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le respect des croyances

rance. Voilà le vrai piédestal de toute Église.

Ne cherchant pas à pénétrer sur le terrain philosophique au delà de ces régions frontières qui confinent immédiatement à la pédagogie, nous ne discuterons pas sur l’idée de mérite. Il suffit de constater que cette idée est naturelle à l’homme et cela à un degré tel que toutes les manifestations de son activité en paraissent imprégnées Les institutions humaines sont assises d’aplomb sur cette idée depuis celles qui visent à pétrir l’enfance malléable jusqu’à celles qui se proposent d’adoucir les maux de la vieillesse. Ce n’est pas que l’idée de mérite n’ait jamais été discutée ni combattue mais elle ne l’a été et ne saurait l’être qu’au nom et au profit de l’anarchie. Il n’existe en effet aucun principe positif à lui opposer. On ne peut imaginer pour lui être substitué que du négatif, et le bon sens indique qu’une société d’hommes est vouée, par sa nature même, à toujours construire. Jamais elle ne s’installera sur des ruines que pour y camper en attendant d’avoir édifié une construction nouvelle. Les hommes qui auraient obéi un moment aux doctrines anarchiques retourneraient d’eux-mêmes à l’idée de mérite comme au seul