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ceux qui voudraient l’arrêter était ''ferme à la louche'' <ref>Dans le petit livre de jargon, de Pechon de Ruby (1596), ''louche'' (cuiller) signifie main.</ref> (ferme à |
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mettait à la question était ''ferme en la mauhe'' <ref>''Mauhe'' |
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Picards, des Gascons, des Provençaux, des Normands, des Savoyards, des Bretons, des Espagnols et des Écossais, sans compter |
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cuivre doré avec une pierre vermeille, un grand nombre de « signets et verges » en cuivre doré, une chaîne de laiton qu’il se |
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préparait à dorer en même temps qu’un écu d’argent. Régnier de |
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Montigny connaissait fort la boutique de Jaquet Legrant, où il de |
Montigny connaissait fort la boutique de Jaquet Legrant, où il devait aller souvent pour ses compagnons de la Coquille. Une nuit, |
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avec Nicolas de Launay, il vola dans l’église de Saint-Jean en |
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Grève un calice d’argent. Ils le mirent en pièces et apportèrent le |
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tout à Jaquet Legrant. Il y avait là 2 marcs 6 « esterlins » |
tout à Jaquet Legrant. Il y avait là 2 marcs 6 « esterlins » d’argent que |
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Jaquet leur prit à raison de 8 francs le marc. D’ailleurs |
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l’orfèvre avoua qu’il avait déjà acheté à Régnier de Montigny |
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(1) Dans le petit livre de jargon, de Pechon de Ruby (1596), louche (cuiller) signifie |
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main. |
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Version du 29 novembre 2012 à 15:59
vrir les coffres était le roi David. Une bourse, c’était une feullouze, et de l’argent de l’aubert ou du caire ; le pain, arton, et le feu Saint-Antoine rufle. Ils avaient donné au jour le nom de torture ; et inversement la torture, c’était le jour. L’un des témoins dit qu’on ne pourra rien obtenir des accusés « senon à grand’force du jour. » Estoffe était la part du butin. Quand ils se criaient : Estoffe ! ou je faugeray ! cela signifiait : « Ma part, ou je dénoncerai ! » Une robe se nommait jarte ; un cheval galier ; l’ance était l’oreille, les quilles les jambes, et la serre la main. S’ils étaient poursuivis par le guet, en faisant un crochet pour s’échapper, ils disaient qu’ils baillaient la cantonade. Un homme résolu à battre ceux qui voudraient l’arrêter était ferme à la louche [1] (ferme à la main). Celui qui refusait de confesser ses crimes quand on le mettait à la question était ferme en la mauhe [2] (ferme en la bouche).
Parmi les noms que dicta Perrenet le Fournier, on reconnaît des Picards, des Gascons, des Provençaux, des Normands, des Savoyards, des Bretons, des Espagnols et des Écossais, sans compter les Bourguignons qui sont en nombre supérieur. Ainsi on peut voir que la société de la Coquille fut formée des débris de bandes d’écorcheurs revenus de la bataille de Saint-Jacques et qui vivaient sur le pays depuis 1445.
La bande avait ses receleurs et ses fabricans de faux bijoux et de faux lingots à Paris, bien qu’elle comptât plusieurs ouvriers orfèvres comme Denisot Leclerc et Christophe Turgis. L’un d’eux était Jaquet Legrant, âgé de cinquante-six ans, emprisonné cinq lois depuis 1448 pour dorer des anneaux de cuivre. Ce Jaquet Legrant avait deux filles de seize ou dix-sept ans, ce qui rendit la justice indulgente. On trouva dans sa boutique un anneau de cuivre doré avec une pierre vermeille, un grand nombre de « signets et verges » en cuivre doré, une chaîne de laiton qu’il se préparait à dorer en même temps qu’un écu d’argent. Régnier de Montigny connaissait fort la boutique de Jaquet Legrant, où il devait aller souvent pour ses compagnons de la Coquille. Une nuit, avec Nicolas de Launay, il vola dans l’église de Saint-Jean en Grève un calice d’argent. Ils le mirent en pièces et apportèrent le tout à Jaquet Legrant. Il y avait là 2 marcs 6 « esterlins » d’argent que Jaquet leur prit à raison de 8 francs le marc. D’ailleurs l’orfèvre avoua qu’il avait déjà acheté à Régnier de Montigny