« L’Encyclopédie/1re édition/GARROT » : différence entre les versions

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Version du 23 décembre 2012 à 21:57

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GARROT, s. m. clangula Gesn. (Hist. nat.) oiseau de mer du genre des canards ; il est plus petit que le canard ordinaire ; il a le corps plus épais & plus court ; la tête est grosse & d’un verd obscur, ou d’un verd noirâtre mêlé de pourpre. Il y a de chaque côté de la tête, près des coins de la bouche, une marque blanche assez grande & arrondie ; c’est pourquoi les Italiens ont appellé cet oiseau quatre-yeux, quattro-occhii. L’iris est de couleur d’or ; le cou, les épaules, la poitrine, & le ventre, sont blancs ; l’entre-deux des épaules & le bas du dos ont une couleur noire ; les aîles sont mêlées de noir & de blanc. La membrane des piés est brune ou noirâtre, & les jambes sont courtes & jaunes. Raii, synop. avium, p. 142. Voyez Oiseau. (I)

Garrot, (Manége. Maréchall.) partie du corps du cheval ; elle est supérieure aux épaules, postérieure à l’encolure, & formée principalement par les apophyses épineuses des huit premieres vertebres dorsales.

Le garrot est parfaitement conformé, lorsqu’il est haut & tranchant.

Dans le premier cas, l’encolure est beaucoup plus relevée, & la selle a moins de facilité de couler en-avant, & d’incommoder les épaules.

Dans le second, il n’est point aussi sujet aux accidens dont il est menacé, quand il est trop garni de chair ; car cette partie est dès-lors fort aisément foulée, meurtrie, & blessée, soit que des arçons trop larges ou trop ouverts occasionnent la descente de l’arcade de la selle, soit que l’animal éprouve la morsure d’un autre cheval, quelques corps, ou un frottement violent contre des corps durs.

Il est certain que les blessures du garrot peuvent avoir des suites très-funestes, sur tout lorsque le traitement en est confié à des maréchaux incapables d’en prévoir & d’en redouter le danger. Les apophyses épineuses dont j’ai parlé sont recouvertes par le ligament cervical ; ligament qui soûtient & affermit la tête des quadrupedes : il en est deux autres attaches à ces mêmes apophyses, servant conjointement avec les muscles, à suspendre les omoplates & à leur donner un point d’appui stable, fixe, & détermine. Or s’il y a plaie dans cette partie, ou que la tumeur survenue dégenere en plaie, dès qu’elle sera considérable, il est évident qu’à-moins qu’on ne favorise l’écoulement de la matiere, elle cavera dans le garrot ; elle y creusera des sinus & des clapiers, qui ne pourront être alors que très-difficilement susceptibles de contre-ouverture ; elle intéressera le ligament cervical, les muscles, les apophyses ; elle détruira les ligamens suspensoires ; & l’animal sera véritablement égarroté. Voyez Plaies, Tumeurs, Fistule. (e)

Garrot, s. m. (Jardinage.) c’est un bâton fort court passé entre les deux branches d’un jeune arbre, pour en contraindre une troisieme qui est au milieu, & est le véritable montant de l’arbre ; ce qui s’appelle garroter un arbre. (K)