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L’entorse, ou mesmarchure est lorsque le boulet se tourne à côté avec violence ; & quoy qu’il ne sorte pas de la place, neantmoins les nerfs & les ligaments qui le lient avec le pâturon, s’allongent ; elle arrive à un Cheval lors qu’en cheminant, il met le pied à terre en un lieu rabotteux & inégal, il donne un entorse, &
L’entorse, ou mesmarchure est lorsque le boulet se tourne à côté avec violence ; & quoy qu’il ne sorte pas de la place, neantmoins les nerfs & les ligaments qui le lient avec le pâturon, s’allongent ; elle arrive à un Cheval lors qu’en cheminant, il met le pied à terre en un lieu rabotteux & inégal, il donne un entorse, &

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188
LE PARFAIT MARESCHAL.
Chap.
ⅼⅹⅹⅳ
.
Retoire ou feu Mort.

Prenez deux onces argent-vif que vous esteindrez peu à peu dans un mortier avec deux onces de soulfre en poudre, le tout estant amorti, sera mélé dans le mesme mortier avec quatre onces beurre vieil, adjoûtez y un once d’eufforbe en poudre, une dragme mouches Cantarides en poudre, & deux onces huile laurier : mélez le tout à froid & le gardez.

Pour se servir de ce remede par exemple sur une Molette : il faut razer le poil, & graisser le lieu avec cet onguent, & presenter un fer tout rouge vis-à-vis, & sur tout il faut empécher que l’onguent ne coule plus bas que la Molette, car il feroit enlever le lieu où il toucheroit, l’on doit attacher le Cheval en sorte qu’il n’y puisse porter la dent de neuf jours, & dans trois jours l’onguent aura fait son operation, cependant le Cheval ne doit point sortir de l’écurie, ny aller à l’eau, ny se coucher.

Autre retoire.

Prenez quatre onces huile laurier, deux onces eufforbe pilé & demie once mouches cantarides, ces deux dernieres en poudre fine seront mélez avec l’huile laurier à froid, pour s’en servir comme du precedent.

On pourra faire un retoire sans y méler aucun huile laurier avec du Basilicum un quarteron, deux onces precipité rouge en poudre fine, & demie once eufforbe, le tout mélé ensemble & appliqué comme cy-dessus.

On peut composer des retoires de différentes manieres, chaque Mareschal a le sien particulier ; mais je crois que les descriptions cy-dessus, suffisent sans en chercher aucun autre : s’ils sont appliquez par un homme sage, ils reussiront tres-bien.


CHAP.
ⅬⅩⅩⅤ.
Des Entorses, & Dislocations du Boulet.


LA pluspart se mélent de guerir ce mal avec des grimaces & des paroles ; mais il y a bien de l’abus dans ce procedé, il est souvent sans effet, & toujours avec superstition.

L’entorse, ou mesmarchure est lorsque le boulet se tourne à côté avec violence ; & quoy qu’il ne sorte pas de la place, neantmoins les nerfs & les ligaments qui le lient avec le pâturon, s’allongent ; elle arrive à un Cheval lors qu’en cheminant, il met le pied à terre en un lieu rabotteux & inégal, il donne un entorse, &