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pédagogie sportive

secours de la Grèce ressuscitée, elle fut exhumée de 1875 à 1881 par l’école allemande d’archéologie aux frais du futur empereur Frédéric iii ; 130 statues ou bas-reliefs, 13.000 bronzes, 6.000 monnaies, 400 inscriptions, 1.000 terres cuites et 40 monuments furent inventoriés[1].

Il n’y a rien de particulier à dire des Jeux Néméens qui avaient lieu tous les trois ans dans la vallée de Némée en Argolide et devinrent importants surtout à partir de la première guerre gréco-perse, non plus que des Jeux Isthmiques célébrés dans l’isthme de Corinthe ou des Jeux Pythiques dont Cressa fut le théâtre tous les cinq ans à partir du vie siècle. Toutes ces manifestations étaient des répliques des Jeux Olympiques mais de moindre importance. La course qui cessa d’y figurer fut rétablie aux Jeux Isthmiques et Néméens sous l’empereur Hadrien.

Excès et déformation.

Une institution quelconque ne dure pas mille ans sans se modifier et se déformer. Rien n’est plus instructif que d’étudier les péripéties sportives de l’antiquité. La gradation naturelle s’y révèle. On voit avec le succès se développer la complication et le spécialisme d’où sortent bientôt le professionnalisme et la corruption. L’esprit sportif, cet « aïdos » dont Pindare écrit que son pire ennemi est le désir du gain, se trouve vite mis en péril. La grandiose époque des

  1. À l’occasion du 25me anniversaire du rétablissement des Jeux Olympiques (1919) le gouvernement Hellène a promis d’ériger une stèle commémorative de ce rétablissement au centre des ruines d’Olympie.