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l’enseignement des langues

faites. La première a trait au mode d’enseignement analytique : qui le donnera ? Il suppose une grande unité. La tâche, pourtant, ne dépassera-t-elle pas les forces et la compétence d’un seul professeur ? La partie historique, de plus, exige non seulement des compétences variées, mais une impartialité, une ampleur de jugement bien rares… Si l’on veut me permettre une expression triviale, c’est « mettre la charrue devant les bœufs » que de s’inquiéter de ces détails. Il est certain que les professeurs deviennent plus aptes à enseigner d’après une méthode, lorsqu’ils ont été eux-mêmes formés par cette méthode. Mais si l’on devait tenir compte de cette infériorité passagère, on n’innoverait jamais rien ; il faut bien qu’une réforme soit mise en train à un moment quelconque. D’ailleurs, pourquoi ne réaliserait-on pas l’unité désirable par la collaboration de plusieurs professeurs, d’accord entre eux, ou placés sous le contrôle amical d’un directeur d’études ?

La seconde objection, c’est que tout cela présente un caractère bien aléatoire et frise l’utopie. On me reprochera d’avoir procédé par affirmation, d’avoir proclamé des principes douteux, d’avoir prétendu révolutionner, et de