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<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|ÉVANGÉLISTES}}''', s. m. Les quatre évangélistes, saint Luc, saint Mathieu, saint Jean et saint Marc, sont, dès les premiers siècles du moyen âge, représentés, soit sous forme de figures d’hommes drapés, tenant un livre, soit par quatre figures symboliques : Saint Luc, par le bœuf ; saint Mathieu, par l’homme ; saint Jean, par l’aigle ; saint Marc, par le lion. Quelquefois le personnage et le symbole se trouvent réunis, et même les évangélistes ont des corps d’hommes avec des têtes de bœuf, d’homme, d’aigle et de lion. Dans l’article {{DRAFL|Animaux|Animaux}}, nous avons donné des exemples des figures symboliques appliquées aux évangélistes, et dans l’article {{DRAFL|Église personnifiée|Église personnifiée}}, on peut voir la Nouvelle Loi assise sur une bête à quatre têtes et à quatre pieds appartenant aux quatre symboles des évangélistes.
<section begin="s2"/>'''{{MotAncre|ÉVANGÉLISTES}}''', s. m. Les quatre évangélistes, saint Luc, saint Mathieu, saint Jean et saint Marc, sont, dès les premiers siècles du moyen âge, représentés, soit sous forme de figures d’hommes drapés, tenant un livre, soit par quatre figures symboliques : Saint Luc, par le bœuf ; saint Mathieu, par l’homme ; saint Jean, par l’aigle ; saint Marc, par le lion. Quelquefois le personnage et le symbole se trouvent réunis, et même les évangélistes ont des corps d’hommes avec des têtes de bœuf, d’homme, d’aigle et de lion. Dans l’article {{DRAFL|Animaux|Animaux}}, nous avons donné des exemples des figures symboliques appliquées aux évangélistes, et dans l’article {{DRAFL|Église personnifiée|Église personnifiée}}, on peut voir la Nouvelle Loi assise sur une bête à quatre têtes et à quatre pieds appartenant aux quatre symboles des évangélistes.

{{ancre|Bamberg}}Les sculpteurs et les peintres du moyen âge ont aussi représenté les quatre évangélistes assis ou montés sur les épaules des quatre grands prophètes de l’Ancien Testament. Au portail du nord de la cathédrale de {{DRAFL2|B|Bamberg|Bamberg}}, de belles sculptures du {{s|XII}} nous montrent les quatre évangélistes ainsi placés ('''1'''). <includeonly>[[File:Evangelistes.cathedrale.Bamberg.png|200px|center]]</includeonly>À {{DRAFL2|B|Bamberg|Bamberg}}, l’évangéliste tient un ''volumen'' ; il est monté sur les épaules du prophète, auquel l’artiste a donné la pose d’un équilibriste ; le prophète tourne son visage du côté de l’évangéliste : ce dernier est nimbé. Une colombe (l’Esprit-Saint), placée dans le chapiteau, porte un phylactère dans son bec. Le vitrail du croisillon méridional de la cathédrale de Chartres nous a conservé en peinture, le même sujet ;<section end="s2"/>
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Version du 7 février 2014 à 20:16

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Et ailleurs : « Un jour entre les autres Madame eut voulenté de soi baigner, et fist tirer le baing et chauffer les estuves en son hostel[1]. » Un grand nombre de vignettes, de manuscrits des XIVe et XVe siècles, nous montrent des personnages prenant des bains dans des sortes de cuviers de bois installés dans une chambre. Chacun connaît le conte du Cuvier[2], qui date du XIIIe siècle. De toutes les citations qui précèdent, et auxquelles nous pourrions en ajouter beaucoup d’autres si nous ne craignions d’être trop long, on peut conclure ceci : que, pendant le moyen âge, l’usage des bains, comme on les prend aujourd’hui, était fort répandu ; qu’il existait des établissements publics de bains dans lesquels on trouvait des étuves, tout ce qui tient à la toilette ; où l’on mangeait et où l’on passait même la nuit ; que dans les châteaux et les grands hôtels il y avait des salles affectées aux bains, presque toujours dans le voisinage des chambres à coucher ; que l’usage des bains, pendant les XVIe et XVIIe siècles, fut beaucoup moins répandu qu’il ne l’était avant cette époque et presque exclusivement admis par les classes élevées ; que ces établissements publics, pendant le moyen âge, ne présentaient pas des dispositions particulières, et ne consistaient qu’en des chambres dans lesquelles on plaçait des cuviers.

ÉVANGÉLISTES, s. m. Les quatre évangélistes, saint Luc, saint Mathieu, saint Jean et saint Marc, sont, dès les premiers siècles du moyen âge, représentés, soit sous forme de figures d’hommes drapés, tenant un livre, soit par quatre figures symboliques : Saint Luc, par le bœuf ; saint Mathieu, par l’homme ; saint Jean, par l’aigle ; saint Marc, par le lion. Quelquefois le personnage et le symbole se trouvent réunis, et même les évangélistes ont des corps d’hommes avec des têtes de bœuf, d’homme, d’aigle et de lion. Dans l’article Animaux, nous avons donné des exemples des figures symboliques appliquées aux évangélistes, et dans l’article Église personnifiée, on peut voir la Nouvelle Loi assise sur une bête à quatre têtes et à quatre pieds appartenant aux quatre symboles des évangélistes.

Les sculpteurs et les peintres du moyen âge ont aussi représenté les quatre évangélistes assis ou montés sur les épaules des quatre grands prophètes de l’Ancien Testament. Au portail du nord de la cathédrale de Bamberg, de belles sculptures du XIIe siècle nous montrent les quatre évangélistes ainsi placés (1). À Bamberg, l’évangéliste tient un volumen ; il est monté sur les épaules du prophète, auquel l’artiste a donné la pose d’un équilibriste ; le prophète tourne son visage du côté de l’évangéliste : ce dernier est nimbé. Une colombe (l’Esprit-Saint), placée dans le chapiteau, porte un phylactère dans son bec. Le vitrail du croisillon méridional de la cathédrale de Chartres nous a conservé en peinture, le même sujet ;

  1. La Pêche de l’anneau. (Cent nouvelles nouvelles.)
  2. Voy. l’extrait donné dans le Recueil de fabliaux des XIIe et XIIIe siècles, t. III, page 135.