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toutefois qu’en parlant ainsi, le vieux seigneur n’ait songé au cavalier et non au cheval.

Les éperons furent autrefois considérés comme un signe d’honneur par excellence. Sans doute, c’est par l’épée qu’on devenait chevalier, mais le promu eût-il éprouvé la ferme notion de l’être devenu s’il ne s’était senti des éperons aux pieds ? De même, lorsque le chevalier félon était dégradé, que faisait-on ? On ne lui enlevait pas ses éperons, on les lui coupait au ras du talon. Bien symbolique, cette opération-là. L’engin demeurait à sa place, mais il était rendu impuissant ; on le faisait eunuque, passez-nous l’expression. Tout cela prouve que beaucoup d’honneur s’attachait à l’éperon. Eh bien ! cela n’aurait certainement pas été le cas si l’éperon n’avait été considéré que comme un instrument de coercition destiné à faire obéir un animal paresseux ou rétif. Nos pères y voyaient autre chose, à savoir un brevet de courage et de hardiesse décerné au cavalier.

Prenez un novice au manège, faites-lui