaillance de la ligne masculine de Jean d’Aubusson, marquis de Miremont, qui était alors l’aîné de la branche de Gui d’Aubusson. A leur défaut la ligne masculine de Guillaume d’Aubusson, Sgr de Poux et de Banieux en la Marche, à commencer par François d’Aubusson, comte de Banson en Auvergne, et tous ses descendants mâles, le dit comte étant l’aîné de cette ligne, séparée de celle du donateur avant 1350 ; les dits Gui et Guillaume d’Aubusson étant descendus de Renaud, vicomte d’Aubusson, duquel les comtes de La Feuillade sont descendus par les aînés en ligne directe et masculine. Seront exclus de la substitution : 1°, les mâles engagés


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dans les ordres sacrés, les religieux profès ou chevaliers de Malte, et ceux qui dans la suite prendraient ces engagements ; 2° ceux qui épouseront une femme dont le père n’aurait pas assez. de noblesse pour faire ses enfants chevaliers de Malte et les entants qui en naîtront ; 3° les filles de tous les substitués.

Le donateur, voulant que la statue qu’il a érigée au roi dans la place des Victoires, à Paris, soit conservée à perpétuité dans son entier, et que les lumières pour éclairer la place soient entretenues, ceux qui jouiront des terres et seigneuries ci-dessus seront obligés : 1° de faire redorer à leurs frais, tous les vingt-cinq ans, la statue et les ornements si le prévôt des marchands et les échevins de la ville de Paris le jugeaient à propos, comme aussi de faire à leurs frais toutes réparations grosses et menues ; 2° d’entretenir les lumières suffisantes, la nuit, dans les quatres fanaux ; 3° de cinq en cinq ans, le 5 septembre ou le lendemain, ces ouvrages seront visités par le prévôt des marchands et les échevins ; 4° a la fin de chaque visite, le donataire offrira deux médailles d’argent au prévôt des marchands, une à chacun des échevins, au procureur, au greffer et au receveur de la ville ; ces médailles représentant le portrait du roi, et au revers le groupe de la statue érigée. Le donataire, ou, en son absence, le prévôt des marchands présentera, le lendemain de la visite, au roi ou à ses successeurs une médaille d’or frappée sur le même coin. Enfin, si toutes les lignes masculines de la maison d’Aubusson venaient à manquer, les terres et seigneuries appartiendront pour toujours et en toute propriété à la ville de Paris, en ce qu’elle entretiendra les ouvrages mentionnés, et qu’elle ne pourra vendre, échanger ni hypothéquer ces terres et seigneuries, dont les fonds et revenus demeureront perpétuellement affectés à la conservation et à l’entretien des ouvrages et des lumières.

Louis d’Aubusson, pair et maréchal de France, fils unique de l’auteur de la donation et substitution, étant mort sans aucune postérité, la substitution s’est trouvée ouverte au profit de Jacques d’Aubusson, marquis de Miremont, Jean d’Aubusson son père, appelé à cette substitution, étant alors décédé.

Le maréchal de La Feuillade fut honoré du collier de l’ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1688, et, à cause de cette nouvelle dignité, il imposa une taille sur ses hommes serfs des châtellenies d’Aubusson, Felletin, Ahun, Chenerailles, Jarnage et Drouilles. Un ancien magistrat eut la principale direction de cette imposition, et les taxes en furent très modérées. On se concilia la-dessus doucement de part et d’autre, et le recouvrement fut fait. sans procès.

François d’Aubusson survécut au siège de Mons (1691), et mourut subitement à Paris la nuit du 18 au 19 septembre de la même année. Lé roi, soupant à Marly, dit que l’année de la prise de Mons lui fut heureuse : qu’il fut débarrassé de trois hommes qu’il ne pouvait plus souffrir. La Feuillade en était un. Cependant il fut recommandable par son attachement à la personne du roi, par sa valeur et par son intrépidité. Les grandes actions qu’il fit en diverses occasions sont universellement connues. Il fut enterré à Saint-Eustache, sa paroisse.

On lui attribue divers traits plus singuliers les uns que les autres. « Il était fort bon ami de ma mère, dit l’abbé de Choisy, et, en lui parlant, il l’appelait toujours « ma bonne amie ». Un jour, à Saint-Germain, ma mère


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étant logée à l’hôtel de Richelieu, La Feuillade entra dans sa chambre. J’étais au chevet du lit de ma mère, qui me faisait écrire. Il fit sortir la femme de chambre, ferma la porte, et commença à se promener à grands pas comme un furieux ; il jeta son chapeau à terre, et disait tout haut: « Non, je n’y puis plus tenir : je suis percé de » coups ; j’ai eu trois frères tués à son service ; il sait que je n’ai pas un sous, et que » c’est Prud’homme qui me fait subsister, et il ne me donne rien ! – Adieu ma bonne » amie, disait-il en s’adressant à ma mère, je m’en vais chez moi, et j’y trouverai » encore des choux ». Ma mère lui dit : « Vous êtes fou : ne connaissez-vous pas le » roi ? C’est le plus habile homme de son royaume : il ne veut pas que les courtisans » se rebutent : il les fait quelquefois attendre longtemps ; mais heureux ceux dont il » exerce la patience ! Il les accable de bienfaits. Attendez encore un peu, et il vous » donnera assurément, puisque vos services méritent qu’il vous donne. Mais, au nom » de Dieu, redoublez d’assiduité ; paraissez gai ; demandez tout ce qui vaquera : si » une fois il rompt la gourmette de politique, s’il vous donne une pension de mille » écus vous êtes grand-seigneur avant qu’il soit deux ans ». « Il crut ma mère, fit sa » cour à l’ordinaire et s’en trouva bien. »

M. de La Feuillade disait de si bonnes choses quelquefois qu’il semblait qu’elles fussent méditées. La dispute qu’il y eut entre lui et M. de Santeuil est originale : ils la racontaient tous deux, l’un comme s’il eut gagné une bataille, l’autre comme s’il eût composé un poème épique. (V. le Ménagiana, édit. de 1729, T. I, p. 259.)

M. Faure, évêque d’Amiens, a fait trois oraisons funèbres, entre lesquelles est celle de la reine-mère, sa bienfaitrice, pour laquelle il devait faire tous ses efforts mais où il ne réussit pas mieux qu’aux deux autres qu’il avait prononcées à la cour, et dont on n’avait point été content. On dit au roi qu’il voulait en faire une quatrième. M. de La Feuillade dit : « Sire, c’est qu’il demande le tout du tout. »

On rapporte encore qu’il occasionna un bon mot à Mme de La Suze, connue par ses poésies, et contre laquelle Mme de Chatillon plaidait au parlement de Paris. Ces deux dames se rencontrèrent tête à tête dans la salle du palais ; M. de La Feuillade, qui donnait la main à Mme de Chatillon, dit d’un ton de Gascon à Mme de La Suze, qui était accompagnée de Benserade et de quelques autres poètes : « Madame, vous avez la rime de votre côté, et nous avons la raison du nôtre. » Piquée de cette raillerie, Mme de La Suze repartit fiérement, en faisant la mine : « Ce n’est donc pas, Monsieur, sans rime ni raison que nous plaidons. »

La nouvelle édition des œuvres de Boileau raconte encore une petite mortification qu’il reçut : le vieux. duc de La Feuillage ayant récité à M. Despréaux un sonnet de Charleval, où le satirique ne trouvait rien que de fort commun, le maréchal lui dit d’un air moqueur qu’il était bien délicat de ne pas approuver un sonnet que le roi avait trouvé bon, et que Mme la Dauphine louait aussi : « Je ne doute point, répliqua le poète, que le roi ne soit très expert à prendre des villes et à gagner des batailles ; je doute aussi peu que Mme la Dauphine ne soit une princesse pleine d’esprit et de lumières ; mais avec votre permission, Monsieur le maréchal, je crois me connaître en vers aussi bien qu’eux. » La-dessus, le maréchal accourut chez le roi, et dit d’un air vif et impétueux : « Sire, n’admirez-vous pas


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l’insolence de Despréaux, qui dit se connaître en vers un peu mieux que Votre Majesté ? – Oh ! pour cela, répondit le roi, je suis fâché d’être obligé de vous dire, Monsieur le maréchal, que Despréaux à raison. »

Il fut plus heureux dans une autre occasion. M. de Louvois, ministre et prélat, lui demanda quel successeur on donnait à l’archevêque de Paris, M. du Harlay, qui était malade. « Si le père Lachaise en est cru, répondit La Feuillade, ce sera M. de La Berchêre, archevêque d’Albi ; si le roi ne consulte que lui-même, M. de Cosnac, archevêque :d’Aix ; si Dieu préside à cette nomination, ce sera M. Bossuet, évêque de Meaux ; si le diable s’en mêle, ce sera vous, Monsieur. »

On dit que, quand il voulait affirmer quelque chose au roi, son serment était : « Sire, je veux être damné comme un évêque du Languedoc si ce que j’ai l’honneur de dire à Votre Majesté n’est pas véritable. » On ajoute qu’il savait jurer à merveille.

On a imprimé l’Histoire du maréchal duc de La Feuillade, nouvelle galante et historique, 1713, in-12, ou plutôt 1703. C’est un des romans posthumes de Gatien des Courtils.

M. de La Feuillade épousa, le 3 ou le 9 avril 1661, Charlotte Gouffier, fille de Henri, marquis de Boissy et d’Anne-Marie Hennequin. Charlotte était sœur d’Artus, duc de Roannes en Forès, qui lui céda ce duché en faveur de cette alliance. En 1666 (peut-être mieux 1667), M. de La Feuillade obtint de nouvelles lettres du roi pour conserver le duché, lesquelles furent enregistrées au parlement de Paris le 30 août de la même année. Charlotte Gouffier, qu’on appelait Melle de, Roannes, fut touchée de Dieu dès l’âge de dix-sept ans, et voulait se faire religieuse à Port-Royal de Paris. On l’admit même au noviciat, où elle se distingua par son exactitude et son humilité ; mais, au bout de six semaines, elle reçut l’ordre de sortir, et elle n’obéit qu’avec bien de la douleur, et après avoir répandu bien des larmes. Depuis sa sortie, elle mena pendant plus de neuf ans une vie fort retirée et très solitaire, malgré les puissantes sollicitations de ses proches pour l’engager à retourner d’abord à la cour, puis à se marier. Elle résista toujours à ces deux propositions, parce qu’elle avait un autre engagement ; savoir : un vœu de chasteté et une promesse d’entrer en religion qu’elle avait faite avant sa sortie de Port-Royal. Elle s’était même coupé les cheveux afin d’être moins en état et de retourner et de paraître dans le monde.

Les habitudes qu’elle entretenait toujours avec les religieuses de Port-Royal la rendirent suspecte, et lui attirèrent, après l’an 1664, une lettre de cachet, qui lui ordonnait de quitter Paris, et de se retirer en Poitou. Elle n’exécuta pourtant pas cet ordre, parce que le duc de Roannes, son frère, représenta au roi sa grande délicatesse, qui ne lui permettait pas de faire ce voyage.

Elle renouvela son vœu de chasteté, et y ajouta celui de se faire carmélite ; mais diverses personnes tâchaient de la détourner. Dans une occasion, sa faiblesse ne lui permit pas de refuser une petite complaisance pour une personne qui lui avait été proposée ; mais elle en eut tant de scrupule dans la suite qu’elle fit vendre tous ses diamants qu’elle avait toujours gardés sans s’en servir, et elle en distribua l’argent aux pauvres pour réparer par là la faute qu’elle croyait avoir faite ; mais ne devait-elle pas les vendre ?

Son curé se trouva obligé de l’interroger sur la manière dont elle avait


DU LIMOUSIN 73
fait son vœu, et elle lui témoigna tant de résolution qu’elle ne croyait pas qu’il y eût aucune autorité dans l’église qui pût l’en dispenser. Elle reprérenta si bien à une demoiselle qui était sortie du cloître sur un arrêt qui lui permettait de se marier sans avoir égard à un vœu qu’elle avait fait ; elle lui représenta si fortement que ces sortes de dispenses ne pouvaient la dégager de son vœu, que cette demoisélle ne pensa plus depuis à se marier (1). Certaines compagnies que fréquenta Mlle de Roannes la firent enfin se relâcher comme insensiblement de sa piété ordinaire. Elle commença à mener une vie molle, et à hésiter sur son vœu, puis elle consulta sur l’objet de sa peine. Des casuistes lui répondirent qu’elle ne pouvait, en conscience, s’engager dans le mariage, et qu’elle était même obligée de réciter l’office. Cette réponse n’était pas selon sa disposition ; elle consulta d’autres docteurs, qui lui répondirent comme elle souhaitait. Bientôt après elle obtint dispense, et se maria à M. de La Feuillade. Peu de temps après, elle éprouva les amertumes et les chagrins dont est accompagnée la vie du monde, qui paraît la plus heureuse. Étant allée à une de ses terres en Poitou, elle y tomba malade à l’extrémité, et, croyant sa mort prochaine, elle fit, en 1671, son testament, par lequel elle légua à Port-Royal 3,000 livres pour y recevoir une religieuse converse, qui remplirait la place qu’elle avait voulu tenir elle-même. Elle guérit de cette maladie, et retourna à Paris ; mais elle eut le reste de sa vie une santé débile, il lui survint toujours quelque indisposition ou quelque maladie lorsqu’elle voulait aller à la cour prendre des divertissements ou traiter de ses affaires. Dans les commencements, cette croix lui paraissait dure et pénible ; mais depuis elle en reconnut l’utilité, s’y soumit humblement, et souffrit avec patiénce. On admira surtout sa vertu dans sa dernière maladie, qui fut très longue et fort extraordinaire : on lui ouvrit plusieurs fois un abcès au sein avec des incisions horribles sans qu’elle témoignât la moindre impatience pendant les opérations les plus douloureuses. Elle conserva toujours une amitié trés particulière pour Port-Royal : souvent elle disait qu’elle aimerait mieux y étre paralytique toute sa vie que de se voir dans l’état où elle était. Cette affection Iui avait fait souhaiter que son cœur fût, après sa mort, porté dans cette maison ; mais, la proposition qu’elle en fit n’ayant pas été goûtée, elle répondit humblement que, après avoir retiré son cœur, qu’elle avait donné à Jésus-Christ, pour le donner ensuite à la créature, il était juste qu’elle n’eût plus ni son cœur ni son corps en sa disposition. Elle confirma le legs qu’elle avait fait en 1671, et mourut le 14 février 1683, à Paris, à l’âge de cinquante ans.

De ce mariage sont issus : 1° Louis-Joseph-Georges, comte de La Feuillade, mort le 9 août 1680 ; 2° Louis qui suit ; 3° François mort jeune ; 4° Marie-Thérèse, née le 24 août 1671, morte le 28 janvier 1692.

XVI. – Louis, vicomte d’Aubusson, duc de Roannes [Rouannois, dit duc de La Feuillade], marquis de Boisy et de Cervières (2), baron de La Borne,

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1. Charlotte Gouffier avait pris à Poart-Royal des idées fort exagérées, et les docteurs qui les entretinrent en elle n’étaient rien moins qu’opposés à la doctrine catholique ; car, ainsi qu’on le prouve, en vertu des pouvoirs que Jésus-Christ lui à délégués, l’église a le droit de dispenser des vœux.
2. Cervières, canton de Noirétable, arrondissement de Montbrison (Loire).


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naquit le 30 mai 1673, et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 18 novembre 1674.

Il servit en qualité de maître-de-camp d’un régiment de cavalerie en 1686 ; il fut fait gouverneur du Dauphiné, au lieu et place du feu maréchal, son père, le 11 octobre 1691. Son régiment ayant été reformé en 1697, le roi lui en donna un autre au mois de mai 1701. Le roi le créa brigadier de cavalerie le 29 janvier 1702 ; et, comme alors il demanda d’aller servir dans l’armée d’Italie, il fut déclaré maréchal de camp le 18 février suivant, peu de jours après son départ pour l’Italie. Il fut fait chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis en 1703, et nommé, le 29 novembre de la même année, pour commander les troupes en Savoie et en Dauphiné.

Il fut nommé lieutenant-général des armées du roi le 25 janvier 1704. La même année, il commanda un corps d’armée en Savoie et en Piémont, où il prit la ville et le château de Suze le 12 juin, et où il s’empara ensuite du val d’Aost, fermant par là le passage de la Suisse au duc de Savoie. L’attention de M. Chamillard semblait s’être épuisée pour le duc de La Feuillade, son gendre. Celui-ci avait tout en abondance, tandis que l’armée du duc d’Orléans, qui devait s’opposer à la jonction des troupes impériales avec celles de Savoie, était dans une disette générale.

Louis d’Aubusson fut établi, le 13 février 1705, lieutenant-général commandant pour le roi dans le comté de Nice. Il prit la place de Villefranche, les forts de Montalban et de Saint–Rospice et la ville de Nice. Il défit, la même année, un corps de cavalerie allemande et piémontaise à Sette, à deux lieues de Turin, ce qui obligea le duc de Savoie d’abandonner Chivas, et de se retirer à Turin. En 1706, il fut chargé de faire le siège de Turin, qu’il entreprit au mois de mai après de grands préparatifs. Le succès n’en fut pas heureux. Les lignes de circonvallation ayant été attaquées et forcées le 7 septembre, il fut obligé de lever le siège, qu’il n’avait guère pressé, quoiqu’il s’y employât de tout son pouvoir. Le duc d’Orléans s’était réuni à lui le 28 août, mais il fut contraint de s’enfermer clans ses retranchements. La blessure du duc d’Orléans mit tout en déroute (1).

Au mois de décembre 1715, il fut nommé ambassadeur extraordinaire à Rome ; mais il n’accepta pas cet emploi. [Il assista, le 22 novembre 1715, au contrat de mariage passé à Paris, devant Dupuis, notaire, entre Jean-François de Chassepot, depuis Sgr de Framicourt-le-Petit, relevant du comté de Ponthieu, et Marie-Josèphe Pingré, fille de Henri Pingré, chevalier, Sgr de Vraignes, maréchal-de-camp, et de Marie Auxcousteaux. Il y est dit cousin des futurs époux par sa femme.]

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1. Quoique éloigné de la Marche, Louis d’Aubusson était heureux d’y faire aimer son souvenir, comme le prouve entre autres le fait que voici : par acte reçu Brissé, notaire, le 5 février 1710, M. Delaporte des Forges, sénéchal de la Feuillade,concéda, au nom du duc de La Feuillade, Louis d’Aubusson, lieutenant-général des armées du roi, à MM. Jean Choupineau et Bombrut,prêtres, directeurs du collège de Felletin, et à leurs successeurs le terrain qui faisait partie des fossés de la ville, et qui était entre la porte dite du Château et celle de l’Horloge, c’est-a-dire derrière le jardin du collège. Ce terrain contenait à peu près 55 toises de long et 4 toises 1/2 hors des murs en large. Or il le concéda moyennant « une messe solennelle à diacre et sous-diacre, à laquelle assisteraient chaque année, le lendemain de la Saint-Louis, tous les écoliers dudit collège pour la prospérité et santé de mondit seigneur le duc et de madame la duchesse de La Feuillade ».


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Il obtint, le 2 septembre 1716, l’enregistrement au parlement de Paris des lettres d’érection en pairie du duché de Roannes, obtenues par son père au mois d’avril 1667, prêta serment et prit séance au parlement en qualité de pair de France le 26 ou le 29 novembre suivant. Il se démit du gouvernement du Dauphiné en faveur du duc de Chartres, depuis duc d’Orléans, le 27 août 1719. Il fut déclaré maréchal de France le 2 février 1724, et prêta serment pour cette dignité le 10 du même mois.

Il mourut au château de Marly, la nuit du 28 au 29 janvier 1725, en trois ou quatre jours de maladie, d’une fistule gangrenée au fondement, Son corps fut apporté à Paris, et inhumé, le 30, dans l’église des Théatins.

Par sa mort sans enfants, le titre de duché-pairie de La Feuillade, qui avait été transmis sur l’ancien duché de Roannes, demeura éteint et supprimé. [Ses biens passèrent, en vertu de la substitution faite par son père, à Jacques d’Aubusson, baron de Miremont.]

Il épousa 1°, le 8 mai 1692, Charlotte-Thérèse Phelippeaux, fille de Balthasar, marquis de Châteauneuf, secrétaire d’État, et Marie-Marguerite de Fourcy, morte sans postérité, vingt-deux ans, le 5 septembre 1697, à Paris, après une longue maladie.

Il épousa 2°, le 24 novembre 1701, Marie-Thérèse Chamillard, fille de Michel, ci–devant ministre et secrétaire d’Etat, contrôleur général des finances, et d’Élisabeth-Thérèse de Rebours, morte sans enfants, à trente-trois ans, le 3 septembre 1716.

Branche des seirgneurs de Villac, marquis de Miremont.

XVII. – Guvot d’Aubusson, quatrième fils de Jean d’Aubusson, Sr de La Borne, premier du nom, et de Guyonne de Monteruc, fut Sgr de Villac en Périgord et de La Folhade en 1443 ; il vivait en 1470.

Il épousa, en 1420, Arsène-Louise Hélie, fille puînée de Gulfier Hélie, Sgr de Villac, et de Jeanne de Roffignac, vivante en 1481. D’eux naquirent 1° Gilles, qui suit ; 2° Bernard, prieur d’Outroire et curé de Tarnac, qui est en Limousin, fit son testament en 1508 ; 3° Gulfier, qui vivait en 1481.

XVIII. – Gilles d’Aubusson, Sgr de Villac, fit son testament le 10 août 1515.

Il épousa : 1°, du vivant de son père, le 5 mars 1466, Jeanne Paynel, dont il n’eut point d’enfants ; 2° Françoise de Beaupoil, dame de Castel-Nouvel, qui testa le 11 mars 1522. De cette seconde femme sont nés : 1° Jean, qui suit ; 2° François, qui a fait la branche de Beauregard ; 3° Frotard, marié Jeanne de Millac, qui se remaria, le 22 novembre 1534, avec Pierre d’Aulede, Sgr du dit lieu ; 4° Marguerite, mariée, le 29 août 1495, à Jean Ricard, Sgr de Gourdon, de Genouillac et de Vaillac (1), fils

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1. Gourdon chef-lieu d’arrondissement (Lot). – Il y a Genouillac dans le canton de Saint-Claude, arrondissement de Confolens (Charente), et Genouillac paroisse dans le canton de Châtelus (Creuse). – Vaillac est dans le canton de La Bastide, arrondissement de Gourdon (Lot). Voir l’article Genouillac au tome II.


76 NOBILIAIRE
d’autre Jean et de Jeanne de Rassials, dame de Viallac, dont Louis, abbé de Saint-Martial, évêque de Tulle. Elle testa en 1541.

XIX. – Jean d’Aubusson, Sgr de Villac, Castel-Nouvel, etc., acquit, en 1497, la terre de Saint-Léger, d’Alain d’Albret, comte de Périgord, et en rendit hommage au vicomte de Limoges le 21 septembre 1541. Il fit, le 5 mars 1545, son testament, qu’il ratifia le 17 avril 1546.

Il épousa 1°, en 1494, Isabelle Ebrard, fille de Raynaud, Sgr de Saint-Sulpice, et d’Anne d’Estaing, dont il eut : 1° Françoise, mariée, avant l’an 1545 ; à Annet Joubert, Sgr de Coignac ; 2° Souveraine, alliée à François, Sgr de La Faye ; 3° Françoise, prieure de Blessac ; 4° Claude, prieure de La Garde-Goudan ; 5° Gabrielle, mariée à Jean de La Fillolie, Sgr de Burée en Périgord.

Il épousa 2°, le 16 février 1522, Marquise, dame de Pélisses, dont 1° Annet, qui suit, baron de Miremont ; 2° Catherine, mariée à ....., Sgr d’Alcenant ; 3° Françoise, vivante et non marié en 1545.

XX.– Annet d’Aubusson, Sgr de Villac et Pérignac, chevalier de l’ordre du roi, baron de Miremont, Sgr de Saint-Léger, fit son testament le 14 février 1580.

Il épousa 1°, l’an 1545, Catherine Brun, fille de Jean, Sgr de La Valade, dont il eu Jean, qui suit.

Il épousa 2°, Léone de Montardy, veuve en 1583, et vivante en 1602. De cette seconde femme il eut ; 1° Jean qui continua la postérité, rapportée après celle de son frère aîné ; 2° Catherine, mariée, en 1602, à François de Saint-Viance.

XXI. – Jean d’Aubusson, Sgr de Villac en partie et de La Vallade, épousa, le 1er mars 1575, Marguerite de La Tour, fille de Giles, Sgr de Limeuil [qui était deuxiême fils d’Antoine de La Tour, vicomte de Turenne], et de Marguerite de La Cropte [dame de Lanquais]. Ils n’eurent qu’une fille, Jeanne, dame de Villac [et de La Valade], mariée, le 11 décembre 1592, à Michel de Beynac, chevalier de l’ordre du roi, Sgr de La Valade, paroisse de Romain en Périgord (1) elle testa le 2 décembre 1630.

XXI bis. – Jean d’Aubusson, fils d’Annet d’Aubusson, Sgr de Villac et de Léone de Montardy, sa seconde femme, fut Sgr de Villac en partie, de Pérignac et Saint-Léger ; il fit son testament le 23 août 1637. Il avait épousé, le 5 aoüt 1602, Anne de Losse, fille de Jean, Sgr de Losse ; gouverneur de la ville et citadelle de Verdun, et d’Isabeau-Jeanne de Roquefeuille, dont 1° Jacques, qui suit ; 2° ..... ; 3° D....., religieuse à Bruce ; 4° François, prêtre, prieur de Villac ; 5° Charlotte, mariée à ..... de Faye, Sgr du Puy ; 6° Jean-Georges, qui à fait la branche des seigneurs de Savignac ; 7° Jean, Sgr de Beauregard, qui se maria et dont la postérité est rapportée plus loin ; 8° une autre d’Aubusson, religieuse à Bruce.

XXII. – Jacques d’Aubusson, Sgr de Villac, Miremont et Fumel, produisit ses titres de noblesse en 1687 devant le subdélégué de Périgueux.

Il épousa, le 2 février 1631, Diane de Royère, fille de Philibert, Sr de Lons, dont il eut : 1° Jean, qui suit ; 2° Philibert, baron de Fumel, capitaine au régiment des gardes ; 3° François, abbé de Châtres en Périgord,

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1. Romain, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).


DU LIMOUSIN 77
mort le 15 août 1669 ; 4° Jeanne, mariée 1° à ..... de Calvimont, Sgr de Chatans ; 2° à François de Salagnac, Sgr de Poncie, fils de Barthélémy et de Marguerite Hamelin de Rochemorin.

XXIII. –Jean d’Aubusson, chevalier, marquis de Miremont, près Périgueux, baron de Villac, épousa, le 27 janvier 1654, Louise d’Aubusson de Castel-Nouvel, dont il eut : 1° Jacques, qui suit ; 2° Jeanne, mariée, le 15 juillet 1690, à François de Beaumont, Sgr du Repaire en Sarladais, enseigne des chevau-légers, de Monsieur, duc d’Orléans, mort sans enfants en juillet 1692 ; 3° Béatrix, qui épousa Jean Malet, Sgr de La Jaurie en Périgord. Elle est morte sans enfants.

XXIV. – Jacques d’Aubusson, marquis [ou baron] de Miremont, devint chef du nom et armes de sa maison, et comte de La Feuillade, vicomte d’Aubusson, baron de La Borne et de Pérusse, Sgr de Felletin, Ahun, Chénerailles, Jarnages et Drouille, par la mort du dernier maréchal de La Feillade, arrivée le 29 janvier 1725, la substitution faite par le premier maréchal duc de I,a Feuillade le 29 juin 1687 s’étant trouvée ouverte à son profit par la mort de son père, qui avait été appelé. [Il était parent au huitième degré du dernier maréchal de La Feuillade.] Il mourut dans ses terres en 1727.

Il avait été marié, par contrat du 19 janvier 1697, Françoise de Chapt, fille d’André-Jacques de Chapt de Rastignac, Sgr de Firbeix (1), de Coupiac et de La Gloudie en Périgord, et d’Anne du Barry : elle mourut en août 1750. De cette alliance sont venus : 1° Godefroi ; 2° Louis-Jean ; 3° Nicolas, tous trois morts en bas-âge ; 4° Hubert-François, qui suit ; 5° Catherine, mariée, le 1er février 1720, à Jean de Serval de La Vergne, Sgr de Berzé en Sarladais ; 6° Anne, mariée, le 4 février 1720, à Pierre de La Tour, Sgr du Roc en Sarladais ; 7° Louise, morte jeune ; 8° autre Anne, mariée, en 1724, à ..... des Champs, Sgr de Pressac ; 9° Elisabeth, religieuse bénédictine au monastère de Bugnes.

XXV. – Hubert-François, vicomte d’Aubusson, comte de La Feuillade, baron de La Borne et de Pérusse, Sgr de Felletin, Ahun, Chénerailles, Jarnages et Drouille, Sgr du duché de Roannes, marquis de Boissy et de Cervières en Forez, né le 22 août 1707, fut reçu page du roi en sa grande écurie le 8 mai 1723, chevalier des ordres de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem le 6 décembre 1724. Il fut institué légataire universel par le dernier maréchal de La Feuillade, mort le 29 janvier 1725, en vertu du testament qui le fit héritier du duché de Roannes, du marquisat de Boissy, de quatre châtellenies et de deux autres terres non substituées à son père, le tout de la valeur de 352,000 livres de revenu en 1687. Il succéda, en 1727, par la mort de son père, aux biens substitués de la Marche.

Le 3 juin 1725, il avait été fait mestre de camp du régiment de Royal-Piémont cavalerie ; la même année 1725, il fut accordé, le 11 avril, à Marie-Victoire de Prie, née le 28 novembre 1717, et par conséquent âgée de sept ans. Elle était fille de Louis, marquis de Prie, chevalier des ordres du roi, lieutenant-général pour Sa Majesté au gouvernement de Languedoc, gou-

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1. Firbeix, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nontron (Dordogne).


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verneur de Bourbon-Lancy, et d’Agnès Berthelot de Pléneuf, dame du palais de la reine, Ce futur mariage fut rompu, et il épousa, le 28 avril 1727, Catherine-Scholastique Bazin de Bezons, née, le 10 février 1706, de Jacques, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, grand’croix de l’ordre de Saint-Louis et gouverneur de Cambrai, et de Marie-Marguerite Le Ménestrel de Hauguel : Il en eut : 1° Jean-François-Marie, né le 30 janvier 1728, et mort peu après ; 2° Louis-Gabriél, né le 3 août 1729 ; 3° Louise-Anne-Gabrielle, née le 31 janvier 1731 ; 4° Françoise-Catherine-Scholastique, née en 1733, mariée, le 13 juin 1752, à François-Henri d’Harcourt [Beuvron, appelé le] comte de Lillebonne, fils [aîné] d’Anne-Pierre, duc d’Harcourt, marquis de Beuvron, et de Thérèse-Eulalie de Beaupoil de Sainte-Aulaire [il fut brigadier de dragons et mestre de camp du régiment d’Harcourt ] ; 5° Louis-Claude–Armand-Rose, comte d’Aubusson, né posthume, et mort peu de temps après (1).
Branche des seigneurs de Savignac.

XXII. – Jean-Georges d’Aubusson, deuxième fils de Jean III, Sgr de Villac, et d’Anne de Losse, fut Sgr de Savignac, et maintenu en sa noblesse l’an 1668.

Il épousa, le 22 novembre 1635, Catherine de Saint-Chamans, fille d’Edme, Sgr du Peschier, et de Marguerite de Badefol. Il en eut : 1° Jean-Jacques, qui suit ; 2° Jacques, abbé de Menat au diocèse de Clermont en 1684 ; 3° François, mort sans alliance.

XXIII. – Jean-Jacques d’Aubusson, Sgr de Savignac, capitaine dans le régiment du roi en 1665.

Il épousa, en 1670, Marie de Montboissier, fille de Jacques, marquis de Canillac, et de Catherine Motel, dont : 1° Georges, qui suit ; ° Charles, abbé de Menat ; 3° Charlotte prieure de Coiroux ; 4° Marianne, mariée, en 1686, à Philibert de Saint-Julien-le-Château, Sgr de Beauregard en Auvergne, issu des anciens seigneurs de Chambon, capitale du pays de Combrailles, dont est issu le marquis de Saint-Julien ; 5° Marie-Claire ; mariée à ..... Grain de Saint-Marsaut, Sgr de Gademoulin ; 6° Louise, mariée à ..... Bosredon, baron du Puy-Saint-Guimier en Auvergne.

XXIV. – Georges d’Aubusson, Sgr de Perault, épousa ..... Montboissier, fille de Charles-Timoléon, marquis de Canillac. Elle a fait casser son mariage pour cause d’impuissance, s’est depuis mésalliée, et a eu des enfants.

Branche des seigneurs de La Villeneuve.

XVIII. – Antoine d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Villeneuve, troisième fils de Jean Il, Sgr de La Borne, et de Marguerite Chauveron, épousa, par

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1. D’Hozier ne s’accorde avec Nadaud ni pour les noms ni pour le nombre des enfants issus de ce mariage ; il dit, 1re partie, p. 36 « il a laissé pour enfants Hubert-Jérôme d’Aubusson, comte de La Feuillade, âgé de six ans ; Louis-Charles-Armand-Rose d’Aubusson, né posthume, et Françoise Scholastique d’Aubusson, âgée de deux ans. »


DU LIMOUSIN 79
contrat du 20 août 1464, signé Tarnelli, Jeanne de Salaignac, fille de Jean, Sgr de Maignac. Le père Anselme, édité par le père Simplicien, T. V, p. 336, et T. VIII, p, 372, l’a mal nommée Marguerite d’Aubusson,. De ce mariage naquit Louis, qui suit. Antoine, bâtard d’Antoine, vivait en 1480.

XIX. – Louis d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Villeneuve, vivait en 1506.

Il épousa 1°, le 10 mars 1486, Catherine de Gaucourt, fille de Charles 1er, vicomte d’Assi, Sgr de Châteaubrun, Naillac, etc., et d’Agnès de Vaux, dont il eut : 1° Louise ; 2° Guichard ; 3° Jean ; 4° Pierre, qui suit ; 5° Marguerite, alliée, en 1500, à Jean Chevrier, Sgr de Paudi, panetier de Jeanne de France, duchesse de Berri, gentilhomme de la fauconnerie du roi ; 6° Antoine, prieur de l’ancienne abbaye de Roseilles en 1530 (1) ; 7° Denys. Il épousa : 2°, après l’année 1505, Anne de Villequier, veuve de Joachim Brochet, Sgr de Montagut.

XX. – Pierre d’Aubusson, épousa, le 8 janvier 1514, Rose de Saint-George, fille de Guichard de Saint-George, chevalier, Sgr de Vérac, et d’Anne de Mortemer. Leurs enfants furent : 1° Pierre, qui suit ; 2° Gabrielle. Une quittance nous montre que Gabrielle, fille de Pierre d’Aubusson, écuyer, Sgr du Bouchet, et de Rose de Saint-George, avait épousé, en 1556, par contrat reçu Despaignac et Leslis, Jacques d’Oyron, écuyer, Sgr d’Ajain ; 3° Marguerite, mariée à Gilbert de Boisse, écuyer, Sgr de Pergirault et du Clou.

XXI. – Pierre d’Aubusson, chevalier, Sgr de La Villeneuve [en Limousin (2)], mort en 1550, avait épousé Anne de La Gorce [ ou La Gorze ], sœur de Geoffroy, Sgr de Gourdon : elle se remaria, en 1552, à Antoine du Pouget, Sgr de Nadaillac en Quercy. De ce mariage naquirent : 1° Rose, mariée, par contrat du 9 mai 1568, à François-Jacques du Pouget, Sgr de Nadaillac [chevalier de l’ordre du roi et capitaine de cinquante hommes d’armes, auquel elle porta en dot la terre de Villeneuve. (V. Villeneuve.)]. Mlle (3) de Négrebosse, de Nadaillac en Marche et en Quercy, sœur de M. de Villeneuve, près Felletin et Aubusson, malade d’une suite de couches, fut engagée par son médecin à s’en aller boire les eaux de Vic-le-Comte en Auvergne ; elle mourut presque subitement à Riom : le médecin Blanc en parle au long dans son ouvrage intitulé : Eaux médicinales de la France, p. 104. – Pierre d’Aubusson eut : 2° Jeanne, mineure en 1562 [peut-être celle qui épousa, avant 1577, Jean du Pouget] ; 3° Gilberte, aussi mineure en 1562 ; 4° Françoise, mariée à Jean Martin, Sgr de La Goutte-Bernard ; elle vivait en 1598.

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1. Le 6 mai 1523, il était, dit le père Anselme, chanoine de Moutier-Rozeille, aujourd’hui paroisse dans le canton d’Aubusson, et son cousin, Jean d’Aubusson, était doyen de La Chapelle-Taillefer, près Guéret.
2. Nous avons dit déja que cette terre est dans la paroisse de Vallières, canton de Felletin (Creuse). – Cette terre conserve encore son château féodal, et l’église de Vallières porte les armoiries de la famille d’Aubusson, non-seulement sur ses clefs de voûte, mais encore sur un tombeau placé dans une chapelle attenante. La Villeneuve, aujourd’hui paroisse dans le canton d’Eymoutiers, ne garde au contraire aucun souvenir de cette famille. La note de l’abbé Legros est donc erronée. Du reste, huit lignes plus bas, Nadaud semble le prouver lui-même.– Legros dit : « V. Villeneuve » . Sans doute ses notes ont été déchirées : on ne trouve ce nom dans aucun des deux volumes du Nobiliare.
3. On sait que les femmes des chevaliers étaient seules qualifiées de l’appellation de madame. Les femmes des autres nobles, de quelque rang qu’ils fussent, n’étaient que demoiselles.


80 NOBILIAIRE
Branche des seigneurs de Chassingrimont.

XXII. – Guillaume d’Aubusson, troisième fils de François, Sgr de La Feuillade, et de Louise Pot, fut Sgr du Solier et de Chazelles en Berri par sa femme.

Il épousa 1° Louise de La Trémouille, dame de Chassingrimont et de Monimes, fille de François, Sgr de Fontmorand et de Marquerite Pot, dont il eut : 1° François d’Aubusson, Sgr de Chassingrimont, tué au siège de Valence en 1635, sans laisser de postérité de Marguerite Pot, fille de François, Sgr de Rhodes, et de Marguerite d’Aubrai, qu’i1 avait épousé le 15 novembre 1625 : elle se remaria à Guillaume de Razès ; 2° Bonaventure, prieur de La Villedieu (1), tué en duel ; 3° Charles, qui suit ; 4° Guillaume, chevalier de Malte ; 5° Robert, chevalier de Malte ; 6° François, mort en Allemagne ; 7° Anne, religieuse à l’Annonciade de Bourges ; 8° Jacqueline, qui se fit religieuse à Sainte-Claire de Limoges en 1626.

Il épousa 2° Jeanne de Bridier, dont il n’eut point d’enfants.

XXIII. – Charles d’Aubusson, chevalier de Malte, puis Sgr de Chassingrimont après son frère, mourut le 16 juillet 1664.

Il épousa, le 11 juin 1641, Anne Deaulx, fille de Pierre, Sgr de Chambon, dont 1° Robert Fidel, tué en Portugal en juillet 1667, 2° Louis, dit le chevalier d’Aubusson, Sgr de Chassingrimont après son frère, tué au passage du Rhin le 2 juin 1672 ; 3° Jean-Charles, chevalier de Malte, tué en duel en 1675 ; 4° Gaston-Georges, mort ecclésiastique en décembre 1669 ; 5° Thérèse-Gabrielle, mariée à François de Souillac, de Reillac, marquis de Montmége, morte à Paris, âgée de cinquante ans, le 11 février 1704 ; 6° Catherine-Hyacinthe, mariée : 1° à Henri-Guillaume de Razés, Sgr de Monimes (2) ; 2° à François de Verthamon, Sgr de Ville et de La Ville-aux-Clers, conseiller au parlement de Paris ; elle s’était mariée en septembre 1693 ; elle mourut le 18 janvier 1713.

Branche des seigneurs de Beauregard et de Castel-Nouvel.

XIX. – François d’Aubusson, chevalier, second fils de Giles, Sgr de Villac, et de Françoise Beaupoil de La Force, fut Sgr de Beauregard en Périgord et de Castel-Nouvel en Limousin (3), fit son testament le 1er avril 1542. Il avait rendu hommage au vicomte de Limoges le 28 septembre 1541.

Il épousa, le 15 juillet 1515, Jeanne d’Abzac de La Douze, fille de Hugues et de Marguerite d’Aix ; elle testa le 30 décembre 1535. D’eux sont nés : 1° Jean, qui suit ; 2° Gabriel, vivant en 1566 ; 3° Isabelle, mariée, le 27 janvier 1532, à Charles de Gaing, Sgr de Linars, sénéchal de Périgord.

––––––––––
1. La Villedieu, canton de Gentioux, arrondissement d’Aubusson (Creuse).
2. Monisme, château dans la commune de Bessines, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne). – Razès, est aussi canton de Bessines.
3. Castel-Nouvel, paroisse de Varets, canton de Brive (Corrèze).


DU LIMOUSIN 81

XX. – Jean d’Aubusson, fils de François, Sgr de Beauregard, Castel-Nouvel et La Rue, vendit des héritages le 10 mars 1544, et fit son testament le 29 juillet 1564.

Il épousa Antoinette de Lomagne, fille de Georges, vicomte de Terride, et de Claude de Cardaillac. Antoinette testa le 4 février 1558, Ils eurent : 1° Foucaud, qui suit ; 2° Jean chevalier de Malte, qui testa le 12 mai 1572 ; 3° Marguerite, alliée : 1°, le 15 décembre 1562, à François de Sainte-Fortunade, Sgr de Chaderac ; 2° à François, Sgr de Lentillac en Quercy ; 4° Blanche, mariée, le 20 mars 1571, à François de Royére, Sgr de Lons ; 5° Isabeau, vivante en 1590.

XXI. – Foucaud d’Aubusson, chevalier de l’ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d’armes, Sgr de La Rue, La Bazinnie-Sigonhac et Montlaud en Périgord, Castel-Nouvel et Charce, et coseigneur de la ville d’Allassac en Limousin et de Saint-Quentin en Angoumois, acquit la terre du Montant en Périgord (1), testa le 10 mai 1600.

Il épousa 1°, le 28 mai 1561, Françoise de Pompadour, dont : 1° Antoine, Sgr de Beauregard, mort après l’an 1572 ; 2° François, qui suit ; 3° Hugues, vivant en 1600 ; 4° et 5° Jean et Georges, morts jeunes ; 6° Isabeau, dame de Labattut ; 7° Susanne, vivante en 1600 ; 8° Anne, mariée, le 24 août 1593, à Mercure de Corn, Sgr de Caissac.

Il épousa 2°, par contrat, sans filiation, le 14 janvier 1588, Anne d’Abzac, veuve de Jean de Calvimont, Sgr de Lern, fille de Gabriel d’Abzac, Sr de La Douze en Périgord, chevalier de l’ordre du roi, et d’Antoinette Bernard, dame de Vieille-Ville et de Peyramont. Elle testa le 19 novembre 1632. De ce second mariage naquirent : 1° François, tonsuré en 1594, et mort sans alliance après l’an 1618 ; 2° autre François dit le jeune, et vivant en 1618 ; 3° Hector, qui suit, et que le père Anselme donne pour tige des seigneurs de Castel-Nouvel proprement dits, dont les noms viennent après le sien.

XXII. – François d’Aubusson, fils de Foucaud et de Françoise de Pompadour, Sgr de Beauregard et Castel-Nouvel, fut arcordé, le 14 janvier 1588, avec Marguerite de Calvimont, fille de Jean, Sr de Lern, et d’Anne d’Abzac de La Douze, qui devenait femme de Foucaud d’Aubusson, son père ; mais ce traité n’eut pas lieu. Il était mort avant le 18 mars 1618, car on fit alors l’inventaire de ses biens.

Il avait épousé, par contrat du 28 septembre 1606, Marie de Hautefort, fille de François et de Louise des Cars. D’eux naquirent : 1° Charles, Sgr de Beauregard, mort sans enfants de Jeanne Loudat, laquelle se remaria à Jean d’Aubusson, Sr de Montanard, le 29 juin 1644 ; 2° François, mort sans alliance depuis 1618 ; 3° Françoise, mariée, en 1644, à Godefroy de La Roche-Aymon, baron de La Farge, marquis de Vic. Elle fut inhumée dans l’église de Vic le 22 septembre 1645.

XII bis. – Hector d’Aubusson, Sgr de Castel-Nouvel, puis de Beauregard, Saint-Quentin, Saint-Paul et Montant. Sa mère, Anne de La Douze, seconde femme de Foucaud d’Aubusson, lui fit, le 21 février 1632, une

––––––––––
1. Il acheta cette terre d’Hélène de Clermont, dame de Mucidan, dit le père Anselme, et il en rendit hommage au roi de Navarre le 2 janvier 1580.


82 NOBILIAIRE
donation qu’elle confirma dans son testament, daté du 15 novembre suivant. Il fut nommé maréchal-de-camp par brevet du 19 novembre 1651, et testa le 4 janvier 1666.

Il avait épousé, le 16 avril 1633, Madeleine de Raymond, fille de Gabriel, Sgr de Vignoles, de Saint-Paul, de Salegourde et de Marsac, et de Marguerite de Macanan, elle était veuve le 18 février 1667. D’eux sont nés : 1° Godefroy, qui suit ; 2° Louise, mariée, le 27 janvier 1654, à Jean d’Aubusson, Sgr de Miremont ; 3° Marguerite, ursuline à Brive en 1666 ; 4° Béatrix, mariée, le 18 février 1667, à Pierre de Griffoules, Sr de Lentillac, 5° Catherine, religieuse à Argentat, diocèse de Tulle.

XXIII. – Godefroy d’Aubusson, Sgr de Castel–Nouvel, dit le marquis de Saint-Paul, eut acte de la représentation de ses titres durant le subdélégué de Périgueux le 4 février 1667.

Il épousa, par acte du 27 janvier 1661, Anne de Chauveron, fille d’Annet de Chauveron, Sgr de Dussac, de Jaiere et de Saint-Maime, et de Jeanne de Lascoux. D’eux naquirent : 1° André-Joseph, qui suit ; 2° Annet, chevalier de Malte et page du grand-maître en 1693 ; 3° Jacques, diacre, abbé de l’Isle-Chauvet en 1726, prévôt de La Souterraine (1), prévôt de Saint-Viance et de Champsac, député de la province de Bourges à l’assemblée du clergé en 1710, et mort le 9 août 1764 (2) ; 4° Madeleine, carmélite à Bordeaux en 1687 ; 5° Jeanne, religieuse à Notre-Dame à Bordeaux ; 6° Ursule, reçue à Saint-Cyr en novembre 1694 ; 7° Jeanne-Agnès, née le 15 janvier 1687, reçue à Saint-Cyr en décembre 1696.

XXIV. – André-Joseph d’Aubusson, Sgr de Castel-Nouvel, marquis de Saint-Paul, connu sous le nom de marquis d’Aubusson, fut reçu page du roi en sa grande écurie le 1er janvier 1693. Il fut blessé à la bataille donnée prés de Munderkingen, à cinq lieues d’Ulm, en Allemagne, le 30 juillet 1703 ; il fut fait capitaine de cavalerie dans le régiment de La Feuillade, dont il fut mestre de camp au mois de février 1702. Le roi le créa brigadier le 30 janvier 1709, et maréchal de ses camps et armées le 1er février 1719. Après avoir reçu la substitution de la maison de La Feuillade comme comte de La Feuillade et chef de la maison d`Aubusson, il eut, le 11 août 1738, l’honneur d’offrir au roi une médaille d`or où étaient gravés le buste de Louis XIV, et, au revers, le groupe de la statue érigée sur la place des Victoires. C’est un hommage que les aînés de cette maison ont l’honneur

––––––––––
1. La Souterraine, chef lieu de canton, arrondissement de Guéret (Creuse). – Saint-Viance, canton de Donzenac, arrondissement de Brive (Corrèze). – Champsac, canton d’Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).
2. Voici l’épitaphe qu’on voyait chez les Cordeliers de Brive au-dessous de ses armes :

JACET IN CHORO HUJUS ECCLESÆ JACOBUS
D’AUBUSSON, DIACONUS LICENTIATUS, ABBAS
DE L’ISLE-CHAUVET, ULTIMUS PRÆPOSITUS
DE SUBTERRANEA, PRIOR DE ST-VIANCE
JAUSAC.
FUIT NOBILITATE MAGNUS, VIRTUTE
PRÆCLARUS, INSIGNI CHARITATE MAXIMUS,
OBIIT DlE NONA, AUGUSTI, ANNO 1763,
ÆTATIS SUÆ OCTOGINTA.

REQUIESCAT IN PACE.


DU LIMOUSIN 83
de rendre tous les cinq ans à Sa Majesté. André-Joseph d’Aubusson mourut, le 1er août 1741, au château de Jaure en Périgord ; il avait soixante-dix ans.

A l’âge de trente ans, le 4 juin 1708, il avait épousé Jeanne-Baptiste-Elisabeth-Charlotte de Vernou de Bonneuil, âgée alors de seize ans, fille unique de feu Jean-Baptiste Gaston de Vernou, marquis de Melzeard, Sgr de Mizay, Ponthieu, Marconnay, etc., et d’Elisabeth de Sainte-Maure de Jonsac. D’eux naquirent : 1° Louis-Charles, appelé le marquis d’Aubusson, capitaine dans le régiment Royal-Piémont cavalerie ; 2° ....., chevalier d’Aubusson, mousquetaire en la seconde compagnie ; 3° Marie-Elisabeth, née en août 1718, mariée, le 1er juillet 1737, à Louis-François-Charles de Crussol, marquis de Montauzier [dont elle eut quatre enfants] ; 4° ....., mariée à ..... d’Hautefort de Vaudre.

XXV. – Pierre-Arnaud, vicomte d’Aubusson, de La Feuillade, fils d’André-Joseph, comte d’Aubusson, Sgr de Castel-Nouvel, et de Jeanne-Baptiste-Elisabeth-Charlotte de Vernou de Melzeard, devint capitaine au régiment de cavalerie de Bezons.

Il épousa, le 4 mai 1754, Jeanne-Marie d’Hautefort, fille de Jean-Louis, comte de Vaudre, etc., et d’Anne-Marie de La Baume–Forsac. Elle mourut à Périgueux, âgée de vingt-sept ans, le 21 juillet 1760.

Autre branche des seigneurs de Beauregard.

XXIl. – Jean d’Aubusson, fils d’autre Jean, Sgr de Villac, et d’Anne de Losse, fut Sgr de Beauregard et de Mortemart ou Mortamart. Il avait cinquante-cinq ans lorsqu’il produisit ses titres de noblesse pour lui et ses trois fils, le 21 avril 1667, à Périgueux.

Il épousa, le 29 juin 1643, Jeanne de Loudat ou Loupdat, veuve de Charles d’Aubusson, Sgr de Beauregard. D’eux naquirent : 1° Jacques, Sgr de Beauregard, capitaine des grenadiers aux gardes, tué, le 3 août 1692, au combat de Steinkerque en Flandre, sans laisser de postérité de Marguerite du Chêne, fille de François du Chêne, lieutenant-général et juge-mage de Périgueux ; 2° Jean-Georges, chanoine de Périgueux et abbé de Chatres, auquel l’archevêque d’Embrun résigna la prévôté de La Souterraine ; il mourut, peu après, l’an 1713 ; 3° François, Sgr de Fouleys, mort mousquetaire du roi ; 4° Marie-Jeanne, morte fille ; 5° Charlotte, mariée, le 16 mai 1683, à François de Souillac d’Azerac, Sgr de Verneuil, d’une ancienne et noble maison qu’on fait remonter aux vicomtes de Turenne ; il était fils de Bardy, comte du Bourg, et d’Elisabeth de Ferrières de Sauvebeuf ; 6° Catherine, alliée à François du Chêne, vicomte de Montréal, lieutenant-général de Périgueux ; 7° Henriette, mariée à ..... de Taillefer (Sr de Mauriac) de Barrière.


84 NOBILIAIRE
Branche des seigneurs d’Auriac et de La Bacconnaille (1) près Saint-Léonard en Limousin.

Desse d’Aubusson ou Gayet, écuyer, Sgr d’Auriac, aprés trois conférences qu’il eut avec le ministre Daniel de Barthe, abjura la religion catholique romaine, dans le consistoire de Rochechouart, le 14 juin 1643.

Il épousa Gabrielle Trompondon, dont : 1° Pierre ; 2° André, Sgr de Saint-Priest, qui fit son testament le 31 janvier 1652 ; 3° Desse, qui suit.

Desse d’Aubusson, chevalier, baron d’Auriac et de La Bacconnaille, fit son testament le 5 octobre 1669.

Il avait épousé, le 30 juin 1643, Claude du Lau, veuve de Gabriel de Lambertie. Par son testament du 27 mai 1652, reçu Dalesme et de Mavandis, elle ne se recommande qu’à notre Sauveur. D’eux naquirent : 1° Julie, mariée à Jean Roux, chevalier, vicomte de Campaignac, qui demeurait au château de la Bacconnaille, paroisse d’Auriac, en 1683 ; 2° Catherine, alias Anne, femme, en 1682, de François Bourdicaud, Sr de Peyrigeas ; 3° Anne, morte en bas-âge ; 4° un garçon qui mourut peu aprés sa naissance, et la mère peu aprés son accouchement (2).

Géral d’Aubusson, abbé de Sarlat en 1255.

Raoul d’Aubusson, chanoine d’Évreux, en fut élu évêque ; mais il céda son droit en 1259. Peut-être est-ce le même qui fut élu doyen de Chartres, et qui quitta cette dignité en 1272.

Raymond d’Aubusson, prévôt du chapitre d’Aimoutiers en 1285.

[Les registres de Borsandi, notaire a Limoges, apud DOM. COL, p. 92, n° 148, parlent d’un Pierre d’Aubusson.]

Charlotte d’Aubusson épousa Robert, troisième du nom, Sgr de Gucidan, qui finit glorieusement ses jours en défendant la ville de Marseille, lorsque Alphonse, roi d’Aragon, voulut s’en rendre maître.

Liene d’Aubusson épousa noble Pierre du Mazet vers 1470.

Jean d’Aubusson (de Albussone), grand-vicaire d’Astorge-Aimery, archevêque de Vienne, et ci-devant évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, fondé de procuration, prit possession de l’archevêché le 3 mars 1480 (vieux style), et fit un acte de juridiction le 19 décembre 1481, Le prélat mourut en juillet 1482.

[lsabeau d’Aubusson, fille de Jean, écuyer, Sgr de La Maison-neuve, et de Jeanne de La Chapelle, épousa, par contrat du 20 janvier 1499, reçu par Jean du Treuil, notaire à La Roche-Guillebaut, Jean Le Borgne, troisième du nom, écuyer, Sgr de Vernet et de Robert.]

––––––––––
1. Excepté pour la branche des seigneurs de Banson, dont nous avons noté la différence, toutes les branches de la famille d’Aubusson portent, dans le père Anselme : d’or a la croix de gueules ancrée ; mais, comme cet auteur ne parle pas de la branche d’Auriac, nous désirions savoir par les monuments si ces seigneurs ont ajouté quelque pièce dans l’écu traditionnel. Ni l’église d’Auriac, ni le château de La Bacconnaille ne portent trace d’écusson. Le château, après avoir passé dans la famille des Bourdicaud, a été vendu, en 1788, par un Bourdicaud de Saint-Priest-Palus a la famille du Autier.
2. Les notes suivantes inscrivent des noms isolés qui appartiennent évidemment a diverses branches de la famille d’Aubusson.


BAY-BAZIN, p. 136

136 NOBILIAIRE

I. – Jacques de Bay [Sr du Chaseaud] transigea avec Antoinette Cladiere [ou Cladier], le 4,janvier 1536. [Il épousa ....., dont Antoine ou Annet, qui suit].

II. – Annet [ou Antoine] de Bay, en faveur duquel, comme fils de Jacques, on fit une reconnaissance le 31 décembre 1552. Il fit une vente en 1553. Il épousa Charlotte de Ganione, dont 1° Gilbert, qui suit ; 2° Françoise, fille d’Annet, qui accorda quittance à Gilbert, son frère, le 26 novembre 1576.

[D’autres mettent ainsi : 1° Gilbert, qui suit ; 2 Anne de Bay, qui épousa....., dont 1° François, qui donna quittance, le 26 novembre 1576, à son frère ; 2° Gilbert.]

III. – Gilbert de Bay fit une acquisition en 1587. Il épousa Léonarde de Beaudeduit, dont il eut 1° Gilbert, qui suit, et 2° Léonard, qui, tous les deux et la dite de Beaudeduit, transigérent avec François Endrieu [ou Andrière] le 24 mars 1619.

IV. – Gilbert [II] de Bay épousa, par contrat sans filiation du 17 mai 1622, Marthe de Versines.

V. – Léonard de Bay, [qu’on dit ailleurs fils ou frère de Gilbert II], épousa, le 16 mai 1633, Catherine de Conté [ou Contay].

BAYLE [André Ravili, mieux Bajuli, vivait en.,... (Registres de Borsandi, notaire a Limoges, p. 145, n° 226, apud DOM COL.)].

Noble Jean Bayle [habitant du château de Limoges (terrier de Parroti, aux archives des prêtres de Saint–Pierre-du-Queyroix de Limoges, fol. 298 recto)], Sr de Chelivat (1490-1514), damoiseau (1486), épousa Josadie ou Jeanne [ou Jeannette] Peytelle, du lieu de Traschaussade, paroisse de Périlhac (1) [fille de feu Albert Peytelli, marchand de Limoges (terrier de Parroti, etc.) ; ils avaient une maison dans la rue du Clocher, au dit Limoges, et ils y faisaient leur résidence le 12 octobre 1512].

Noble Marie Baylesse, veuve d’Estienne Mosnier, licencié ès-lois, bachelier en décrets en 1489.

BAYNAC (2).

BAZIN, Sr du Puyfaulcon et d’Essette, paroisse de Rilhac-Lastours (3). –Porte : de gueules à un lion rampant d’or, armé et lampassé de même, accosté de deux fleurs de lis d’or.


Bazin de Bezons, porte..... à trois couronnes ducales d’or, 2 et 1.

I. – Jean Bazin.

II. – Jean Bazin, écuyer, Sr de Puyfaulcon, épousa, par contrat du 16 mai 1546, Jeanne de Puyfaulcon, dont 1° Antoine, qui suit ; 2° Jeanne, mariée à Albert ou Imbert de La Vergne.

III. – Noble Antoine Bazin, écuyer, Sr de Puyfaulcon et d’Esperonne, épousa, par contrat du 21 novernbre 1576, Jeanne de Montaignac, dont 1° Jean, qui suit.

––––––––––
1. Peyrilhac, canton de Nieul, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
2. Un renvoi de Nadaud indiquait cette généalogie a la page 765, déchirée, ainsi que la suivante.
3. Rilhac-Lastours, canton de Nexon, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Viennej.


BAZIN, p. 137

DU LIMOUSIN 137

IV. – Jean Bazin épousa, par contrat au 19 mai 1602, Anne Coral, dont 1° Jean, Sr de Puyfaulcon ; 2° Antoine, Sr d’Eyssette, peut-être aussi noble Antoine, Sr de Maraval, mort le 9 novembre 1650. (Registres de Rilhac-Lastours.)

V. – Noble Antoine Bazin, écuyer, Sr d’Excepte, paroisse de Rilllac-Lastours, épousa, par contrat du 19 avril 1655, Claude de Saint-Ange, dont Jeanne, baptisée le 10 février 1656. (Registres de Rilhac-Lastours.)

[Bazin, Sr du Fuyfaulcon, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine d’infanterie, avait épousé, avant 1770, ..... de David de Lastours dont naquirent quelques enfants.]

Noble Jean Bazin, Sr de Chayrousias, mourut a Salon (1) le 6 mai 1650.

Demoiselle Jeanne Bazin, femme de Jean de Livole, Sr de Chabants en 1654.

Noble Antoine Bazin, Sr de La Mothe, du village de Rignac, paroisse de Salon, mourut âgé de quarante-cinq ans, le 6 juin 1660. Il. avait épousé, le 8 janvier 1644, Anne Mathieu, dont il eut : 1° Jean, baptisé le 20 mai 1645 ; 2° Anne, baptisée le 2 septembre 1647 ; 3° Jeanne, baptisée le 26 novembre 1648 ; 4° François, baptisé le 23 janvier 1657, et mort en bas-âge ; 5° et 6° Henri et Antoine, baptisés le 3 août 1660.

Jean Bazin, écuyer, Sr de La Mothe, du village de Rignac, paroisse de Salon, mourut âgé de quarante-cinq ans, le 24 août 1691. Il avait épousé Peyronne Boyer, dont il eut : 1° Marie, née le 14 mai 1689 ; 2° Jeanne, baptisée le 28 juillet 1690. – Peyronne Boyer se remaria, à Salon, le 14 février 1692, a Louis de Saint-Martin.

Jean Bazin, écuyer, Sr de La Mothe, épousa Marie Younet, dont il eut : Charles, né à Uzerche, le 25 juin 1721 ; Antoinette, morte en bas-âge, et Pétronille Bazin, mariée a ..... Besse de Laborde, et qui mourut, à Uzerche, âgée de trente-cinq ans, le 14 janvier 1747.

Pierre Bazin, écuyer, Sr de La Mothe, de la ville d’Uzerche, du village de La Maison-Neuve et de Voulpiliac ; paroisse de Salon, y mourut, âgé de quarante-huit ans, le 29 novembre 1762. Il avait épousé Marguerite de La Jaumont, qui mourut, âgée de cinquante ans, le 21 novembre 1762. D’eux naquirent : 1° Jean, né le 7 février 1740 ; 2° Joseph, né le 15 mars 1748 ; 3° Marie-Louis, né le 27 février 1749 ; 4° Marie-Anne, née le 14 décembre 1751, mariée à Salon, le 20 février 1764, à Joseph de La Pomélie ; 5° Jean, né le 10 janvier 1753, mort âgé de vingt-deux ans.

Les preuves de noblesse fournies par la famille Bazin du Puyfaulcon en 1598, furent contestées par les commissaires du roi de Marillacet Benoit (2).

BAZIN, Sr DE FIEF-LINAY, et BAZIN, Sr DE LA BARODIÈRE, demeurant à Saint-Jcan-d’Angély. – Portent : d’azur à un chevron d’or surmontë de trois étoiles de même en chef, soutenu d’une hure de sanglier aussi d’or en pointe.

l. – Mathieu Bazin. Baptiste, juif, est reçu échevin par la mort du dit Mathieu, le 11 mai 1581. Il avait épousé Catherine Baloufreau ou Racoutreau,

––––––––––
1. Salon, canton d’Uzerche, arrondissement de Tulle (Corrèze).
2. Nadaud avait d’autres notes sur cette famille, p. 128, déchirée.


BAZIN-BEAUCHAMP, p. 138

138 NOBILIAIRE

dont il eut : 1° Hélie, qui suit ; 2° Olivier, qui se maria, et fit la branche de La Barodiére.

II. – Hélie Bazin épousa, le 18 janvier 1608, Marguerite du Puyrigaud.

III. – Charles Bazin, lieutenant-général à Saint-Jean-d’Angély, épousa, le 16 mars 1639, Lia de Puyrigaud.

Branche de La Barodière.

II. – Olivier Bazin épousa 1°, le 7 novembre 1582, Marguerite Payen ; il épousa 2°, le 3 novembre 1592, Blanche Pelletier, dont Hélie qui suit.

III.– Hélie Bazin, lieutenant en l’élection de Saint-Jean-d’Angély, épousa, le 7 février 1622, Marie Gadouin.

IV. – Hélie Bazin épousa, le 10 mars 1655, Marie Texier.

[BAZINALIT.– Gaillard de Bazinaut vivait en ...., (Registres de Borsandi, notaire à Limoges, p. 61, n° 94, apud DOM COL.)]

BEAUBREUIL. – Léonard de Beaubreuil, avocat du roi au bureau des finances de Limoges, baron de Sussac (1) ; épousa Marie du Peyrat de Thouron (2), qui testa le 8 janvier 1691, demandant a être inhumée à Saint-Pierre-du-Queyroix de Limoges, et qui mourut sans hoirs.


BEAUCHAMP, Sr de Bussac (3), paroisse du dit lieu ; Sr de Grand-Fief ; de Charbonnières, paroisse du dit lieu ; Bernardière, paroisse de Mignon (4), Villeneuve, paroisse de Pioussay ou Paizes en Angoumois (5) [juridiction de Ruffec] ; Guignebourg, paroisse de Londigny (6), élection d’Angoulême.

La Grange, paroisse de Bessé (7). – Portent : d’azur une aigle éployée d’argent, embrée de même.

I. – Guillaume de Beauchamps.

II. – Pierre de Beauchamps transigea avec Jean de Massoigne le . :... 1497. Il épousa Mabile Envoy.

III. – Geoffroy de Beauchamps épousa Michelle de Viron suivant une copie callationée du contrat du 11 juin 1509.

IV. – François de Beauchamps épousa 1° Marie de Ponthieu, dont il eut Louis, qui suit ; – il épousa 2° Catherine de Corgnol ; – iI épousa 3°, par contrat du 12 décembre 15ô3 sans filiation, mais faisant mention des deux premiers mariages, Tholomée de Chergé, dont il eut : 1° Olivier, qui se maria en 1587 ; 2° Jacques, qui,se maria en 1595. – Il épousa : 4°, par contrat sans filiation du 29 janvier 1578, Françoise de Massoigne, dont Daniel, qui se maria.

––––––––––
1. Sussac, canton de Châteauneuf-la-Forêt, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
2. Thouron, canton de Nantiat, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).
3. Bussac, canton de Brantôme, arrondissement de Périgueux (Dordogne).
4. Migron, canton de Burie, arrondissement de Saintes (Charente-inférieure).
5. Paizay-Naudouin, canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec (Charente).
6. Londiny, canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec (Charente).
7. Bessé, canton d’Aigre, arrondissement de Ruffec (Charente).


BEAUPOIL, p. 160-164

160 NOBILIAIRE
Branche des seigneurs de Castel-Nouvel.

II bis. – Jean de Beaupoil, Sgr de Castel-Nouvel, dont il fit hommage à Jean de Bretagne, vicomte de Limoges, le 1er novembre 1441, était frère de Guillaume, Sgr de Néomalet, dont il est parlé au n° II de cette généalogie. Il fut présent à l’acquisition que fit son neveu, en 1440, de 1a terre de Sainte-Aulaire, et à son mariage, en 1443. il fit son testament le 13 novembre 1478.

Il avait épousé, le 27 juillet 1440, Marie Prévost, fille d’Hélie, Sgr de La Force et de Masduran, et de Catherine de Talleiran Grignols.

D’eux naquirent : 1° Hélie, Sgr de La Force, qui eut d’Odette de La Balme sept enfants, dont le troisième, Pierre, Sgr de Casteljolet, hérita des biens de Jean, son frère aîné, mort sans enfants, Pierre eut lui-même François, qui épousa Philippe de Pellegruë, mère d’autre Philippe, épouse 1° de François de Vivonne, Sgr de La Chastaigneraye ; épouse 2° de François de Caumont, Sgr d’Aymés, duquel sont descendus les seigneurs et ducs de la Force, pairs de France, comme nous l’avons déjà dit à la fin du n° I. – De Jean, Sgr de Castel-Nouvel, et de Marie Prévost naquirent 2° Antoinette, mariée, en 1478, a François, Sgr de Lasteric et de Gensac ; 3° Jeanne, qui épousa Guy de Lostanges, Sgr de Saint-Alvère, en 1478 ; 4° Françoise, dame de Castel-Nouvel, femme de Gilles d’Aubusson, Sgr de Villac.

Branche des seigneurs de Lanmary (1) [ou de Coutures] en Périgord,

VI. – Pierre de Beaupoil de Sainte-Aulaire, troisième fils de Jean II et de Marguerite de Bourdeilles, eut en partage les seigneuries de Coutures, Celles et Bertry. Il mourut en 1564, après avoir testé le 14 juin de la même année.

Il avait epousé, le 17 juin 1550, Catherine de Laurière, dame de Lanmary, fille de Jean, Sgr de Lanmary, et de Marguerite de Saint-Chanant. Catherine testa le 2 avril 1564, et elle était morte le 14 juin suivant.

D’eux naquirent : 1 ° Antoine, qui suit ; 2° Annet, qui épousa l’héritière de Fontenilles en Périgord : le dernier de cette branche, nommé André-David de Beaupoil, Sgr de Fontenilles, était enseigne de vaisseau en 1678 ; 3° Gantonnet, qui épousa l’héritière de La Barde en Périgord, et mourut sans postérité masculine ; 4° Pierre, capitaine d’infanterie, tué à Périgueux. [Le P. Simplicien nomme encore cinq filles, Marie, Françoise, autre Marie, Jeanne et Susanne.

Pierre, dit de Sainte-Aulaire, Sgr de Coutures, fils naturel d’Hilaire de La Vigne.

Alain, légitimé au mois de mai 1599, mourut en 1636.]

––––––––––
1. Le château de Lanmary, est commune d’Antonne, canton de Savignac, arrondissement de Périgueux (Dordogne).


DU LIMOUSIN 161

VII. – Antoine de Beaupoil, sénéchal du Périgord, chevalier de l’ordre du roi en 1576. [Le P. Simplicien rapporte que les rois Charles IX et Henri IlI lui écrivirent diverses lettres pour le remercier de ses services et de sa fidélité. Il mourut en 1593.] Il avait épousé, en 1584, avec dispense du pape, Jeanne de Bourdeilles, sa parente, dame de Bernardières et de Douzillac, fille de Gabriel et de Claude de Gontaut. Ils eurent 1° Marc-Antoine, qui suit ; 2° Claudine, mariée a ....., Sgr de La Martonie, de Puyguillin.

VIII. – Marc-Antoine de Beaupoil, Sgr de Lanmary, de Coutures, etc. [mort vers 1661], épousa, en 1624, Gabrielle d’Alègre, dame de Chabanes et de Sorges, fille de Jean et de Marie de Sedières [elle était veuve en 1661].

D’eux naquirent : 1° François, qui suit ; 2° David, marié a Gabrielle Jobert [de Nantiac, mère de plusieurs enfants, entre autres de Charles, abbé d’Obazine en 1728] ; 3° Antoine, capitaine de cavalerie, tué au siège de Mortare en Italie ; 4° Bon-François, qui suit au n° IX bis ; 5° Marie, mariée a Pierre Jobert, comte de Nantiac ; 6° autre Marie, nommée abbesse de Ligueux le 14 juillet 1677, où elle fut bénite, le 8 septembre suivant, par Guillaume Le Roux, évêque de Périgueux ; morte le 1er décembre 1707, âgée de quatre-vingt-deux ans, et inhumée dans la chapelle des abbesses ; 7° Susanne, religieuse à Ligueux.

IX. – François de Beaupoil, marquis de Lanmary, Sgr de Coutures, épousa, en 1650, Jacqueline d’Aubusson, veuve de Philibert de La Roche-Aymon, fille de Georges, comte de La Feuillade, et d’Olympe Grain de Saint-Marsault. Elle mourut, en janvier 1704, au château de Lanmary, âgée de quatre-vingt-trois ans, et François de Beaupoil, le 2 septembre 1705, âgé de quatre-vingts ans, et sans postérité.

IX bis. – Bon-François comte de Lanmary, mestre de camp du régiment d’Enghien, mourut en 1687. Il avait épousé, le 16 mars 1661, Anne de La Roche-Aymon, fille de Philibert, marquis de Saint-Maixent, et de Jacqueline d’Aubusson de La Feuillade.

D’eux naquirent : 1° Louis, qui suit ; 2° Henri-Louis, chevalier de Malte en 1699, et qui mourut sur les galères de la religion ; 3° Marie-Anne, mariée à Louis-Christophe, de Cugnac, marquis de Giversac, dont elle était veuve le 4 mars 1725 ; 4° Antoinette, qui fit profession à Ligueux le 22 novembre 1682, et qui, par la cession de sa tante, en fut abbesse le 16 août 1698, reçut ses bulles le 21 octobre suivant, prit possession le 30 avril 1699, et fut bénite le 6 mai suivant. Elle gouverna heureusement, et ne céda en rien au mérite des abbesses qui l’avaient précédée ; 5° et 6° Thérèse et Elisabeth, religieuses à Ligueux.

X. – Louis de Beaupoil, marquis de Lanmary et de Chabanes, Sgr de Coutures, d’abord capitaine de cavalerie au régiment de Sourches, ensuite capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, grand-échanson de France, mourut à Cazal-Major, au service du roi, le 26 juillet 1702.

Il avait épousé, en 1681, Jeanne-Marie Perrault, baronne de Milly en Gatinois, Angerville, Rouvre, etc., fille de Jean, président à la chambre des comptes, et de Marie-Anne Le Moine. Jeanne-Marie se remaria, le 31 janvier 1704, à Gilbert-François de Rivoire, marquis du Palais, et elle mourut le 22 janvier 1719.

D’eux naquirent : 1° Marc-Antoine-Front, qui suit ; 2° Henri, reçu page


162 NOBILIAIRE

de la grande écurie du roi en 1711, puis capitaine dans le régiment du roi ; 3° et 4° Louis et François, morts jeunes ; 5° Hélène, coadjutrice de l’abbaye de Ligneux en 1718 ; 6° Julie, qui épousa ..... de Cugnac, comte de Giversac ; 7° Elisabeth, religieuse à Ligneux, morte en 1724 ; 8° Sabine, qui épousa Armand Du Lau, Sgr d’Allemans, et mourut en 1718.

XI. – Marc-Antoine-Front de Beaupoil, marquis de Lanmary, Sgr de Coutures, Celles, Bertry, Chabanes, Forges et Poudry, mestre-de-camp de cavalerie, puis sous-lieutenant des gendarmes de Bourgogne, ensuite sous-lieutenant des gendarmes de Bretagne, grand-échanson du roi en 1702, charge dont il se démit au mois de mai 1731, maréchal des camps et armées du roi, chevalier de ses ordres, ambassadeur de France en Suéde, mort le 24 avril 1749, a Stockolm, âgé de soixante-six ans.

Il avait épousé [1° ], le 13 mars 1711, Elisabeth, fille de Neyret de La Ravoye, Sgr de Lis et de Beaurepaire, grand-audiencier de France et trésorier général de la marine, et d’Anne Varice de Valières. Elisabeth mourut, à Paris, le 7 mai 1738. [Il épousa : 2° Charlotte-Bénigne Le Ragois de Bretonvilliers, laquelle, étant veuve, se remaria, le 20 juin 1763, a Charles-François-César Le Tellier, marquis de Montmirail, capitaine des Cent-Suisses de la garde du roi.]

Branche des seigneurs de La Renaudie (1), Quinsac (2), Gorre (3) et de La Dixmerie, paroisse de Lonzac (4), dans l’élection de Saintes.

VII. – François de Sainte-Aulaire, fils cadet d’autre François et de Françoise de Volvire, fut nourri à l’étude, et destiné à l’église pour posséder tous les bénéfices qui étaient dans sa maison ; mais, par malheur, a l’occasion des guerres civiles, il porta les armes avec les huguenots, dont il embrassa l’hérésie.

Il épousa 1°, en 1578, Jeanne du Barry, fille aînée de Geoffroi, qui était de la conspiration d’Amboise, et y fut tué en 1560 : D’eux naquirent : 1° Jean, qui suit ; 2° Marie, mariée, le 1er mai 1611, à Jean de Brie, Sr de Ballangis.

Il épousa 2° Marguerite Amelin, héritière de la maison de La Renaudie, qui habitait la paroisse de Saint-Front-la-Rivière en Périgord. Ses affaires domestiques l’obligérent vendre la terre de La Renaudie ç sa belle-sœur. De ce second mariage naquirent : 1° François, qui suit au n° VIII bis ; 2° Marguerite de Sainte-Aulaire, qui fut convertie la religion catholique par le curé de Gorre, et inhumée, à l’âge de soixante-dix-sept ans, le 29 mai 1661.

VIII. – Jean de Sainte–Aulaire, écuyer, Sr de Quinsac, de Gorre et du Barry (5), épousa : 1° Marie Prieur-Poitevin ; 2° Antoinette de Pourten, dont il eut Jean, qui suit.

––––––––––
1. La Renaudie, commune de Saint-Front-la-Rivière, canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, arrondissement de Nantron (Dordogne).
2. Qainsac, canton de Charupagnac, arrondssernent de Nontron (Dordogne).
3. Gorre, canton de Saint-Laurent-sur-Gorre, arrondissement de Rochechouart (Hte-Vienne).
4. Lonzac, canton d’Archiac, arrondissement de Jonzac (Charente-inférieure).
5. Barry, Le Barry est un fief situé commune d’Aixe-sur-Vienne, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).


DU LIMOUSIN 163

IX. – Jean de Sainte-Aulaire, très noble et très vertueux, écuyer, Sr de Quinsac en Périgord, fit son testament le 23 juin 1683, et mourut, à l’âge de soixante-quatorze ans, le 25 mars 1687.

Il avait épousé, le 20 juin 1640, vertueuse demoiselle Anne-Claude Dalvaix de Saint-Alban, fille de feu Antoine, écuyer, Sr de Saint-Alban, et de Susanne de Bonneval, de la ville d’Aixe. Elle fit, le 1er avril 1666, son testament, signé Massaloux, et par lequel elle donna 500 livres à chacun de ses enfants. Elle mourut, le 4 du même mois, âgée de quarante ans, et fut inhumée à Gorre, où on inhuma également, le 17 novembre 1663, sa mère, âgée de quatre-vingts ans.

De ce mariage naquirent : 1° Gabriel, qui suit ; 2° Antoinette, baptisée à Aixe, le 1er mai 1642 ; 3° Léonarde, baptisée à Aixe, le 15 mars 1647 ; 4° Maurice, né le 28 juin 1657 ; 5° Jean, né le 2 avril 1659 ; 6° autre Jean, né le 24 février 1680, peut-être le même qui fut tué le 3 décembre 1701 sur le grand chemin de Gorre ; 7° Henri, né le 15 février 1661 ; 8° Madeleine, inhumée, à l’âge de trente ans, le 6 décembre 1694 ; 9°, 10°, 11°, 12°, 13°, 14° et 15° Susanne, Etienne, Anne, Jean, Henri, Catherine et autre Anne, morts en bas-âge, et inhumés à Gorre, dans la chapelle du cimetière, ou à Aixe.

X. – Gabriel de Sainte-Aulaire, chevalier, Sgr de Gorre, épousa, dans l’église de Cussac (1), le 30 septembre 1677, Marie Denise du Rousseau de Ferrières, sa parente du troisième ou quatrième degré, fille de feu Gabriel, chevalier, Sr des Seychères, et de Léonarde Rampnoulx. Marie-Denise mourut veuve, et âgée de soixante-dix-huit ans, le 17 février 1726 ; elle fut inhumée à Gorre.

D’eux naquirent : 1° Louis, qui suit ; 2° Jean, né le 19 novembre 1679 ; 3° Jacques, né le 17 août 1682 ; 4° Gabrielle-Thérèse, née le 15 mai 1684 ; 5° Marie-Claire, née le 17 mars 1686 ; 6° Louis, né le 9 avril 1688 ; 7° Anne-Henriette, née le 3 juin 1692 ; 8° et 9° Jean-Gabriel et Léonard, morts en bas-âge.

XI. – Louis de Beaupoil de Sainte-Aulaire mourut en avril 1762, et fut inhumé à Gorre.

Il avait épousé Française Guingand, dont il eut : 1° Marie-Reine-Denise, née le 7 janvier 1714 ; 2° Jacques-Gabriel-Marie, qui, ondoyé le 12 juin 1715, reçut les cérémonies du baptême le 12 mars 1729, mourut major du régiment royal à Vitré en Bretagne le 16 juin 1752, et fut inhumé à Saint-Martin, peu regretté des officiers ; 3° Thérèse-Gabrielle, née le 4 juin 1717, mariée, le 22 septembre 1744, à Jean de Marsanges, écuyer, Sr de Vaulris (2) ; 4° Martial- [et non Mathias-] Louis, né le 1er janvier 1719, abbé de Lezat au diocèse de Rieux en 1753, et sacré évêque de Poitiers le 24 mars [ou le 13 mai] 1759. [On dit qu’un jour, ayant eu la mauvaise inspiration de dire à sa mère qu’elle lui avait fermé la porte de l’église de Lyon, parce qu’elle n’était pas d’ancienne noblesse, celle-ci lui répondit : « Oui, mon fils, mais vous avez oublié sans doute que je vous ai fermé aussi celle de l’hôpital ». En effet, la famille de ce prélat était obérée, et, en y

––––––––––
1. Cussac, canton d’Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).
2. Mort en son château de Vaulris, canton de Nantiat (Haute-Vienne), le 21 avril 1781, étant âgé de soixante-dix-huit ans. (Renistres paroissiaux.)


164 NOBILIAIRE

entrant, Françoise Guingand la releva par sa fortune. Cet évêque vivait tincore en 1790. C’est lui qui m’a ordonné prêtre sur dérnissoires, le 28 mai 1768, dans sa chapelle, à Poitiers] – 5° Henri [qui suit] ; 6° Pierre, né le 19 décembre 1720 [apparemment celui qui est dit le chevalier de Sainte-Aulaire, capitaine-commandant au régiment de Boufllers-dragons, avec rang de lieutenant-colonel, et chevalier de Saint-Louis ; 7° Charles-Denis-Jacques, né le 16 novembre 1723, nommé abbé de Saint-Taurin d’Evreux, ordre de Saint-Benoît, en mars 1753, vicaire général de Rouen 1753, archidiacre de Tarbes, aumônier du roi, archidiacre et vicaire général de Poiüers, abbé de La Rerle, ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Tarbes ; mort, à Lucienne, le 12 août 1761.

[XII. – Henri de Beaupoil, marquis de Sainte-Aulaire, né le 25 décembre 1719, chevalier de Saint-Louis, Sgr de Gorre, du Barry, etc., aide-major de la 1re compagnie française des gardes-du-corps du roi, avec rang de mestre de camp de cavalerie, épousa, le 17 octobre 1775, Adélaïde-Claudine-Françoise-Marie-Anne de Thibault de la Roche-Tullon.]

VIII bis. – François de Sainte-Aulaire, fils d’autre François et de Marguerite Amelin, épousa Jeanne de Charrières, dont il eut : 1° Claude, qui épousa Louise Desmier ; 2° Estienne, qui épousa Marguerite de La Cour.

N..... de Sainte-Aulaire, écuyer, épousa Françoise Moteau, qui mourut veuve, âgée de soixante-douze ans, le 18 avril 1749, et fut enterrée à Saint-Martial d’Angoulême.

Charles de Beaupoil de Sainte-Aulaire, époux de Françoise Pasquet, mourut à Genouilhac en Angoumois et diocèse de Limoges (1) âgé de quarante-quatre ans, le 12 uillet 1770.

Raymond de Beaupoil, baron de La Luminade, rnaréchal des camps et armées du roi, épousa ..,.., dont Anne, mariée a Jean de Champagnac, Sr de Meygniaud.

Marie de Beaupoil épousa Gabriel Jaubert de Nantiac, fille de Pierre, comte de Nantiac, dont il eut Charles de Beaupoil, évêque de Tarbes en 1751.

[Branche de Beaupoil-Pestillac.

François de Beaupoil-Pestillac épousa Marguerite de Cugnac, dont il eut Marguerite, alliée, le 18 octobre ou le 19 novembre 1566, avec Jean de Durfort, baron de Léobald. Elle est dite fille et héritière de François et dame de Pestillac.]

Cette famille fit preuve de noblesse, en 1598, devant Marillac et Benoît, délégués de l’intendant.

SOURCES : Le P. SIMPLICIEN, T. IV, p. 47l ; T. V, p. 347, 354 et 750 ; T. VIII, p. 586, 587, 588, 589, 590, 591, 592 ; – MORÉRI, édit. de 1759, aux mots Force, Pons et Sainte-Aulaire ; – Mémoires de Trévoux, 1707, p. 806 ; 1709, p. 474, 698 et 810 ; 1715, p. 100 ; 1719, p. 820 ; 1738, p. 949 ; 1743, p. 560 ; – Baluze, Historia Tutetensis, p. 233, 303, 304, 305 ; –

––––––––––
1. Genouillac, canton de Saint-Claud, arrandissement de Confolens (Charente).


BOURB-BOURGEOIS, p. 228

228 NOBILIAIRE

de Châlus, née au château de Busset le 6 ou le 16 septembre 1747 ; 3° un garçon ; [4° une fille, née le 27 juin 1749, peut-être 1746].

SOURCES : LABBÉ, Blason royal, p. 17 ; – Dictionnaire généalogique, 1757 : – MORÉRI, 1759 ; – SIMPLICIEN, T. I, p. 376, 377 ; – [Tablettes historiques, IIe partie, p. 154 et 201 ; Ve partie, p. 162, 163, 164, 277, 286, 287 : VIe partie, p. 142.]

BOURBON D’AUBIGNY. – Jacques de Bourbon, chevalier, Sgr d’Aubigny en Picardie, et de Murat, paroisse de Tarnac (1), fils de Jean, Sgr de Carency, et de Jeanne Vendosmois, né au château de Savigny en Vendomois, épousa, en 1451, Antoinette de La Tour, veuve de Jacques Aubert, Sgr du Montel-le-Dégelé (2), dont il eut : 1° Charles, Sgr de Carency et de Buquoi, marié à Catherine d’Alègre, dont il eut : Isabeau, mariée à François des Cars ; 2° Jean, Sgr de Rochefort en Auvergne et d’Arson.

SOURCES : BALUZE, Histoire de la maison d’Auvergne, T. I, p. 392.

BOURDEAU (3).

BOURDELIE. – Guy de Bourdelie, écuyer, sieur de La Salle, paroisse de Saint-Martin-Sept-Pers (4), épousa : 1° Gilette de Beaune, dont Marie, baptisée, le 28 janvier 1647, dans l’église de Saint-Pardoux-l’Enfantier (5) ; 2° le 16 novembre 1677, Isabeau de Beaune veuve de .....

BOURDICAUD. – Noble Philippe Bourdicaud, Sgr de La Bacconnaille, paroisse d’Auriat (6), et de Saint-Priest (7), épousa Marie Pichard de l’Église-aux-Bois, dont François, tonsuré en 1717.

Charles de Bourdicaud, écuyer, Sr de Saint-Priest, Auriac, Charrières et Magnac, frère de Louis, épousa N..... Deschamps de Bissère, dont Marie, morte pensionnaire à l’abbaye de la Règle de Limoges, le 12 août 1763, âgée de quatorze ans.

BOURGEOIS. Sr de Joffrenie, paroisse de Bussière-Galand (8), élection de Limoges. – Porte : de sinople à 3 lions rampants d’or, placés 2 et 1.

Robert Bourgeois, damoiseau, épousa Eynorde Séguine. Ils vendirent, en 1374, une rente sur une maison de la ville de Saint-Junien à l’exécuteur testamentaire de Pierre, cardinal de Montmajour.

I. – Jean Bourgeois fit son testament en faveur de Jean, son fils, le 19 novembre 1544 ; il épousa, le 15 mai 1510, Antoinette de La Morinie, dont Jean qui suit :

II. – Jean Bourgeois, de la ville de Châlus, eut, par un partage du .....,

––––––––––
1. Tarnac, canton de Bugeat, arrondissement d’Ussel (Corrèze).
2. Montel-de-Gelat, canton de Pontaumour, arrondissement de Riom (Puy-de-Dôme).
3. Nadaud avait des notes sur cette famille à la page 705, déchirée.
4. Saint-Martin-Sept-Pers, canton de Brive, arrondissement de Lubersac (Corrèze).
5. Saint-Pardous-de-l’Enfanrtier, aujourd’hui Saint-Pardoux-Corbier, canton de Brive, arrondissement de Lubersac (Corrèze).
6. Auriat, canton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
7. Saint-Priest-Palus, vanton et arrondissement de Bourganeuf (Creuse).
8. Bussière-Galand, canton de Châlus, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Vienne).


CHANTOIS-CHAPELLE, p. 357

DU LIMOUSIN 357

Chervix, fils de Roland de Joussineau et de Gargarde de La Vergne. Marguerite se remaria au sieur de La Maureilhe.

Jean Chantois, noble, Sr de Laubinerie, épousa, le 11 juillet 1640, Léonarde de Leyrisse, fille de François de Leyrisse, écuyer, Sr de La Côte, paroisse de Saint-Martin-de-Jussac, et de N.....

Jean Chantois, écuyer, Sr de Vaux, de la ville d’Aixe, épousa, dans l’église de Razès, le 1er octobre 1685, Marguerite de Fauvet, veuve de David, Sr de Lavau, du dit Razès.

N..... Chantois, Sr de Laumosnerie, épousa Léonarde Mandat, qui mourut veuve et âgée de soixante-dix-neuf ans, à Aixe, le 11 juillet 1721.

CHAPCHAT. – D’aprés les archives du château de Montbrun (1), Gaufridus de Chapchat, alias de Doucibus, chevalier, paroisse de Milhaguct, avait pour femme, en 1273, Agenis de Montfraybua.

CHAPELLE DE JUMILHAC, Sr du dit lieu, de Montaigut, Laubespin, Brutine, etc., paroisse de Saint-Jean-Ligoure (2), Lissac et Ambazac, élection de Limoges, porte : écartelé, au 1er et au 4e, de sinople à une chapelle d’or ; au 2e, d’argrent à un lion rampant de gueules ; au 3e, de sinople à 3 fasces d’or ; une bande de même brochant sur le tout ; d’après d’autres, au 1er et au 4e, d’azur de une chapelle ou église d’or.

I. – N..... Chapelle épousa N....., dont il eut : l° Antoine, qui suit ; 2° Marie, qui épousa Jean Brun de Libersac ; 3° Jean, qui se maria ; 4° François, chanoine de Saint-Yrieix.

II. – Antoine Chapelle eut des lettres d’anoblissement au mois de décemhre 1597, confirmées en 1609. Il fit son testament, signé Chicquet, le 10 mars 1603, et un codicille, le 5 avril 1610. Il est qualifié d’écuver, Sr de Jumilhac en Périgord, Corbefy, Saint-Priest, La Porte, Buchardie, La Valade, Texiéras, Lascoux et Puymoreau. Il fonda un anniversaire de 40 sous au chapitre de Saint-Yrieix sur sa métairie du Puy, prés la dite ville. Il épousa 1° Catherine Baillot, dont il eut : 1° François, qui suit ; 2° Madeleine, marié à N....., Sr de Masvaleys ; 3° Marie ; mariée 1° à N....., Sr du Peyrel ; 2° à N....., Sr de Puy-Bazet ; 4° autre Madeleine, mariée à Jacques Arlot, Sr de Frugie ; 5° Jeanne, mariée à N....., Sr de Beaulieu ; 6° Bonne, mariée à N....., Sr des Champs. Il épousa 2° Marguerite de Vars, de Saint-Jean-Ligoure, dont il eut : 1° Jacques, qui a fait une branche ; 2° Antoine Chapelle, écuyer, baron de Corbefy, Sr de Jumilhac, héritier de son père, et qui épousa, par actes passés à Beaulieu, paroisse de La Noailhe, près Saint-Yrieix, le 3 janvier 1610, Loyze d’Autetort, fille de François, baron d’Autefort, Thenon, Montignac-le-Comte, et de feue Loyse des Cars ; elle obtint arrêt au parlement de Bordeaux contre les héritiers de son mari pour la restitution de sa dot, dont elle donna quittance le 19 décembre 1637, et elle mourut en 1645, avant été remariée au Sr de Marsac ; – 3° Isabeau, mariée à N....., Sr du Frayssais ; 4° Madeleine,

––––––––––
1. Montbrun, château en ruines, paroisse de Doumazac, qui, comme Milhaguet, est du canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne). Le lieu de Chapbat se trouve commune d’Abjat, canton de Nontron (Dordogne)..
2. Saint-Jean-Ligooure, canton de Pierrebuffière, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).


CHAPELLE, p. 358-360

358 NOBILIAIRE

mariée à Léonard de Massiot, Sr du Muraud, paroisse de Saint-Denis-des-Murs (1), élu en l’élection de Limoges en 1606.

III. – François Chapelle de Jumilhac, chevalier, Sr de La Valade, Estivaux, le Repaire noble du La Tour, paroisse du Chalard. Le registre du présidial de Limoges de l’année 1606 constate qu’on avait cottisé Antoine son père, à cause du fief de La Valade pour la contribution de l’arrière-ban : le père avait donné ce fief à François son fils, et celui-ci porta les armes pour le service du roi, et fit plusieurs actes signalés de noblesse. Il se présenta encore à la convocation du l’arrière-ban, en 1599, pour le fief de La Valade, et pour faire le service en personne, à quoi il fut reçu. Il fit son testament le 12 février 1610, et mourut avant son père, le 13 février 1610 ; il fut inhumé au Chalard. On trouve dans un registre de Pierrebuffière, qu’il y avait â son enterrement quarante prêtres et la musique du chapitre de Saint-Yrieix. Il avait épousé 1°, par contrat du 22 juin 1589, Hélène de La Vergne, dont il eut : 1° Jean ; 2° Léonard ; 3° Antoine, qui a fait une branche ; 4° Marguerite ; 5° autre Marguerite ; 6° Isabeau . L’une des deux Marguerite fut mariée, par contrat du 3 septembre 1606, à Pierre Journet, écuyer, Sr de Rousiers, fils du feu Golphier et Gabrielle de Vars, dite de Saint-Jean. Il avait épousé 2°, par contrat sans filiation du 3 septembre 1606, Isabeau Journet, dame de Rousiers, qui lui porta 6,000 livres, et dont il eut : 1° autre Antoine ; 2° Pierre qui suit.

IV. – Pierre Chapelle, Sr de Laubespin du Laubeypi, mourut le 10 janvier 1670. Il avait épousé, par contrat du 26 avril 1644, Jeanne Bony de La Vergne, dont il eut Marie, baptisée au Chalard-Peyroulhier, le 5 avril 1653.

III bis. - Jacques Chapelle de Jumilhac, fils d’Antoine et de Marguerite de Vars, Sgr de Saint-Priest et de Saint-Jean-Ligoure, eut, en novembre 1615, une commission pour lever cent hommes sous le marquis Sr d’Hautefort. Il épousa, par conventions du 18 juin et par contrat du 21 septembre 1609, signé de Crosrieu ; Madeleine de Douhet, fille de noble Pierre de Douhet ; Sgr de Saint-Pardoux et du Puymoulinier, et de feue Jeanne de Brugeas, dont il eut : 1° François, marquis de Jumilhac, qui suit ; 2° Philippe, Sr de Viville, qui acheta, en 1649, de Georges d’Aubusson, évêque de Gap, la terre de Montaigut-le-Blanc en Limousin (2) d’oü il fut appelé aussi Sr de Montaigu ; 3° Marguerite, mariée, dans l’église de Saint-Maurice de Limoges, le 2 mars 1647, à Pierre Romanet, Sgr de Saint-Priest-Taurion, lieutenant particulier au présidial de Limoges, fils de feu Antoine, aussi lieutenant particulier et de Quitterie de Petiot. Elle fonda, étant veuve, vers l’an 1666, un couvent de carmélites à Brive, et elle avait l’intention de s’y faire religieuse. La dite fondatrice saigna du nez et se retïra chez soi ; néanmoins la fondation subsista. Ensuite elle entra au couvent des religieuses de Saint-Léonard, moins austères que les carmélites ; mais, ayant un esprit inquiet et turbulent, elle sortit aussi de cette maison et mourut peu après ; âgée de cinquante-deux ans, le 21 août 1673.

IV. – François Chapelle, marquis de Jumilhac, Sgr de Saint-Jean-Li-

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1. Saint-Denis-des-Murs, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).
2. Montaigut, canton de Saint-Vaulry, arrondissement de Guéret (Creuse).


DU LIMOUSIN 359

goure, baron d’Arfeuille, fit ériger en marquisat la terre de Jumilhac en Périgord, en 1656 [par lettres de 1655, enregistrées au parlement de Bordeaux le 26 avril 1656, et en la chambre des comptes de Paris, le 28 mai 1657]. Il mourut le 3 avril 1675. II avait épousé, le 12 septembre 1644, Marie d’Afis, dont il eut : 1° Jean, qui suit ; 2° Marie, mariée, le 14 février 1667, à Jean de La Martonie, Sr de Bruzac, fils de Gaston et de Jeanne Guiton de Maulevrier.

V. – Jean, marquis de Jumilhac, lieutenant du roi en Guyenne, au département de Sarlat ou de Périgueux, épousa, le 23 juillet 1682, Marie d’Esparbez de Lussan d’Aubeterre, fille de François, lieutenant-général des armées du roi, et de Marie de Pompadour, dont il eut : 1° Pierre-Joseph, qui suit ; 2° Julie-Thérèse, dite demoiselle de Jumilhac, morte dans la maison des carmélites de Limoges, âgée de soixante-quinze ans, le 2 octobre 1764 [lisez : Julie, religieuse carmélite à Limoges, sous le nom de sœur Marie-Julie de Sainte-Thérèse, morte, le 27 avril 1723, âgée de trente-sept ans ; 3° Madeleine, carmélite à Limoges, où elle fut plusieurs fois prieure, sous le nom de saur Marie-Madeleine du Saint-Esprit, morte le 16 novembre 1740, àgée de quarante-sept ans, comme on le voit. dans le registre des professions religieuses des carmélites de Limoges ; 4° peut-être N..., qui paraît avoir été sœur dés deux précédentes, et dite mademoiselle de Jumilhac, morte à Limoges, fort âgée, en 1763, inhumée dans l’église des carmélites de cette ville, au bas des marches du sanctuaire (j’ai assisté à son enterrement)].

VI. – Pierre-Joseph, marquis de Jumilhac, lieutenant du roi en Guyenne, lieutenant-général de ses armées du ler mai 1745, capitaine-lieutenant de la 1re compagnie des mousquetaires du roi en mai 1738. II était né le 6 mars 1692. [Il fut reçu mousquetaire en 1713, et 2e cornette de la 1re compagnie de ce corps, avec le rang de mestre-de-camp de cavalerie, par brevet et commission du 28 avril 1719. Il devint 1er cornette de sa compagnie le 19 décembre de la même année ; 2e enseigne le 25 septembre 1742, ler enseigne le 25 janvier 1726, 2e sous-lieutenant le 20 novembre 1727, ler lieutenant le 4 janvier 1729, brigadier par brevet du ler août 1734, capitaine-lieutënant de la 1re compagnie des mousquetaires le 21 mai 1738 et maréchal-de-camp par brevet du ler janvier 1740. Il fut créé lieutenant-général des armées du roi par pouvoir du ler mai 1745, et ne fut déclaré qu’au mois d’octobre. On lui donna le gouvernement de Philippe-Ville par provision du 29 juin 1759. Il résidait en 1778 à Paris, rue Saint-Maur. Il était aussi lieutenant du roi au gouvernement général de la Guyenne]. Il épousa, le 21 mai 1731, Françoise-Armande de Menou de Charnizai, née le 6 décembre 1708, de François-Charles, marquis de Menou en Nivernois, et d’Anne-Thérèse Cornuau de La Grandière de Mursé, dont il eut Pierre, né le ler janvier 1735, colonel dans les grenadiers de France en 1751.

IV bis. – Antoine Chapelle, fils de François et d’Isabeau du Journet, du lieu de Brutine, paroisse du Châtenet (1), fit son testàment. le 31 octobre 1652. Il avait épousé Marie de La Cosse, dont il eut : 1° Léonard, qui suit ; 2° Yrieix, écuyer, Sr de Couteyay en 1665 ; 3° Jean ; 4° Jacques ; 5° Henri ; 6° Léonard ; 7° Gabrielle, mariée, le 13 février 1656, à Léonard Sarrazin,

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1. Le Châtenet, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges.


360 NOBILIAIRE

écuyer, Sr du Mazet, paroisse d’Ambazac. Il mourut le 15 septembre 1675, et elle, le 20 janvier 1677 : tous deux ils furent enterrés à Ambazac, dans le tombeau de la famille Sarrazin.

V. – Léonard Chapelle, Sr de Brutine, épousa, par contrat du 2 fëvrier 1660, Anne Igonnin.

Notes isolées.

[On trouve dans les registres de Roberii, notaire à Limoges, p. 41, n° 39, et p. 49, n° 44, apud D. COL., un Aymeric de Saint-Jean-Ligoure.

Jean de Jumilhac, écuyer, Sr d’Etivaux et La Valade, mourut, au Chalard le 8 janvier 1666.

Isabeau de Jumilhac, de la paroisse de Ladignac, mourut le 8 juillet 1698, et fut inhumée au Chalard.

Louise Chapelle, demoiselle du Mazat, femme de François Dard, du bourg de Peizat, mourut le 10 janvier 1670.

Henri de Jumilhac, écuyer, Sr du Buy, paroisse de Saint-Symphorien (1), demeurant â Brutine, épousa 1° Marguerite de Tranchecerf de Baignoux, paroisse de Saint-Michel-Laurière, dont il eut Jacques-Jules, né le 1er octobre 1671 ; il épousa 2° Catherine du Cher ; il épousa 3°, dans l’église de Saint-Michel- de-Pistorie, à Limoges, le 16 févrïer 1692, Rosc de Fayroa, fille de feu Jean, juge à La Roche-l’Abeille.

Pierre-Benoît Chapelle de Jumilhac, ancien bénédictin, mourut en 1682, âgé de soixante-onze ans.

N... de Saint-Jean de Jumilhac, lieutenant des maréchaux de France en 1703.

Pierre de Jumilhac, écuyer, Sr de Roziers, mourut, le 22 mars 1704, au Chalard-Peyroulhier.


Henri de Jumilhac, écuyer, Sr du Buy, épousa, par contrat du 26 octobre 1718, signé Breuil, Isabeau Blanchard, demoiselle de Champigny, fille de Pierre, écuyer, Sr de Champagnac, paroisse de Château-Chervix et de Marguerite de Meillards.


Noble Jean-Baptiste Chapelle de Saint-Jean de Jumilhac épousa Guillemette de Bachelerie de Neufvillars, de la ville de Brive, dont il eut : 1° N... Chapelle de Jumilhac, Sgr de Saint-Jean-Ligoure, mort en I753 ; 2° Jean-Joseph, né a Brive, en 1706, tonsuré en 1721, vicaire général de Chartres, nommé, en décembre 1733, à l’abbaye de Bonneval de Saint-Florentin, ordre de Saint-Benoît au même diocèse, puis à l’évêché de Vannes le 2 avril 1742. Il fut sacré le 12 août 1742, et transféré à l’archevêché d’Arles le 17 avril 1746. Etant archevêque d’Arles, il fit faire la visite du corps du bienheureux Louis Alamand, cardinal, son prédécesseur, mort l’an 1452, et il fit aussi faire des recherches pour les actes de sa vie. [ll fut créé chevalier-commandeur de l’ordre du Saint-Esprit, le 1er janvier 1771, et il mourut en février 1775.]

N..... Chapelle de Jumilhac, Sgr dee Saint-Jean-Ligoure, mourut en 1753.

Louis-Jean-Baptiste Chapelle de Jumilhac, comte de Saint-Jean-Ligoure,

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1. Probablement Le Buis, commune à côté de Saint-Symphorien, canton de Nantiat arrondissement de Bellac (Haute-Vienne).


CHAPELLE-CHAPITEAU, p. 361

DU LIMOUSIN 361

épousa, en 1770, Marie-Cécile Rouille, dans la paroisse de Saint-Eustache, à Paris. [Il vivait en 1777.]

[N..... Chapelle de Jumilhac, d’une branche cadette, dite mademoiselle de Jumilhac, résidait, dès avant 1777, à Limoges, place Saint-Etienne, près la cathédrale, en face du monastëre des Allois. Elle est morte en 178...].– Voir JUMILHAC, au T. II.

SOURCES : Dictionnaire généalogique de 1757. – SIMPLICIEN, T. VII, p. 335 et 458. – D’HOZIER, Armorial général, 1re partie, p. 369. – Gallia christiana nova, T. VIII, col. 12455. - TAILLAND, Histoire de Bretagne, T. II, p. 38, – Acta sanctorum, T. V septembris, p. 437 et 457. – BONAVENTURE DE SAINT-AMABLE, T. III, p. 865. – [Tablettes historiques, IVe partie, p. 187 et 458 ; Ve partie, p. 39. – Fastes militaires, 1779, T. II, p. 84, 639 et 663.]


CHAPITEAU, Srs de Reymondias, paroisse de Minzac (1) et de Guyssales, paroisse de Verdeilhe, élection d’Angoulême, portent d’azur à 3 étoiles d’or en fasce, accompagnées de 3 chapiteaux de même, deux en chef et un en pointe, soutenus par un croissant d’argent.

I. -- Pierre Chapiteau fut promu à la charge d’échevin de la ville d’Angoulême 1e 14 mars 1574. François de La Combe fut pourvu, par le décès du dit Chapiteau, le 9 octobre 1577. Il atiait épousé Isabeau Loubert, dont il eut : 1° Denis qui suit ; 2° Antoine, qui se maria, et fit la branche des Chapiteau de Guyssales. Le père de ces deux enfants leur fit une donation le 2 septembre 1577.

II. - Denis Chapiteau, Sr de Reymondias, ëpousa Françoise Guy, et aussi, d’après Vigier (Coutumes d’Angoumois, p. 499), Marguerite de Lage.

III. ~-- Salomon Chapiteau, Sr de Reymandias, épousa, le 19 février 1647, Isabeau Chauvet.

Branche de Guyssales

II bis. – Antoine Chapiteau épousa Romaine de Bord.

III. – Léonard Chapiteau, écuyer, Sr de Reymondias, mourut le 24 novembre 1680, et fut inhumé dans d’église de Minzac. Il avaiï épousé, le 22 février 1643, Gabrielle lthier, dont il eut Salomon, Sr de Guyssales, baptisé le 31 mars 1644.

Notes isolées.

Guy Chapiteau, écuyer, Sr de Resmondias, paroisse de Minzac, épousa, à Minzac, le 10 juin 1681, Charlotte Lurat, dont il eut : 1° Salomon, qui suit ; 2° Françoise, née le 24 septembre 1686 ; 3° Anne, née le 22 août 1688 ; 4° autre Françoise, née le 22 fëvrier 1693 ; 5° Charlotte, née le 1er décembre 1694, mariée à Aimeric Hastelet, écuyer, Sr de Puygombert, Ville-de-Bost, Jomelières, Chaix, Beaulieu et Lombardières, habitant la paroisse de

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1. Mainzac, canton de Montbron, arrondissement d’Angoulême (Charente)


Supplément

CHAMBORAND-CHANAC, p. 674

674 NOBILIAIRE

qui suit ; Jacques, pitancier de l’abbaye de Massay, diocèse de Bourges, le 8 octobre 1481.

XV. – Pierre, qualifié noble homme, écuyer, Sgr du Terrail, Bonneval, Jouillac et des Portes, eut pour femme demoiselle Souveraine de Chamborant, par contrat, du 21 août 1481, fille de noble et puissant messire Jacques, chevalier, Sgr de Droux et de La Clavière, et de haute et puissante dame Marguerite Chauvet. Leurs enfants furent : Martin, qui suit ; Pierre, dont le sort est inconnu.

XVI. – Martin, qualifié noble homme, écuyer, Sgr du Terrail, Jouillac et de Pionnat, naquit vers l’an 1482, servait encore le roi Louis XII le 25 mai 1515, homme d’armes de la compagnie de M. de La Trémoille, prince de Talmon, et continua dans la même compagnie sous le règne de François Ier, au moins jusqu’en 1522. Il se maria deux fois : 1° à Honorée Bertrand, dont il eut une fille unique, Catherine, femme, par contrat du 24 octobre 1546, de messire Gilbert de Peyroux, chevalier, Sgr de Saint-Hilaire en Auvergne ; 2° à demoiselle Madeleine d’Aubusson, fille de haut et puissant Sgr messire Jean, chevalier, seigneur de La Feuillade, laquelle resta sa veuve, et épousa en deuxièmes noces Claude de La Trémoille, écuyer, Sgr de Fontmorand. Les enfants du second mariage de Martin de Chamborant furent : Jean qui suit ; César dont le sort est inconnu.

XVII. – Jean, Sgr du Terrail, servit le roi François Ier comme homme d’armes dans la compagnie d’ordonnance de M. de Maugiron, suivant la revue faite à Perpignan, le 15 septembre 1542, épousa demoiselle Louise de Châteaubodeau, fille de Jean, chevalier, Sgr de Champ, de Malleret, Saint-Fériole, Quinsaine, et de Marguerite de Cor-de-Bœuf, dame de Beauverger, par contrat du 27 janvier 1534. Ils eurent pour enfants : François, dont le sort est inconnu ; Marguerite, femme de messire Etienne Fort, Sgr de La Chassaigne et des Monneyroux en Marche, par contrat du 21 septembre 1586.

On trouve encore un Jean de Chamborant dans cette branche ; mais il ne peut être que le fils du précédent, et n’a dû naître que vers l’an 1540, puisque, dans le procès-verbal des preuves testimoniales de la noblesse de Jacques du Mosnard, pour sa réception dans l’ordre de Malte, en date du 16 mars 1600, il ne se dit alors âgé que de cinquante-neuf ans : c’est tout ce qu’on sait de lui. – (FRÉDÉRIC DE CHERGÉ.)

CHANAC (p. 352). – Les notes suivantes sont extraites de l’inventaire des titres du château de Pompadour :

1271. – Donation faite par noble dame Alamande, femme de noble Elie de Castella, chevalier, à sa fille Valérie, du Mas-de-las-Chaucas, paroisse de Sainte-Fortunée, et de celui de La Rogeyrie, paroisse de Saint-Hilaire ; et, en cas de défaut de postérité de la part de la dite demoiselle, sa fille, elle lègue les dits biens et tous autres à elle appartenant à son frère, Pierre de Chanac, damoiseau, et aux siens. Cet acte est scellé de quatre sceaux entiers. Guillaume Forcherii et Hélie de Castella, damoiseaux, sont témoins.

1283. – L’inventaire mentionne une donation à Pierre de Chanac par Aloïde de Chanac, sa sœur. Ce doit être la religieuse des Allois citée sans son prénom dans les Etudes hist. sur les monastères du Lim., n° XIV.


CHANAC-CHAPELLE, p. 675

DU LIMOUSIN 675

1284. – Donation à Pierre de Chanac par noble dame Almodie, sa sœur, femme de noble Pierre Regnaldi, damoiseau ; - sans doute le Pierre Arnaud du n° VII.

1285. – Quittance de la dot de damoiselle Adélaïde de Chanac, mariée à noble Pierre de La Tour, damoiseau. La dite quittances, qui consiste en 1000 sous d`or une fois payés, et 200 sous de rentes, donnée par la dite demoïselle à Pierre de Chanac, son père, en présence de Guillaume de Moneirols, Guïllaume de La Cour, Guïllaume Escharpal, et Bernard Laporte, damoiseaux.

1311. – Deux quittances, desquelles il résulte que Dulcie de Chanac, citée au n° VIII, était marie à noble Robert d’AngIars, fils de Hugues, chevalier. – Son frère, Gui de Chanac, est qualifié damoiseau, dans deux actes de 1310.

1327. – Partage entre magne nobilitatis potencie et discretionis Guillaume de Chanac, archidiacre de l’église métropolitaine de Paris, et de noble Guy de Chanac, chevalier, son neveu...... Le dit seigneur Guy promet de faire ratifier 1e présent partage par nobles dames Dauphine, sa mère, Isabeau, sa femme, Eustachie, sa belle-sœur, et par tous ses frères et parents non nommés. Les quatre frères dont il est parlé au n° VIII étaient troïs moines et un évêque. Nous ne savons quel autre frère aurait pour femme Eustachie. 1332. – Gilbert, l’un des dits frères, est qualifié moine d’Uzerche dans un acte de 1332.

1339. – Un acte de fondation de quatre chapelains â Alassac par Guillaume de Chanac, évêque de Paris, pour le repos de son âme et de celle de noble Pierre de Chanac, chevalier, son frère, qui avait déjà fondé une chapellenie au même endroit par son testament, que le dit seigneur évêque ordonne et prétend être exécuté. 1340. – Ratification de cette fondation par noble Guy de Chanac, chevalier, et Hélie, son fils. – (JOSEPH BRUNET.)

On trouve dans l’Hermite de Soulier que, au commencement du XVIe siècle, Valérie de Chanac, épousa Léonard, Sr de Genouilhac, dont elle eut Léonarde de Genouïllac, mariée, en 1540, à Pierre du Verdier, Sgr de La Congère. La filiation se poursuit dans la famille du Verdier de Genouillac, immédiatement pourvue ainsi de la seigneurie de Chanac, et dont les représentants sont aujourd’hui fixés en Anjou et en Bretagne. - (ROY DE PIERREFITTE.)

CHAPELLE DE JUMILHAC (p. 357.) – I. – Léonard de Jumilhac, écuyer, Sgr de Peuvinaud (1), 1709, 1733, et de Contéri, 1717, avait épousé Jeanne de Colas, dont il eut : 1° Marie-Jeanne, baptisée le 26 juin 1711, marie au mois d’août 1733, avec Jacques Larte du Leyris, de la paroisse de Royère, en présence de Françoise de Jumilhac et de Louis de Colas, ses parents ; 2° Louise, baptisée le 20 août 1717, encore fille le 27 septembre 1749.

II. - François Chapelle de Jumilhac, écuyer, Sgr de Puivinaud, probablement fils de Léonard, fut marié à Anne Mondain de La Maison-Rouge dont : 1° Jeanne, baptisée le 22 octobre 1738 ; 2° Anne, mariée le 29 septembre 1766, â l’âge de vingt-cinq ans, avec messire Jacques-

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1. Commune de Saint-Aignan-de-Versillat, canton de La Souterraine (Creuse).


CHAPELLE-CHAPT, p. 676

676 NOBILIAIRE

Urbain Dalesme, Sgr de Vouhet et du Breuil, âgé de vingt-huit ans, fils de feu messire Léonard Dalesme, écuyer, Sgr du Breuil, et de dame Marie-Anne Ribière, de la ville de La Souterraine. – (Regist. de Saint-Aignan-de-Versillat.)

Messire Louis Chapelle de Puivinaud, 1er juin 1658. – (Idem.)

François de Jumilhac, du diocèse de Limoges, desservit d’abord par commission de la paroisse d’Azerable, du 22 septemhre 1712 au 27 février 1713, et fut ensuite curé en juillet 1714 jusqu’a sa mort, arrivée le 25 janvier 1735. Il fut inhumé dans son église. – (Registres d’Azerables.)

Philibert de Jumilhac, chevalier ; baron de Montaigut-le-Blanc (1), en 1654, eut pour héritiers Jean-François de Jumilhac, baron de Langoyran, Sgr d’Arfeuille, dont Marie d’Esparbès de Lussan était veuve en 1727, et messire Joseph de Jumilhac, lieutenant du roi en Périgord au département de Sarlat, et enseigne de la première compagnie des mousquetaires du roi. – (Archives de la Creuse. – Montaigut-le-Blanc.)

Armes : d’azur à une chapelle d’or d’après Vertot et La Chesnaye, ou de sinople d’après Laîné, au Nobil, de la génér. de Lim. – (A. BOSVIEUX).

En 1821, à la mort du duc de Richelieu, le roi ne voulant pas qu’un si beau nom, auquel se rattachent tant de glorieux souvenirs, fut éteint, l’a transmis, avec la pairie, M. Odet de Jumilhac, l’un des neveux de cet homme célèbre.

CHAPITEAU (p. 361 ). – Nous possédons une généalogie de celle famille, dressée sur actes authentiques. En voici la filiation : I. – Pierre, Sgr de

Rémondias, 1570, épousa Isambeau Lambert. – II. – Denis épousa : 1° Marguerite De Lâge ; 2° en 1599, Favienne Guy. – III. – Salomon épousa, en 1647, Isabeau Chauvet. – IV. – Gui épousa en 1681, Charlotte Lurat. – V. – Salomon épousa, en 1709, Marie-Guillemine des Farges. – VI. – Pierre-Jean épousa, en 1732, Marie-Anne Hastelet. – VII. – Salomon épousa, en 1763, Thérèse Du Rousseau de Chabrot. – VIII. – Charles épousa, en 1786, Marie Guyot d’Asnières. – IX. – Salomon-Charles épousa, en 1819, Jeanne-Marie Bloin. – XI. – Charles-Marie épousa en 1860, Marie Félicité du Buc de Marcussy, dont Charles-Edmond-Marie-Gérard, né en 1862. – II bis. (Branche de Guissale). – Antoine épousa Romaine de Bord. – III. – Léonard épousa, en 1643, Gabrielle Ithier. – IV. – Salomon. – V. – Pierre. – VI. – Antoine, vivait en 1720. – N... Chapiteau, Sgr de Guissale, est au ban de la noblesse en 1758. – Salomon Capiteau, Sgr de Guissale, est à l’assemblée de la noblesse de 1789.

CHAPT DE RASTIGNAC (p. 362). – Louis-Jacques, deuxième fils de François du n° XI, fut, le 29 décembre 1720, nommé évêque de Tulle par la démission de son prédécesseur, le 1er janvier 1720. Ses armes étaient : d’azur à un lion d’argent armé, couronné et lampassé de gueule. Cette famille a sa généalogie dans le Nobiliaire de Saint-Allais, ainsi que dans celui d’Auvergne. D’après ces derniers, le lion et ses armes est armé, lampassé et couronné d’or.

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1. Commune du canton de Saint-Vaury, arrondissement de Guéret (Creuse).


Table des noms

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