« Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 1.djvu/69 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
m entête
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{nr||CADIZ, PORT FRANC.|55}}
{{nr||ADMINISTRATION LOCALE.|55}}

Version du 4 février 2015 à 21:59

Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
ADMINISTRATION LOCALE.

Chargée de maintenir la paix entre ces classes ennemies, elle les subjugua les unes par les autres, et pour les rendre inoffensives, les dépouilla de tout pouvoir. Sa volonté suprême régenta jusqu’aux intérêts locaux.

L’extension du pouvoir royal dans les divers États du continent ne fut pas moins favorisée, par le développement qu’il fallut donner à la puissance militaire de ces États.

En Angleterre, des circonstances différentes prévinrent un pareil accroissement de l’autorité royale.

La sûreté du pays étant suffisamment garantie par sa position insulaire, l’action militaire n’y prit jamais une grande importance.

Les communes et l’aristocratie, effrayées de l’ascendant que le pouvoir royal avait acquis a la suite de la conquête normande, se liguèrent et firent cause commune contre lui, afin de résister à ses empiétemens.

Aussi, la royauté, même aujourd’hui en Angleterre, n’a guère dépassé les anciennes limites de la royauté féodale. Son influence s’est prodigieusement étendue, surtout depuis la restauration, par l’accroissement de l’armée, de la marine, du revenu public ; par la multitude des places dont elle dispose dans ces divers services. Cependant le cercle de ses attributions est demeuré ce qu’il était primitivement.

Le pouvoir royal est chargé de tout ce qui intéresse la sûreté et la puissance extérieure de l’État. Il a entre ses mains l’administration de la justice. À ces antiques attributions, la réformation a encore ajouté la souveraineté spirituelle et le titre de chef de l’Église ; mais quant aux affaires des localités, il n’a pas plus que par le passé le droit de s’y immiscer. La prérogative royale de Georges IV n’est pas plus étendue à cet égard que ne l’était celle d’Édouard Ier.

Passez en revue les nombreux départemens du ministère anglais, vous y verrez figurer les divers services qui se lient à l’administration de la justice, ou bien au développe-