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J’ai connu un nommé Roch, vieillard robuste, au temps où je pointais la marchandise pour la compagnie du Grand Tronc, sur les quais de Montréal. Cet homme avec qui j’ai causé souvent, m’a parlé de Joe Monferrand et de Moïse Joessin ; détail curieux, ce nommé Roch avait un bras à deux coudes, le bras droit, je crois.

Il m’affirmait avoir rencontré les deux forts à bras dans un hôtel de Byton, et de les avoir vus jouer ensemble d’une manière rude ; Monferrand comme pour s’entraîner à la lutte et Joessin avec l’intention de s’essayer contre le colosse. Moïse défiait Joe de l’attrapper par les pattes comme pour assommer des adversaires, en guise de massue, celui-ci s’efforçait de lui jouer le tour, mais au moment de se faire enlever, il se trouvait toujours que Moïse retrouvait la liberté d’un pied, soit le gauche ou le droit, pour frapper à