« Page:Anonyme - Brun de La Montaigne.djvu/55 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
→‎Page non corrigée : Page créée avec « <section begin="laisse057"/><poem> « Si ert de moy sa char entroduite et nourrie « Tant qu’il sera en point de dessirrer amie ; « Car je met le mien corps du tout... »
 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 19 : Ligne 19 :
{{intervalle|1.0em}}— Dame, » dist la maistresse, « or sai ge bien de voir
{{intervalle|1.0em}}— Dame, » dist la maistresse, « or sai ge bien de voir
{{NumVers|1005}}« Que vous amés l’enfant, bien le puis parcevoir ;
{{NumVers|1005}}« Que vous amés l’enfant, bien le puis parcevoir ;
« Mais ausi grant eûr peûst de moi avoir
« Mais ausi grant eür peüst de moi avoir
« Se je voussise bien, mais ne m’en puet chaloir ;
« Se je voussise bien, mais ne m’en puet chaloir ;
« Car, puis qu’entre vous .ij. le voulés pourveoir,
« Car, puis qu’entre vous {{rom-min|.ij.|2}} le voulés pourveoir,
« Il viv[e]ra en joie et sans son cors doloir,
« Il viv[e]ra en joie et sans son cors doloir,
{{NumVers|1010}}« Asés ert riches hons, plenté ara d’avoir,
{{NumVers|1010}}« Asés ert riches hons, plenté ara d’avoir,
« Mais je ne veil mon don pas mètre en nonchaloir,
« Mais je ne veil mon don pas metre en nonchaloir.
— Dame, » ce dist la tierce, « or faites vo vouloir,
— Dame, » ce dist la tierce, « or faites vo vouloir,
« Car je de moy le puis richement asseoir
« Car je de moy le puis richement asseoir
« Si qu’il ne li chaura de tout vostre pooir.
« Si qu’il ne li chaura de tout vostre pooir.
{{NumVers|1015}}— Comment, dame ! » dit elle, « avez vous .j. manoir
{{NumVers|1015}}— Comment, dame ! » dit elle, « avez vous {{rom-min|.j.|1}} manoir
« La ou vous le ferés estre adès par estouvoir ?
« La ou vous le ferés estre adès par estouvoir ?
« Ou despit de vous .ij. et je le ferai hoir
« Ou despit de vous {{rom-min|.ij.|2}} et je le ferai hoir
« De la plus fausse amour que je pourré savoir.
« De la plus fausse amour que je pourré savoir.
— Dame, » dit la seconde, « or povés esmouvoir
— Dame, » dit la seconde, « or povés esmouvoir
{{NumVers|1020}}« Vo cuer, se vous voulez, ou tant a de savoir,
{{NumVers|1020}}« Vo cuer, se vous voulez, ou tant a de savoir,
« Mais li cnfes n’en doit ja pour ce pis avoir. »
« Mais li enfes n’en doit ja pour ce pis avoir. »
</poem><section end="laisse058"/>
</poem><section end="laisse058"/>

Dernière version du 15 août 2017 à 19:46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
brun de la montaigne

« Si ert de moy sa char entroduite et nourrie
« Tant qu’il sera en point de dessirrer amie ;
« Car je met le mien corps du tout en sa baillie,
« Et si li aiderai tous adès sans folie.
995« Si n’ert ja pour amer sa valour abaissie,
« Car voulenté d’ami ne doit estre changie,
« Fors d’amer loiaument tout adès esforssie,
« Si qu’ainsi ne pourra sa paine estre perie ;
« Et se vous li avés destinée otroïe
1000« Dont il ait en amant aucunne grant hachie,
« Au mains aucunne fois avra ma compaignie ;
« Si le conforterai en lieu de sa partie,
(f° 23)« Par quoy sa douleur soit par oubli esbaudie.

LVIII[1]

— Dame, » dist la maistresse, « or sai ge bien de voir
1005« Que vous amés l’enfant, bien le puis parcevoir ;
« Mais ausi grant eür peüst de moi avoir
« Se je voussise bien, mais ne m’en puet chaloir ;
« Car, puis qu’entre vous .ij. le voulés pourveoir,
« Il viv[e]ra en joie et sans son cors doloir,
1010« Asés ert riches hons, plenté ara d’avoir,
« Mais je ne veil mon don pas metre en nonchaloir.
— Dame, » ce dist la tierce, « or faites vo vouloir,
« Car je de moy le puis richement asseoir
« Si qu’il ne li chaura de tout vostre pooir.
1015— Comment, dame ! » dit elle, « avez vous .j. manoir
« La ou vous le ferés estre adès par estouvoir ?
« Ou despit de vous .ij. et je le ferai hoir
« De la plus fausse amour que je pourré savoir.
— Dame, » dit la seconde, « or povés esmouvoir
1020« Vo cuer, se vous voulez, ou tant a de savoir,
« Mais li enfes n’en doit ja pour ce pis avoir. »

  1. — 1007. m. il ne.