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LAURIER ET SON TEMPS

et en état de poser ses conditions et de les faire respecter. Cette fois, il se livrait sans nécessité, sans garantie.

Il fut transporté à Régina et subit son procès pour meurtre et haute trahison.

L’opinion publique s’émut dans la province de Québec en sa faveur ; des assemblées eurent lieu, et un comité fut organisé pour prélever des souscriptions afin de donner à Riel les moyens de se défendre, et aussi afin de contrecarrer l’influence des loges orangistes qui ne cessaient, depuis l’exécution de Scott, de poursuivre le chef des Métis de leur haine et de demander sa mort. Riel fut déclaré coupable et condamné à mort, et la sentence fut exécutée, malgré les supplications et les protestations de la province de Québec tout entière.

Les loges orangistes l’emportèrent.

C’est l’exécution de Riel qui a commencé et précipité la démolition du parti conservateur, en donnant à Mercier l’arme dont il avait besoin pour accomplir cette œuvre de démolition, et qui a puissamment aidé Laurier à conquérir le pouvoir.

Le tocsin sinistre de la cloche qui accompagna Riel à l’échafaud a été le glas funèbre du parti conservateur. Ce grand parti illustré par tant d’hommes éminents, avait cessé de représenter le sentiment national des Canadiens français, une tache de sang ineffaçable souillait son drapeau.

Deux causes seulement peuvent, dans la province de Québec, transformer l’opinion publique : une grande crise financière ou une importante question religieuse ou nationale.

Le sentiment a plus d’effet sur nos gens que les questions ordinaires d’argent ou de politique, que les théories les plus brillantes.

La question de l’exécution de Riel ne pouvait manquer de venir devant le Parlement. L’opposition, renforcée par